Accrochez-vous !

La comédienne Ariane Ascaride donne cette semaine une interview à Paris Match, dans laquelle elle parle de Marseille. C'est un enfilage de perles assez réussi. Pour appâter le chaland, je vous livre seulement celle-ci :

« Le premier conseil que je donne aux gens qui veulent passer un week-end à Marseille, c'est de faire gaffe à leur portefeuille. Ils risquent de se faire tirer leurs belins (billets). Et j'espère que cela durera longtemps ! Ça veut dire que cette ville est encore rebelle, et moi j'aime ça. »

Allez, tiens, une deuxième :

« La culture, ça glisse toujours entre les doigts des Marseillais, comme du sable. Cela ne veut pas dire qu'ils n'ont pas de culture, mais ils fonctionnent autrement. Les bourgeois complexés, eux, se jettent sur tout ce qui vient de Paris. Les autres sont beaucoup plus circonspects. Comme il y a une économie parallèle, il y a une culture parallèle. Par exemple, chez nous, le rap est très important. Les gamins, ce qui se passe dans les théâtres, ça n'est pas leur problème. »

Moi, si j'étais marseillais, j'irais volontiers lui talocher le groin, à la théâtreuse rebelle...

D'ailleurs, elle est bien contente qu'ils existent les bourgeois complexés pour venir voir ses films, enfin les films de son mec, Guedidian. Enfin pour moi un (le nullissime Lady Jane, l'histoire d'une sorte de sous-sous-RAF à la sauce marseillaise sans la dimension tragique de l'épopée teutonne) m'a amplement suffi. Ella a qu'à demandé aux jeunes.

Je ne sais pas qui est cette poupée mais, visiblement, Marseille lui échappe. La vie artistique à Marseille est une des plus riches en France.

Quand on réussit à Marseille, chers liseurs, on monte à Paris. Guedidian quel bel exemplaire d'Ami du Désastre.

Je crois qu'il s'agit de Guédiguian (Robert, de son prénom)...

J'ai passé un week-end à Marseille l'année dernière, et je ne me suis pas fait tirer mon larfeuille.
Va falloir que je réessaie.

Ayant exercé (?) pendant plusieurs années mes fonctions à Aix, je partage l'avis de Florentin : la vie culturelle est riche à Marseille, je ne comprends vraiment pas ce que cette dame nous raconte (en fait, il y a plusieurs Marseille, c'est une des villes les plus diverses que je connaisse).

Pour ce qui est des vols, je me suis fait voler une voiture à Aix, et fracturer cinq ou six fois le même véhicule (dont un vol de PHARES, une commande sans doute, plusieurs propriétaires de voitures du même type constataient les ravages comme moi). Les voleurs volent là où il y a de l'argent, il me semble.

Enfin, pour le côté rebelle, je rappelle que Marseille fut dirigée par le dangereux anarchiste Gastounet, suivi par le rebellissime Jean-Claude (la parenthèse Vigouroux n'étant pas non plus du style "anar") et que Marseille a toujours été un bastion de l'extrême-droite électorale, avec Simon Sabiani avant-guerre, et le Front National ces dernières années.