Communiqué n° 783 : Sur la reculade du gouvernement

Communiqué n° 783, mardi 16 décembre 2008
Sur la reculade du gouvernement

Le parti de l'In-nocence observe sans regret particulier quant à la réforme projetée et remise à plus tard, et sans plaisir quant à la dignité du pouvoir et à l'état du rapport de force, la reculade du gouvernement et du ministre de l'Éducation nationale M. Xavier Darcos à propos de la restructuration de la classe de seconde. Il voit dans cet épisode piteux un nouveau signe de l'impossibilité radicale de succès des plans partiels de restauration du système d'enseignement face au concert des mauvaises volontés et à celui, plus redoutable encore, des bonnes volontés contradictoires, qu'elles soient d'origine idéologique, corporatiste ou générationnelle. Il rappelle que face à la situation de déculturation générale, qui n'épargne pas le corps enseignant lui-même, et compte-tenu à présent du processus de décivilisation en cours — tel que la Grèce, site natal essentiel de notre civilisation, en donne ces temps-ci le triste exemple, comme si l'Occident envisageait de mourir là où il est né —, il préconise pour sa part, depuis longtemps, et comme la seule solution envisageable, l'élaboration d'un système parallèle et rigoureux d'éducation, construit sur le triple volontariat des professeurs, des parents et des élèves ou étudiants.

"un système parallèle et rigoureux d'éducation, construit sur le triple volontariat des professeurs, des parents et des élèves ou étudiants"

Il existe déjà : c'est l'enseignement privé.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Des précepteurs individuels ou collectifs, des écoles coopératives ou des écoles privées non conventionnées.

Les précepteurs ne sont peut-être pas, pédagogiquement, le meilleur système. Mais l'inconvénient majeur est surtout le coût: qui pourrait, aujourd'hui, payer des professeurs particuliers à ses enfants dans toutes les matières?
Sur la reculade de Darcos-Sarkozy: sur le fond, ce n'est pas une mauvaise chose de suspendre la réforme telle qu'elle se dessinait. L'ennui, c'est le message subliminal, assurément catastrophique, qui est transmis au corps social: c'est clairement par peur de la casse (à la grecque, ou à la banlieusarde), en effet, que le gouvernement a reculé. Autrement dit: des manifestations pacifiques, tout le monde s'en fout. Mais dès que ça commence à s'énerver, là, on retire tout.
A bon entendeur...

C'était pourtant simple... pour calmer nos chers étudiants il suffisait de lâcher les hordes de "cpf".