Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 784 : Sur les nouveaux méfaits de l'idéal de "diversité"

Le parti de l'In-nocence déplore que l'hyperactivité présidentielle, en France, face aux échecs qu'elle rencontre et aux impuissances qu'elle éprouve, se tourne, comme une nouvelle manière, et peu coûteuse, d'occuper les médias et de se donner en spectacle, vers l'idéal de diversité et vers l'exaltation sempiternelle du métissage, promus comme valeurs fondamentales du XXIe siècle sans que jamais le peuple français ait été consulté sur son adhésion à ce qui n'est qu'une thèse, une pure et simple opinion idéologique, qui entraînera sa disparition.

Le parti de l'In-nocence remarque qu'en décidant à présent de soumettre les grandes écoles, au moyen de quotas, à la marche forcée vers la diversité, c'est à l'un des derniers vestiges d'un enseignement à peu près digne de ce nom que s'attaque le chef de l'État. L'initiative rend encore une fois manifeste le lien direct entre immigration et déculturation. D'autre part, en fustigeant éternellement l'appartenance très majoritaire et inévitable des élèves des grandes écoles à des milieux culturellement favorisés (en général de constitution récente, ou très récente), le pouvoir idéologique méconnaît les principes mêmes de la constitution d'une élite culturelle, elle-même condition sine qua non d'une vie culturelle véritable au sein d'une nation. En prétendant supprimer l'héritage culturel on supprime la culture — désastre déjà largement accompli — alors que le véritable idéal démocratique et républicain est de ménager à tous ceux qui peuvent et veulent y atteindre l'accès à la condition d'héritier, ou de père ou mère d'héritier. En prétendant brûler les étapes, on brûle les bibliothèques.
Qu'a donné cet idéal volontariste d'affirmative action aux Etats-Unis? Quelqu'un a-t-il des informations précises à ce sujet? A-t-il changé grand chose aux enseignements de qualité que l'on trouve encore à certains endroits? Je n'ai rien de sérieux à l'esprit à ce sujet... Le souvenir d'un épisode de la série télévisée Urgences m'est revenu à l'esprit en entendant le président et le responsable du Cran se félicitant de sa politique : dans cet épisode, un chirurgien noir se rend compte, en fouillant dans les archives, que sa couleur de peau a grandement facilité le succès de ses études de médecine. Il est un peu vexé.
Il y a un précédent en Inde, où le gouvernement a accordé des privilèges aux castes inférieures et aux sociétés villageoises tribales. Résultat : l'intérêt a pris le pas sur l'honneur, et l'on se bat maintenant pour être reconnu comme "backward castes" ou " scheduled castes" (classe répertoriée, intouchables...) Maintenant, les hautes castes réclament aussi des quotas ! Il est presque impossible de faire machine arrière...
Un an d'incarcération ferme pour avoir incendié une mosquée sans faire de victime (le procureur de la République avait requis de 2 à 5 ans, pas moins) plus 10000 euros de dommages-intérêts et 1500 euros à verser SOS Racisme. Rappelons que les "jeunes" qui avaient dévasté l'église de Romans dans la Drôme en novembre 2005 avaient été condamnés à 6 mois fermes, soit la moitié de cette peine. Les charmes de la discrimination positive semblent avoir conquis les juges. Ci-dessous la dépêche de l'AFP d'hier relatant ce jugement.

A propos, quelle somme ces intrépides incendiaires d'églises de novembre 2005 avaient-ils été condamnés à verser à SOS Racisme ? Il faut croire que la "communauté chrétienne" de Romans n'avait pas su faire entendre au tribunal combien elle avait "souffert dans sa chair", craignant trop sans doute d'être elle-même poursuivie par SOS Racisme en rappelant qu'elle existe !

1 an ferme pour l'incendie d'une mosquée
AFP
17/12/2008 | Mise à jour : 21:52
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Dix jeunes de 18 à 27 ans, appartenant à la mouvance d'extrême droite, ont été condamnés à des peines allant jusqu'à un an et demi de prison ferme pour avoir volontairement incendié une mosquée à Colomiers (Haute-Garonne) le 20 avril dernier.

Le tribunal n'a pas suivi les réquisitions du procureur de la République qui avait réclamé de 2 à 5 ans de prison ferme pour cinq des prévenus dont trois comparaissaient en détention.

