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Arthur, ou les petites ironies de la vie

Envoyé par Renaud Camus 
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 18:15   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Virgil,

je vous l'ai dit je ne partage pas tout à fait votre representation des Juifs, vous faites comme si tous les juifs immigrés depuis peu partageaient cette vision ultra-universaliste, d'une République (française) réduite à des idées, une conceptualisation qui est très récente :
je vous dis, je vous parle de mon expérience : c'est faux ! Quand les vagues d'immigration de l'Est ont eu lieu, on était en grande période patriotarde, la culture française était valorisée dans le monde, était un phare, et les Juifs cultivés qui venaient de l'Est était en admiration comme les autres Russes et autres : à cette époque, les Juifs qui sont venus ont donné leur sang comme les autres, parce que c'était cela pour eux, immigrer, et ils se sont plongés avec admiration dans la culture française et dans son terroir aussi.
La conception "intellectuelle" que vous donnez est anachronique pour eux.
Ce qui était valorisé, était d'être un "peuple-caméléon", est un peuple qui adhère physiquement au pays qui l'accueille jusqu'à en prendre les traits physiques ( le theme abordé ici auparavant sur les traits physiques ou génétiques des Juifs).
Je souscris entièrement au portrait de la situation des années 60-70 fait par Orimont. Je m'y étais d'ailleurs essayé, moins brillamment et sans aucun succès, il y a un an ou deux.
je vous l'ai dit je ne partage pas tout à fait votre representation des Juifs, vous faites comme si tous les juifs immigrés depuis peu partageaient cette vision ultra-universaliste, d'une République (française) réduite à des idées, une conceptualisation qui est très récente :
je vous dis, je vous parle de mon expérience : c'est faux ! Quand les vagues d'immigration de l'Est ont eu lieu, on était en grande période patriotarde, la culture française était valorisée dans le monde, était un phare, et les Juifs cultivés qui venaient de l'Est était en admiration comme les autres Russes et autres : à cette époque, les Juifs qui sont venus ont donné leur sang comme les autres, parce que c'était cela pour eux, immigrer, et ils se sont plongés avec admiration dans la culture française et dans son terroir aussi.


Ah chère Elisseievna, il y a un très beau livre, un roman autobiographique, qui retrace l'itinéraire d'un juif russe comme celui que vous évoquez, amoureux-caméléon de l'humanité qui l'acceuille et qui finit ses jours en Arles, ouvrier d'usine à bois, d'usine à chaux, Provençal, vieux tamuldique, lecteur abonné de revues russes qu'il lisait assidûment, dans le vieil âge, déjà grabataire, irréductiblement juif et russe, et irréductiblement français, et provençal, et ouvrier lettré juif qui d'Ukraine finit en Camargue, sage amoureux de tout ce qui l'entourait.

Trésor, de Michéa Jacobi, Editions Austral (1998), évoquant son père, mort il y a vingt ans à peine. Michéa Jacobi est aussi l'auteur de Notre Yiddish, un abécédaire (Ed. Climats, 1989).
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 18:44   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Francis Marche écrivait:
-------------------------------------------------------
ouvrier lettré


Voilà ! voilà ce qui m'insupporte aujourd'hui, c'est le discours qui dit " les gens , et encore plus le peuple , ne peuvent plus se cultiver parce que le systeme de consommation les en empêche " " nos élites ne pouvaient pas comprendre ni rechercher ni se poser de questions, vous comprenez, elles étaient aveuglées par ceci par cela ".

Oui , "ouvrier lettré ", "ministre lettré " : cela a eu existé, et à une époque où culture et information étaient plus difficles à approcher que maintenant ...

Merci pour ce livre, que je ne connaissais pas.

Le probleme de ce type de Juif, c'est qu'ils n'étaient pas assez communistes souvent ... des Aron ouvriers : aucune raison d'en faire des gorges-chaudes ...
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 19:44   La saison n'a jamais fini
Eh oui, comme disait Fernand Raynaud, "ça eu payé..."

Ne pourrait-on admettre, sans penser à mal ni s'enflammer, que les peuples européens et leurs dirigeants des années soixante ont été grisés par l'amélioration des conditions de vie de leurs populations à cette époque et ne se sont pas inquiété de la suite des événements ? Comme le faisait remarquer Virgil, la question de l'Islam, ses exigences, ses pressions exercées, son arrogance, ne se posaient absolument pas. Qui s'en inquiétait, dans le tout-venant de la population ?

Plus j'y pense, plus me semble valide la comparaison avec les travaux agricoles saisonniers. Je crois qu'en ces années-là on a fait comme si les musulmans allaient franchir la mer dans l'autre sens, à la fin des travaux, comme les Piémontais où les Espagnols franchissaient leurs cols dans l'autre sens, une fois les cueillettes menées à bien.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 20:04   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
On peut le penser, mais alors il faut cesser de mettre en avant la responsabilité des intellectuels juifs, qui n'ont été portés au pinacle que parce qu'ils formulaient ce que les populations dans leur ensemble avaient envie d'entendre.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 20:16   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Nous sommes d'accord.
Nous sommes d'accord. J'ajouterai que la comparaison avec les travaux saisonniers me semble tout bonnement brillante.
Je pense que tout le monde a raison, Francis, Virgil, Orimont, et que les analyses se complètent. Il est vrai que la France s'est laissé abuser par le socialisme auquel semblait vouloir se vouer les pays indépendants. Quelques rares hommes, comme Soustelle, avaient vu dès la guerre d'Algérie que le vrai projet de la rébellion était l'instauration d'un état islamique. Seuls ceux qui ont vécu l'indépendance de ce pays sur place ont senti à quel point le socialisme , idéologie typiquement occidentale, était plaqué artificiellement sur une société qui lui était totalement étrangère, qui n'avait jamais cessé d'être profondément musulmane et n'avait aucun désir de ne plus l'être. Ce que dit Orimont sur l'insouciance des Français grisés par les trente glorieuses, admirés, à l'époque, du monde entier, est égalemetn exact. Sûrs d'eux comme ils l'étaient, comment auraient-ils pu imaginer que quelques centaines de milliers d'étrangers (à entendre le discours admis) dont ils ignoraient tout de la culture, risquaient de devenir un danger ? Ils pouvaient même s'offrir le luxe de se montrer sévères pour la France tant ils étaient sûrs au fond d'eux-même de sa supériorité , comme une femme sûre de sa beauté et de sa séduction, joue la modeste et s'offre le luxe de se critiquer, de dévoiler des défauts auxquels elle ne croit pas. Au début, se dénigrer, pour beaucoup de Français n'a été qu'une sorte de semblable coquetterie.
Reste que s'ils sont restés si insouciants c'est bien qu'on leur a caché la vérité par tous les moyens : la vérité sur le nombre réel d'étrangers qui s'installaient ; la vérité sur la religion de ces derniers, l'islam, et sur leur culture, incompatibles avec l'identité française ; et, par conséquent, la vérité sur l' incapacité de ces étrangers-là à s'intégrer comme l'avaient fait tant d'autres avant eux.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 23:40   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Un fil passionnant !
Citation
Comme le faisait remarquer Virgil, la question de l'Islam, ses exigences, ses pressions exercées, son arrogance, ne se posaient absolument pas. Qui s'en inquiétait, dans le tout-venant de la population ?

Bravo, si tout le monde est responsable alors personne n'est responsable.

Les francais et les européens aveuglés par le succès économique des trente glorieuses et l'arrogance en résultant n'ont que ce qu'ils méritent.

Mes amis liseurs tout cela est bien trop simple et le faisceau de causes qui a entrainé le désarmement des esprits est très compliqué et est principalement lié à un mal civilisationnel.

En tout cas les responsabilités ne sont pas également partagées. Les élites sont plus coupables que le petit peuple qui d'ailleurs fut le seul à réagir politiquement à cette descente aux enfers en votant, que cela nous plaise ou non, massivement pour le FN.
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 23:45   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Cassandre écrivait:
-------------------------------------------------------
> Reste que s'ils sont restés si insouciants c'est
> bien qu'on leur a caché la vérité par tous les
> moyens

absolument
Utilisateur anonyme
18 janvier 2009, 23:45   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Rogemi écrivait:
-------------------------------------------------------
. Les élites sont plus
> coupables que le petit peuple

oui
Citation
Reste que s'ils sont restés si insouciants c'est bien qu'on leur a caché la vérité par tous les moyens : la vérité sur le nombre réel d'étrangers qui s'installaient ; la vérité sur la religion de ces derniers, l'islam, et sur leur culture, incompatibles avec l'identité française ; et, par conséquent, la vérité sur l' incapacité de ces étrangers-là à s'intégrer comme l'avaient fait tant d'autres avant eux.

