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Un joli paradoxe pour les Verts

Envoyé par Marcel Meyer 
21 janvier 2009, 11:30   Un joli paradoxe pour les Verts
Aux dernières nouvelles, le réchauffement climatiques des dernières décennies serait dû à la diminution de la pollution, donc de la nébulosité qui faisait écran au rayonnement solaire, et l'inversion de tendance qui pourrait bien avoir lieu depuis un an ou deux, serait dû à un retour à la normale !

C'est dans Le Figaro.
En Europe, cher Marcel, en Europe ! Dommage, n'est-ce pas ?
Comment ça, dommage ? Et d'ailleurs cela vaut aussi pour l'Amérique du Nord. Quant à l'hémisphère sud, il semble s'être moins réchauffé. Non, je plaisante, en tout cas un peu. Tout cela est du niveau exact de l'attribution du prix Nobel de la paix à Al Gore. Nous avons les prix Nobel que nous méritons. la Norvège est probablement le plus beau pays du monde mais les Norvégiens sont devenus fous. Nous avons la science que nous mértons, les journalistes que nous méritons, le président que nous méritons et les immigrés que nous méritons. Mais, probablement guère, si ce n'est de façon assez marginale, le climat que nous méritons.
Mmmm...



Imaginez maintenant que l'épaisseur de l'atmosphère ne représenterait qu'un petit point, à cette échelle, l'équivalent d'une toute petite ville...
Je ne comprends pas votre suggestion, cher Bernard, mais l'image est belle (et un peu effrayante, il faut bien le reconnaître).
Cette image est aussi trompeuse qu'elle est belle. Sans même parler de l'absence de couverture nuageuse, toutes ces lumières, de l'Inde à l'Amérique du Nord, ne sont jamais allumées en même temps. Surtout, la luminosité part de celle que l'on obtient avec les satellites d'observation, qui ont des orbites basses, et elle est accentuée ici, boostée afin de renforcer le caractère spectaculaire de l'image. Jamais on ne verrait les lumières aussi fortes à l'altitude à laquelle on paraît être. C'est un joli montage mais cela ne démontre absolument rien.
Evidemment, cher Marcel, bien sûr, que l'image est travaillée. De là à dire qu'elle ne démontre rien ?
L'image n'est pas trompeuse, dirais-je, si on sait comment la lire. Certaines caméras permettent de ne pas voir les nuages, et les logiciels d'analyse peuvent aussi montrer ce qu'on cherche en estompant le reste. Ce n'est pas de la tromperie, pas plus que les courbes isobares des cartes météo, qui sont aussi conventionnelles.

Citation

Earth at Night

Streetlights are the source of most of the light seen in this image, but petroleum fires also contribute. A dark blue layer was added to the image to show where land masses are located. European cities are especially bright, and in Egypt, lights glitter along the Nile.

DMSP satellites, Data collected 1994-95
NASA/GSFC/Visualization Analysis Laboratory

Source : http://newsdesk.si.edu/photos/sites_earth_from_space.htm

Mais cette image-ci vous plairait peut-être davantage :


(Source.)
» Je ne comprends pas votre suggestion, cher Bernard

Je crois, cher Francmoineau, que les gens qui récusent l'influence de l'homme sur le climat ne se rendent pas compte des ordres de grandeurs en cause. Vous avez raison de dire qu'il s'agit d'une suggestion, car l'éclairage, ou la pollution hertzienne, ne sont pas ce qui pollue le plus. Mais cela suggère la dimension du phénomène : comme le faisait remarquer un communiqué du PI, il n'y a presque plus, dans les pays civilisés, d'endroits d'où l'on peut voir la voie lactée... Les récentes mesures administratives, d'une efficacité presque nulle, pour lutter contre le smog, à l'échelle de nos pays européens (même la campagne était polluée) montre bien l'ampleur du problème... La première photo, avec la courbure de la terre permet d'imaginer la couche atmosphérique. Vous savez qu'au delà de six ou sept petits kilomètres (qui seraient presque invisibles sur la photo), il n'y a déjà presque plus d'oxygène...
Utilisateur anonyme
21 janvier 2009, 22:05   Re : Un joli paradoxe pour les Verts
Citation
Bernard Lombart
Je crois, cher Francmoineau, que les gens qui récusent l'influence de l'homme sur le climat ne se rendent pas compte des ordres de grandeurs en cause

On pourrait dire exactement la même chose à propos des gens qui pensent que la pollution humaine a une influence déterminante sur l'évolution climatique. Les éruptions volcaniques produisent par exemple incomparablement plus de CO2 que tous les pays industrialisés réunis. Sans parler de l'activité solaire qui réchauffe les terres et les mers et met en mouvement des masses d'air et d'eau considérables, réalisant ainsi les variations du climat. La Terre est un système vivant et ses cycles naturels inouïs de matière et d'énergie, en surface et dans ses entrailles, sont difficilement comparables à la pelliculaire et provisoire agitation de l'espèce humaine à sa surface.

L'influence de l'Homme sur le climat à l'échelle du globe ? peanuts.
21 janvier 2009, 22:52   Un joli paravent pour la doxa
On vous parle échelle, Professeur Phix. La biosphère est une portion infime, une pellicule, comme vous l'évoquez justement, qui a été très gravement perturbée par l'activité anthropique, quelles qu'aient pu être par ailleurs l'activité solaire ou tellurique, lesquelles se situent à une autre échelle.

Il n'est pas concevable, il n'est pas scientifique, de supposer que les perturbations subies par cette pellicule n'aient pas d'incidence sur son statut, sa stabilité relative léguée à l'humanité depuis ses origines, et ce, répétons-le, quels que soient les facteurs externes, solaires et telluriques, ayant une influence sur elle.

Les zones urbaines dans cette pellicule sont en extension croissante; or l'on sait, par des relevés de températures simples, que les zones urbaines sont plus chaudes que les zones rurales, dans ces conditions, veuillez si vous le pouvez, nous expliquer comment la température globale de cette pellicule ne tendrait-pas à s'élever indépendamment des facteurs externes que vous signalez ?
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