Communiqué n° 805, lundi 19 janvier 2009
Sur la "diversité", fourrier principal du même
Le parti de l'In-nocence voit dans la prétendue "diversité" telle que son culte aujourd'hui célébré est en train de devenir quasiment obligatoire — article de foi avant d'être article de loi — le principal instrument actuel de l'instauration définitive et sans recours de la similitude dans le monde, pour le triomphe universel du pareil généralisé. De même que le naïf idéal d'"être soi-même", tel qu'il est choyé par les moins conscients de nos concitoyens, n'est rien d'autre en fait que la grande école du stéréotype et de la soumission à ce qu'il y a de plus prégnant dans l'air imbécilisé du temps ; de même que l'ainsi-nommé "multiculturalisme", bien loin de multiplier la culture, ne peut prospérer que sur son abdication et n'instaurer, ainsi qu'on le voit tous les jours, que sa dilution sans limite et sans pudeur ; de même, en cette société où tous les mots sont forcés de mentir et de signifier le contraire de ce qu'ils disent (d'où son recours obsessionnel au fameux "c'est vrai que.." qui est son bruit de fond), de même la "diversité", au sens où l'imposent le pouvoir et ses médias, les médias et leur pouvoir, fomente incessamment le village universel unifié par le truchement perpétuel du plus grand dénominateur commun culturel.
Le parti de l'In-nocence considère au demeurant que la première et l'une des principales victimes de cette "diversité" mensongère est la culture indigène française, sacrifiée sur l'autel du pseudo-multiculturalisme imposé par la contre-colonisation, et bien mal payée en retour pour l'ouverture aux autres et la curiosité pour l'étranger qu'elle avait toujours témoignée : mais l'étranger c'est elle, désormais, sur son propre territoire contre-colonisé, et le constant appel à l'Autre — à l'Autre notre semblable bien plus que notre frère — a tué dans le monde et parmi nous toute altérité véritable.