Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 749 : Sur les chrétiens d'Irak

Le parti de l'In-nocence, à l'heure où la vraisemblable élection de M. Barak Obama à la présidence des États-Unis flatte l'utopie aimable, mais dangereuse, d'une société globale post-communautaire, où les destins individuels pourraient se jouer en toute indépendance des appartenances ethniques, linguistiques ou confessionnelles, attire une fois de plus l'attention sur les chrétiens d'Orient, et en particulier aujourd'hui sur les chrétiens d'Irak, victimes d'une terreur qui les a conduits déjà massivement à l'exil, les contraignant à l'abandon d'une terre dont ils comptent parmi les plus anciens occupants, bien plus anciens que ceux qui les chassent.

Le parti de l'In-nocence a déjà souligné le paradoxe d'une implantation massive et encouragée de l'islam en terres jadis chrétiennes, où il se constitue progressivement des territoires soustraits à la loi laïque commune, au moment même où le christianisme est persécuté et éradiqué dans les régions que l'islam dans son expansion a jadis conquis sur lui et sur d'autres religions. En de pareilles conditions, l'utopie post-communautaire a toutes les apparences d'un suicidaire aveuglement.
Utilisateur anonyme
24 octobre 2008, 23:18   Re : Communiqué n° 749 : Sur les chrétiens d'Irak
"Le parti de l'In-nocence a déjà souligné le paradoxe d'une implantation massive et encouragée de l'islam en terres jadis chrétiennes, où il se constitue progressivement des territoires soustraits à la loi laïque commune, au moment même où le christianisme est persécuté et éradiqué dans les régions que l'islam dans son expansion a jadis conquis sur lui et sur d'autres religion"


Deux principes :

1) une terre appartient à celui qui l'occupe physiquement, et non à celui qui la possède immémorialement mais ne fait plus d'enfants.

2) la démographie est beaucoup plus déterminante que la puissance militaire ou économique.



N'oublions jamais que la substitution des peuples est une des lois de l'Histoire...
Mais pourquoi Obama incarnerait-il l'utopie du "post-communautarisme"--le "communautarisme" étant en outre un concept très français. Le PI serait-il devenu "communautariste", ce qui dans le contexte français signifie favorable aux privilèges condédés à certaines minorités vivant sur le sol de la République ?
Au contraire, il semble qu'Obama incarne la possibilité d'une co-existence tolérante mais non fusionnelle des différentes communautés des Etats-Unis.
Je trouve par ailleurs curieux cette reductio ad Obamam (?) Pourquoi vouloir "obamaïser" la question des Chrétiens d'Irak ? Est-ce une prise de position du PI contre Obama ?
Cher Bruno, la forme reductio ad Obamam me semble très correcte. Je ne l'ai pas retrouvée dans les textes du journal latin "Ephemeris", mais le dernier article paru sur le désastre boursier propose des adjectifs comme Wallstreetianus et autres néologismes apparentés (terroriste se dit tromocrates).
Utilisateur anonyme
25 octobre 2008, 09:30   Re : Communiqué n° 749 : Sur les chrétiens d'Irak
Au contraire, il semble qu'Obama incarne la possibilité d'une co-existence tolérante mais non fusionnelle des différentes communautés des Etats-Unis.

Je partage le point de vue de M. Chaouat. Il y a en Europe un Obama fantasmé par la gauche et les tiers-mondistes qui ne correspond pas du tout à la réalité du candidat démocrate Obama, telle qu'elle ressort de sa campagne et de ses discours. Il faut par exemple relire le discours de Philadelphie (mars 2008) pour se rendre compte que cette utopie dont il est question dans le communiqué existe davantage dans les fantasmes des "obamaniaques" européens que dans la doctrine d'Obama, où il est question d'"unité" des Américains, mais certainement pas de "fusion". Voici par exemple ce qu'il dit à Philadelphie à propos du pasteur Wright :

"J'ai déjà condamné, dans des termes sans équivoque, les propos du révérend Wright à l'origine de cette controverse. Mais certains continuent de se poser des questions. Savais-je qu'il critiquait de façon parfois violente la politique intérieure et extérieure des Etats-Unis? Bien sûr. L'avais-je déjà entendu, dans ses sermons, faire des remarques susceptibles de provoquer la polémique? Oui. Me suis-je trouvé en profond désaccord avec beaucoup de ses conceptions politiques? Absolument – tout comme je suis sûr que beaucoup d'entre vous ont entendu dans la bouche de leur pasteur, de leur prêtre ou de leur rabbin des remarques avec lesquelles vous n'étiez pas du tout d'accord.

