Le site du parti de l'In-nocence

Quand des Africains disent sur l'immigration clandestine ce qu'il est interdit de dire en France

Envoyé par Francis Marche 
Il existe au Cameroun une association, l'Association de Lutte contre l'Emigration Clandestine (ALCEC), qui s'en prend directement aux belles âmes du Réseau Education Sans Frontières en lui reprochant de contribuer à vampiriser l'Afrique et à déstabiliser la société française. Je n'assure aucune veille sur ces débats sur le web africains, aussi je n'avais pas connaissance de cette Association. Je découvre donc aujourd'hui ces communiqués parus en octobre dernier. Ces textes lucides et courageux de l'ALCEC, on aimerait les avoir rédigés, tant ils libèrent la parole dans ce débat vicié, englué dans la moraline, la fausse symbolique, le chantage à la mauvaise conscience, et l'irresponsabilité humaine et politique chapeautée d'ignorance tel qu'il se caractérise sous nos latitudes. A lire, à diffuser. Ces positions de l'ALCEC, association d'Africains d'Afrique, tournent une page: elles sont frontalement opposables à la perversité des arguments mis en avant par le Réseau Education Sans Frontières qu'elles anéantissent. La diffusion de cette parole devrait avoir l'effet d'un Kärcher sur ces politiques corrompues de rétention de jeunes Africains en France que promeuvent des réseaux comme RESF et leurs amis d'extrême-gauche.
I C I

et
I C I : Lettre ouverte de l'ALCEC au RESF
C'est un trésor que vous me faites découvrir, là, cher Monsieur Marche. L'entretien avec cet Emile Bomba est d'une fraîcheur, d'une simplicité, d'une pondération et d'une ouverture d'esprit qui nous changent des vitupérations habituelles sur ce thème. Une bouffée d'humanisme, précieuse par les temps qui courent. Merci à vous.
Oui, en effet. Merci à Francis.
Ces liens ne mériteraient-ils pas être repris dans les références du site du PI ?
C'est très précisément ce que je m'apprêtais à proposer à qui de droit.
Je trouve moi aussi que ce communiqué et cet entretien mériteraient de figurer dans nos textes de référence. Mais un simple lien sera éphémère, et qu'en est-il des droits si nous reproduisions les textes ?
En l'occurrence, les coordonnées de cette association au Cameroon sont indiquées; il doit être possible de lui adresser un message de courtoisie lui signalant l'intention de notre site de reproduire son communiqué. Au vrai, est-il besoin d'une autorisation pour reproduire un communiqué public ?
Oui, vous avez raison pour le communiqué. En revanche l'entretien doit appartenir à Novopress. Je vais leur demander leur autorisation et consulter aussi mes petits camarades membres.
Je précise seulement, au risque d'effrayer les âmes sensibles de ce forum, que M. Bomba, dont je loue évidemment le courage et l'anti-conformisme, est une référence déjà ancienne dans les milieux "identitaires", ou d'extrême droite. Celui-ci est régulièrement cité, voire interviewé, sur le site Novopress.

Exemple :


Monday 4 February 2008 |
Emile Bomba: « il faut redonner envie aux jeunes Camerounais de vivre dans leur pays »



Les immigrés clandestins – improprement appelés « sans-papiers » par ceux qui tentent de faire oublier l’illégalité de leur situation et de leurs actes – sont depuis plusieurs semaines à la Une de l’actualité. Certains s’opposent à leur maintien sur notre sol alors que d’autres font tout pour favoriser celui-ci, alimentant par là-même la pompe aspirante de l’immigration. Après avoir donné la parole aux uns, le Collectif Expulsion Sans Frontières, et aux autres, René Moyon du Réseau Education Sans Frontières, Novopress a voulu faire entendre la voix de ceux que l’on oublie trop souvent : les ressortissants des pays d’émigration. C’est ainsi que nous avons entamé le dialogue avec Emile Bomba Afana. Ce Camerounais – qui vient d’adresser un message de félicitations au Collectif Expulsions Sans Frontières ! – est étudiant en sciences de gestion à l’Université de Yaoundé et préside l’Association de Lutte Contre l’Émigration Clandestine. Son équipe a entrepris un formidable travail de sensibilisation des populations afin de prévenir ce fléau qu’est l’expatriation. Un dialogue entre continent noir et continent blanc qui risque de faire grincer les dents des militants forcenés de l’immigration à tout-va…



Novopress : Emile Bomba, vous présidez au Cameroun l’ALCEC, l’Association de Lutte Contre l’Émigration Clandestine, qui a entrepris un gros travail de sensibilisation des populations locales. Pouvez-vous nous présenter les buts de votre association ainsi que vos actions ?

Emile Bomba : Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez à notre modeste association. L’Association de Lutte Contre l’Émigration Clandestine a été créée il y a un peu plus de cinq ans déjà, suite au drame d’un de nos amis qui voulait rejoindre l’Italie en passant par la Lybie. Son décès nous a fait prendre conscience que le danger lié à l’émigration clandestine était tout proche et nous guettait. Avec des amis d’Université, cela a commencé à la fac comme une histoire de copains, mais en raison de l’importance que cela avait, nous avons créé une association que nous avons légalisée officiellement en 2005.


« L’émigration clandestine, c’est d’abord un drame humanitaire »

Notre association se base sur trois principaux axes de travail : La sensibilisation dans les établissements d’enseignement secondaires (lycées et collèges), dans les universités à travers des conférences, et surtout, depuis l’année dernière, nous avons mis sur pied un concept très porteur : c’est le concept d’ateliers populaires qui consiste à réunir les parents, les chefs de quartiers et les enfants dans leur environnement naturel et d’aborder avec eux les différents problèmes liés aux migrations.

Notre association a comme autre axe de travail la proposition d’alternatives. Nous le faisons à travers des études, car pour comprendre un phénomène, il faut d’abord l’étudier. Nous avons donc lancé une série d’études. Nous avons par exemple signé en septembre dernier le profil migratoire des 15-35 ans de la ville de Yaoundé, ce qui nous permet de mieux appréhender le phénomène.

Nous espérons lutter contre l’émigration clandestine à travers tout cela parce que l’émigration clandestine, c’est d’abord un drame humanitaire. Il ne faut pas oublier que ce sont des hommes qui meurent. Il faut cesser de ne voir que des chiffres, il faut d’abord voir que ceux qui meurent, c’est un frère, un cousin, un ami ou même une amie. C’est pour cela que ce problème nous tient particulièrement à cœur parce que l’Afrique et les Africains méritent mieux que cela, que demourir dans les barques ou dans les soutes des avions. Il faut d’abord que l’Africain retrouve sa dignité. C’est notre objectif premier.

Novopress : Justement, l’immigration est un drame pour les pays « d’accueil », mais, vous venez de le dire, l’émigration est un drame humain : comme vous l’indiquez sur votre site, en 2006 quelques 7.000 émigrants clandestins africains seraient morts durant leur tentative pour gagner l’Europe. Pour prendre l’exemple du Cameroun, 50.000 ressortissants camerounais au moins résident en France, sans compter les clandestins. Comment cet exode démographique est-il vécu dans votre pays ?

Emile Bomba : Ça dépend de l’appartenance politique que nous avons. Le Cameroun a ceci de particulier que c’est 210 ethnies. Il faut d’abord parler de l’appartenance politique. Quand on est pour le système en place, ce sont les « lâches » qui s’en vont. Quand on est dans l’opposition, c’est à cause de la mauvaise gestion du pays que les gens partent. A la fin des jeunes ne font que mourir. Sur le plan institutionnel, vous avez par exemple le Ministère des sports qui fait beaucoup de sensibilisation contre ce fléau parce que le sport est la troisième cause de départ des camerounais vers l’étranger. Donc ce Ministère s’implique à fond là-dedans pour essayer de faire comprendre aux jeunes qu’on ne peut pas réussir par le sport si on s’en va de cette manière-là. Il faut avoir des papiers, il faut être en règle et tout le reste. Donc ce drame au Cameroun est vécu de manière une peu floue. D’une part un certain nombre de gens encouragent ce phénomène, et de l’autre côté il y a des gens qu’on veut faire revenir. Ça dépend de l’appartenance politique. Mais ce qui en ressort, c’est que de plus en plus, les autorités locales, les chefs de quartiers, les chefs de villages, les conseils s’impliquent pour essayer de participer aux actions de sensibilisation que nous menons, pour essayer de faire comprendre à cette jeunesse que, peut-être que notre pays est sous-développé mais qu’une chance de réussir ici est possible et c’est l’idée sur laquelle notre campagne de sensibilisation de cette année sera totalement axée : il faut redonner envie aux jeunes Camerounais de vivre dans leur pays, il faut leur redonner confiance en leur pays.

Le Chef de l’Etat en 2005, dans son discours de présentation des vœux au corps diplomatique, avait fait des allusions aux problèmes liés à l’émigration clandestine. Mais c’est timidement que les autorités, à travers les institutionnels, les différents départements ministériels concernés, commencent à s’impliquer. Et comme je vous l’ai dit : chapeau au Ministère des sports qui ne ménage pas ses efforts pour sensibiliser de ce côté-là !


« Certaines organisations occidentales font tout pour faire croire que nos actions sont inutiles en essayant, par exemple, de protéger les clandestins »

Au niveau des populations, les parents se disaient qu’en cotisant et qu’en envoyant les enfants en Europe, c’était le succès assuré. Il a fallu que nous fassions changer les mentalités pour leur faire comprendre que le tout n’est pas de réunir des fonds pour que leurs enfants partent. Si ceux-ci sont incapables de s’assurer une vie digne là-bas, alors qu’ils ne s’étonnent pas que leurs enfants ne leur ait jamais rien envoyé, ni donné de nouvelles ! Parce que quelqu’un qui est dans le noir ne le peut pas. Parce que, et d’un, il faut qu’il arrive à destination, et de deux, il faut qu’il puisse s’en sortir, et de trois, il faut qu’il trouve des astuces pour pouvoir envoyer de l’argent. Et à 90 % ce n’est jamais le cas. Nous essayons de faire comprendre ça aux parents qui au départ étaient peu réceptifs, mais qui, de plus en plus, commencent à adhérer à notre vision.

Mais vous me permettez de rebondir sur certaines organisations occidentales qui font tout pour faire croire que notre combat est inutile en essayant, par exemple, de protéger les clandestins. Ça ne nous aide pas du tout et au contraire ! Quand vous allez voir un jeune de 17 ou 21 ans dans un ghetto, il vous dit : « là-bas, il ya des gens qui vont défendre les noirs… » Et ça, c’est la pire idée que nous ayons dans la société.

Novopress : C’est justement une question que j’étais sur le point de vous poser ! Il existe en Europe, et en France en particulier, des associations – le plus souvent animées par des militants fortement politisés issus d’organisations extrémistes – qui prétendent aider les immigrés clandestins en favorisant leur maintien et leur installation sur le territoire des pays dit « d’accueil ». Vous avez déjà un peu répondu à ma question puisque j’allais vous demander si, selon vous, ces associations rendaient réellement service aux clandestins et aux pays dont ces clandestins sont originaires ? Et quel message aimeriez-vous adresser à ces associations, comme, pour prendre le cas de la France, le Réseau Education Sans Frontières qui milite en faveur de l’installation des clandestins en France ?

Emile Bomba : Je ne vais pas m’adresser à une association spécifique. Ce que je voudrais dire, c’est que nous comprenons leur combat. Effectivement, sur le plan humain il est inadmissible de voir des gens se faire expulser dans des conditions parfois en deçà de la dignité humaine. Nous sommes d’accord avec elles. Mais il faudrait que ces associations regardent des réalités telles qu’elles sont. Nous ne sommes pas contre les actions qu’elles mènent, mais le problème c’est que c’est un appel d’air pour ces jeunes qui sont ici et qui veulent partir ! Ils savent qu’ils auront des refuges là-bas. Et ça n’arrête en rien la saignée de l’émigration clandestine. Alors ces associations nous aideraient d’avantage en incitant plutôt les gens à revenir vivre dans la dignité dans leur pays. Vous imaginez qu’à défendre toujours celui qui est dans l’illégalité, celui qui n’est pas en conformité avec la loi, celui qui est tout sauf un bon citoyen, ça ne nous aide pas du tout ! Vous avez des jeunes qui nous disent « vous me faites perdre mon temps. Moi, je m’en vais et puis on va me défendre là-bas ». Et il ne sait même pas s’il va arriver ou pas !


