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Arthur, ou les petites ironies de la vie

Envoyé par Renaud Camus 
Les pro-Palestiniens veulent empêcher le spectacle d'... Arthur. Faut-il s'opposer à ces tentatives d'empêchement, au nom de "la liberté de la culture" (sic) ?
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 10:50   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Se mobiliser pour défendre Arthur, je ne pensais pas que l'on en arriverait là un jour ! D'autre part, j'ai appris ce matin qu'un spectacle d'Enrico Macias vient d'être annulé pour les mêmes raisons à l'Ile Maurice...
Enrico Macias, je vois, mais Arthur... Quelqu'un aurait-il la gentillesse de me déniaiser ?
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 10:58   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
"A l'issue d'une manifestation hebdomadaire pro-Palestinienne à Aubenas, plusieurs dizaines de manifestants se sont rendus dans le hall desservant le casino et le théâtre. Ils y ont déployé une banderole réclamant l'arrêt des bombardements à Gaza, et empêché les spectateurs de rentrer dans la salle pendant plus d'une heure, avant de quitter les lieux dans le calme, selon la même source.

Les manifestants auraient accusé Arthur de financer l'Etat israélien, selon des témoins de la scène." (dépêche AFP)
Diable, quel dilemme ! Disons que c'est l'homme qu'il faut défendre contre ces barbares, et non pas l'amuseur, si peu aimable soit-il...
Oui, merci, cher Alexis. J'avais lu cette dépêche dans le journal ce matin. J'avoue avoir été autant choqué par le "rentrer" au lieu de "entrer" que par le fait lui-même qui ne me dit pas grand-chose car je ne sais rien de cet Arthur. Un artiste des variétés juif je présume ?
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 11:23   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Nous n'en sommes même plus au stade de la lutte entre la droite et la gauche mais à celui, bien inférieur, de la lutte entre les "rebeus" et les "feujs", qui n'est que le triste aboutissement de l'idéalisme antiraciste.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 11:26   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
"A l’issue de la manifestation, l’humoriste a déclaré aux spectateurs qu’il n’avait “plus le coeur à rire” après ce qu’il avait entendu, et il a annulé son spectacle, un one-man show consacré aux nouvelles technologies". (AFP)
Cher Marcel Meyer, tout sur Arthur :

[fr.wikipedia.org])

Bon, désolé, le lien est inopérant ! Mais l'article "Arthur" existe bel et bien dans Wikipédia.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 11:33   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Arthur est issu d'une famille juive marocaine. Il est aussi souvent intervenu contre Dieudonné et il représente sans doute pour beaucoup de jeunes des banlieues le prototype du "Juif plein de thunes". Cela dit, considérer que ce qui se passe en ce moment autour du conflit à Gaza se résume à une lutte entre "rebeus" et "feujs" me semble extrêmement réducteur. A mon avis, c'est beaucoup plus grave et plus profond que cela, et tous les Français devraient se sentir concernés.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 11:42   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Les manifestants auraient accusé Arthur de financer l'Etat israélien, selon des témoins de la scène." (dépêche AFP)

tout juif est présumé financer Israel
donc tout juif doit être etre boycotté et harcelé
selon la logique pro-palestinienne

qui n'est qu'une remouture de la haine antisemite du beau modele Mahomet, relatee par toutes ses aventures guerrieres, soldées à chaque fois par un pogrom.., (ex bataille de Khaibar, rappelée par des manifestants pro-palestienniens )

donc veiller à l'épanouissement de l'islam en France et se réjouir de son installation définitive en France , c'est se réjouir de cet ordre islamique antisemite là : aucune différence avec Vichy.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 11:54   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Sur le modèle du coran, les pro-palestiniennes peuvent se targuer de ne pas êre "antisemites" , puisqu'ils sont favorables aux juifs qui sont anti-sionistes ...
le coran dit en effet que les juifs qui croient ne sont pas mauvais, ce qui revient à dire que les seuls bons juifs sont les convertis à l'islam

cela ressemble fichtrement au sadisme (nazi ou autre) qui jouait à des choix de Sophie et autres variantes du "tu te sauves si tu donne la mort à l'autre")

Il y a des juifs de service pour entrer dans ce jeu, voir cette vidéo entre Macias et Halimi :
[elisseievna.blogspot.com]

Si Arthur avait passé son temps à diffamer Israel, il serait célébré ...

Mais par contre, critiquer cet antisemitisme du coran et des hadiths, cela va être qualifié d'" islamophobie",

autrement dit, les propos de Sarkozy renvoyant dos à dos antisemitisme et islamophobie, INTERDISENT de critiquer l'antisemitisme, et exposent ceux qui le font à la fois à des poursuites (loi sur la presse) et à des violences immediates de la oumma qui elle punit tout de suite.

Ce qui fait une différence entre l'islam et l'antisemitisme ou antijudaisme occidental, c'est qu'au moins en occident les juifs peuvent pleurer, Jesus n'avait jamais ordonné de maltraiter les Juifs, et pour cause,
même sous Vichy on pouvait plaindre les Juifs,

alors que sous l'islam, critiquer le sort des juifs , c'est commettre un BLASPHEME, car c'est critiquer la religion et le "prophète" : c'est un crime puni de mort. Interdit de pleurer.

Là encore, en permettant aux lois chariatiques de s'appliquer de fait en France sur ce point notamment : Sarkozy bat Vichy.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 13:03   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Défendre Arthur au nom de la culture oui, mais culture dans le sens de connaissance de l'ideologie islamique, qui permet la comprehension de la portée de cet acte commis contre lui.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 13:19   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
La vidéo sur le site d'Elisseievna est en effet fort instructive : il faut voir Mme Halimi trouver normal qu'Enrico Macias soit interdit de séjour en Algérie, puisqu'il défend Israël, un "pays ennemi" pour les Algériens. Il s'agit simplement d'une logique "décision politique", dit-elle avant d'annoncer fièrement qu'elle-même revient d'Israël ! Je regrette un peu qu'elle soit coupée par Macias au milieu de sa phrase sur Tixier-Vignancour ; j'aurais bien aimé entendre la fin de son explication...
Ce type est tellement nul...
Ce qui est fascinant dans cette vidéo c'est que Gisèle Halimi, qui dit, toute contente, qu'elle revient d'Israël (malgré ce qu'elle a pu écrire sur ce pays et son soutien permanent à toutes les dictatures magrébines) tandis que Macias n'a pas le droit de retourner sur sa terre, qui est aussi celle de ses ancêtres.
Cela signe une grandeur d'âme et une tolérance en Israël dont aucun pays du Maghreb ne paraît capable aujourd'hui... en tout cas pas l'Algérie.
Sa remarque d'autosatisfaction la conduit à dire le contraire de ce qu'elle essayait d'expliquer. Quelle piètre avocate elle fait !
Lui est sympathique, mais je brille pas par sa finesse d'analyse et son intelligence. Je pense tout de même que lui interdire de venir chanter en Algérie est ignoble.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 14:13   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Tout au long de sa carrière, Me Halimi s'est distinguée par des prises de position sans nuance et sans intérêt.
17 janvier 2009, 14:31   Aubenas
Je découvre à la fois qu'Arthur et culture peuvent figurer dans la même phrase, et avec plus de stupéfaction encore que les faits se sont produits à Aubenas...

Il conviendrait que ces manifestations qui concernent des intérêts étrangers fussent interdites (je reste fidèle à mon idée exprimée sans cesse sur ce forum : on n'a pas à manifester en France pour Gaza, pour le Rwanda ou pour le Tibet, occupons-nous de la France et de ses intérêts). En particulier, si des étrangers veulent manifester, qu'ils aillent le faire chez eux.

Que Monsieur Arthur finance sur ses deniers ce qu'il veut, c'est une question privée, et il est inadmissible que sa prestation ne puisse avoir lieu.
17 janvier 2009, 14:33   Madame Halimi
On pourrait appliquer à cette dame, par anticipation, cette oraison funèbre prêtée au peu charitable Clémenceau : "Elle est entrée dans le néant et n'a pas dû être dépaysée".
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 14:34   Pété de thune
Cher Alexis, vous me pardonnerez cette correction fraternelle que je m'autorise pour votre salut. Grands dieux! Ne dites et n'écrivez jamais plus : "Juif plein de thunes"! L'expression correcte est "pété de thune". Voici où parfaire votre remise à niveau : [philosophie.blogs.liberation.fr]. Cordialement.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 14:35   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
" ne brille pas par sa finesse d'analyse et son intelligence"

en l'occurence ce qu'il a à dire est fort simple : " vous me demandez de taper sur les israeliens : je vous dis JAMAIS ! "

j'ai mis cette vidéo parce que ce que Gisèle Halimi trouve normal ( le bannissement des juifs d'algerie sauf ceux qui tapent sur d'autres juifs), est ce qui sera établi comme normal bientot ICI par une marge de personnes et qui deviendra de plus en plus difficile à contester : le bannissement et le boycot des juifs,
et pour le meme enchainement de raisons que celles qui existent en Algérie : parce qu'on aura commencé par dire que l'islam c'est bien, donc par s'interdire de critiquer son antisemitisme fondamental.

Ce fait divers illustre concrètement la portée des discours successifs de Sarkozy, la situation et les actes auxquels ils mènent et pourquoi ;
ce qui montre en quoi, sur cette question, ses discours sont aussi graves que ceux du Marechal - et sans l'excuse de la defaite militaire :
parce que des discours à la Halimi pour l'Algérie, en deviennent transposables en France, et rendent déjà la France impuissante pour protéger un Arthur contre le boycot.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 14:42   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Ce type est tellement nul...

Franchement, je ne crois pas que le débat soit là : ce n'est pas parce qu'il est nul qu'on l'empêche de donner son spectacle, mais parce qu'il est juif. C'est cela qui est grave et inacceptable.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 14:54   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
ce qui montre en quoi, sur cette question, ses discours sont aussi graves que ceux du Marechal - et sans l'excuse de la defaite militaire

Vous, on peut dire que vous ne lâchez pas le morceau facilement ! Que devrait dire ou faire exactement M. Sarkozy pour éviter cette infâmante comparaison ? Décréter l'interdiction de la pratique de la religion musulmane sur le sol français ? Expulser séance tenante tous les musulmans de France ? Déchirer rageusement un exemplaire du Coran devant les caméras de télévision ?
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 14:58   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Arthur fait donc partie des Juifs dont la liberation a été payée par Israel .


"Arthur
Arthur, de son vrai nom Jacques Essebag est un animateur, producteur et comédien français d'origine juive marocaine né le 10 mars 1966 à Casablanca au Maroc.

Il est arrivé en France en 1967, suite à la Guerre des Six jours en Israël (une partie de sa famille dont sa grand-mère vit dans ce pays). Il est le fils de Michel Essebag, expert-comptable. Il a un fils nommé Samuel, qu'il a eu avec un ancien mannequin, Léa Vigny."
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 15:01   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Votre raisonnement Alexis est exactement celui que Nicolas Sarkozy expose dans son livre où il dit en substance :
"que veulent ceux qui disent que l'islam n'est pas compatible avec la démocratie : que l'on chasse les musulmans de France ?"

La réponse est simple : la VERITE d'une proposition, ne dépend pas de ses conséquences (éventuelles ou réelles d'ailleurs).

La"solution" de Nicolas Sarkozy, est le mensonge, avec pour conséquence inévitable, la montée des injustices et violences contre tous les non musulmans en France, à commencer par les Français de France, enfin, de ce que fut la France.

Ce qui rend le discours de Sarkozy infâmant, ce n'est pas qu'il ne mette pas en place un programme de lutte contre les tentatives de prise de pouvoir islamique, dont on pourrait discuter,
ce qui le rend infâme, c'est sa Propagande PRO-islam, son militantisme PRO-islam, quand il dit que l'islam est une religion de paix, quand il demande des mosquées cathédrales dans les grandes villes : RIEN ne l'oblige à ces mensonges là, RIEN ne l'oblige à ces actions là.

Ce qui est profondément imbécile de sa part, c'est de se croire capable de créér un "islam de France" : tous les oulémas doivent en exploser de rire ... le monde se rit de nous représentés par lui, comme Medmedev mimant ses tics.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 15:44   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Pardonnez-moi mais je ne peux plus supporter certaines sentences du genre "c'est beaucoup plus grave et plus profond que cela, et tous les Français devraient se sentir concernés", qui, à force d'être rabâchées sur tous les tons (encore une variante du fameux "Nous sommes tous des Juifs Allemands !") finissent par agir sur mes nerfs comme la roulette du dentiste - et ce, parce qu'elles sont devenues l'ultime cri de guerre d'un antiracisme en grande partie responsable de tous les affrontements communautaires que nous commençons d'observer aujourd'hui - et pourtant, ça ne date pas d'aujourd'hui ! Il fallait se réveiller avant, c.a.d. se battre avant (oh...) afin de ne pas laisser entrer le loup, ou plutôt les loups, dans la bergerie.
Mon seul soulagement, après avoir enduré pendant des lustres ces ritournelles, consiste à m'amuser de tous ces arroseurs arrosés (un bel arroseur arrosé que cet Arthur...).

A mon avis il y a d'autres raisons, plus graves (et cela tous les jours), de se sentir concerné.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 18:11   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Je ne peux pas être d'accord avec la formulation "un antiracisme en grand partie responsable de tous les affrontements" , meme en prenant en compte le "un" ,
la cause de l'affrontement est d'avoir fait venir en quantité des gens dont la reférence culturelle -l'islam - prône l'affrontement avec les autres communautés.

L'antiracisme est honorable, fondamentalement.
Si vous dites "un" certain ? ou le "mouvement antiraciste institutionnel ... là oui je pourrais être un peu plus d'accord, mais ce qui me fait sursauter dans l'accusation de l'antiracisme est ceci :

Le mouvement anti-raciste "institutionnel" en France en gros ce sont des Juifs ... "tu aimeras l'étranger car tu as été étranger" ... à partir du moment où des étrangers quels qu'ils soient étaient en France, il était facile de faire jouer la corde sensible des juifs sur ce sujet et de les pousser à dénoncer la xénophobie, et défendre des "arabes" même si contre Israel ...etc

Mais ce ne sont pas les Juifs qui ont fait venir des musulmans en France. Ce sont tous les décideurs économiques en France, consommateurs compris.
« Mais ce ne sont pas les Juifs qui ont fait venir des musulmans en France. »

Nooooonnnnn, mais enfin ils ne s'y sont pas non plus très vivement opposé... Nombre d'entre eux, la majorité sans doute, et ceux dont la voix portaient le mieux, ce sont même très vivement opposé à ceux qui s'y opposaient.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 18:36   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
opposé à ceux qui s'y opposaient ... oui, certes

mais pour quelles motivations ? par rejet de la "xenophobie", pour les plus sincères militants (ou pas militants), par carrierisme mediatique ou politique pour un petit nombre.

alors que la motivation qui a provoqué la venue des musulmans, l'acceptation de cette venue par les Français dans leur ensemble, est bassement l'interet economique.

Si comme le disent certains, la masse des Français avait vraiment violemment réprouvé, et sur la base de la defense de nos libertes à tous, la venue d'immigres musulmans,
alors ces juifs mediatisés n'auraient pas eu d'écho et pas de carrière, et plus de juifs auraient pris conscience plus vite de la menace pour les libertés.

Quand j'ai écouté des videos anciennes de Le Pen, (que je n'écoutais pas avant à cause de ses petites phrases abominables), ce qui m'a frappé est qu'il explique très bien qu'à cause de l'islam, de son contenu, une immigration musulmane ne peut pas bien se passer :
alors si lui le savait, bien d'autres pouvaient le savoir et le dire,
qu'est ce qui a empêché les Français de s'interroger sur ces questions là, qu'est ce qui a empêché tous les décideurs de s'interroger sur cet aspect là de l'immigration ...
à part de n'en avoir rien à secouer du moment que les arabes travaillaient bien.
Citation
Nombre d'entre eux, la majorité sans doute, et ceux dont la voix portaient le mieux, ce sont même très vivement opposé à ceux qui s'y opposaient.

Eh les amis il ne faut pas se voiler la face.

L'intelligentsia francaise dont beaucoup d'éminents représentants sont d'origine juive porte une responsabilité certaine dans le travail d'anathématisation de toute opposition à une immigration de masse.

L'exemple le plus patent sont les fondateurs de SOS-Racisme.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 19:00   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Je rappelle également André Malraux en 1959 :

""C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine.
Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles.
A l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam. En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’Etat."

Le dernier Président français "cultivé" que nous ayons eu était Pompidou ... mais il aurait mieux fait, plutôt que de s'opposer de poésie et d'art moderne douteux, de réfléchir à cette question là.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 19:02   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Qui paye l'intelligentsia Rogemi ?

Cette mise en cause de l'intelligentsia me fait penser à l'accusation du "capitalisme" pour les problemes d'écologie. Ha les vilains patrons qui polluent et nous poussent à polluer.

Mais non, c'est nous tous qui voulons ce mode de vie, et les produits du vilain capitalisme. Evidemment, nous voulons aussi nous défausser de notre responsabilité sur le petit groupe "émissaire" des vilains patrons.
17 janvier 2009, 19:16   Art moderne douteux
À Elisseievna il sera beaucoup pardonné à cause de cette extraordinaire citation de Malraux (1959, vraiment ? c'est difficile à croire (mais je le crois)). Pourquoi faut-il qu'elle gâche toujours tout par ces phrases incompréhensibles et manifestement pas relues, contrairement aux meilleures traditions de ce forum :

« il aurait mieux fait, plutôt que de s'opposer de poésie et d'art moderne douteux... »

(je me suis toujours demandé quelle était la proportion, parmi les personnes dont le "pseudo" n'a pas de capitales, de celles qui ont adopté ce parti par raffinement ou par affectation typographiques — qui y donnent un sens, veux-je dire — et celles qui n'ont agi ainsi que par négligence, sans y penser...)