Marc-Antoine Garrigues, 27 ans, et Jonathan Maraval, 19 ans, considérés comme les meneurs du groupe qui avait incendié la mosquée le jour anniversaire de la naissance d'Adolf Hitler, ont été condamnés à trois ans ferme, dont 18 mois avec sursis. Le tribunal a décidé de les maintenir en détention.

Quatre autres jeunes ont été condamnés à des peines de prison ferme comprises entre deux et six mois tandis que les quatre derniers prévenus, dont trois jeunes femmes, ont été condamnées à des peines de sursis.

Les principaux prévenus, qui ont reconnu "avoir des idées" ou "avoir voté" pour l'extrême droite, étaient poursuivis pour "dégradation de biens en réunion à l'encontre d'un lieu de culte". "Ce ne sont pas des nazillons survoltés mais des gens à la dérive", a plaidé une avocate de la défense, Me Catherine Pons.

A la fin de l'audience, les prévenus ont présenté leurs excuses aux représentants de la communauté musulmane de Colomiers, une commune de l'agglomération toulousaine. Ces derniers ont déclaré "accepter les excuses et pardonner".

"Nous n'avons aucun sentiment de vengeance, de rancoeur ou de menace même si nous avons énormément souffert dans notre chair", a notamment dit l'un d'eux, Amar Moqran, aux prévenus.

Le 20 avril 2008, les dix jeunes gens avaient brisé une porte et poussé à l'intérieur un container-poubelle avant de l'incendier. La petite salle d'ablution annexe avait aussi été saccagée.

Le tribunal a également condamné les 10 prévenus à verser solidairement 10.000 euros de dommages et intérêts et de préjudice moral à l'association "communauté musulmane de Colomiers", et 1.500 euros à SOS Racisme.
M. Patrick Weil, lui, trouve que tout cela est "un peu timide" :

[www.lemonde.fr]

C'est sûr, on doit pouvoir faire mieux.
Le quatrième reich anti blancs de souche européenne est en marche .
Ce Patrick Weil en a marre des chouchous et des bouffons favorisés: faut supprimer tout ce qui se distingue, raboter, et organiser des oraux en verlan, y'a pas de raison de discriminer négativement les jeunes des banlieues sensibles (à la caresse dans le sens du poil). Un régal:

On pourrait également modifier voire supprimer les épreuves des concours les plus discriminantes comme la culture générale et, surtout, les langues vivantes : la culture générale parce qu'elle fait appel à des notions que l'on apprend dans les milieux favorisés et les langues vivantes parce qu'il n'y a pas meilleur apprentissage que les séjours à l'étranger, qui ne sont pas accessibles aux milieux populaires. Il faut, bien sûr, maîtriser les langues mais il faut les apprendre au cours de sa formation, et non être sélectionné sur cette base.
Il faut dire que les jeunes Turcs de Romans, incendiaires de l'église, avaient dans les élus de la gauche locale des alliés et avocats de poids, prompts à qualifier leur geste, dès le lendemain des faits, d'innocente gaminerie. Si la "communauté chrétienne" a dit quelque chose, personne ne l'a entendue. Ce n'est pas le Darfour ou l'Indonésie, mais tous détournent le regard de la même manière. L'église a flambé dans un silence embarrassé.
Utilisateur anonyme
18 décembre 2008, 10:02   Quand la diversité est inégalitaire...
Pour la petite histoire rappelons que pour les adeptes de Lyssenko et les théoriciens marxistes, tout le monde a les mêmes dons. Il suffit de créer de bonnes conditons sociales.

Au passage n'oublions pas le célèbre Albert Jacquard, qui n'est pas pour rien dans la promotion du concept de diversité : "Notre richesse collective est faite de notre diversité." ("Eloge de la différence"). Pour celui-ci cette diversité n'aurait rien à voir avec l'inégalité. Les hommes seraient égaux, mais différents. N'est-ce pas jouer sur les mots ? Toutes les différences, certes, ne sont pas hiérarchisantes, mais la plupart le sont. Dès qu'elle est vécue, perçue dans la vie quotidienne, et non seulement imaginée, la diversité entraine des classements, des hiérarchies, des préférences, des inégalités. Un plombier n'est pas "supérieur" à un menuisier, mais la "différence" entre un plombier qui fait du bon travail et un autre qui en fait du mauvais, c'est qu'il y en a un de "meilleur". Jacquard, en bon "ami du désastre", récuse cette notion de "meilleur". Il veut préserver la diversité sur une base égalitaire. Tâche pour le moins difficile - et pénible.