« Les jeunes partent parce qu’ils savent qu’ils seront défendus là-bas ! »

Nous comprenons leur combat mais nous leur demandons d’être un peu plus réalistes et de regarder les choses en face. Ça fait très mal de voir des élèves du primaire ou du secondaire se faire expulser, mais il faut qu’on regarde les choses en face ! En France c’est tellement médiatisé que ça vient faire contrepoint à nos campagnes de sensibilisation ici et depuis deux ans c’est la nouvelle raison de l’émigration clandestine. Les jeunes partent parce qu’ils savent qu’ils seront défendus là-bas ! C’est bien de faire ce qu’elles font mais elles ne nous aident pas du tout. Ce n’est pas pour engager des polémiques contre ces associations qui font peut-être un bon travail, mais sur le plan africain, elles ne nous aident pas vraiment. Nous leur demandons d’être un peu réalistes, c’est tout. Ou alors, qu’elles viennent au moins en Afrique regarder ce qui se passe, quels sont les effets de leurs actions, qu’elles soient conscientes de ce qu’elles font comme mal.

Novopress : A l’inverse, d’autres personnes, tels que le Collectif Expulsions Sans Frontières (à qui vous avez adressé récemment un message de félicitations pour son action), ont entrepris, à travers leur lutte contre les transferts massifs de population, de s’opposer à la marchandisation et à la standardisation des êtres humains. Envisagez-vous des actions communes et coordonnées entre ce collectif et votre association ?

Emile Bomba : Ecoutez, même si ce collectif n’existait par, il y aurait des expulsions. Depuis 2003 / 2004 il y a en moyenne 24.000 ou 25.000 expulsions annuelles en France. Moi, je crois d’abord qu’il ne faut pas stigmatiser les choses. Ce collectif, nous lui avons apporté tout notre soutien. Des gens peuvent être d’accord avec nous ou pas, on peut toujours critiquer. Ce collectif, nous le soutenons de fond en comble et nous sommes prêts à travailler avec lui main dans la main parce qu’enfin, voilà un collectif qui vient répondre de manière juste, forte, aux besoins qui se posent actuellement. Il faut bien que les Africains comprennent qu’on ne peut pas se mettre en marge de la légalité dans un pays et croire qu’on peut y vivre. Non ! Ce collectif, nous saluons son action parce qu’il a pour effet de dissuader les gens de partir. Nous en avons parlé dans un lycée. Nous avons fait savoir aux gens d’ici que ce collectif existe. Nous leur avons fait comprendre qu’en France ces gens défendent leur pays. Imaginez qu’au Cameroun il y ait 10.000 Chinois qui arrivent de façon irrégulière, vous croyez que nos commerçants vont accepter ça ? Ils ne vont pas l’accepter ! En leur expliquant ça, on leur explique que ce collectif a raison de faire ce qu’il fait. Grâce à ce collectif, on explique qu’on ne peut pas accepter que des gens vivent dans l’illégalité en faisant comme si ce n’était rien. Sinon à quoi servent les lois ? On passe d’un état de droit à un état de non droit ! Vous savez, les lois ne vont jamais arranger tout le monde. Mais ce Collectif Expulsions Sans Frontières, nous le soutenons de tout notre cœur, nous l’appelons à aller de l’avant. C’est un collectif qui nous aide enfin à faire comprendre aux jeunes que l’Europe, quand on y entre de façon illégale, on ne peut pas y résider. Il faut que les choses soient claires. Il ne faut pas mentir aux jeunes, il faut leur dire la vérité. Qu’ils sachent à quoi s’attendre là-bas.

Alors ce collectif, on ne peut pas non plus le traiter de facho comme j’ai entendu certains le dire. Le combat que nous menons, si l’on se place d’un point A ou d’un point B, le point de vue ne sera jamais le même. Nous attendons toutes les critiques. Ça fait cinq ans que nous tendons la main aux différentes associations européennes. Aucune n’a jamais réagi parce qu’elles défendaient toujours les droits des immigrés clandestins. Nous allons vers le Collectif Expulsions Sans Frontières pas par intérêt, mais simplement parce que nous pensons que l’émigration clandestine ne peut être vaincue que s’il y a action en amont et en aval. Et là, ils viennent compléter la deuxième partie de cette action. Ça nous arrange. Ça prouve que ces gens ont le courage et la volonté d’enfin faire respecter la loi. Aux Etats-Unis, ça existe et je n’ai jamais entendu aucune critique contre les mesures en Arizona. Mais en France on critique… Il faudrait que les Français acceptent leurs lois. Ou alors qu’ils les changent, ça ne me dérange pas.

Novopress : Emile Bomba, j’ai vu, là encore sur votre site, que « L’ALCEC prône l’amour de l’Afrique » Et cela me fait penser à ce qu’écrivait le poète français Joachim du Bellay dans un poème célèbre – « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage… » :
« Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux ».
Ce poème est un véritable hymne au ré-enracinement et au retour au pays. Et vous, que diriez-vous à vos compatriotes émigrés loin de la terre de leurs aïeux, en particulier en France, pour leur donner envie de rentrer vivre et travailler au pays ?

Emile Bomba : Eh bien, j’essaierais de leur faire comprendre qu’il y a un ensemble de choses qui sont faites au niveau du pays pour faciliter leur réintégration. Vous savez, il y a un sérieux frein au retour des immigrés camerounais, c’est qu’au plan local, rien n’est fait pour faciliter leur réintégration. Mais notre association se bat pour qu’il y ait une plateforme adoptée pour que lorsqu’un émigré cherche à se réintégrer dans son pays, cela soit totalement facilité. Bien souvent, quand vous vivez à l’étranger et que vous revenez avec un projet pour votre pays, ce projet est phagocyté par les gros poissons d’ici. Alors, ces Camerounais, s’ils aiment leur pays, qu’ils n’aient plus peur de revenir parce qu’il y a déjà une certaine volonté politique dans ce sens-là. Il faut qu’ils comprennent que c’est leur pays, c’est notre pays à nous tous. On ne peut pas l’abandonner ainsi.


« Il faut maintenant que nous cessions de nous attarder sur le colonialisme »

Vous imaginez qu’il y a plus de médecins camerounais qui exercent à l’étranger qu’au Cameroun ! Il y a environ 3.800 médecins camerounais au Cameroun et il y a plus de 5.000 médecins camerounais qui exercent à l’étranger. Le résultat, c’est une femme qui va accoucher, qui n’a même pas de médecin à son chevet et qui parfois finit par mourir. Il faudrait qu’ils comprennent qu’on ne peut pas prétendre aimer son pays ou participer au développement de son pays en travaillant à l’étranger. Il faut qu’ils reviennent. C’est un sacrifice qu’il faut faire. Alors si notre génération doit se sacrifier pour son pays, il ne faut pas qu’elle ait peur de revenir. Nous ne voulons pas partir non parce que nous n’en avons pas envie, mais parce que nous disons « quel avenir pour nos enfants si nous partons tous ? Quel affreux Cameroun laisserons-nous ?» Quand je pense que le premier vers de notre hymne national, c’est « Ô Cameroun, berceau de nos ancêtres… » Est-ce que les Africains que nous sommes ont le droit d’abandonner leur pays ? Il faut maintenant que nous cessions de nous attarder sur le colonialisme et tous ses effets ! Il faut dépasser ces discours ! Nous sommes au XXIe siècle ! L’Africain nouveau, c’est celui qui prend des initiatives, c’est celui qui veut sortir de l’état dans lequel se trouve l’Afrique. Et nous, quand un camerounais veut rentrer au pays et qu’il a un projet qui a du mal à se mettre en place, nous dénonçons ceux qui cherchent à entraver la réalisation de ce projet. C’est comme ça que nous travaillons. Nous n’avons pas peur de démarcher qui que ce soit, aussi puissant puisse-t-il être.

Alors, jeunes Camerounais, c’est à vous que je m’adresse. Vous êtes intelligents. Votre pays a besoin de votre intelligence et de vos bras pour se développer. Donc ne prenez pas le concept de développement pour un mot vague ou pour un slogan. Revenez dans votre pays et vous allez voir, nous allons vous prouver que nous pouvons y vivre tous ensemble. Voilà ce que je peux leur dire.