........................................................

« ???????????????? », demande Bruno Chaouat — bigre, allons-nous revenir neuf ans en arrière, ou plutôt quinze ?
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 19:29   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Une rapide recherche sur internet me donne la suite de la citation de Malraux:

Les données actuelles du problème portent à croire que des
formes variées de dictature musulmane vont s’établir
successivement à travers le monde arabe. Quand je dis
“musulmane”, je pense moins aux structures religieuses
qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de
Mahomet. Dès maintenant, le sultan du Maroc est dépassé
et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu’en devenant une
sorte de dictateur.
Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à
endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été
appliquées à temps…

ACTUELLEMENT IL EST TROP TARD ! LES " MISÉRABLES" ONT
D'AILLEURS PEU À PERDRE. ILS PRÉFÈRENT CONSERVER LEUR
ÉTAT MISÉRABLE À L'INTÉRIEUR D'UNE COMMUNAUTÉ
MUSUMLANE

Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d’eux
une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous
prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de
leur race.
L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce
processus. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre
conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en
retarder l’évolution".


J'ai le 3 juin 1956 pour date. Mais tout cela me semble si extraordinaire que je vais m'efforcer de vérifier les sources; sur Internet on ne se méfie jamais trop.
Citation
Mais non, c'est nous tous qui voulons ce mode de vie, et les produits du vilain capitalisme. Evidemment, nous voulons aussi nous défausser de notre responsable sur le petit groupe "émissaire" des vilains patrons.

Chère Elisseievna,

Par pitié ne mélangeons pas tout.

Si Le Pen a obtenu jusqu'à 20% des voix dans diverses éléctions c'est aussi parce qu'une frange importante des francais était parfaitement consciente du problème de l'incompatibilité d'humeur/culturelle entre les arabo-musulmans et le reste des habitants de ce pays.

En outre seule l'excommunication permanente du FN et de son chef a permis d'étouffer toute opposition à cette immigration/invasion.

Dans les années 1992- 2004 j'ai parcouru pendant env. 5 semaines par an la France du nord au sud et d'est en ouest et j'ai pendant mes pérégrinations rencontré au moins 5 à 6 familles par jour.

Presque tous mes interlocuteurs étaient profondément conscients de la gravité du phénoméne en cours et la plupart d'entre eux en étaient fortement préoccupés mais résignés car que faire ? voter pour Le Pen ?

L'homme vit aussi de la considération de ses concitoyens et si la société civile jette l'anathéme sur un mouvement politique alors l'honnête homme, le citoyen moyen hésitera ou refusera de soutenir les idées d'un parti politique ostracisé.

Alors par ricochet toute tentative de rejet de l'immigration fut assimilée à un corps de pensées fascistes ou nazies.

Vous voyez que les choses ne sont pas simples ...
Certes, ce ne sont pas les juifs qui ont fait venir les immigrés musulmans, mais il faut reconnaître que la plupart de ceux des médias, je dis bien des médias, et des ligues de vertu antiracistes, surtout ceux d'origine pied-noir, ont joué un rôle non négligeable dans la longue occulation du problème et donc dans l'irréversibilité de la situation actuelle. Tant que l'islamisation et ses nuisances ne touchaient que les "de souche" des banlieues et que les malheureux tentaient de s'en plaindre, les personnes que j'ai dites montaient aussitôt au créneau pour les dénoncer comme racistes antiarabes, lepènistes, voire nazis, de telle sorte qu'il n'a plus été possible de penser si peu que ce fût l'immigration arabo-musulmane comme un éventuel problème de peur de passer pour un raciste, c'est-à-dire pire qu'un assassin . Ce sont les personnes en question qui ont donné le la de cet antiracisme aveugle. On peut comprendre cette attitude venant des juifs d'Afrique du nord qui ont vécu de longs siècles avec les "Arabes", parlaient la même langue qu'eux et avaient une religion ainsi que des moeurs assez semblables. Comme Jean Daniel le disait " Juifs et arabes, nous sommes frères en Abraham". Aujourd'hui que les juifs sont victimes, à leur tour, de cette situation, loin de moi de me réjouir de ce retournement ! Il est inadmissible de tolérer qu'un homme si minable soit-il, soit mis par la violence de certains dans l'incapcité, sous prétexte qu'il est juif, d'agir comme aurait la liberté d'agir n'importe quel autre homme , car cela est, pour le coup, le vrai racisme. D'ailleurs ne nous leurrons pas, comme le disait également Finkielkraut, derrière les juifs, c'est nous, les roumis, qui sommes dans le collimateur. Nous ne perdons rien pour attendre. C'est aussi la preuve qu'il ne faut compter sur aucune reconnaissance de la part de l'islam, quelque faveur qu'on lui fasse, puisque, justement, ceux qui, en France, se sont montrés les plus bienveillants à son égard sont en train de morfler.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 20:12   Ne nous leurrons pas
"D'ailleurs ne nous leurrons pas, comme le disait également Finkielkraut, derrière les juifs, c'est nous, les roumis, qui sommes dans le collimateur."
C'est bien pour ça que le "conflit" ne demande qu'à s'exporter dans une Europe islamisée.

Il m'est revenu un texte d'André Chevrillon, naguère mis en ligne sur ce même forum dans sa première version. L'auteur visite le Mzab et rencontre une petite communauté juive isolée en plein Sahara :

"J'avais cru qu'ils apprenaient par cœur le livre des juifs, comme les petits musulmans, à l'école coranique, apprennent le livre des musulmans - et leur éducation est achevée. Mais, comme je pose une question sur ce point, et laisse percer cette idée, les protestations éclatent. Ah ! mais non ! Ah ! pas du tout ! Chez les Youdis, on n'apprend pas la loi par cœur : on l'explique, on étudie les commentaires, le Talmud; on discute, on dispute de tous les sens possibles. Il semble qu'il s'agisse, pour eux, d'un point essentiel, qu'ils repoussent bien loin, ces juifs méprisés, l'un des principes de la civilisation de l'Islam, celui qui commande l'immobilité des esprits en les fixant à des formes, formules, invariablement répétées. Orgueilleusement, une supériorité s'affirme : chez eux les cervelles travaillent. Sans doute, c'est toujours aux mêmes objets : leurs négoces, leurs familles, leurs histoires du mellah, la petite politique locale, les discussions de la synagogue. Isolés dans le Sahara, ils végètent. Mais que leur horizon s'élargisse, que nos champs d'activité et de pensée leur soit ouverts, et quelle poussée, quel rapide envahissement !
De là, j'imagine, l'élan avec lequel ces pauvres juifs africains nous accueillent toujours. Je le sentais dans le ghetto de Fez, en un temps où bien peu d'Européens y étaient entrés. Ils semblaient nous attendre, nous reconnaître. Et nous aussi, nous les reconnaissions. A Fez, comme à Ghardaïa, les visages le disaient : malgré leurs origines et toute l'ambiance orientale, par ce mouvement de l'esprit, ils sont de notre espèce, - des parents de l'humanité de l'Europe."

André Chevrillon – Les puritains du désert - 1927
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 20:12   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Les phrases précédant la citation de Malraux proposée par Elisseievna valent également:

" La nature d’une civilisation, c’est ce qui s’agrège autour d’une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera. C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. "...
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 20:35   Re : Malraux
sur Internet on ne se méfie jamais trop.

Je suis bien d'accord avec vous. J'ai également essayé de retrouver la source de cette citation, mais cela semble très imprécis : il est question d'une "conversation sur l'islam avec André Malraux", transcription par sténo d'Elisabeth de Miribel, texte conservé à l'institut Charles de Gaulle.

Voici le texte.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 21:36   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Monsieur Camus,

je plaide coupable pour mon affreuse et récurrente étourderie.

Ce n'est pas "s'opposer" mais "s'occuper" qu'il fallait lire, pas 1959 mais 56 etc.

Les majuscules, je les trouve lourdes et pompeuses, et s'il faut se forcer même pour écrire son nom ...
Étant moi-même lourd & pompeux, je ne saurais en juger, Madame. Mais il est évident que nous sommes en total désaccord idéologique sur ce point. Écrire son nom, c'est toujours se forcer (if I may coin a phrase). Et votre phrase m'explique la décadence du nom parmi nous — en effet, vous avez raison, il force...
17 janvier 2009, 21:55   Monsieur Camus
Mais que vous a-t-il fait pour mériter cela ?
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 21:58   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Rogemi,

je ne vois pas de quelle confusion de ma part vous parlez ?