Alors je dis oui à la diversité. Mais, au fait, de quelle diversité parle-t-on... ?
J. Burckhardt est un de ces rares historiens qui ont vu longtemps à l'avance ce qui se passerait en occident car dès 1846, il écrivait à un ami son horreur des "radicaux", des "communistes" et des "industrialistes", des philosophes et des sophistes, des fanatiques de l’état et des idéalistes :

« Vous ne réalisez pas quelle tyrannie sera imposée sur la vie spirituelle, sous le prétexte que la haute éducation est un allié secret du capital et qu'elle doit être détruite. »
"la haute éducation est un allié secret du capital" et, de toute évidence, de la sélection raciale...
Existe-t-il dans l'histoire l'exemple d'une dictature qui ait décidé pour le peuple le bariolage obligé de sa progéniture ?
Ah, Albert, tout un poème...

[multimedia.fnac.com]
Une seule réponse à la critique : Barack Obama ! Je crains que cette élection ait eu pour conséquence funeste en France de renforcer la croyance du Président Sarkozy en ce que la position acquise par Barack Obama serait le fruit de la discrimination positive et de l'incliner à rêver d'une solution aux difficultés par la surgissement d'une nouvelle élite "métissée". J'ai lu quelque part (sur Causeur ?) qu'une tendance fondamentale dans le comportement de Sarkozy, serait de vouloir se sentir "dans le vent", sans confrontation avec ses convictions antérieures et sans recherche de cohérence globale.
Oui Cassandre. Qui sera notre Claus von Stauffenberg ? Je verrais bien Francis Marche.
Utilisateur anonyme
18 décembre 2008, 13:30   Re : La discrimination positive aux Etats-Unis : éléments.
Quelques éléments de réponse sur Wikipedia :
[fr.wikipedia.org]Discrimination positive aux Etats-Unis : éléments pour un bilan
On apprend avec intérêt que la Cour Suprême a jugé, en 2007, la politique des quotas pour l'entrée dans les universités, fondée sur le critère racial, comme inconstitutionnelle !
Avant que Polytechnique ne sombre dans les gender et autres post colonial transgenres studies, dans un dernier sursaut (soubresaut) avant la mort (la mort viendra et elle aura tes yeux métisses aurait dit Pavese), les éditions de l'Ecole viennent de publier les cours de Finkielkraut sur Levinas, Freud, Marx, Tocqueville, Schmitt et autres mâles blancs altérophobes.
La Cour suprême américaine interdit la discrimination positive à l'école
LEMONDE.FR : Article publié le 28.06.07

Accepter ou pas un élève dans un établissement en fonction de son origine ethnique est illégal, selon la Cour suprême. Plusieurs écoles américaines ont mis en place des dipositifs pour rééquilibrer les effectifs entre Blancs et membres des minorités.

Par cinq voix contre quatre, la Cour suprême des Etats-Unis a estimé, jeudi 28 juin, que les écoles publiques du pays ne pouvaient pas utiliser la discrimination positive pour garantir la mixité raciale des établissements. Autrement dit, l'origine ethnique ne doit pas entrer en ligne de compte dans la décision d'accepter ou pas un écolier dans un établissement.

La plus haute juridiction américaine avait été saisie par des parents qui contestaient les règlements régulant les inscriptions dans les lycées de Seattle (Etat de Washington, Nord-Ouest) et dans les écoles primaires de Louisville (Kentucky, Centre-Est), deux villes où Blancs et minorités ne vivent pas dans les mêmes quartiers.