"A la bonheur" comme on dit en allemand!
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 00:05   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
"principalement lié à un mal civilisationnel."


Entièrement d'accord.

Mais d'où vient ce mal ?, - je me permets de proposer une piste : "Hédonisme, pessimisme, utilitarisme, eudémonisme, toutes ces philosophies qui mesurent la valeur des choses d'après le plaisir et la douleur, c.a.d. d'après des phénomènes accessoires, sont des philosophies superficielles et des naïvetés, que tout homme doué de force créatrice et d'une conscience d'artiste ne peut considérer qu'avec ironie et pitié."

Nietzsche, Par-delà bien et mal, ed. Gallimard, p. 143.
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 01:40   La faute à qui ?
C'est curieux, cette question des "responsabilités" qui, jusqu'à présent, se posait après une guerre, comme si l'affaire était entendue.

Selon moi, le mensonge des élites a succédé à au moins deux décennies, non de mensonges (qui suppose une intention) mais de laisser-aller, celui des si mal nommées "trente glorieuses". A cette époque, les élites ont moins menti qu'elles n'ont été aveugles, y compris jusqu'au moment décisif de l'organisation giscardienne du "regroupement familial".

Sans doute, pour les Pieds-noirs, la lucidité avait-elle eu de quoi s'imposer mais ils étaient minoritaires et, souvent, mal considérés des métropolitains qui, soit dit en passant, voyaient souvent en eux à la fois des sortes d'Arabes et des colons profiteurs ; ils étaient les moins faits, en tout état de cause, pour incarner une population dont il eût fallu écouter les avis, bien trop occupé qu'on était à imiter leur accent, leur faconde. Ils étaient les "loosers", en ces temps de conquête domestique de l'équipement, cette grande affaire.

Nous parlions des années soixante-soixante-dix. Les élites n'avaient pas à s'ingénier à mentir à propos d'un problème qu'elles ne voyaient pas, et, je pense, qu'elles ne prenaient même pas la peine de mesurer bien sérieusement, dans le sens le plus comptable du terme. Il y avait tellement mieux à faire à compter et à se féliciter du nombre croissant de foyers équipés de télévisons, comme à singer frénétiquement le mode de vie américain car, ne l'oublions pas, si la culture et les moeurs françaises ont commencé à être battues en brêche, profondément affaiblies et "ringardisées", ce ne fut pas, comme plus tard, au nom de la fascination pour des cultures non-occidentales, mais, au contraire, par comparaison avec l'idée qu'on se faisait de l'american way of life, idéal à atteindre et cela en dépit d'un anti-américanisme tout réthorique. La lecture des magazines grand public de ces années-là est dans ce domaine très parlante.

Vulgairement parlant, en ces années-là, le problème de l'immigration nord-africaine (comme on disait), tout le monde s'en foutait ou presque, les élites aussi bien que le peuple.

Le vote relativement important en faveur du Front National est apparu en 1981, c'est-à-dire après huit ans de "regroupement familial" et de relogement durable des populations immigrées. Non, "ils" ne partiraient pas. Et néanmoins ce même Front National a senti le besoin de diffuser pendant des années un tract portant l'impératif "Ouvrez les yeux !" , ce qui est un peu différent de, par exemple, "Osez dire ce que vous voyez depuis trente ans."