Il y a des interactions entre différents phénomènes, dont le terrorisme intellectuel émanant des officines genre SOS racisme et d'un certain nombre d'intellectuels juifs, mais je parle de la cause "originelle".
La question même du racisme ne se serait pas posée sans l'immigration initiale, commencée avec les accords d'Evian d'ailleurs, et dues à la permission donnée par l'Etat aux entreprises d'importer de la main d'oeuvre sans s'interroger sur sa culture et sur son assimilation.
Mon raisonnement est "matérialiste", mais je n'ignore pas la dimension morale des choses.

Ce que je pense c'est que des intérêts économiques, le profit immédiat pour la France, je dis bien immédiat, ont poussé tous les décisionnaires à ne pas se poser de questions, y compris tous les consommateurs et citoyens.
Et pourtant ils auraient pu : De Gaulle les avait prévenus ( pas de "Colombey les deux Mosquées ..."), Malraux les avait prévenus, et Levi-Strauss, et jusqu'au Roi du Maroc ...
Mais voilà ce qui les a motivé, voilà pourquoi ils étaient sourds.

Voilà pourquoi ils ont été bien contents, ils, nous, tous, toutes, d'aller des trouver des juifs parano à cause de la "shoah" et aussi des juifs "imaginaires" et autres, voulant en rajouter en matière de luttes antifascistes, pour produire un discours qui leur chante cette douce musique : " oui vous pouvez faire suer le burnous à domicile, et tout ira très bien Madame la Marquise, tout ira dans le sens des Lumières etc.".
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 22:01   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Oui, le nom force et enferme, mais le plaisir esthétique n'implique pas un refus de toutes ces attaches, effacer une majuscule n'est pas effacer son nom,
j'aime bien "agnès b." ...

En Allemagne, la question des majuscules commençant maintenant chaque substantif, a été débattue. Un des arguments contre la majuscule était la rupture de l'harmonie du mot.
Les mots qui sont comme des petits bateaux naviguant sur les lignes, si on les charge d'une grosse majuscule enluminée d'un côté, vont couler à pic.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 22:55   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Charles de Foucault , missionnaire en Algérie :

"la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu'elle a avec les Français (représentants de l'autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d'elle. "

"Le seul moyen qu'ils deviennent Français est qu'ils deviennent chrétiens."

"Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D'une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s'y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l'un, celui du Medhi, il n'y en a pas : tout musulman (je ne parle pas des libres-penseurs qui ont perdu la foi) croit qu'à l'approche du jugement dernier le Medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l'islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non-musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s'il est soumis à une nation non musulmane, c'est une épreuve passagère ; sa foi l'assure qu'il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l'engage à subir avec calme son épreuve ; "l'oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s'il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération", disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu'aux Allemands, parce qu'ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger ; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d'honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles, mais, d'une façon générale, sauf exception, tant qu'ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Medhi, en lequel ils soumettront la France.
De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d'un peuple étranger qu'on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d'apostasie, un renoncement à la foi du Medhi..."

Tout était su, depuis des décennies, et l'on voudrait nous faire croire que par l'opération du seul rappel par des Juifs du "L'etranger tu ne le mépriseras pas ..." dans sa trentaine de répétitions biblique, tout cela aurait été oublié ?

Alors que l'on voit bien dans la lettre de ce prêtre, que ce commandement n'est en rien incompatible avec le fait de savoir que l'islam ordonne et prévoit le triomphe et la domination de l'Oumma.

Mettre cet aveuglement à la charge des Juifs est vraiment trop facile.
L'aveuglement vient à ceux qui ne veulent pas voir.
Les Juifs et leur bible et leur angoisse ont servi d'EXCUSE et de prétexte.
Tout comme aujourd'hui, nous ne voulons pas voir que le pétrole peut couter la liberté et la vie à nos enfants, et que les défendre peut devoir être fait au prix de combats.
Citation
Et pourtant ils auraient pu : De Gaulle les avait prévenus ( pas de "Colombey les deux Mosquées ..."), Malraux les avait prévenus, et Levi-Strauss, et jusqu'au Roi du Maroc ...

Citation
Ce que je pense c'est que des intérêts économiques, le profit immédiat pour la France, je dis bien immédiat, ont poussé tous les décisionnaires à ne pas se poser de questions, y compris tous les consommateurs et citoyens.

Je ne sais pas si je vais avoir la force de vous contredire car ce que vous écrivez est vraiment captieux chère Madame.

Avancez-vous que le francais moyen aurait eu les moyens si il l'avait voulu de s'opposer réellement à l'immigration/invasion ?

Pretendez-vous que le francais moyen a lu les propos du Général de Gaulle rapporté par un ministre ou ceux de Malraux ou les entretiens donnés par le Roi du Maroc ?

En conséquence de quoi le citoyen moyen n'a que ce qu'il mérite puisque c'est son vil matérialisme qui est responsable de son malheur actuel.

Vous devriez, chère Madame, avant de poster un billet soupeser avec circonspection les idées que vous nous proposez.

Celles-ci sont malheureusement totalement biaisées.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 23:10   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Comme Jean Daniel le disait " Juifs et arabes, nous sommes frères en Abraham".


Comme Albert Memmi écrivait :

"
« Les masses musulmanes ont été parmi les plus pauvres de la planète. Et les nôtres ? Qui a pu visiter l’un de nos ghettos sans effroi ?....Les arabes furent colonisés, c’est vrai. Mais nous donc ! Qu’avons-nous été, pendant des siècles , sinon dominés, humiliés, menacés et périodiquement massacrés ? Et par qui ? N’est-il pas temps que l’on nous entende là-dessus : par les Arabes musulmans ! Au point, le sait-on assez, que les colonisations françaises, anglaise et italienne, que la majorité des intellectuels juifs condamnent par morale politique, ont été ressenties par nos propres masses comme une garantie de survie. »

« Deuxième mythe à dissiper : ces exactions seraient les conséquences du sionisme, répondent les propagandistes arabes musulmans ; et répètent stupidement leurs ignares soutiens européens. C’est historiquement absurde : ce n’est pas le sionisme qui a été à l’origine de l’antisémitisme arabe, mais l’inverse, tout comme en Europe. Israel est une réplique à l’oppression subie par les juifs du monde entier, y compris notre oppression à nous, Juifs arabes. »

"Les communautés juives vivaient dans les ténèbres de l'histoire, l'arbitraire et la peur, sous des monarques tout-puissants, dont les décisions ne pouvaient être abolie ni même discutées. Tout le monde, direz vous, était soumis à ces monarques, sultans, beys ou deys. Oui, mais les juifs n'étaient pas seulement livrés au monarque, mais à l'homme de la rue. Mon grand-père portait encore des signes vestimentaires distinctifs, et il vivait à une époque où tout passant juif était susceptible de recevoir des coups sur la tête de tout musulman qu'il rencontrait. Cet aimable rituel avait même un nom : la chtaka, et comportait une formule sacramentelle, que j'ai oubliée. Un arabisant français m'a objecté, lors d'une réunion " En pays d'islam les chrétiens n'étaient pas mieux lotis". C'est vrai, et alors ? C'est un argument à double tranchant : il signifie en somme que personne, aucun minoritaire, ne vivait en paix et dans la dignité dans un pays à majorité arabe ! "
Utilisateur anonyme
17 janvier 2009, 23:18   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Rogemi,

si vous parlez du français moyen, j'inclue tous les français juifs moyens dedans, d'une part, aussi relativement impuissants que les autres.

Mais surtout quand je parle des Français, je les inclue toutes catégories et y compris leurs élites, non seulement intellectuelles ou médiatiques, mais Economiques et Politiques.

Le Chef d'Etat, ou aussi d'hommes ou femmes attachés à l'intérêt de la France, ne se sont pas trouvés dans toute l'élite française, pour suivre la direction indiquée par Malraux : voilà ce que je dis.

Ce que je crois aussi, c'est que dans un peuple aussi éduqué que le peuple français, capable de sortir à plus d'un million dans la rue pour défendre l'école privée (un thème lui non plus pas "bien-pensant"), sans même parler d'NRJ, parce que cela touche à ses interêts pécuniaires pour la carrière de ses enfants, on ne peut pas parler d'une "impuissance" généralisée : cela n'est pas vrai.

Si le peuple français avait voulu réagir aussi fort pour une politique de developpement plus autonome, afin de défendre nos libertés, que pour l'école privée, alors il avait les moyens de le faire, et les juifs auraient suivi comme les autres,
car si les Juifs de l'est sont venus en France, c'est pour rejoindre la France pays de la Liberté, et pas de l'obscurantisme.

Le peuple français a été insouciant, largement insouciant.
Que l'on puisse dire que les juifs qui ont eu des responsabilités particulières dans les médias, aient eu une responsabilité proportionnelle à leur pouvoir : oui.
Mais un journaliste ne reste en place que s'il est lu : et là est la responsabilité de l'ensemble des lecteurs. De même un politique ne reste en place que s'il est élu : et là est la responsabilité des électeurs et des forces économiques (entreprises ou capitalistes) qui le soutiennent.