MESURES ASSIMILÉES À DE LA SÉGRÉGATION

A Seattle, entre 1999 et 2001, l'origine ethnique a été le critère qui a empêché 300 adolescents ––– 200 Blancs et 100 Noirs, Hispaniques ou Asiatiques – – –de s'inscrire dans le lycée de leur choix. A Louisville, un petit garçon n'a pu aller à la maternelle la plus proche de chez lui, où il restait des places, au prétexte que celle-ci comptait déjà trop de Blancs. Pour les parents d'élèves, soutenus par le gouvernement, ces mesures décidées par des conseils locaux d'éducation étaient tout aussi discriminatoires que la politique de ségrégation interdite par la Cour suprême en 1954 dans sa décision "Brown contre conseil d'éducation".

"La recherche par les écoles d'un objectif estimable ne veut pas dire qu'elles sont libres d'effectuer une discrimination sur la base de la race pour l'atteindre", indique la décision rédigée par le président de la Cour, John Roberts. Cette décision pourrait concerner plusieurs centaines de cas à travers les Etats-Unis, où des Etats, à l'image du Kentucky, cherchent à compenser les effets de la ségrégation des années 1950 et 1960.


UNE COUR DOMINÉE PAR LES CONSERVATEURS

Lors d'une première audience, en décembre 2006, plusieurs juges avaient insisté sur l'intérêt supérieur que représente la lutte contre la ségrégation, intérêt au nom duquel les juridictions inférieures ont, dans l'ensemble, validé les règlements contestés.

En 2003, la Cour avait autorisé les universités à prendre en compte l'origine ethnique dans leurs critères d'admission, afin de favoriser la diversité dans leur recrutement, à condition que cela soit un élément parmi d'autres, et qu'il ne soit pas question de quotas. Mais la décision avait été rendue par cinq voix contre quatre ; et la juge centriste Sandra Day O'Connor, qui avait alors fait pencher la balance, a laissé sa place l'année dernière au conservateur Samuel Alito, opposé aux mesures de discrimination positive à l'école.
Utilisateur anonyme
18 décembre 2008, 13:52   Re : Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
VERRA LA MORTE

La mort viendra et elle aura tes yeux -
cette mort qui est notre compagne
du matin jusqu'au soir, sans sommeil,
sourde, comme un vieux remords
ou un vice absurde. Tes yeux
seront une vaine parole,
un cri réprimé, un silence.
Ainsi les vois-tu le matin
quand sur toi seule tu te penches
au miroir. O chère espérance,
ce jour-là nous saurons nous aussi
que tu es la vie et que tu es le néant.

La mort a pour tous un regard.
La mort viendra et elle aura tes yeux.
Ce sera comme cesser un vice,
comme voir resurgir
au miroir un visage défunt,
comme écouter des lèvres closes.
Nous descendrons dans le gouffre muets.

22 mars 1950

Cesare PAVESE

Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
questa morte che ci accompagna
dal mattino alla sera, insonne,
sorda, come un vecchio rimorso
o un vizio assurdo. I tuoi occhi
saranno una vana parola,
un grido taciuto, un silenzio.
Cosi li vedi ogni mattina
quando su te sola ti pieghi
nello specchio. O cara speranza,
quel giorno sapremo anche noi
che sei la vita e sei il nulla.

Per tutti la morte ha uno sguardo
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Sarà come smettere un vizio,
come vedere nello specchio
riemergere un viso morto,
come ascoltare un labbro chiuso.
Scenderemo nel gorgo muti.


22 mars 1950

Cesare PAVESE
Etre comparé à Claus von Stauffenberg, voilà un honneur que j'aurais rêvé de mériter, Petit-Détour. J'apprends que son épouse Nina lui a survécu jusqu'en avril 2006. Y a-t-il eu une interview d'elle avant sa mort ? diffusé par Arte ?
Un article sur Nina von Stauffenberg paru dans Times au moment de sa mort.

Cliquez I C I
Rogemi, vous discriminez les gens qui ne parlent pas anglais. Je téléphone à la HALDE immédiatement.
J'aggrave mon cas car je vous propose ci-après deux articles
en allemand I C I

et

I C I
Merci Rogemi. Il est regrettable que leur histoire soit finalement assez peu connue hors d'Allemagne. Il me semble qu'en France la nouvelle de la mort de Nina n'atteint pas même les rédacteurs des nécrologies de journaux. Mais je peux me tromper.
18 décembre 2008, 17:49   Burckardt
Merci, Cher Rogemi, pour la saisissante citation de Burckardt.
Attribution des marchés publics conditionnée à la mise en œuvre par les entreprises d'actions favorables à la diversité.