A ce moment seulement le mensonge sérieux s'est mis en place, d'autant mieux qu'il coïncidait avec cet événement capital que rappelait Virgil, c'est-à-dire la révolution en Iran et la "découverte" de l'Islam.
19 janvier 2009, 11:43   Re : La faute à qui ?
Orimont, vous avez raison. Mais cela oblige à rappeler que c'est, à partir, en effet, du début des années 80, avec l'avènement de F.Mitterrand , que l'on a instrumentalisé politiquement, de façon machiavélique, l'immigration, pour gonfler un front national diabolisé, stratégie qui a permi à la gauche, face à une droite culpabilisée n'osant s'allier avec le FN, de croire qu'elle serait au pouvoir à perpète. A partir de là le petit peuple en première ligne pouvait bien s'époumonner pour essayer d'alerter l'opinion, comme on le voit dans le livre particulièrement abject de M.Wievorka : "la France raciste" * dont le seul mérite est, précisément, de donner à entendre le vécu de ce petit peuple, il ne fut plus question chez aucun faiseur d'opinion de la gauche caviar, toute puissante dans les médias, de prêter l'oreille ou les micros à ces modestes compatriotes qui voyaient venir lucidement le désastre auquel nous assistons aujourd'hui, sauf à les décontenancer facilement en les accusant de racisme , accusation qu'ils n'avaient pas le bagage intellectuel pour réfuter d'autant qu'ils n'étaient aucunement préparés à l'entendre. Tout ceci a d'autant mieux fonctionné que cette gauche de fils à papa se découvrait sans l'avouer un extrvagant mépris revanchard de son peuple.
Je me rapelle avoir entendu à une émission de grande écoute un homme vivant dans ce que l'on appelait pas encore les quartiers sensibles, homme sympathique, intelligent qui disait avec des accents de sincérité emouvants qu'il avait toujours été élevé dans la haine du racisme , mais - avait-il ajouté la voix nouée et quasiment les larmes aux yeux- qu'il était obligé de reconnaître que la vie dans son quartier était devenu insupportable du fait du comportement de jeune immigrés depuis le regroupement famillial. C'était vers la fin des années 70, Giscard gouvernait encore le pays. On avait laissé s'exprimer cet homme sans l'agonir d'injures, preuve qu'avant le fatal 81, ces choses pouvaient être dites. Après, surtout dès que "S.O.S racisme" fut créé, dont le sigle habilement alarmiste impliquait sans qu'il y eût de discussion possible que la France l'était gravement, raciste, et qu'il y avait urgence à la corriger, il ne fut plus possible que de célébrer l'immigration comme une richesse et l'islam comme "une chance pour la France" . Bénéficiant d'une extraordinaire ferveur et couverture médiatique, cette association qui ne vivait que de la croyance au racisme ne pouvait, en outre, que le monter en épingle sinon le fabriquer de toutes pièces afin de justifier son existence et ses subventions. Dès lors le racisme français allait faire médiatiquement recette et devenir un filon d'amuseurs à la mode tels que Guy Bedos, se prenant extraordinairement au sérieux dans leur rôle de redresseurs de torts. De fil en aiguille une propagande implacable, mensongère et intimidante s'est mise en place : toute vérité sur l'immigration arabo-musulmane e t l'islam a été complètement verrouillée. Evidemment le monde des affaires qui profitait, lui aussi, de cette immigration, n'a pas été en reste : il s'est "vertueusement" associé à cette propagande. Le snobisme frivole de cette gauche-caviar qu'Albert Camus avait traitée de "gauche femelle" du temps de laguerre d'Algérie, le goût de la posture morale facile, l'aveuglement plus ou moins volontaire d'idéologues et d'utopistes mégalos, la franche détestation de la France et de son peuple d'une petite minorité puissante, agissant souvent dans l'ombre, le ressentiment victimaire des populations immigrées que cette minorité a encouragé, a fait le reste pour aboutir à ce pandémonium de haines recuites où le pays est en train de s'abîmer.


* La France raciste de M.W. a été longtemps considéré comme la bible de la sociologie antiraciste. Le livre prétend être une enquête dans le quartier sensible de l'Epeule à -je crois- Lyon. Tous les témoignages des habitants de ce quartier relus avec le recul de quinze années sont saisissants de lucidité prémonitoire. Mais M.W. lui, n'y a vu que la "preuve" du racisme de ces Français interrogés. Quelques années plus tard, le premier assassinat d'un genre particulièrement odieux a eu lieu dans ce quartier de l'Epeule, donnant raison aux témoignages recueillis par MW sans que ce dernier ait consenti à la moindre autocritique : je veux parler de ce père de famille assassiné en plein jour et en pleine rue, devant sa fille de trois ans, par des "jeunes" du quartier pour un regard qu'ils avaient jugé déplaisant .
Chère Cassandre, je me permets de vous poser la question simplement et directement : avez-vous l'intention de publier un pamphlet contenant l'essentiel de vos messages sur la question ? Il le faut absolument. Ces vérités si puissamment exprimées doivent être rassemblées et diffusées parmi nos compatriotes.
19 janvier 2009, 12:57   Re : La faute à qui ?
Cher Orimont, je continue à être d'accord avec vous. Nous parlions des années 60 et 70, c'est à dire du moment où tout s'est noué. Les années 80 sont certainement plus satisfaisantes à décortiquer pour certains, permettant mieux l'exercice de pointage de doigt, comme disent les anglais.
Par contre, je ne comprends pas (c'est une question) quel mise en garde auraient pu venir des pieds-noirs, à supposer même qu'ils n'eussent pas semblé disqualifiés par l'Histoire comme vous le dites, concernant l'importation d'une minorité de musulmans, eux qui s'étaient trouvé si bien, pendant si longtemps, en plein cœur de l'Islam.
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 15:04   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Merci pour cette référence Cassandre,
avec un titre pareil, je ne suis pas étonnée de l'avoir zappée.

