Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 754 : Sur l'âge de la retraite

Le parti de l'In-nocence approuve le projet gouvernemental visant à autoriser les salariés qui le désirent à travailler, suivant les cas, jusqu'à soixante-cinq ou soixante-dix ans. La mise à la retraite d'office lui a toujours semblé une aberration, spécialement dans le contexte de vieillissement de la population, lié aux progrès de la médecine et aux exigences de la décroissance démographique.
Cela devait être clairement dit. Bravo.
C'est tellement évident qu'on s'étonne de devoir le rappeler.
Utilisateur anonyme
04 novembre 2008, 18:06   Re : La France l'a osé !
C'est comme l'autre jour, quand M. Sarkozy, a annoncé, lors d'un déplacement en Haute-Savoie que les entreprises ne paieraient plus la taxe professionnelle sur leurs investissments. Une taxe professionnelle sur les investissements, dites-vous ? Il fallait y penser.
04 novembre 2008, 19:28   Bon sens
Pour ma part, je me suis toujours demandé la raison de ces âges limite, qui remontent à des périodes fort anciennes. Qu'on puisse partir en retraite à soixante ans, soit, si on le désire, mais empêcher de travailler quelqu'un parce qu'il a soixante-cinq ans, cela me dépasse.

Je suis donc en entier accord avec ce communiqué.
Dans un monde idéal je suis d'accord, mais dans un monde réel je crains que les vilains capitalistes aux canines de vampire, n'aient aucun scrupule. Plutôt que des salaires décents permettant une retraite dans des délais en rapport avec la fatigue accumulée, ils pourraient préférer user le travailleur au maximum, et que comme par le passé, le repos de la retraite soit une courte étape vers le repos éternel. Il y a de grosses différences entre la durée de vie moyenne des cadres et celui des ouvriers. Cependant les premiers auront les moyens de partir tôt, et s'ils restent ce sera sans dommage, tandis que les seconds espérant augmenter le niveau de leur retraite en dépassant les 65 ans coûteront très peu à la solidarité car ils ne jouiront que pendant peu de temps de leur retraite. Vous trouvez ça juste ? N'est-ce pas le renard libre dans le poulailler libre qui est ainsi défendu par le P.I ?
Utilisateur anonyme
04 novembre 2008, 21:03   Re : Communiqué n° 754 : Sur l'âge de la retraite
Tiens, Georges Marchais est de retour !
05 novembre 2008, 04:10   Viens Poupoule viens!
N'est-ce pas le renard libre dans le poulailler libre qui est ainsi défendu par le P.I ?

Depuis que l'on sait qu'elles ont des dents à l'instar de leurs grands frères les crocodiles (Archausoriens comme elles, voir les révélations de l'âpre pourfendeur de pauvres hères dans un fil voisin), vous pouvez leur faire confiance Ostinato: les poules mettront la pâtée au renard.
Au fond, le requin, c'est une espèce de tigre qui sent le poisson.
Vous m'avez bien fait rire tous les deux. J'espère pour lui que JF a ri lui aussi.
Exactement Florentin, comme le vampire est une espèce de poule qui n'aime pas l'aïl.
J'espère pour lui que JF a ri lui aussi.
Euh, oui...oui.. cher M. Meyer, c'était vraiment très drôle!
(Pffffiu! Ça va? Je m'en suis sorti?)
"Ça va? Je m'en suis sorti?"