Mais les remarques qui ont déclenché cette tempête n'étaient pas simplement sujettes à controverse. Elles ne traduisent pas seulement la volonté d'un responsable religieux de s'élever contre ce qu'il perçoit comme une injustice. Elles expriment en réalité une vision profondément déformée de ce pays : une vision qui considère le racisme blanc comme endémique, et qui met tout ce qui ne va pas en Amérique au-dessus de ce qui, nous le savons tous, marche bien en Amérique ; une vision qui estime que les conflits au Moyen-Orient trouvent principalement leur origine dans les actions de solides alliés comme Israël, et non dans les idéologies perverses et haineuses de l'islam radical.

Et en ce sens, les déclarations du révérend Wright ne sont pas seulement erronées, elles sont porteuses de division, et ce à un moment où nous avons besoin d'unité ; elles sont racialement marquées, alors que nous devons au contraire nous rassembler pour résoudre une série de problèmes énormes : deux guerres, la menace terroriste, une économie en déclin, une crise chronique du système de santé et un changement climatique potentiellement dévastateur ; des problèmes qui ne sont ni blancs, ni noirs, ni latinos ni asiatiques, mais auxquels chacun d'entre nous est confronté."

Utilisateur anonyme
25 octobre 2008, 09:37   Re : Reductio ad cordum (?)
Citation

1) une terre appartient à celui qui l'occupe physiquement, et non à celui qui la possède immémorialement mais ne fait plus d'enfants.

2) la démographie est beaucoup plus déterminante que la puissance militaire ou économique.

N'oublions jamais que la substitution des peuples est une des lois de l'Histoire...
Cela m'ennuie beaucoup d'avoir à concéder que Pascal Orsoni a peut-être bien raison. Mais n'y a -t-il pas des contre-exemples ? Après tout, les Etats-Unis sont une terre d'immigration par excellence et tous ces immigrés ne se sont-ils pas fondus dans l'idéal de l'American Way of Life ? N'est-il pas vrai que la démographie sans la puissance économique, cela donne l'Afrique ? La loi de l'histoire sur la substitution des peuples n'est-elle pas obsolète depuis que les nomades barbares se sont sédentarisés ? Y a-t-il quelqu'un qui pourrait m'aider à passer une fin de semaine moins déprimante que les perspectives décourageantes de M. Orsoni ne permettent de le craindre ?
Ne montez pas sur vos grands chevaux, Cher Bruno Chaouat. Le communiqué ne constitue en aucune façon une prise de position du parti contre M. Obama. Personnellement je vois mal comment un Américain pourrait désormais voter autre chose qu'Obama depuis le choix inqualifiable, par son rival, de Mme Palin, qui équivaut à rendre assez vraisemblable le gouvernement du monde par une espèce de deuxième veuve Peron.