Moi aussi j'ai connu des amis qui vivaient dans des quartiers pas "aisés" et qui m'ont parlé dans ces années là de leurs problèmes de voisinage, co-propriété etc, avec des voisins "immigrés". Ils ne le faisaient absolument pas avec racisme, certainement avec lassitude et découragement car rien ne semblait pouvoir faire changer les choses. Et jamais ils ne voteront le Pen pour autant.
C'est terrible ces procès d'intention.
19 janvier 2009, 16:40   The Best of Cassandra
J'appuie auprès de Cassandre la requête de M. Olivier.
19 janvier 2009, 17:29   Re : The Best of Cassandra
Cher Renaud Camus, cher Olivier, vous me flattez beaucoup. Non je n'ai jamais pensé publier quoi que ce soit sur ces sujets qui préoccupent le parti de l'In-nocence. Quelle chance aurais-je, moi, inconnue sans titres notables, d'intéresser un éditeur alors que tant d'autres, à commencer par un certain ... Renaud Camus, prestigieux et dix fois plus talentueux que je ne le suis, ont tant de mal à se faire entendre sur ces même sujets ?
Je souscris, hélas, aux douze derniers mots...
19 janvier 2009, 18:11   Re : The Best of Cassandra
"Sans doute, pour les Pieds-noirs, la lucidité avait-elle eu de quoi s'imposer mais ils étaient minoritaires et, souvent, mal considérés des métropolitains qui, soit dit en passant, voyaient souvent en eux à la fois des sortes d'Arabes et des colons profiteurs "
Oui, Cher Orimont, là encore je suis d'accord avec vous. J'ai toujours trouvé regrettable que la France qui disposait avec plus d'un million de Pieds-noirs d'un moyen unique de connaître les Maghrébins et l'islam, n'ait pas cru bon de se renseigner auprès des premiers. S'il a fallu aux Français d'Algérie cent trente ans pour connaître parfaitement les Arabes, alors nous ne sommes pas sortis de l'auberge ! Que de temps on aurait gagné à les écouter ! On n'a voulu voir en eux que des racistes alors qu'ils n'étaient que lucides, une lucidité qui ne les empêchait pas, au contraire, d'avoir de l'amitié pour leurs compatriotes musulmans. Ce qui m'amuse, d'ailleurs, c'est d'entendre, parfois, certains Français qui, à force de fréquenter des " cpf" font , sans le savoir, sur les "Arabes", exactement les mêmes remarques, que faisaient les Pieds-noirs et avec presque les mêmes expressions qu'eux ! Ce sont ces remarques si précieuses pour avoir été faites à l'identique par des centaines de milliers de personnes en fonction d'un vécu séculaire , qui, en général, suscitent sous le nom de "lieux communs" le sarcasme des "élites".
Cher Renaud Camus, le manque de temps, hélas, m'a empêché de vous répondre. Non, il ne s'agissait pas de revenir dix ni quinze ans en arrière : ne nous vieillissons pas ! Mais j'ai manqué tant de réponses sur ce fil que je ne pouvais décemment rentrer dans la discussion. Je m'étonnais juste que vous imputiez à l'intelligentsia juive la situation actuelle de la France. Si des intellectuels juifs se sont faits les avocats d'une immigration au nom de la persécution et du génocide, c'est en tant que "Juifs imaginaires", pour le dire avec notre ami AF, c'est-à-dire Français de la gauche repentante. Avez-vous vu qu'un Shmuel Trigano, un Benny Lévy, un Levinas, même, ait jamais imaginé un ouvrage comme "L'Idéologie française" ou "La France raciste" ? Il fallait être un Juif français soucieux de plaire à la doxa d'alors (la même ou presque que celle d'aujourd'hui) pour pétanisier la France et invoquer l'hospitalité inconditionnelle... Pardon à vous, donc, mais aussi aux forumeurs d'avoir manqué des réactions. Je vais reprendre le fil (au sens propre) dès que possible.
19 janvier 2009, 20:47   Re : The Best of Cassandra
Encore une ou deux éloquentes approbations de Cassandre et il ne restera plus rien de ce que j'avais cru comprendre du discours d'Orimont.
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 20:48   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Je voudrais apporter une précision en réponse à Rogémi :
Vous écrivez « si tout le monde est responsable alors personne n’est responsable »,
Or je ne voulais pas dire que «tout le monde » serait responsable, mais que beaucoup, un plus large cercle de personne qu’une petite « élite » est responsable.
La France ne se divise pas entre « petit peuple » n’ayant pas les outils intellectuels pour s’exprimer, et Elite, avec un E, majuscule. Entre les deux, en France, il y a toute une population suffisamment éduquée pour se poser des questions, pour se délecter des écrits des « intellectuels », … et qui n’a pas réagi pendant tout ce temps là …
Voilà ce qui me fâche.

