Le site du parti de l'In-nocence

Quand le racisme n'existe pas ...

Envoyé par Marcel Meyer 
... il faut l'inventer.

Passionnant article du Monde.
La France a trouvé son Obama !
» Marcel Meyer insinue que le racisme, comme la tradition en d'autres lieux, s'invente.

Il me semble évident que le racisme, l'anti-racisme, comme le patriotisme, la générosité ou la fourberie, s'inventent. Seraient-ils innés ?
Utilisateur anonyme
06 janvier 2009, 09:43   Re : Quand le racisme n'existe pas ...
"Seraient-ils innés" Mais enfin!...voyons, cher Bernard Lombard, nous ne sommes pas loin du procès d'intention! Outre que Marcel Meyer n'a rien insinué du tout —il à tout simplement introduit un article du Monde par une expression commune et parlante— il voulait, du moins est-ce ainsi que je l'ai pris, tout aussi simplement signifier que cet anti-racisme là, était imaginaire plus que fondé sur des faits. Que vient faire l'inné là dedans? Vite, une mise au point de l'initiateur de ce fil, svp.
Pour être plus précis, je suggérais ce que montre clairement l'article : cet homme historien et sa sœur écrivain n'avaient jamais, au cours de leur enfance et de leur adolescence en France profonde, souffert du racisme et de la discrimination, au point que leur demi-négritude ne faisait même pas partie de leur identité. Comme le dit la sœur, leur univers était conforme à l'idéal républicain, expurgé des différences, a fortiori du racisme : "Nous n'avons pas été frottés à ces questions." Et la première fois que Pap Ndiaye a eu à souffrir de discriminattion du fait de la couleur de sa peau, c'est lorsqu'il bénéficia de la "discrimination positive" américaine. Pourtant, ce séjour américain, et sans doute aussi l'air du temps, eurent tôt fait de remédier à cette inconscience. Bien vite, il se mit à scruter le regard des autres pour tenter d'y trouver (d'inventer en somme) ce dont il avait été "exempté" : le regard qui assigne l'individu à sa couleur de peau et les discriminations qui en découlent (et dont d'autres que lui ont bien dû souffrir).

Cet article illustre à merveille, de façon presque trop parfaite, ce qui s'est souvent dit ici : la France "d'avant" (le désastre) n'était pas un pays raciste. On réinvente aujourd'hui un passé diabolique pour asseoir la conscience ethno-raciale que veulent maintenir ou même se forger les différentes populations immigrées. D'où ces contradictions comiques : ici, on prétend qu'il y avait bien eu discrimination mais on continue à brocarder ce "missel républicain" grâce auquel on en avait été préservé ; ailleurs, on nie farouchement l'existence des races mais on bâtit des organisations revendicatives sur le critère de la race.
Cher Marcel, je suis entièrement d'accord avec votre analyse.
Superbe résumé, en effet.
Utilisateur anonyme
06 janvier 2009, 11:50   Re : Quand le racisme n'existe pas ...
C'est très clair. Merci. Mes excuses à Bernard Lombart si je l'ai fâché.
06 janvier 2009, 16:55   Re : Lacan s'est-il trompé ?
Pour beaucoup, il n'est pas entièrement exclus que le racisme soit inné, ou naturel ou spontané. J'ai écrit "s'invente", j'aurais pu écrire se concocte, s'élabore. Il semble dans le cas de cette personne que le couple (davantage que la dualité) racisme/anti-racisme ait servi d'ingrédient de base à une potion magique, celle de la promotion sociale miraculeuse. Je pense que vous m'avez bien compris.

(Ce jeu sur les mots, très lacanien en effet, est plus qu'une scie: une vis sans fin)
Oui... Tellement "inné", ce racisme, qu'il faut appeler à la rescousse la phrénologie et je ne sais quelle attirail "scientifique" pour déterminer quel doit en être l'objet...
06 janvier 2009, 18:35   Re : Lacan s'est-il trompé ?
On a brouillé les cartes en nommant "racisme" ce qui relève de l' instinct de conservation le plus élémentaire qui lui, est, en effet, inné. On nous a, ainsi culpabilisés de vouloir seulement survivre.
08 janvier 2009, 01:26   Pour en finir
Il me semble que chacun a pu s’exprimer à loisir.

J’aimerais conclure par un rappel de bon sens. Venir sur le site du parti que Renaud Camus a fondé et auquel il fournit l’essentiel de ce qui fait son intérêt et sa raison d’être pour l’insulter est inacceptable. C’est pourquoi il est mis un terme à la carrière de Boris Joyce sur ce site.

Je vais essayer d’être, à l’avenir, plus vigilant en supprimant les messages qui contreviendraient évidemment à la courtoisie que nous souhaitons voir régner dans les échanges et qui est d’ailleurs tout à fait naturelle à la plupart des habitués ; en supprimant également les interventions incompatibles avec les principes politiques et éthiques fondamentaux du parti de l’In-nocence. Dans les deux cas, il n’est pas toujours aisé de fixer la frontière : entre la rudesse polémique acceptable et la grossièreté qui ne l’est point, entre le mouvement intellectuel qui pousse, en tâtonnant, les idées jusqu’au bout et ce que l’expérience historique a indiscutablement marqué comme infâme, la limite peut souvent se discuter, comme le montre bien le cas de Pascal Orsoni. Je ne suis au demeurant pas du tout sûr d’avoir les qualités requises pour exercer un tel rôle et encore moins d’en avoir le goût. Nous verrons bien mais j’espère ardemment avoir le moins possible l’occasion de le vérifier.

Je supprime donc les messages de cette discussion et prie les intervenants de n’en pas ajouter à ce fil.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter