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Communiqué n° 772 : Sur l'"affaire De Filippis"

Le parti de l'In-nocence est profondément attaché aux formes et rituels protecteurs du citoyen tels qu'ils sont l'honneur de l'État de droit. Il croit très volontiers que l'interpellation de M. Vittorio De Filippis, ancien directeur de la publication du journal "Libération", a pu se dérouler, ainsi que le relate ce journaliste, avec une brutalité inutile et coupable, tout à fait contraire à ce que devrait être la déontologie policière. Il constate en effet que vont se dégradant les protocoles policiers et judiciaires, et il voit dans ce processus affligeant une manifestation parmi d'autres de la décivilisation en cours, telles que l'impliquent nécessairement la grande déculturation et la montée concomitante des tensions sociales, civiles et communautaires en société "multiculturelle" et pluriethnique.

Le parti de l'In-nocence ne peut pas de pas remarquer néanmoins qu'en cette affaire la vivacité des réactions médiatiques fait un contraste flagrant avec le silence qui accueille d'habitude nombre d'épisodes de cette sorte, pareillement déplorables mais dont la victime n'a pas la chance d'appartenir à la caste journalistique. S'il est avéré que M. Vittorio De Filippis n'a pas répondu à une ou à plusieurs convocations judiciaires, il aurait bien dû s'attendre à ce qu'il soit fait usage contre lui de la force publique. Certes, celle-ci, en tout état de cause, ne devrait s'exercer que de façon réglementée et réglementaire. Mais les journalistes, malgré ce que peut donner à croire le spectacle de la société médiatique, et malgré le prix particulier de leur fonction pour le corps social, ne sont pas au-dessus des lois. Du moins souhaiterait-on que les défendre, comme il se doit, soit bien défendre la liberté de pensée.
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