Propos recueillis par Fabrice Bianco pour Novopress France


[cc] Novopress.info, 2008, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]
En tout cas, mon âme sensible n'a rien lu, dans l'article publié pat M. Zendji, qui pourrait relever d'une pensée extrêmiste.
Très bien M. Corto, alors je me permets d'"augmenter la dose" :
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Afrique – Europe – Identité


La visite d’Émile Bomba chez les Identitaires français
fut l’occasion pour lui d’exprimer, à travers le cas du Cameroun, un problème d’identité posé à l’Afrique noire en terme symétrique de celui qui se pose à l’Europe : pendant que les européens subissent une colonisation massive de peuplement présentée comme salutaire par ceux qui détiennent les rênes de la politique et des médias, l’Afrique centrale souffre de l’hémorragie de ses forces vives vers l’illusoire eldorado européen dont le mirage est consciencieusement entretenu par les mêmes médias.


La propagande médiatique prend sa source dans les aspirations universalistes modernes qui furent développées en France à partir d’un substrat philosophique d’essence européenne. Une essence qui, mal comprise et asséchée par l’idéologie, n’attend plus que l’allumette – que nos ennemis frottent déjà depuis longtemps – pour prendre feu et nous détruire.

Les Médias se font ainsi les idiots utiles bruyants d’une hyper classe mondialiste discrète dont l’intérêt financier est de profiter au maximum des grands réservoirs de consommateurs riches tels que l’Europe, tout en détruisant les peuples concernés, trop coûteux en main d’œuvre, en les noyant sous une déferlante de migrants à bas prix. Et qu’importe de tuer ainsi la poule aux œuf d’or. « Prends l’oseille et tire toi ». Après moi le déluge…

Ainsi l’immigration massive est-elle présentée en Europe comme une chance, voire une nécessité pour le renouvellement de population que l’autochtone n’est plus capable d’assurer. On ne se gêne plus pour nous le dire ouvertement : vous êtes vieux, vous êtes cuits, vous allez disparaître, il faut qu’on vous remplace pour payer vos dernières retraites et pour injecter un sang neuf dans la machine économique.

L’ethnocide est programmé et les politiques ne s’en cachent même plus. Les politiques ? Ils ne sont plus que les marionnettes de l’hyper classe qui les agite devant le public, dans un spectacle de guignols sur décor de carton-pâte. Ça se chamaille beaucoup sur la scène, un coup à droite, un coup à gauche, les spectateurs rient, crient, prennent les pantins à partie… Mais on sait bien que tout ça c’est pour de faux.

Pendant ce temps les médias disent au jeune africain pauvre : va en Europe, pays de cocagne, tu y vivras dans le paradis terrestre. Dans cette grande terre sans peuple (à l’exception de quelques autochtones barbares racistes qu’il faut museler), riche de ses moutons faciles à tondre, vierge de toute nation, il n’y a que des droits. Venez, venez nombreux sur la terre des droits de l’Homme !...

La rencontre d’Émile Bomba et des Identitaires est très importante. Elle marque symboliquement le départ d’une démarche identitaire non plus européocentrée mais universelle, vitale pour chaque peuple sur tous les continents.

Dans les limites du comparable, on peut rapprocher l’Afrique centrale post-coloniale de la Gaule d’après l’emprise romaine. Dans les deux cas la colonisation eut un effet destructeur, mais aussi structurant. Dans les deux cas une religion allogène fut imposée, le christianisme. Dans les deux cas la culture se fit composite, pour partie autochtone et enracinée, pour partie allogène et fédérative (le latin pour la Gaule, le français pour l’Afrique francophones).

La conquête franque cassa la logique descendante du pouvoir impérial et contribua à la relocalisation de l’identité gauloise, avec des seigneuries territoriales locales qui s’affrontaient mutuellement et que tentaient de fédérer vaille que vaille leur suzerain. Ce n’est que beaucoup plus tard que la logique descendante du pouvoir, dévitalisante à terme, réapparut avec le roi soleil et le jacobinisme.

L’Afrique est encore trop proche de son époque coloniale pour que la même relocalisation identitaire ait eu le temps de vraiment opérer. Elle est encore sous l’emprise d’un jacobinisme post-colonial. Cependant le processus est en marche. Des bouleversements, pénibles mais nécessaires, devront permettre à l’Afrique de redessiner ses frontières en fonction du territoire de ses peuples, et de ne garder de l’héritage colonial que ce qui reste prégnant.