Les journaux européens voient couramment en M. Obama le symbole d'un dépassement de la question ethnique, qui ne serait plus pertinente. Je crois au contraire que tout montre que la question ethnique, et plus généralement les questions de "communautés" (raciales, mais aussi religieuses et linguistiques) sont loin, très loin, d'avoir dit leur dernier mot, comme le montrent en ce moment le sort épouvantable des chrétiens d'Orient (qui depuis le temps sont bien une sorte de "race", puisque leur religion est héréditaire, et très rarement, et même poura ainsi dire jamais, l'objet d'un choix) et l'évidente inassimilation croissante (si l'on peut dire) des immigrés en France. Il n'y a pas de "dépassement". Il en va des appartenances comme du cratylisme : toujours vaincu, insubmersible.
Je trouve incroyable que l'Amérique ait réussi à faire oublier qu'elle est une nation d'envahisseurs et non de migrants qui s'est construite sur l'extermination des peuples "de souche" indiens. les Américains ne manquent pas d'air de se donner en exemple de multiculturalisme, eux qui ont fait table rase, ou tout comme, des peuples d'origine. On peut, effet, se demander ce qu'aurait donné l'Amérique si la civilisation indienne était restée dominante. C'est la raison pour laquelle laquelle l'engouement de l'internationale multiculturaliste pour Obama me paraît suspect. C'est plutôt un candidat comanche ou sioux que, dans cette logique de réparation, il aurait fallu promouvoir.
Utilisateur anonyme
25 octobre 2008, 10:40   Re : Communiqué n° 749 : Sur les chrétiens d'Irak
Ce n'est pas incroyable, chère Cassandre, c'est une loi de l'histoire : elle est toujours écrite par les vainqueurs.
"On peut, effet, se demander ce qu'aurait donné l'Amérique si la civilisation indienne était restée dominante"
Le Pérou, la Bolivie, l'Equateur en donnent une petite idée.
Oui, je vois, assez bien, dans la même perspective, et à titre de réparation à l'égard des natives éradiqués, l'élection à la présidence, en France, vers 2490, d'un candidat souchien, Hector Cassandrot.
Il semblerait que mon dernier message ait disparu, non ?
« Il en va des appartenances comme du cratylisme : toujours vaincu, insubmersible. »

Celle-là aussi, je la garde !
« Il semblerait que mon dernier message ait disparu, non ? »

Pas de mon fait, en tout cas. Et j'avoue que je ne comprends pas la mention "message non approuvé " ? Certains des messages de notre amie Cassandre se tiennent quelquefois périlleusement sur la limite, comme l'un d'entre eux, récemment, où elle semblait donner à entendre que TOUS nos amis cpf vivaient du marché parallèle et des allocations diverses, mais là, vraiment, je ne vois pas....
C'est pas moi, M'sieur, j'ai rien fait.
Utilisateur anonyme
25 octobre 2008, 11:35   Re : Communiqué n° 749 : Sur les chrétiens d'Irak
" La loi de l'histoire sur la substitution des peuples n'est-elle pas obsolète depuis que les nomades barbares se sont sédentarisés ?"


Non mon cher Corto, et on ne peut pas mettre sur un même plan les invasions barbares et les invasions musulmanes.

Dans "Mahomet et Charlemagne", l'historien et professeur d'histoire du Moyen Age Henri Pirenne souligne très justement qu'"à la différence des Germains, qui n'ont rien à opposer au christianisme de l'Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle, ce qui les rend inassimilables". L'autre différence étant que les Germains n'ont "rien contre la civilisation qu'ils ont conquise... qu'ils assimilent avec une étonnante rapidité". Ils reprennent à leur compte l'administration des vaincus car, ajoute-t-il, "ils ne peuvent plus s'appuyer sur leurs institutions tribales".