Je voudrais répondre à Bruno Chouat , pour aller dans son sens. Serge Klarsfeld ou Marek Halter insiste sur le rôle des Français ( et pour Marek Halter des Polonais) dans le sauvetage des Juifs. Autour de moi parmi les gens qui ont traversé les pires épreuves, je n’ai jamais entendu de caricature de la France et des Français en pays « raciste ». Le sentiment qui domine est la fierté du courage de tant de Français, et la reconnaissance.
Je crois qu’une façon minable qui a toujours existé chez les intellectuels, de se faire passer pour savants, est de parler de choses « inc-oyables » : aller « détecter » trouver un racisme ou un antisémitisme aussi large en France, relève de cette basse tactique là. Tel vous dit qu’il n’est pas raciste, mais moi je sais détecter le racisme en lui, c’est bien là la preuve de ma science et de mon savoir.
C’est honteux car diffamatoire, mais si fréquent.
J’ai toujours enragé en voyant faire cela, car je ressens dans ces dénonciations calomnieuses, non seulement l’injustice, mais aussi une façon d’usurper la place des victimes en se faisant apparaitre aux prises avec des » affreux » imaginaires, alors que les victimes, elles, nos parents et arrière grands parents (tous les Français qui ont subi l'invasion nazie), ont eu de réels ennemis, bien endoctrinés, à affronter, et de plus, et pire, une façon de faire passer les victimes pour des gens qui lancent des accusations sans fondement.
« Je m'étonnais juste que vous imputiez à l'intelligentsia juive la situation actuelle de la France. »

Je n'ai jamais, au grand jamais, Mon Cher Bruno, « imputé à l'intelligentsia juive la situation actuelle de la France » — il faudrait être cinglé. Je dis, je crois, je croyais il y a quinze ans et je crois encore aujourd'hui, et c'est au fond une des raisons principales de mes ennuis il y a dix ans (avec ma critique constante de la critique), que "l'intelligtensia juive", comme vous dites (mais alors il faudrait prendre l'expression dans un sens vraiment très très très large — je pense plutôt à la force de frappe médiatique des journalistes juifs, et je n'ai jamais parlé d'"intelligentsia" (à la vérité je pense infiniment plus à un Antoine Spire, pour désigner un "genre", qu'à un Lévinas (!))) a joué un rôle considérable
a) pour encourager l'immigration
b) pour clouer au pilori, souvent avec une grande violence (verbale), ceux qui se permettaient d'entrevoir et de pointer les menaces que cette immigration représentait. C'est une très amère ironie de l'histoire, qui ne m'amuse pas, que les juifs, qui ont été très majoritairement du côté des immigrationnistes (terme imparfait employé pour aller vite, mais qu'on comprendra), ont été, de cette immigration que tellement d'entre eux ont beaucoup encouragée, les premières victimes.
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 21:11   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Monsieur Camus,

