Oseront-ils l'élire ?

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Barack Obama a vu les choses en grand à Saint-Louis. [Reuters]

Les millions d'Obama et le plombier de McCain
Une foule immense, évaluée par la police à 100'000 personnes, a assisté samedi dans le Missouri à un meeting du candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama. Son rival, John McCain, a continué d'exploiter le thème de "Joe le plombier".
"Quel spectacle magnifique. Tout ce que je peux dire, c'est wow!", s'est exclamé Barack Obama en contemplant la marée de ses partisans rassemblés sous l'immense "Gateway Arch" de Saint-Louis, qui rend hommage aux pionniers américains.

Fin août, le sénateur de l'Illinois avait accepté la nomination démocrate dans le stade de Denver devant 84'000 personnes. Mais le record d'audience du candidat était survenu hors des Etats-Unis, lorsqu'il avait prononcé un discours à Berlin face à un parterre de 200'000 personnes.

Dans le Missouri, un Etat qui promet d'être très disputé en novembre, le candidat démocrate a notamment accusé John McCain de se battre pour "les plus riches". Il a réaffirmé que "le vent du changement" soufflait.

Un plombier et un candidat démocrate discutent fiscalité... [Reuters]
McCain s'attarde sur le plombier
John McCain a pour sa part continué à évoquer "Joe le plombier". Ce simple artisan de l'Ohio est devenu célèbre la semaine dernière après avoir contesté le plan fiscal de Barack Obama. Ce joker n'est pourtant pas idéal pour l'image du candidat républicain: il doit de l'argent au fisc, n'est pas plombier agréé et ne s'appelle même pas Joe, mais Samuel Joseph Wurzelbacher.

John McCain, à la traîne dans les sondages, a notamment déclaré que Barack Obama allait augmenter les impôts des propriétaires de petites entreprises ce qui va coûter des emplois. "Le rêve de Joe est de devenir propriétaire d'une petite entreprise qui va créer des emplois dans sa ville. Les attaques contre lui sont des attaques sur les petites entreprises qui emploient dans tout le pays 84% des Américains", a-t-il lancé.

Obama, véritable planche à billets
En matière de financement de campagne, les fonds recueillis en septembre par le candidat démocrate Barack Obama se sont élevés à un impressionnant 150 millions de dollars, selon les chiffres publiés par son équipe.

Cet afflux a permis au sénateur de l'Illinois d'accroître son avantage financier sur son rival John McCain. Le montant total récolté s'élève à 605 millions de dollars, du jamais vu auparavant lors d'une campagne présidentielle américaine.

Le camp Obama doit présenter lundi ses comptes mensuels à la Commission fédérale électorale. Dans un mail adressé aux partisans d'Obama, son directeur de campagne David Plouffe fait état de 632'000 nouveaux contributeurs en septembre, ayant apporté 3,1 millions de dollars à la cagnotte. Selon lui, la contribution moyenne est de 86 dollars.

De son côté, la direction du parti démocrate a annoncé avoir récolté 49,9 millions de dollars en septembre, et avoir 27,5 millions de dollars sur son compte début octobre. Le parti peut utiliser ces fonds pour aider la campagne Obama.

John McCain garde le sourire malgré son retard dans les sondages. [Reuters]
Un succès financier indéniable
De son côté, le candidat républicain a préféré rester dans le système de financement public de campagne, ce qui le limite à 84 millions de dollars pour septembre-octobre. Obama devait à tout prix récolter des sommes très importantes afin de justifier sa décision controversée de renoncer au système de financement public.

Son impressionnant succès en la matière risque désormais de fixer de nouveaux critères, et pourrait bien sonner le glas du système actuel de financement public des campagnes électorales.

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Le New York Times, le Financial Times, le Wall street Journal votent Obama. Et maintenant The Economist s'y met aussi. En fait Rogemi, la gauche ça doit être Mac Cain.