Oui, c'est le matérialisme largement partagé qui fait que les citoyens n'ont pas pris la peine de chercher à savoir, n'ont pas assumé leur responsabilité de citoyens,
qu'ils se trouvent toujours des excuses pour dire "si je n'étudie pas c'est parce que le systeme me force à n'être qu'un consommateur",
et que la seule chose qu'ils aiment à faire c'est à crier haro sur les messagers de mauvaises nouvelles et à jouer les résistants contre des périls disparus.
Oui, absolument.

Vous n'avez rencontré dans vos voyages que des gens préoccupés ...
moi je ne rencontre que des gens qui me reprochent de critiquer un islam dont ils ne savent même pas si le dieu est mahomet ou le prophete allah ou l'inverse, mais ... ils sont sûrs que je suis raciste parce que je mets islam et problème ou islam et charia dans la même phrase,
et croyez moi, les gens que je rencontre sont quasi tous des français "catholique" ou "protestants", enfin, ex..
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 00:00   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
"Le peuple français a été insouciant, largement insouciant."

J'ai ouï dire que c'était là un de ses traits les plus significatifs.
18 janvier 2009, 00:01   Turcs
Et le peuple allemand, avec les Turcs ? a-t-il fait preuve de sa légèreté légendaire ?
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 00:05   Vieux fonds
L'insouciance numéro un a été de gober la culture américaine. Le reste a suivi.
Si seulement Albert Camus ne s'était pas tué en voiture, il pourrait tenir un discours honnête sans être lénifiant. Il savait être français et nostalgique d'une terre qui n'était pas la France métropolitaine.

Il me semble sinon qu'un grand nombre des journalistes qui firent carrière à partir des années 1950 étaient originaires d'Algérie (pieds-noirs, juifs, etc.) ou étaient issus de familles ayant fui l'oppression ailleurs en Europe. Ils se sentaient français, mais ce sentiment n'était pas territorialisé. Pour la France était d'abord une idée, celle de la République, celle de la liberté (où leurs parents avaient pu se réfugier, le pays qui leur avait donné des droits, etc.). Ce n'était pas une mémoire enracinnée. Evidemment Vichy a rendu (presque) définitivement inaudible le discours du lien au terroir, celui de la patrie (l'endroit où sont ses morts).
Ceux qui ont animé nos colonnes de journaux (car venant d'Algérie ou étant fils d'immigré (d'Italie, de Pologne, d'Espagne...), il était possible de faire une carrière intellectuelle, étant d'un milieu urbain) n'avait pas de rapport familial, territorial à la France.
Je le constate en parlant avec mes élèves : ils ignorent jusqu'au nom de nos provinces, ils ignorent qu'on parla en France autre chose que le français, que le français fut très tôt une langue essentiellement cultivée, parlée dans les villes et dans les milieux cultivés...
L'image de la France, comme pays des droits de l'homme, comme pays réduit à son passé républicain, est une image héritée de l'école de la troisième République (efficace en Algérie et dans les villes), mais c'est une idée où se dissout le peuple français, composé de l'agrégat successif et nullement nécessaire a priori (d'où l'importance de l'histoire pour assister à la constitution du pays et de la nation). Le peuple français n'est plus que l'ensemble de ceux qui adhèrent à un régime.
Un royaliste aujourd'hui est perçu comme un traitre, comme indigne d'être français, alors que ce pays fut une monarchie pendant plus de dix siècles, et ne fut une république qu'à peine plus d'un...
Quand j'entends Zemmour parler, j'entends des choses justes, mais j'entends aussi la France rêvée, fantasmée, réduite à une idée, depuis une marge, par une population qui n'avait pas ses morts enterrés dans ses entrailles.

La remarque que j'ai lu souvent ici soulignant que nombreux sont les immigrés qui se font enterrer ailleurs qu'en France est assez juste. C'est quand on se fait enterrer dans un endroit qu'on le considère comme sa terre, celle que ses enfants devront défendre à cause de ce fait même qu'on s'y fait enterrer.

Le discours sur la diversité me donne la nausée : la France s'est construite contre la diversité provinciale. Il est triste de devoir déplorer le déclin des langues régionales, dont certaines, comme la langue d'oc , furent de grandes langues de culture. Je ne vois pas comment la diversité qu'il fallût nier pour nous unir, pourrait soudain être un ciment !
C'est surtout une nouvelle violence faite à ceux qui, déjà, durent renoncer à leur langue, ici et là, dans nos provinces : ils doivent maintenant supporter les caprices importés de partout !
Mais un journaliste ne reste en place que s'il est lu : et là est la responsabilité de l'ensemble des lecteurs. De même un politique ne reste en place que s'il est élu : et là est la responsabilité des électeurs et des forces économiques (entreprises ou capitalistes) qui le soutiennent.

Oui, c'est le matérialisme largement partagé qui fait que les citoyens n'ont pas pris la peine de chercher à savoir, n'ont pas assumé leur responsabilité de citoyens,


Chère Elisseievna, vous avez presque raison, c'est à dire que vous vous trompez de peu mais suffisamment pour que votre thèse soit erronée. Si vous permettez, je dirais que vous connaissez mal les Français des années où l'immigration arabo-musulmane fut invitée en métropole (fin des années 60, jusqu'à Giscard). Le Français de cette époque, aujourd'hui disparu, était fort d'une immense confiance en la spécificité intégratrice, surhumaine, du fait français. La France, terre spéciale, universaliste et dominante par l'esprit, n'avait aucune différence à faire entre immigrants, qu'ils fussent espagnols en rupture de franquisme ou arabes ou indochinois; la France avait les reins philosophiques suffisamment forts et généreux pour ne faire entre eux aucune différence. Les Français péchèrent non par cupidité ou matérialisme mais bien au contraire par excès de générosité confiante et même, par excès d'idéalisme et de naïveté. Le Français, même patron, n'a jamais su vraiment être cupide, intelligent, discriminant comme l'Anglais: il a pris l'Arabe comme tout venant, sans méfiance, sûr de sa capacité à le faire sien.

La générosité pleine d'assurance, remarquez, n'exclut ni la bêtise, ni le calcul naïf et imbécile et accessoirement, pour certains, cupide.

La cupidité, de toute façon, face à l'histoire, est toujours une sottise (quand cette sottise n'est pas sanctionnée par le désastre politique comme dans le cas de cette immigration, elle entraîne l'effondrement économique comme en Amérique aujourd'hui).

Ces affaires sont d'une grande complexité, avec le recul; il faut, pour les comprendre, accepter ce paradoxe: la cupidité économique des patrons invitant s'appuyait sur une véritable générosité d'esprit, une très grande confiance kantienne en l'universalité de l'esprit.
18 janvier 2009, 00:16   C'est cela même
Je partage totalement l'analyse de Francis : c'est ainsi que les Turcs furent "invités" en Allemagne, divers immigrés aux Pays-Bas, etc...

Dans mon enfance et mon adolescence, ce qui arrive maintenant était totalement inconcevable.
18 janvier 2009, 00:17   Complément
Il ne faut pas chercher de Haute Trahison là où tout le monde s'est trompé.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 00:23   Écrire son nom, c'est toujours se forcer
Je ne m'étais jamais posé de question à ce sujet...Sujet?... Je vais y réfléchir... Merci Monsieur Camus.
18 janvier 2009, 00:27   Re : Complément
Cher Jmarc, on peut se tromper puis trahir. La trahison est souvent cela (chez Pétain justement): petite-fille d'une erreur, fille de la conscience orgueilleuse de cette erreur.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 00:33   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
"En notre temps plus que jamais auparavant, la force principale des mauvais réside dans la lâcheté et la faiblesse des bons... Toute la force du règne de Satan est due à la faiblesse et au relâchement des bons."

Saint Pie X (allocution du 13 décembre 1908, pour la Béatification de Jeanne d'Arc).
18 janvier 2009, 00:36   Re : C'est cela même
Tout à fait Jmarc. Rien de ce qui arrive maintenant n'était concevable en 1969. Il semble que notre Elisseievna ne le sache pas. L'histoire à l'oeuvre est d'abord l'histoire de son résumé, de son compactage par ceux-là qui ne l'ont pas vécue et se croient dignes de l'interpréter, d'interpréter nos vies.