Extension des compétences de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) : celle-ci disposera du pouvoir d'effectuer des contrôles inopinés sur les lieux de travail.

Fixation par les chaînes de télévision d'objectifs d'amélioration de la diversité à l'écran. Ils seront intégrés dans des conventions signées avec le CSA qui publiera régulièrement un classement des chaînes les plus exemplaires.



L'article complet :
[www.lemonde.fr]
Utilisateur anonyme
18 décembre 2008, 18:36   Au Toto rité
Zieg Halde !
18 décembre 2008, 18:44   Re : Burckardt
On ne se lasse pas de lire et relire Burckhardt, cher Maître, alors qu'il est quasiment inconnu en France en dépit du fait qu'il fut certainement un des plus grands historiens du 19 ème siècle.

Deux autres extraits pour la bonne bouche:

« .../... les Turcs, foncièrement différents d’elles (elles=les nations latines et germaniques d’occident), ennemi héréditaire, élément purement destructif, qui n’atteignait, cas échéant, un certain niveau que dans la guerre, mais qui, pour le reste, conservait sa culture exclusivement mahométane et tartare et regardait avec mépris la civilisation occidentale. L’action des Turcs sur l’Europe ne s’exercait que par la conquête et la force matérielle. »

« La grandeur d’une époque ou d’une cause dépend de la proportion d’hommes capables de se sacrifier, pour ou contre cette cause ; et à cet égard le moyen-âge ne craint aucune comparaison. Ce qui compte c’est l’abnégation, non l’assurance d’un traitement fixe - Le dévouement à une cause quelconque et le sacrifice de toute vanité personnelle, voilà la source de la grandeur, et non pas la supériorité intellectuelle, qui peut s’allier à un pitoyable manque de caractère.
La grandeur est l’union d’un esprit et d’une volonté déterminés. »
Utilisateur anonyme
19 décembre 2008, 12:00   Un scoop !
"J'ai lu quelque part (sur Causeur ?) qu'une tendance fondamentale dans le comportement de Sarkozy, serait de vouloir se sentir "dans le vent", sans confrontation avec ses convictions antérieures et sans recherche de cohérence globale."
Pas possible !

Nicolas Sarkozy est le premier président entièrement et passionnément téléphile. C'est un enfant de la télé. Pendant la campagne présidentielle, il y a eu une série de reportage où l'on interrogeait d'anciens condisciples des candidats, du temps du lycée ou du collège. Le "Copain d'avant" du jeune Sarkozy mettait en relief, outre une grande capacité de travail (la scie obligée) une encore plus grande capacité à stationner devant le petit écran, traduite par la connaissance exhaustive de tous les programmes. La caractéristique majeure du jeune Sarkozy, c'était sa téléphilie.

En général, quand un homme politique s'intéresse depuis toujours à la télévision, on lui prête des pensées machiavéliques. C'est parce qu'il a pressenti l'importance de ce média qu'il en a étudié très tôt les mécanismes afin de les faire jouer à son profit. Je crois que c'est mettre beaucoup d'intentions à ce qui, d'après moi, n'est que l'expression d'un goût, d'un vrai goût, d'un goût gratuit, d'une authentique prédilection fascinée.
Utilisateur anonyme
19 décembre 2008, 12:20   Re : Un scoop !
En général, quand un homme politique s'intéresse depuis toujours à la télévision, on lui prête des pensées machiavéliques. C'est parce qu'il a pressenti l'importance de ce média qu'il en a étudié très tôt les mécanismes afin de les faire jouer à son profit. Je crois que c'est mettre beaucoup d'intentions à ce qui, d'après moi, n'est que l'expression d'un goût, d'un vrai goût, d'un goût gratuit, d'une authentique prédilection fascinée.

