« Mais je suppose que son auteur a dû l'entendre, et que ça se dit de plus en plus couramment à Paris dans les milieux "culturels". »
Oui, Cher Bruno, c'est bien ce que je voulais dire : ce genre d'expressions insensées au sens strict s'entendent couramment dans notre beau pays, et je suppose que vous avez les vôtres également. Celle-là est tout de même particulièrement corsée, dans le genre sotte prétention. Ce qui est remarquable, me semble-t-il, c'est la sorte d'
esprit souterrain, ce "hors-texte" qui les rend compréhensibles malgré tout, et qui fait que nous devenons soit partie prenante de cet "esprit", soit allergique au plus haut point.
Olivier, vous parlez "d'environnement sonore", mais dans le cas présent, il ne s'agit pas de cela. Il s'agit tout bêtement de ce qu'on appelle "faire un programme". Quand vous jouez les
Variations sérieuses de Mendelssohn, par exemple, vous vous demandez de quoi vous allez pouvoir les faire suivre et précéder, dans un récital. Le problème existe depuis qu'il existe des concerts, et il est d'une banalité consommée. Qu'il s'agisse d'un concert ou d'un disque, la question du programme se pose, même si vous ne pouvez pas obliger un auditeur de disque à écouter toutes les œuvres dans l'ordre choisi par l'interprète (ou la maison de disques). Cette manière de parler cache seulement (et très mal) l'influence du "marketing" dans le domaine des disques classiques. Il s'agit de ne pas prononcer le mot "pub", ou "accroche", ou "attirer", ou "convaincre", ou "flatter".