Elisseievna interprète notre passé individuel, d'enfant et d'adolescent, c'est son droit, et c'est peut-être même son devoir, elle qui se sent investie d'un "combat". Pourtant, l'histoire, celle que nous savons être ce qu'elle est pour en avoir été, ne s'y retrouve pas. Je n'aime pas sa façon péremptoire de condamner les Français de 1969 (matérialistes!) après avoir diagnostiqué un directeur de supermarché chez le président français de 2009. Elle ne connaît pas les Français, ni la manière radicale dont les Français ont été changés entre 1969 et maintenant. Mais que cela ne l'empêche pas de s'exprimer, y compris sur un passé qui visiblement ne fut pas le sien. Souhaitons qu'elle continue ainsi de "l'ouvrir" (si mal) et qu'elle continue d'ouvrir avec nous ce passé et ce présent, où avec notre concours elle avance à tâtons , à grand bruit utile.
18 janvier 2009, 00:39   Prénoms
Tout d'un coup me revient en mémoire que beaucoup d'enfants maghrébins nés en France dans les années soixante se voyaient attribuer par leurs parents des prénoms d'état-civil... français !
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 00:54   "Insouciance" ou "confiance en soi"
Rappelons tout de même, au bénéfice de "l'insouciance", que cette "invitation" d'immigrés maghrébins, en France, dans les années soixante, s'est matérialisée pendant des années sous la forme de très grands bidonvilles dans toutes les villes françaises (je me souviens très bien avoir suivi mon père, circa 1971-72, dans un véritable bidonville maghrébin à l'entrée de Nice, oui, du côté de l'aéroport, c'est-à-dire ni plus ni moins tout près du début de la Promenade des Anglais, bidonville qui fut plus tard remplacé par un parking.)

Rien de tel n'avait eu lieu, me semble-t-il, avec les immigrations précédentes qui s'installèrent dans des conditions en effet misérables mais pas, que je sache, au sein de vastes bidonvilles peuplés exclusivement d'hommes. Je vois plus d'insouciance que de "reins solides" et de confiance en soi dans le fait d'avoir laissé s'installer en nombre une immigration de travail, exclusivement masculine, dans ces conditions, c'est-à-dire sans la moindre velléité de rapprochements entre Français et Arabes (et que dire, à cette époque, de l'éventualité de mariages mixtes ?), comme si elle allait s'évaporer comme elle était venue. On connait la suite : ce fut le regroupement familial et la destruction des bidonvilles.
Les années 70-71 où vous avez suivi votre père dans un bidonville niçois, près de l'aéroport, de la Baie des Anges, était une période d'explosion planétaire du bidonville, de Rio de Janeiro à Hong Kong.

Voulez-vous que je vous raconte mon expérience du bidonville hongkongais cuvée 70-71, à madrier de bois décomposé et à toile goudronnée, sur les flancs des collines qui, comme à Nice, plongent dans la mer sur l'île principale (une des plus étroites de ce littoral) de Hong Kong, cuvée qui s'est maintenue en état de conservation intacte jusqu'en des 1982 ? L'odeur y était un coup de poing: fiente de porc, fumier, fumée, goudron, créosote, bois moisi, âpre marée, boues, rejets de cuisine, moules pourries, vieille vaisselle et surtout, surtout cet indescriptible remugle de crevette faisandée. Oui, faisandée, car à cette époque, disparue aujourd'hui, la pâte de crevette fermentée, assaisonnant les mets cantonais comme la crème de moutarde chez nous, faisait industrie, dans les bidonvilles de réfugiés, de travailleurs, avec la savonnade et le fond de calçon dans les relents sucrés par la sueur, le bain de sueur, des coolies, des coulies de mer, sur cette mer de Chine qui ayant abandonné sa vocation lavante, servait de saucière à ces arômes.

Toute l'humanité, un gros tiers au moins, le tier actif, le tiers pesant, le tiers futur, le tiers non pensant, demeurait, en 1970-71, dans des bidonvilles donnant dans la mer, comme à Nice, à Rio, à Hong Kong ou à Port-Machin.
18 janvier 2009, 01:25   Rio
La quasi-totalité de la population laborieuse (petits employés, ouvriers...) habite dans les favelas, bidonvilles tropicaux.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 02:23   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Je me sens incomprise ... en fait , forcément, puisque je tâche d'éviter de vous écrire une thèse, montrant que j'ai bien conscience de tous, vraiment tous les aspects de la question. Je suis déjà coupable d'avoir étalé plein de "pâtés" ...


Cher Francis Marche,

contrairement à l'impression que mes textes vous ont donné, je connais très bien ce vieux Français là,
m'enfin d'où croyez vous que je sorte !!!
J'ai été élevée par eux ...

Je suis désolée si j'ai donné l'impression de parler de "cupidité" surtout, alors que ce que vous dites est vrai aussi : il y a eu beaucoup de certitude que la France intégrerait tout le monde, avec son aspect généreux de donner cette chance sans "discrimination", et cela était d'autant plus crédible qu'à l'époque, même les pays musulmans étaient touché par les mouvements "marxistes", "progressistes", et laïques ...

Seulement, cette certitude, avec son aspect généreux, n'exclut ni l'intérêt immédiat, ni l'irresponsabilité, dont je vous parle.

Je vous dis que je connais les Français d'il y a quelques décennies :
j'en connais qui dès le début des années 70 criaient, presque pleuraient, sur la folie, l'irresponsabilité des ceux qui donnaient tant d'argent aux pays arabes pour leur pétrole etc ... Mais à l'époque où ils le disaient, je ne le savais pas. Et ils ne rencontrèrent que peu d'écho.
Alors qu'on ne vienne pas me dire, que les élites au moins, tous les Français d'un bon niveau adultes de l'époque, n'auraient pas pu SE POSER DES QUESTIONS, et réagir, comme ces personnes là.
Nous avons eu longtemps un Plan, censé s'occuper de prospective, par exemple, un Conseil Economique et social, des historiens, des juristes, des économistes, nous avons (eu) de grands islamologues : et personne ne s'est posé de questions, et personne n'est allé leur poser des questions ... ? Allons ...

Ce que j'essaie de dire, c'est que les responsabilités sont proportionnelles au pouvoir que l'on a,
et que ce ne sont pas quelques juifs qui ont pu avoir un si grand pouvoir qu'ils auraient réussi à imposer à des Français impuissants une immigration si importante.
Si par exemple le discours juif contre la xénophobie a si bien pris, c'est justement parce qu'il rencontrait cette assurance française de pouvoir convertir tous les arrivants à ses Lumières - Lumières fortement éclairées par les sagesses de la Royauté d'ailleurs ...
Malheureusement les Français ont oublié que les musulmans n'étaient pas le petit peuple Norman - majuscule - qu'ils engloutirent jadis pour en faire de bons normands - minuscule - bien chrétiens.
Personne n'a voulu se poser la question, car personne, ou très peu, n'y avait intérêt économique ou moral, à l'époque.

Je trouve oui, que Sarkozy se conduit plus en directeur de supermarché qui fait fonctionner ses troupes à rythme accéléré, un bon petit manager, que comme un Chef d'Etat, qui a une vision pour son pays, - et qui d'abord l'aime et ne dit pas d'obscénités grossières sur la Princesse de Clèves.
Il s'agit peut etre d'un mensonge politicien, mais j'ai lu que Sarkozy aurait dit qu'il regrettait de ne pas aimer la France aussi viscéralement que de Villiers : je pense que si cela est vrai, il n'aurait pas du se présenter à sa Présidence.

La trahison, je le redis, consiste à faciliter la marche de ce qui est l'ennemi de ce pays : si au moins il se taisait sur l'islam ! Non, il l'encense !!!

" Elle ne connaît pas les Français, ni la manière radicale dont les Français ont été changés entre 1969 et maintenant."
Je vous assure que si, et j'en ai beaucoup de peine.
Contrairement à ce qui a été écrit plus sur la conception "abstraite" de la République française, j'ai été éduquée dans une famille qui admirait la France dans toutes ses dimensions, qui m'a appris qu'il était de notre devoir d'apprendre, de transmettre, de veiller sur ce "patrimoine", ces paysages, ces beaux-arts, ce bon français que l'on ne finit jamais d'apprendre, même en étant tombé tout petit dans le Grand Robert. Quand je vois à quel point tout cela est défiguré ...

Une anecdote pour vous expliquer ce qui renforce ma conviction.
J'ai tout récemment parlé à un vieil homme de plus de 90 ans, homme politique de droite, pas juif du tout, ayant combattu en 39-45 et dans le bon camp. Je lui ai demandé d'agir contre le voile en France, pour aider ceux qui sont visés par la Halde, je lui proposais toutes les explications qu'il souhaiterait ... il me répondit en s'indignant, me parlant de la liberté de la religion, et me lança : " Madame, vous avez 100 ans de retard."