Et qu'en concluez-vous, Cher Orimont ? Sarkozy a peut-être le goût de la télévision, qu'est ce que cela a de rédhibitoire ? Le fils du Général raconte dans ses livres de souvenirs sur son père que ce dernier regardait beaucoup la télévision pendant ses heures de loisirs et qu'il appréciait tout particulièrement les Intervilles de Guy Lux. Que faudrait-il en conclure quant à ses capacités de chef d'Etat ?
Utilisateur anonyme
19 décembre 2008, 13:42   Re : Un scoop !
Il me semble vraiment abusif de comparer le général de Gaulle regardant la télévision à près de soixante dix ans, celle-ci n'ayant joué aucun rôle dans sa formation intellectuelle, morale, humaine, et Nicolas Sarkozy, au contraire, s'en étant nourri dès l'enfance.

Le goût de M. Sarkozy pour le petit écran n'a rien de rédhibitoire ni ne l'empêche d'être un chef d'Etat, bien au contraire, mais un chef d'Etat contemporain c'est-à-dire "sans confrontation avec ses convictions antérieures et sans recherche de cohérence globale", si ce n'est la cohérence de l'homme de spectacle avec son public.

Cette façon, par exemple, de traiter la question de l'immigration et de ses conséquences en mettant délibérément en avant "l'idéal de la diversité", ressemble au lancement d'une nouvelle "émission". De la même façon, toute cette salade de "discrimination positive" ressemble de plus en plus à une séance de "casting" à l'échelle d'un pays, comme si la vie en société, la vie réelle, devait s'aligner sur les règles d'une fiction, d'une "série". La Halde ne prétend-elle pas nous prier de façonner le monde réel tel qu'il devrait être ?
19 décembre 2008, 13:43   Re : Un scoop !
Ce n'est pas la première fois que je lis cela mais j'ai beaucoup de mal à imaginer le général prenant plaisir à regarder cette émission de Guy Lux. Nous nous laisson (presque) tous – moi en tout cas – aller de temps à autre à de petits plaisirs triviaux, mais cela, c'est tout de même trop. Guy Lux ! Il m'est arrivé par hasard de le voir ou de l'entendre mais jamais plus de quelques dizaines de secondes tellement cela m'a paru, à chaque fois, insupportablement vulgaire, m'as-tu-vu, bête.
Me souviens que M. Bayrou préconisait (il y a une quinzaine d'années de cela) d'"enseigner la télévision à l'école"... Régis Debray, plus réaliste, déclarait dans un quotidien : "On ne ressemble pas à ce qu'on mange, mais on finit toujours par ressembler à ce qu'on lit, et maintenant à ce qu'on regarde - car l'image gouverne nos rêves et les rêves, nos actions".
Utilisateur anonyme
19 décembre 2008, 15:05   Re : Un scoop !
Cette façon, par exemple, de traiter la question de l'immigration et de ses conséquences en mettant délibérément en avant "l'idéal de la diversité", ressemble au lancement d'une nouvelle "émission". De la même façon, toute cette salade de "discrimination positive" ressemble de plus en plus à une séance de "casting" à l'échelle d'un pays, comme si la vie en société, la vie réelle, devait s'aligner sur les règles d'une fiction, d'une "série". La Halde ne prétend-elle pas nous prier de façonner le monde réel tel qu'il devrait être ?

Il me semble que ces formules relèvent du slogan politique, et chacun de nos Présidents a eu les siennes ; Sarkozy ne se distingue pas en l'occurrence de ces prédécesseurs. On se souvient de la "participation" chère au Général, de la "force tranquille" de Mitterrand et de la "fracture sociale" de Chirac (j'ajoute au passage l'"autogestion" rocardienne). Ce sont des formules creuses, mais évocatrices et elles relèvent des vieilles ficelles de la propagande politique, beaucoup plus que du monde des "séries" télévisées ou du show-business.
Francis Marche, vous êtes un génie : vous avez finalement provoqué chez notre ami Rogemi une minuscule concession ! Mais comment faites-vous ?
Utilisateur anonyme
19 décembre 2008, 16:08   Re : Un scoop !
"Ce sont des formules creuses, mais évocatrices et elles relèvent des vieilles ficelles de la propagande politique, beaucoup plus que du monde des "séries" télévisées ou du show-business."