Ça va venir, JF, ça va venir, encore un peu de patience s'il vous plaît.
Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qui va venir ? L'âge de la retraite ?
Ah non, je n'ai encore rien compris, moi, je lisais le titre du message.
De toute façon, encore un peu de patience, et tout finira mal, comme disait l'autre.
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 12:29   Gardarem lou bicou dur e la moussa trempada
qui désirent, désirent, désirent... C'est le verbe qu'il fallait à ce communiqué et voici un désir enfin comblé. Les millions de frustrés ignominieusement mis à la retraite vont enfin pouvoir désirer rempiler.
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 12:37   Re : Gardarem lou bicou dur e la moussa trempada
Enième service :

"Ainsi, l'allongement de la durée de la vie obtenu par les succès de la science occidentale aurait pour première conséquence l'allongement du temps de travail ? Les “nouvelles données physiques et médicales” auraient accouché de ça : on vivrait plus pour être plus longtemps sous la contrainte d'un emploi du temps qui ne nous appartient pas ? C'était bien la peine de se donner avec un tel enthousiasme à la recherche médicale, à l'amélioration des conditions de vie, sans se soucier de ce qu'on ferait de ces années gagnées !

On peut se résigner à “l'évidente nécessité”, on peut faire contre mauvaise fortune bon coeur, se raccrocher à des “gratifications” psychologiques, mais il faut qualifier ces mesures d'allongement du temps de travail par un nom que tout le monde a en tête : régression, reniement des valeurs occidentales sur fond d'une propagande féroce en faveur d'une conception maniaco-dépressive de l'existence selon laquelle on ne saurait montrer qu'on est “encore bon à quelque chose”, qu'on est vivant, qu'au travers d'une activité salariée.

Certes, il existe des “métiers”, si c'est bien le mot, pour lesquels, en effet, le concept de “retraite” n'a aucun sens et cela, peut-être, biaise le jugement de certains. Dutilleux ne prend pas sa retraite, Claude Levi-Strauss ne prend pas sa retraite, Jacqueline de Romilly ne prend pas sa retraite, Picasso ne prend pas sa retraite, Cervantes non plus que Borges ne prennent leur retraite et le plus obscur des artistes, des chercheurs ou des philosophes, s'il est sincère, ne quitte la pratique de son art que les pieds devant, sauf à avoir perdu la raison. Ceux-là ne prennent pas leur retraite parce qu'à proprement parler ils ne travaillent pas ou, ce qui revient au même, ils travaillent constamment, jusque dans leur sommeil. Prétendre qu'il faille impérativement allonger la durée du temps de travail revient à imaginer que tous les métiers iraient s'aligner sur les très étranges conditions de travail des artistes, des chercheurs ou des philosophes. Et puisqu'il n'est pas rêveur assez fou pour le revendiquer, allonger la durée du temps de travail, c'est simplement priver la plus grande partie des individus, et singulièrement ceux qui peinent le plus, du bénéfice d'un progrès auxquels leurs pères ont cru et à qui personne, qu'on sache, n'a fait l'article en ces termes : “Un jour, vous verrez, vous vivrez plus vieux, vous serez en meilleure forme, jeunes plus longtemps, grâce à quoi vous pourrez travailler encore plus longtemps, ce sera formidable.” Tel n'est pas le tableau qu'on a présenté pour rendre aimable le progrès et tel il ne pouvait être, sauf à se vouloir repoussant.

Alors, sous prétexte de “pragmatisme” (généralement mis en avant, d'ailleurs, par des salariés aux emplois moins pénibles, gratifiants et bien rétribués que par des conducteurs d'engin, des caissières ou des employés de bureau...), c'est une trahison très malsaine de l'idée occidentale de progrès, ce qui se niche dans l'allongement du temps de travail, une trahison dont les Occidentaux feraient bien de s'inquiéter car il se pourrait bien qu'elle porte en elle la perte de combativité pour la défense de l'Occident.