Conclusion : "Chez les Germains , le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes, c'est le vaincu qui ira au vainqueur". D'autre part, Henri Pirenne constate que c'est la conquète arabe qui a provoqué la coupure entre Orient et Occident méditerranéens, et non les invasions barbares.
Cher Renaud Camus,
L'"inassimilation croissante" que vous évoquez me semble une manière exagérée de décrire la situation. Parmi mes élèves, je constate que ceux à qui furent enseignés correctement la langue (grammaire, orthographe et vocabulaire), l'histoire, la littérature, etc. sont des élèves tout à fait aimables et feront, j'en suis sûr, de bons étudiants et des employés compétents. Tous les autres, je ne nourris que des crainte à leur endroit, qu'ils fussent d'origine nord-africaine, africaine ou issus de nos campagnes (en l'occurrence la Beauce) dont ils ne tirent pas une plus grande familiarité avec l'expérience dont on voudrait en faire les ultimes représentants et héritiers.
Le drame, avec l'institution scolaire, c'est que c'est elle qui renvoie systématiquement les élèves à leur origine, même et surtout quand eux mêmes n'y font guère référence... Dès lors, c'est l'école qui s'interdit (interdit à ceux qui viennent après) l'enseignement et ce que cet enseignement rend possible : le partage d'une langue commune, d'une culture commune (la culture générale), etc.
Les travailleurs sociaux, armés de leurs excuses polymorphes (largement bourdieusiennes), ne sont pas pour rien dans une radicalisation d'une situation déjà problématique.
Utilisateur anonyme
25 octobre 2008, 13:17   Re : Communiqué n° 749 : Sur les chrétiens d'Irak
Pour ma part, c'est le concept de la "race" des chrétiens d'Orient, fondée sur le temps et l'hérédité religieuse, qui me surprend le plus dans ce fil.
Cher Renaud Camus,
C'est en effet que je suis trop éloigné de la rhétorique obamaniaque française ou européenne, dont l'hégémonie doit devenir insupportable...
Utilisateur anonyme
25 octobre 2008, 14:18   Re : Communiqué n° 749 : Sur les chrétiens d'Irak
Mauvaise surprise, mon cher Corto ?...
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, je suis d'accord avec Virgil. Je pense que les Amis du Désastre (politiques, professeurs, éducateurs, journalistes, "artistes" et j'en passe) sont les principaux responsables du comportement des "cpf". Même si le terreau musulman est propre à faire naître ou à aggraver toutes sortes de tensions , si la France, entre autres pays, avait adopté à l'égard des immigrés issus d'Afrique, une attitude ferme, normale, réaliste, de bon sens, et non idéologique, ils poseraient certainement beaucoup moins de problèmes.
Utilisateur anonyme
25 octobre 2008, 14:50   Re : Communiqué n° 749 : Sur les chrétiens d'Irak
A. Finkielkraut dit quelque part que "l'intégration passe avant tout par l'admiration"... Nous ne sommes plus admirables, c'est un fait.
A propos des derniers posts de ce fil je rappelle le très beau billet posté ici par Mr. Filipi avant qu'il ne quitte le forum, faché.

"Quel plaisir d’entendre ce matin Marc Fumaroli dans l’émission d’Alain Finkielkraut Répliques, sur le thème : « La France est-elle encore aimable ? ».

Voici deux extraits de ses interventions saisis au vol :

"On insiste beaucoup sur le problème des jeunes des banlieues, mais on oublie aussi de dire que de très nombreux jeunes gens originaires du Vietnam, de Corée ou d’Afrique du Nord sont actuellement dans les régions d’autorité de ce pays et sont passés en général par les filières classiques. Je crois qu’il est nécessaire de garder un certain nombre de normes à l’intérieur desquelles une intégration véritable peut se faire et non pas faire l’inverse en alignant tout le monde sur des solutions hâtivement improvisées pour faire face à des situations exceptionnelles et violentes. Il ne faut pas remettre en cause un édifice qui jusqu’ici a contribué à nous définir et à nous faire estimer ailleurs."

A propos du refus de l’autorité :
"Il y a quelque chose de plus redoutable que le marxisme dans ce pays, c’est qu’une certaine sociologie a voulu présenter la civilisation comme un phénomène de pouvoir intolérable qu’il fallait à tout prix combattre sous toutes les formes, et si possible en prenant à son tour le pouvoir. Elle a conseillé à tous les groupuscules, aux enfants, aux enfants contre les parents, de se rebeller pour échapper à cette civilisation qui est l’oppression par excellence. Cette école sociologique a eu un énorme effet sur ce pays. Elle a pénétré les consciences, et en particulier la conscience du monde médiatique, et on la rencontre partout, on la flaire partout. Cela nous a beaucoup affaibli pour opposer à des problèmes aussi graves que celui des banlieues des réactions intelligentes basées sur des repères solides."

Quant à Julia Kristeva, ce n’est pas sans une certaine délectation qu’on l’entendait flétrir le « dogmatisme marxisto-communiste » (c’est son expression) qu’elle a si abondamment illustré naguère (ou faut-il dire jadis ?). La vérité m’oblige à dire qu’elle a tout de même sauvé in extremis une prestation plutôt terne (et mis en joie ses deux interlocuteurs) en définissant ainsi les professeurs qui enseignent dans les banlieues : "Ce sont les Corsaires de la République".
25 octobre 2008, 16:08   Dog latin
Bien cher Henri,


L'expression "reductio ad Obamam" me laisse perplexe. Elle évoque un peu trop "ad nauseam". Qu'en pensez-vous ?