encore une fois, je ne vois pas en quoi ils l'ont "encouragée",
ils ont été du côté de ceux qui refusaient les discours anti-immigrationnistes d'un Le Pen, qui s'y opposaient : oui,
mais il y a une énorme différence entre s'opposer , par des mots, à un discours,
et "encourager" ou favoriser ou permettre un phènomène humain et économique comme l'immigration, "favoriser" l'immigration c'est l'organiser matériellement, la financer etc. VGE et Bouygues n'étaient pas juifs ...
Très cher Renaud,
Je comprends mieux. Mais je persiste, tout de même, à penser qu'il faudrait préciser qu'il s'agit de personnalités certes d'origine juive mais dont les positions ne reflétaient ni plus ni moins que la doxa gauchisante postcoloniale et post-soixante-huitarde. Ces personnalités (deux ou trois ?) ont-elles vraiment été déterminantes dans l'orientation de la politique d'immigration ? Franchement, j'en doute.
19 janvier 2009, 21:42   Re : Madame Halimi
jmarc écrivait:
-------------------------------------------------------
> On pourrait appliquer à cette dame, par
> anticipation, cette oraison funèbre prêtée au peu
> charitable Clémenceau : "Elle est entrée dans le
> néant et n'a pas dû être dépaysée".

Oujasse
Je ne parle pas de la "politique" d'immigration — d'ailleurs je ne suis pas sûr qu'il y en ait jamais eu une. Je parle du climat idéologique en grande partie créé et entretenu (pas exclusivement, certes, peut-être même pas "majoritairement") par des dizaines voire des centaines de journalistes et de sociologues juifs qui ont fustigé du matin au soir tous ceux qui tentaient de résister au tsunami contre-colonialiste, précisément en les assimilant à Le Pen et à ses amis. Il fallait vraiment être fasciste, raciste, que dis-je, barrésien, pour ne pas trouver que l'afflux d'immigrés venus d'Afrique du Nord, notamment, était une merveilleuse chance pour la France. (J'en suis à me demander si vous me faites marcher, ou si vous avez vécu en France dans les années 90, écouté la radio, regardé la télévision, lu les journaux).
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 21:55   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
"Deux ou trois ?"



S'ils ne sont seulement que deux ou trois, alors là, ils sont vraiment très forts !...
Je ne suis pas bien doué pour les chiffres...
Mais ces Juifs-là furent les premières victimes de la symétrisation entre l'expérience de la persécution juive et celle de l'immigration qu'on a vendue comme une nouvelle oppression. Cette même symétrisation qui se retourne contre eux, aujourd'hui, et votre analyse est sur ce point très juste. Mais prenez un livre comme "Hospitalité française" (antiphrase, bien entendu) de Ben Jelloun : voilà qui a eu un impact considérable sur l'équation immigrés/persécutés/Juifs, non ? Par ailleurs, ce débat est hélas dépassé, et ça fait belle lurette que les Juifs médiatiques, il me semble, ne sont plus dupes. Et comme eût dit Lacan : "les non-dupes errent". De sorte qu'ils ne savent plus où ils en sont !
Citation
La France ne se divise pas entre « petit peuple » n’ayant pas les outils intellectuels pour s’exprimer, et Elite, avec un E, majuscule. Entre les deux, en France, il y a toute une population suffisamment éduquée pour se poser des questions, pour se délecter des écrits des « intellectuels », … et qui n’a pas réagi pendant tout ce temps là …

Chére Elisseievna,

Ne vous méprenez pas, Chére Elisseievna, j'apprécie hautement vos interventions sur ce forum mais je crois que vous vous fourvoyez dans votre jugement sur les responsabilités des uns et des autres dans la décomposition actuelle du tissu national.

Tout d'abord vous sous-estimez grandement l'asservissement du citoyen lambda aux moyens audio-visuels. La source principale d'informations des francais est la télévision car ils ne lisent pratiquement pas la presse écrite.

L'opinion des francais est donc essentiellement faconnée par ce qu'ils voient à la télévision et en dehors de quelques exceptions comme le référendum sur la constitution européenne ils suivent comme des moutons les "instructions" télévisées.

Ensuite l'enseignement biaisé de l'histoire par des professeurs progressistes a également joué un rôle décisif ces dernières 30 ans dans la torpeur ambiante face à la montée des dangers.

And last but not least la multiplication des émissions humoristiques - p. e. les Guignols - a répandu un climat de m'enfoutisme généralisé dans lequel on finit de rire de tout en permanence surtout des problèmes sociaux les plus graves.