Permettez-moi, cher Alexis, de faire une nette différence entre les slogans que vous produisez et la "diversité" promue comme un idéal. Cette différence tient à l'inscription dans la loi ou les usages de telle ou telle formule. Or, me semble-t-il, ni la force tranquille, ni le changement dans la continuité ni aucun des autres slogans n'a prétendu régenter le recrutement des personnes.
Aucune Halde n'est venue fouiner dans les manuels scolaires pour y mesurer la dose suffisante ou insuffisante de Force tranquille, de Fracture sociale ou de Participation. En effet, c'était des formules creuses, pour mettre la population en appétit de voter.

Or, nous ne sommes pas en campagne électorale et cette diversité mise en avant n'est même pas flanquée, à ma connaissance, d'un bon gros slogan. Je maintiens qu'il s'agit-là d'une politique de "casting", une ambition d'enfants de la télé à vouloir faire du pays une sorte de grand groupe de variétés populaire et plein d'entrain façon "Village people" (femmes en plus, ça va de soi) et dont le nom serait "La France d'après" (n'oublions jamais ce slogan premier du candidat Sarkozy, slogan vite retiré comme s'il en disait trop.)
Oui, bien sûr. A l'époque, nous ne nous en étions pas trop émus me semble-t-il, mais La France d'après, cela ne peut être que la France d'après la France, parfaitement identique, espère-t-on, à quelques traces de vieux folklores locaux près, à l'Allemagne d'après l'Allemagne ainsi qu'à toutes les autres constellations multi-culturelles, multi-ethniques et multi-racistes, parlant des variétés locales de créole en sus de l'anglais d'aéroport, qui constitueront l'Occident.
Toutes mes excuses, cher Francis Marche, je me suis trompé de fil ! Je vous félicitais pour l'autre fil, celui sur le changement climatique ! C'est absurde...
Et moi qui ai passé vingt minutes à tâcher de trouver la concession !!! Les jeux défectueux, on a le droit de les rapporter ?
hof...! vous savez Bruno... le génie le génie, tout ça, voui, si vous voulez... en fait, c'est à mon maître en écriture que je le dois, le sévère Francmoineau, qui me force à me surpasser à chaque fois. C'est lui qu'il faut remercier et féliciter. Francmoineau, mon Philippe Lucas à moi, mon M'sieur Ramirez si vous voulez. ... J'y dois tout.

Bon enfin, pour conclure provisoirement sur le dérèglement climatique: les concentrations urbaines précipitent certaines modifications d'échelle de la diversité; c'est à dire qu'alors même que les glaces désertent les pôles et que ceux-ci sont en passe de ne plus être les pôles glacés d'autrefois, et donc que les grandes zones climatiques de la planète se dé-différencient, les microcosmes urbains gagnent en diversité climatique (neige, froid intense, puis chaleur non moins intense en un point donné comme Las Vegas); et l'on observe ainsi que ces taches urbaines concentrent en leur micro-espace les contrastes planétaire de jadis; mutatis mutandis, cela vaut également pour l'ethnodiversité: Bamako n'est plus Bamako, comme, au plan climatique, le Pôle Nord n'est déjà plus le Pôle Nord; il s'ensuit de ce phénomène (relevant d'une dynamique entropique qu'il possède en commun avec le mouvement conduisant à une micro-diversité climatique) un surgissement de diversité ethnique ponctuelle et nous avons la coexistence chaotique des ethno-cultures dans le XVIIIe arrondissement parisien devenu microcosme planétaire, chaos qui fait pendant au chaos climatique des points, microcosme et mesocosmes jadis tempérés de la planète. Au passage notons ce fait: les perturbations du "changement climatique" affectent en premier et de manière la plus intense les mêmes zones tempérées de l'hémisphère Nord qui sont les plus gravement perturbées par la dé-différentiation ethno-culturelle mondiale.

A mon sens, il n'y a pas de relation de cause à effet entre ces deux mouvements de dé-différenciation (climatique et ethnique), mais seulement concomitance, et si cause il y a à cette concomitance - à laquelle il faudrait ajouter celle de la bio-diversité, elle aussi affectée par un recul planétaire compensé par un surgissement à l'échelon des mésocosmes urbains (alligators et orchidées dans un même bloc newyorkais considéré comme quadrat d'inventaire de biodiversité, etc.) - il faudrait la rechercher dans un mouvement entropique de dé-différentiation/délocalisation générale de la diversité des phénomènes liés au vivant sur terre. Les Védas offrent à cela une explication, une théorie.
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