J'ai l'impression Francis Marche, que vous lisez ce que j'écris, en pensant qu'en arrière plan de ce que je dis, il y aurait un fond de pensée du style "Libération" ou Jean Daniel, venue de la dernière pluie.
Mais en fait je suis un produit mixte, ayant heureusement bénéficié de l'influence de vieilles personnes tout ce qu'il y a de français, très bien éduquées avant guerre, qui s'attristaient de ce que les contemportains ne sachent plus dire le moindre vers lors d'un diner .... et je regrette ce bonheur là.
( je suis assez convaincue, qu'elles n'auraient même pas admis quelqu'un comme Sarkozy à leur table ... à la fois pour ses mensonges collaborationnistes et pour sa grossiereté : voilà d'où vient ma réaction, de ce modèle là)
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 02:24   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Forcément, Jmarc, puisqu'à l'époque seuls les prénoms du calendrier pouvaient être inscrits à l'Etat Civil.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 02:25   Re : De l'irruption du bidonville immigré
Chers Francis et jmarc,

Je ne voulais pas dire que les bidonvilles aient été une spécialité française. Vous évoquez tous deux, l'un les bidonvilles de Hong-Kong, l'autre ceux des tropiques, mais par qui étaient-ils ou sont-ils peuplés ? Par des "immigrés de l'intérieur" ? Par des ressortissants de pays voisins aux cultures voisines ou par ceux de pays plus différents ? Je n'en sais rien. Apprenez-le moi. Je crois que les favelas brésiliennes sont peuplées en majorité de brésiliens.

Quoi qu'il en soit, il semble, à vous lire, et on veut bien vous croire, que ce qui s'est passé en France s'est passé partout : irruption de bidonvilles dans les années 70 aux abords des villes. Pourquoi se fatiguer, dans ce cas, à distinguer la part de "confiance en soi" ou "d'insouciance" des Français pour expliquer la façon dont les choses se sont passées avec l'immigration maghrébine ? "Excès d'idéalisme" ou de "matérialisme" de la part des Français des années soixante, chi se ne frega s'il était question d'affronter une "irruption" que vous donnez comme universelle ?

Si l'on suit cette pente, il faut au passage abandonner l'idée que l'absorption réussie des immigrations précédentes soit due à la bonne composition de ces immigrés-là (Italiens, Portugais, Polonais, etc), qui auraient été plus soucieux de s'intégrer, mais l'attribuer au simple fait, pour ainsi dire hasardeux, qu'avant les années soixante les temps n'étaient pas à "l'irruption des bidonvilles" et que par conséquent ces immigrés-là, en dépit de leurs conditions de vie initialement mauvaises, pouvaient avoir plus d'espoir. Il s'agit-là, de ma part, d'un raisonnement légèrement spécieux, induit cependant par vos messages.

Permettez-moi de maintenir qu'il y a eu pour le moins "insouciance" ou légèreté, ou griserie du progrès, de la part des Français (et des Européens en général) à installer sur leur territoire des masses de célibataires musulmans qu'il n'était pas question d'imaginer "croiser" avec la population française (ce qu'eux-mêmes, ces immigrés, n'eussent pas envisagé une seconde), comme si tous ces grands travaux du bâtiment d'alors auxquels s'activaient ces hommes avaient été considérés par les naturels comme des travaux saisonniers de type agricole et qu'une fois les fraises ramassées, tout ce beau monde allait rentrer tranquillement chez soi.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 08:14   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Dans les années 60-70 à Brest, les baraquements en bardeau bitumé étaient nombreux et pour tout le monde. La trace des bombardements était encore très présente dans les esprits et sur le sol. Puis, ce fut la reconstruction, les barres HLM ont poussé, investies par les prolétaires, les travailleurs de l’Arsenal. Les maghrébins (en Bretagne moins nombreux qu’ailleurs) restèrent groupés dans les dernières baraques de quartiers que nous ne fréquentions pas. Les contacts que nous avions étaient rares mais bienveillants. Les bons pères en charge de notre éducation organisaient des rencontres où les meilleurs élèves avaient pour mission d’apprendre à lire et à écrire aux « arabes ». Nous prenions notre tâche très au sérieux. Ce bain éducatif généreux et bien pensant débouchant sur une jeunesse dont l’axiome de base fut la remise en cause de la société de consommation, il nous aurait été bien difficile d’y déceler les prémices de la situation qui nous préoccupe tant aujourd’hui. Insouciants peut être, matérialistes et consommateurs irresponsables, certainement pas.
18 janvier 2009, 09:33   Prénoms
Non, les prénoms autorisés par les bureaux de l'état-civil étaient :

- les prénoms du calendrier ;

- les noms des personnes illustres (César, Marceau, Kléber, Gracchus, etc...) ;

- les prénoms pour lesquels une tradition familiale pouvait être établie ;

- les prénoms israélites et musulmans (par exemple l'état-civil français s'appliquait dans les départements d'Algérie) ;


Et quelques autres catégories.
18 janvier 2009, 09:35   Bidonvilles
L'Italie, qui n'avait comme immigrés que des immigrés intérieurs, disposait pour les "noirauds" (traduisez Siciliens et autres Calabrais) de bidonvilles, dans lesquels Pasolini effectuait ses frutueuses chasses.
Citation

Les phrases précédant la citation de Malraux proposée par Elisseievna valent également:

" La nature d’une civilisation, c’est ce qui s’agrège autour d’une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera. C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. "...

Vive Samuel Huntington...
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 10:40   Re : Bidonvilles
L'Italie, qui n'avait comme immigrés que des immigrés intérieurs, disposait pour les "noirauds" (traduisez Siciliens et autres Calabrais) de bidonvilles, dans lesquels Pasolini effectuait ses fructueuses chasses.

Si vous me permettez cette petite correction, Cher Jmarc, Pasolini "chassait" plutôt les jeunes habitants des borgate romaines. Il étaient issus des vieilles familles populaires chassées du centre de Rome au moment de la (jamais vraiment réalisée) restructuration du centre de Rome prévue au début des années vingt par le régime fasciste. Ces borgate n'étaient pas des bidonvilles mais plutôt des concentrations de petits immeubles de deux ou trois étages situés dans la périphérie de Rome, certes peu élégants, mais pas sordides et délabrés comme le terme "bidonville" peut le laisser supposer. Les "noirauds" dont vous parlez émigraient plutôt vers le Nord et il ne s'en trouvait guère dans les banlieues romaines.

A titre d'exemple, voici la borgata Tiburtino.
18 janvier 2009, 10:57   Re : Bidonvilles
Très étonnante photographie aérienne qui montre une cité posée d'un seul coup, comme fabriquée ailleurs, sur le parcellaire préexistant : les limites des champs sont encore les mêmes tout autour du plateau de HLM posé par-dessus et on a l'impression que les champs sont encore là, sous la cité.
Je croyais naïvement que Pasolini était frioulan, par sa mère, donc pas tout à fait romain... (cf. ses poèmes en frioulan traduits chez Gallimard)
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 11:12   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Bien sûr, Cher Virgil, mais Pasolini et sa mère ont quitté le Frioul au début des années cinquante pour s'installer à Rome, à la suite d'une affaire embrouillée de "détournement de mineurs" qui a valu à Pasolini une exclusion de l'enseignement public (il était professeur de collège). Il n'a plus guère quitté Rome par la suite, et a même écrit plusieurs livres en dialecte romain (en traduction française : Les Ragazzi et Une vie violente).
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 11:16   Re : Bidonvilles
les limites des champs sont encore les mêmes tout autour du plateau de HLM posé par-dessus et on a l'impression que les champs sont encore là, sous la cité.

Exactement, et cela est très visible et très sensible dans les premiers films de Pasolini situés dans ces mêmes borgate (Accatone, Mamma Roma, Uccellacci e uccellini).
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 11:49   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Le problème n'est pas les conditions dans lesquelles les travailleurs du Maghreb ont été accueillis, mais la décision même de les embaucher et de les faire venir, sans chercher à savoir que leur idéologie de référence prône la recherche de la domination des autres, pour de pieuses raisons ou pieux prétextes.
L'insouciance dont je parle porte sur ce dernier point là : ne pas avoir cherché à savoir.
L'idéologie de référence, comme vous dites, était loin d'être évidente lorsqu'on voyait les paysans et les petites gens qui arrivaient du Maghreb. Nous accueillîmes les plus petits d'entre les petits. Ils avaient, je pense, l'air très peu menaçant. Pour ce qui est de l'islam, ce n'est que depuis la Révolution iranienne qu'on le prend au sérieux comme base d'une idéologie moderne de domination. Avant, ce n'était (et cela reste encore souvent) qu'une religion de colonisé, de soumis, puisque c'était celle de ceux qui avaient été sous l'autorité de nos préfets et de nos maréchaux.
Il me semble même qu'une bonne partie des enfants et petits-enfants de ces premiers immigrés s'éloignèrent de ce l'idéologie ici mentionnée. Un grand nombre de descendants de Maghrebins ont épousé tout à fait la France, son art de vivre et ses valeurs. Mais ceux-là ont en général quitté les banlieues où on trouve surtout les néo-arrivants ou ceux qui étaient trop peu capables pour en sortir : c'est-à-dire tout le ressentiment de notre société et des sociétés d'origine, concentré à la périphérie de nos métropoles... si on ajoute à cela le racolage des imams qui exploitent ce ressentiment, alors oui, il est possible d'envisager le pire.
Ceux dont je parle n'ont rien à perdre parce qu'ils savent, beaucoup d'entre eux, qu'étant donné leurs capacités, ils n'ont rien à gagner à être honnêtes et à suivre les règles. Tout ce qui donne forme à leur haine et à leur contestation sera bienvenue : rap, islam radical, mafia, etc.
"Alors qu'on ne vienne pas me dire, que les élites au moins, tous les Français d'un bon niveau adultes de l'époque, n'auraient pas pu SE POSER DES QUESTIONS, et réagir, comme ces personnes là.
Nous avons eu longtemps un Plan, censé s'occuper de prospective, par exemple, un Conseil Economique et social, des historiens, des juristes, des économistes, nous avons (eu) de grands islamologues : et personne ne s'est posé de questions, et personne n'est allé leur poser des questions ... ? Allons ... "

Entièrement d'accord.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 12:16   Re : Retouches
L'idéologie de référence, comme vous dites, était loin d'être évidente lorsqu'on voyait les paysans et les petites gens qui arrivaient du Maghreb. Nous accueillîmes les plus petits d'entre les petits. Ils avaient, je pense, l'air très peu menaçant.

Merci à Virgil, qui me semble remettre utilement les choses en perspective : le tableau que nous peint obstinément ici Mme Elisseievna de ces travailleurs maghrébins venus chez nous manier la pelle, le balai, la truelle ou le marteau-piqueur avec le Coran entre les dents méritait bien d'être un peu retouché.
A cette époque, ces familles peuplant ces bidonvilles croulant dans la mer à Hong-Kong venaient du continent (la Chine Pop. donc) où elles avaient fuit la misère et les persécutions communistes, les guerres civiles. La plupart s'intégrèrent peu ou prou, les derniers de ces bidonvilles, je les ai vu disparaître dans le début des années 80, le tout dernier ayant été bulldozéré en 1984, crois-je me souvenir. Pendant toutes les années 70, le gouvernement de la Colonie avait construit des "Resettlement areas", des "cité" dirions-nous en France, des barres d'immeubles, des tours serrées dans les vallons, où tout le monde fut relogé.

Immigration masculine dites-vous. Savez-vous que c'est aussi une spécialité chinoise, une spécialité des miséreux en général: en Chine, l'homme part d'abord, à Hong Kong, puis, dans les années 80, à Vancouver pour y trouver du travail, y monter une affaire, et ce n'est que plus tard, parfois des années plus tard, que la femme et les enfants le rejoignent. Il existait une expression à Hong Kong dans les années 80 pour résumer ce phénomène: "Un tel, disait-on, est astronaute". C'est à dire qu'il prend l'avion sur des vols transcontinentaux entre le Canada et Hong Kong comme d'autres le train de banlieue, pour, plusieurs fois par mois, embrasser sa femme et ses gosses.

Songez à ces sagas des années de la Grande Dépression en Amérique, où l'homme partait seul en Californie pour y travailler avant d'y faire venir la famille. Même chose aujourd'hui entre le Mexique et la même Californie.

Les Arabo-musulmans, à cet égard, ont été logés à la même enseigne de la Misère universelle, du grand chambard migratoire, suivant les mêmes figures de l'homme seul, "pionnier" de la famille, de la fratrie, du village, etc. L'homme arabo-musulman dans ce mouvement n'a subi aucune discrimination, aucune offense particulière qui n'eût été le lot commun.
il y a eu beaucoup de certitude que la France intégrerait tout le monde, avec son aspect généreux de donner cette chance sans "discrimination", et cela était d'autant plus crédible qu'à l'époque, même les pays musulmans étaient touché par les mouvements "marxistes", "progressistes", et laïques ...

Cet aspect de la question mériterait d'être davantage souligné. Il existe un refoulé historique dans ces débats: celui de toute cette époque du Maghreb et de l'Afrique gagnés au "socialisme", à la laïcité, voire à la Révolution, et qui avait passablement endormi la conscience de nos "intellectuels" (on le voit encore avec une Gisèle Halimi qui n'en est jamais vraiment sortie) sur le socle civilisationnel sous-jacent de ces peuples. En fait, c'est très simple: dans les deux decennies qui suivirent la décolonisation, on ne se préoccupa guère de l'Islam et de ses dangers chez nos élites savantes parce que la préoccupation principale, le thème sur lequel on se focalisait lorsqu'on se penchait sur ses pays, était celui de "l'avenir du socialisme". L'aveuglement, donc, fut double : ignorance de l'Islam d'une part, certes, mais recouverte de plusieurs couches d'idées fausses sur "le socialisme", le "tiers-mondisme", l'émancipation post-coloniale par le "marxisme africain" et ses divers écrans de fumée idéologique.
"L'homme arabo-musulman dans ce mouvement n'a subi aucune discrimination, aucune offense particulière qui n'eût été le lot commun."
Je suis entièrement d'accord.

De plus en France il a peu logé dans les bidonvilles, mais plutôt dans les "hlm" qu'il s'est chargé de bidonvillisé, ce qui lui permet de s'en plaindre comme si on les avait construits sales et délabrés exprès pour lui. Ce sont surtout les Portugais qui ont logé dans des bidonvilles à la première et encore à le deuxième génération. On ne le sait pas parce qu'ils ne se sont jamais plaints ni n'ont fait d'émeutes.
Tout à fait vrai. Je vois de belles façades complètement défigurées, volontairement, par des commerces, des banques dont les usagers marocains ou algériens ne semblent s'apercevoir de rien. En quelques jours des résidences deviennent des taudis, c'est terrible.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 14:08   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Je n'ai jamais fait une telle caricature, Alexis. Je ne vous lirai plus.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 14:20   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
La focalisation sur le socialisme dont parle Francis Marche est expliqué ici pour être mise en rapport avec le négationnisme des massacres d'Indiens par les envahisseurs musulmans.
[islam-connaissance.blogspot.com]

Pour hasarder une comparaison plus délicate :

Ceux qui mettent sur le compte de l'effacement de l'homme devant de terribles feministes, ou sur le compte des Juifs, les problemes actuels,
me paraissent aussi risibles que des Romains, qui auraient rendu responsables les matrones ou les Chrétiens de l'écroulement de l'empire romain.

Il est vrai que quand on a passé les bornes du ridicule (vouloir faire payer ses "retraites" par les enfants des autres) : il n'y a plus de limite.
Merci de ce lien vers ce site, chère Elisseievna, très pertinent à cet aspect du débat, en effet.
Il ne s'agit pas de mettre ceci ou cela sur le compte d'une communauté, car c'est absurde, mais sur le compte de personnes partageant un certain profil, une certaine manière de voir, sans que tous les représentants du profil soient conformes à cette manière de voir ni que cette manière de voir soit partagée exclusivement par ceux qui partagent ce profil.
Ainsi, de nombreux musulmans vivent en France discrètement et pacifiquement, soucieux de faire le bonheur et assez indifférent aux questions qui agitent les médias et les intellectuels.
Pour ce qui est des juifs : il faut distinguer les juifs qui ont un enracinement en France, ceux qui vinrent pour fuir les persécutions à l'Est de l'Europe et ceux qui vinrent d'Afrique du Nord. Il me semble que la vision des uns et des autres n'est pas la même : ce n'est donc pas le judaïsme qui est décisif, mais la mémoire familiale et patrimoniale.
La France est une idée et seulement une idée, pour les uns ; elle est une terre et une mémoire pour les autres (je pense, par exemple, à Claude Lévi-Strauss).
Zemmour cite sans arrêt le comte de Clermont-Tonnerre qui déclara qu' "Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus", mais il le prend une fois sur deux pour le duc alors qu'il était était comte, car c'était le fils du marquis de Clermont-Tonnerre, issu d'une branche cadette de la famille. Il serait intéressant d'interroger Zemmour sur les positions politiques dudit comte. Je suis prêt à parier qu'il ignore qu'il était favorable à une monarchie constitutionnelle, qu'il fut arrêté à Varennes avec le roi. Il serait intéressant de lui demander s'il sait comment il est mort.
La référence historique qu'il ne cesse de faire vaut symbole : il célèbre une idée de la France et de sa citoyenneté abstraite, citoyenneté qui n'était pas vraiment coutumière et qui n'avait d'autre enracinement que le caprice des révolutionnaires. Cette référence est le cache-sexe d'une véritable ignorance des processus qui firent ce pays, avec ses bons et ses mauvais souvenirs, ses oublis et ses excès. Il célèbre une idée plus qu'une nation et son histoire.
Personne ne peut s'identifier à une idée très longtemps. Tout le problème est là.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 17:46   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Je n'ai jamais fait une telle caricature, Alexis. Je ne vous lirai plus.

Je me ferai une raison, mais c'est bien vous qui avez écrit ceci :

Le problème n'est pas les conditions dans lesquelles les travailleurs du Maghreb ont été accueillis, mais la décision même de les embaucher et de les faire venir, sans chercher à savoir que leur idéologie de référence prône la recherche de la domination des autres, pour de pieuses raisons ou pieux prétextes.
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