Conclusion:
La classe politique, l'élite médiato-universitaire aidée par les histrions du show-business portent la responsabilité principale dans le mur du mensonge qui a accompagné la montée de l'immigration/invasion.
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 22:10   Les victimes "de souche" étaient là avant.
"ont été, de cette immigration que tellement d'entre eux ont beaucoup encouragée, les premières victimes."


De là à monopoliser la première place, cher Renaud Camus...
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 22:16   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Renaud Camus écrivait:
-------------------------------------------------------
Je parle du climat idéologique


Sur ce plan là, oui bien sur.
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 22:23   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Rogémi,

j'approuve votre description, mais elle n'infirme pas ce que je dis :
oui, vous avez raison, une majorité de Français ne voit que ce qui passe à la télévision :
mais justement, se contenter de cela, quand on n'est pas harassé par son travail, quand on a les moyens intellectuels de lire :
je dis que c'est manquer à son devoir de citoyen,
je dis que l'"ouvrier lettré" - et pauvre - dont a parlé Francis Marche, est pour moi un modèle et que je n'arrive pas à comprendre, que l'on ne se conduise pas comme lui,
vraiment je n'arrive pas à le comprendre, car pour moi, il est évident que si les citoyens sont aussi passifs, alors d'autres totalitarismes viendront, je ne comprend pas cette forme d'insouciance.
L'image de ces foules passant de la télé aux toiles de cinéma ou spectacles de foot, ou effleurant quelques bouquins sans chercher des réponses aux questions contemporaines, je la vois comme vous, elle existe, ... mais elle me donne un sentiment de panique, entre autres. Mais comment peut on dormir si tranquille ?

Je pense que dans "la Plaie", un livre de Sylvain Attal que je n'ai pas gardé, il raconte ses échanges avec une lectrice, qui lui reprochait d'avoir changé les prénoms d'auteurs de faits divers, et s'interroge sur le bien-fondé de son choix. Je pense qu'il n'aurait évidemment pas dû changer l'information brute, quitte à indiquer son appréciation des choses à part, en plus.
Bien sûr les gens qui sont "payés pour" faire des études ou des textes d'information, ont une responsabilité plus grande, mais tout citoyen, toute citoyen doit aussi faire au mieux de ses possibilités.

Les foudres de Wievorka, tombant sur Zemmour :
[www.telerama.fr]
Michel Wieviorka : “Eric Zemmour doit être sanctionné”
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 22:34   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
Chère elisseievna,

A un tel degré de déliquescence morbide et de ramollissement y a-t-il encore quelque chose à comprendre... ?
Utilisateur anonyme
19 janvier 2009, 22:42   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
la physique du machmallow au feu de bois ?
19 janvier 2009, 22:56   The times they are a'changing
(J'en suis à me demander si vous me faites marcher, ou si vous avez vécu en France dans les années 90, écouté la radio, regardé la télévision, lu les journaux).
"[...] Or il y a en France beaucoup plus d'homosexuels que de juifs (enfin je crois). Il y aussi beaucoup plus d'Arabes. Et les Arabes ne sont pratiquement pas représentés au "Panorama", eux; sauf de temps en temps, par un Franco-Libanais chrétien".
La Campagne de France, Journal 1994.
19 janvier 2009, 23:06   Pasolini
A propos des Borgate, vous avez raison, je repense maintenant au "ferrobidon", c'est sans doute cela qui par association d'idées m'a mené aux bidonvilles.
Renaud Camus, ou les petites ironie de la vie ?
En 1994, sur-représentation des Juifs sur France-Culture, et sous-représentation des Arabes. Celle-là conduisant à une sur-représentation de ceux-ci quinze ans plus tard, dans la population française ? Etait-ce votre arrière-pensée, Monsieur Brunet ?
Je pense que la vie est pleine de petites et grandes ironies (c'est souvent l'absence du sens de ces ironies-là que je déplore ici) mais je crois avoir suffisamment démontré à mes dépends que je n'ai pas d'"arrière"-pensée.
(A Cassandre : ce n'est pas de la flatterie, je vous assure. Votre discours est assez cohérent dans la forme et dans le fond, assez dense, pour faire l'objet d'un ouvrage entier. Et qu'importe la difficulté à toucher de nombreux lecteurs, si vous touchez les bons !)
Utilisateur anonyme
22 janvier 2009, 06:57   Re : Arthur, ou les petites ironies de la vie
A écouter :

[www.akadem.org]
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