Pourquoi irait-on se battre pour une civilisation qui aurait si bien trompé son monde ?"
Je suis pleinement d'accord avec vous Orimont, car ceux qui seront amenés à rester au travail le plus longtemps seront ceux qui auront eu les plus bas salaires lesquels vont souvent de pair avec les travaux les plus ingrats et la durée de vie la moins longue. Que cela puisse dans un premier temps permettre le maintien du niveau de vie à la retraite des couches sociales moyennes, c'est l'aspect positif immédiat de la mesure. Mais dans la remise en ordre du système financier et de l'économie, il serait à mon avis souhaitable que la part des profits revenant aux actionnaires et aux dirigeants des grandes entreprises diminue au profit de celle des salariés. Sinon la paupérisation est programmée et une crise sociale me semble inévitable.
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 13:10   Re : C'est la lutte !
Henri Krasuki est aussi de retour. L'avenir est radieux.
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 13:28   Orimont Président !
Eh bien nous sommes donc trois…
Et Bigeard, qu'est-ce que vous en faites?
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 13:59   Re : Orimont Président !
Avec Besancenot comme premier ministre ?
05 novembre 2008, 14:26   Re : Orimont Président !
Il ne suffit pas d'assimiler ce qui n'est pour moi qu'un simple constat, à l'adhésion à une doctrine (Marchais Krasucki ou Besancenot), pour faire disparaître la réalité constatée et démontrer que le problème n'existe pas. Au lieu de la disqualification des propos, il serait plus intéressant de les critiquer et de démontrer leur fausseté, ce dont je serais ravie, car je ne demande qu'à être persuadée de mon erreur si c'en une. Notez que l'idée que j'ai émise n'est nullement particulière à ceux que vous avez cités, elle est même d'une grande banalité et peut se résumer à l'affirmation : "Le travail ne rapporte pas suffisamment." Ce que l'industriel américain M. Ford avait lui même compris en augmentant d'une façon qui nous apparaît inconcevable aujourd'hui les salaires des ouvriers de ses entreprises. D'ailleurs ce problème à mon avis ne peut être limitée aux pays occidentaux ou développés. Pour que le système capitaliste limite ses crises, il est essentiel que le niveau de vie s'accroisse dans les pays en développement.
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 15:27   Re : Orimont Président !
Citation

Notez que l'idée que j'ai émise n'est nullement particulière à ceux que vous avez cités, elle est même d'une grande banalité et peut se résumer à l'affirmation : "Le travail ne rapporte pas suffisamment." Ce que l'industriel américain M. Ford avait lui même compris en augmentant d'une façon qui nous apparaît inconcevable aujourd'hui les salaires des ouvriers de ses entreprises. D'ailleurs ce problème à mon avis ne peut être limitée aux pays occidentaux ou développés. Pour que le système capitaliste limite ses crises, il est essentiel que le niveau de vie s'accroisse dans les pays en développement.
Je suis d'accord avec cette dernière idée, chère ostinato, mais pas avec votre précédent message qui en développait d'autres.
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 15:32   Re : Orimont Président !
Citation

car ceux qui seront amenés à rester au travail le plus longtemps seront ceux qui auront eu les plus bas salaires lesquels vont souvent de pair avec les travaux les plus ingrats et la durée de vie la moins longue
C'est cette appréciation qui m'a rappelé quelques grands ancêtres, amis des camarades travailleurs. Bon, j'aurai aussi pu citer Zola !
Vous n'aviez pas décelé l'humour de ma présentation du problème ? Je voulais montrer que les "vieilles lunes" étaient dans une certaine mesure encore d'actualité, mais bien sûr totalement renouvelées... Quant à l'assimilation à Zola, le problème n'est pas à mon avis que cela y fasse penser ou non mais de savoir si c'est vrai ou totalement faux
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 15:46   Re : Communiqué n° 754 : Sur l'âge de la retraite
Désolé, chère ostinato. Je dois être un peu fatigué. Déjà que l'on ne comprend plus ce que j'écris, voilà que, moi-même, je me casse la figure dans les degrés. Une pré-retraite ou une cure de sommeil me ferait du bien. Merci de votre indulgence.
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 19:13   Re : Communiqué n° 754 : Sur l'âge de la retraite
"Imaginez donc les conversations de salle des profs, demain vers huit heures moins le quart, dix heures, midi, etc..." écrit Henri un peu plus haut. Oui, imaginez ces conversations et imaginez-les jusqu'à 70 ans.

Car si certains quincas se laissent griser par des sexas encore verts et s'imaginent offerte à eux la liberté de rempiler indéfiniment en nouveaux Picasso du secteur tertiaire (sinon en Henri Salvador de la photocopieuse), ils oublient souvent que l'allongement du temps de travail consistera dans une multitude de cas en l'espoir déçu d'être enfin débarrassé de l'insupportable "collègue".

Sauf s'ils y sont obligés pour des raisons financières, ce sont bien rarement des gens d'exception ou de "bons compaignons" qui "désirent" se maintenir dans un empoi salarié, mais, la plupart des cas (et que les exceptions me pardonnent) soit des vieux-beaux, soit des malheureux terrorisés à l'idée de se retrouver face à eux-mêmes, ou leur partenaire, soit de purs et simples maniaques impropres à jouir de la vie. Il était vraiment temps que la loi prenne en compte la juste névrose de cette population ! (Mais en réalité, bien sûr, cette loi n'est faite que pour ceux qui seront obligés de continuer.)
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 19:49   Re : Communiqué n° 754 : Sur l'âge de la retraite
« Henri Salvador de la photocopieuse »

Géniale formule !
Pour paraphraser le Maître : je vote la motion Orimont-vieilles-lunes.
J'étais sûr que ce communiqué allait faire sortir l'Orimont du bois.
C'était là son objectif premier ?
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 22:35   Re : Communiqué n° 754 : Sur l'âge de la retraite
Oui, il ressasse un peu, notre orimont. Il le fait certes avec talent, mais j'avoue que l'idée d'être son collègue, demain, quand il aura 70 ans et qu'il fera son tour de veilleur de nuit en chaise roulante, pourrait m'amener à reconsidérer ma position sur l'âge de la retraite.
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 22:47   Re : Harcèlement moral
Et songez à M. Orsoni qui, à soixante-dix ans, aurait peut être à supporter la liesse de ses collègues de travail saluant l'élection de Fadela Amara à la Présidence de la République.
Utilisateur anonyme
05 novembre 2008, 23:06   Rions
Je ne dirai qu'un mot : LOL.
Alexis, vous voulez vraiment échanger la devise de la République contre Ni Pute, Ni Soumise?
06 novembre 2008, 02:23   La Gueuse
La devise nouvelle de la Gueuse en serait alors facilement, et horriblement détournable: Née Pute, Née Soumise
06 novembre 2008, 06:36   Rama Yade
Pour ma part, je crois davantage à l'avenir politique de Mme le secrétaire d'État aux droits de l'homme.
Utilisateur anonyme
06 novembre 2008, 10:58   Re : Communiqué n° 754 : Sur l'âge de la retraite
Eh bien qu'il ressasse ! Je soutiens le ressassement orimontien.
Et vous ne lui percez pas, à lui, sa chaise roulante Corto ? Quelle injustice !
06 novembre 2008, 12:52   Re : Rama Yade
Oui. Il faudra qu'un jour cesse le bricolage de la "politique de la ville", sorte de Catobéplas de la politique avec sa tête de technocratie bien pensante si lourde qu’il ne peut la porter, sa fourrure d’action sociale ethnicisée, ses pieds de subventions inefficaces.
Utilisateur anonyme
07 novembre 2008, 17:38   Re : Communiqué n° 754 : Sur l'âge de la retraite
Mais Francis, une chaise percée avec des roulettes, c'est dégoûtant ! D'ailleurs, j'ai déjà eu assez de peine à vous trouver un modèle de chaise percée d'époque (il vous attend au mouroir Le dernier Tournant) !
08 novembre 2008, 01:59   Dialogue de caves
Parlez pour vous Corto! Moi, ce sera "La Dernière tournante" !
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