Ecoutant par hasard et d'une oreille distraite Macron discourir, quelque part à l'Est, vraisemblablement devant des militaires français, j'en retins au vol un "mon colonel" qui me parut, cela tout spontanément, déplacé, et témoignant une méconnaissance des usages soldatesques.
Voici l'objet de mon interrogation : je tenais jusque-là pour acquis, sans plus le vérifier, que ce "mon" antéposé au grade n'était de rigueur que lorsqu'un officier subalterne s'adressait à un supérieur, et jamais l'inverse ; cela dit bien que je sache qu'il ne s'agit en l'occurrence par d'un adjectif possessif mais d'une façon d'abréviation de "Monsieur le ..." : dans cette optique, donc, le président,
chef des armées, étant tout de même le plus haut gradé de la hiérarchie, ne saurait ainsi s’abaisser en rang devant un vulgaire colonel : c'est un sec, encore que possiblement chaleureux et reconnaissant, "colonel", sans plus, qui eût dû convenir.
Mais je ne suis pas parvenu à tirer cette affaire au clair, et j'ai quelques doutes...