Par ailleurs, la forme latine la plus adaptée est-elle "Obama" ? il y a, certes, bien des noms masculins latins en "a", mais ils ne sont pas majoritaires... ne vaudrait-il pas mieux construire à partir de "Barak" ?
Utilisateur anonyme
25 octobre 2008, 16:17   Re : Communiqué n° 749 : Sur les chrétiens d'Irak
La bonne surprise, c'est d'être parfaitement d'accord avec les points de vue exprimés sur ce fil par Virgil et Cassandre.
Utilisateur anonyme
25 octobre 2008, 16:18   Re : Communiqué n° 749 : Sur les chrétiens d'Irak
fâché ?
25 octobre 2008, 16:19   Union sacrée
Je partage aussi ces deux points de vue.
La bonne surprise est que Cassandre fût d'accord avec moi. L'école est tellement mauvaise qu'il nous faut maintenant intégrer les fils de paysan d'Ile de France et de Beauce, tellement ce pays leur est devenu étranger.
Cher président, je n'ai à aucun moment songé à une censure mais à un simple dysfonctionnement.
Ceci dit, il est vrai que je fais un peu exprès d'utiliser le désormais problèmatique article défini les au lieu de "des" parce que ce genre de pinaillage bien pensant qui consiste à éviter soigneusement d'utiliser le premier concernant certaines populations m'agace au plus haut point. Fait-on tant d'histoires quand on affirme communément que les Arabes sont des gens accueillants ou que les noirs ont le rythme dans le sang, alors que les exceptions à la règle sont vraisemblablement fort nombreuses ? En fait-on quand on affirme que les Corses son paresseux, alors qu'il y a tant d'exceptions : tenez, moi, par exemple ...
En a-t-on fait quand, dans les années 40, tous les Allemands étaient perçus comme de sales boches ? On avait à l'époque, contre eux, même s'ils étaient sans doute loin d'être tous coupables, des motifs d'indignation suffisamment graves pour se reprocher cette compréhensible généralisation qui, du reste, dans une démocratie, ne tire pas à conséquences . Ce qui est dangereux c'est, aujourd'hui de généraliser péjorativement sur les "de souche" - et en ce qui les concerne, on ne se gêne guère - car, il ne s'agit plus, en l'occurrence d'une opinion parmi d'autres que n'importe qui pourrait librement discuter , nuancer ou contredire, mais d'un point de vue totalitaire, envahissant, qui ne souffre presque plus le désaccord.
L'article indéfini, même en italique, vous rendrait inattaquable...
Dans le journal latin Ephemeris, cher Jmarc, j'ai vu récemment un article où le nom de Barack Obama était décliné au génitif, sous la forme Baraci Obamae. Il y a moins de noms masculins terminés en -a qu'en -us, ou par une autre consonne, vous avez raison, mais il en existe (d'origine grecque ou indigène). Depuis la Vulgate, l'habitude s'est prise de latiniser les noms étrangers sous quelque forme qu'ils se présentent. Par exemple, Abraham est perçu comme une sorte d'accusatif, et justifie la forme génitive ou dative Abrahae : " His ita gestis, nuntiatum est Abrahae quod Melcha quoque genuisset filios Nachor fratri suo" (Genèse 22:20) Elle alterne avec des passages où le nom est indéclinable. J'aurais du mal à traiter Obama comme un nom indéclinable, puisque nauta, poeta, incola, ou Cinna, Porsenna, Sylla, sont des masculins courants. En revanche, Al-Qaïda est clairement ressenti(e) comme un féminin (ce qu'elle est, je crois) et donne en latin al-Caëda : on renonce à transcrire la lettre arabe qof, conformément à l'habitude latine (yaaqov devenant Jacob ou Jacobus). Même très rouillé, un latiniste peut prendre un certain plaisir à lire l'actualité en latin. Je vous recommande ce journal qui paraît sur internet.
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