Même si l’ancienneté respective du passé colonial des français et des africains est très différente (quelques dizaines de siècles pour la Gaule, quelques dizaines d’années pour l’Afrique), les enjeux fondamentaux restent les mêmes dans les deux cas. Nos deux cultures doivent désensabler leur mémoire identitaire et retrouver le fil de leur profond enracinement géoculturel. L’identité française plonge ses racines bien au delà de la Révolution, de Clovis, de César. Elle s’enfonce dans la nuit des temps.

De même pour la spiritualité : le christianisme, dernier avatar hiérarchiquement structuré de l’empire romain, s’effondre en Europe. Les peuples européens n’aspirent plus à cette affiliation abrahamique, qui d’ailleurs ne put supplanter les anciennes croyances qu’après de longs siècles de diabolisation et de cannibalisme spirituel. Là encore, il s’agit pour nous de retrouver le fil du profond enracinement spirituel de l’Europe, un fil continu qui s’enfonce jusqu’à l’animisme des temps lointains de la préhistoire, et d’élaborer une forme spirituelle enracinée respectueuse de celles de nos lointains ancêtres, sans s’agripper à la forme religieuse de tel ou tel épisode historique, le catholicisme, le druidisme ou que sais-je encore. Toute forme spirituelle doit être de son temps, et celle d’aujourd’hui reste à inventer.

L’Afrique va être confrontée au même problème : leurs anciennes spiritualités animistes ont été tuées et cannibalisées par la religion allogène du colonisateur européen ou arabe. Une nouvelle spiritualité est à reconstruire, plus respectueuse de la longue histoire religieuse du continent. L’Afrique noire ne reviendra plus jamais à l’animisme précolonial. Un nouveau mouvement spirituel moderne est appelé à naître pour tourner (sans l’arracher) la page de l’épisode islamique ou chrétien.

Afrique – Europe – Identité : une belle aventure en perspective. Nous la vivrons ensemble.



Note :

Le terme « cannibaliser » utilisé dans cet article pourra paraître un peu dur à certains. Il est à prendre dans son sens premier : dévorer son ennemi pour en acquérir les vertus. Le christianisme et l’islam ont en effet récupéré les lieux sacrés et une partie de la spiritualité des anciennes croyances qu’elles ont combattu à mort.

S’agissant de spiritualité le réflexe est trop souvent d’« éviter de heurter les sensibilités ». Or la spiritualité est sujette à discussion, comme tout autre champ de la pensée humaine. Bien entendu le point de vue de cet article pourra être contesté : en cette matière comme en tout domaine, mieux vaut la controverse que la chape de plomb.

www.ledunon.com
Erik
De même pour la spiritualité : le christianisme, dernier avatar hiérarchiquement structuré de l’empire romain, s’effondre en Europe. Les peuples européens n’aspirent plus à cette affiliation abrahamique, qui d’ailleurs ne put supplanter les anciennes croyances qu’après de longs siècles de diabolisation et de cannibalisme spirituel.

Oui, là, je dois dire que mon âme sensible est un peu – comment dire ?– troublée...
M. Francis Marche appartiendrait-il à la mouvance identitaire ?...
Non. Il n'appartient à aucune "mouvance" identitaire particulière (se contentant de sa mouvante et intime identité). Il se trouve cependant puisque nous parlons du Cameroun, qu'il s'est trouvé, boulevard du 20 mai à Yaoundé, hélé par un groupe de jeunes autochtones par des "Hé! le Blanc!" le jour même où une Belge s'est fait assassiner dans un petit commerce de la ville où elle passait. Le Cameroun souffre d'une mauvaise réputation en Afrique même, pour le racisme anti-européen qui y sévit. Le propos de M. Bomba surprend agréablement par sa sagesse politique. Il y a de nombreux mois, ceux qui ont fréquenté l'ancien forum s'en souviennent peut-être, j'avais défendu une thèse anti-immigrationniste dont les termes se superposaient à ceux des communiqués de M. Bomba dont j'ignorais tout. Renaud Camus avait alors fait observer que cette thèse n'avait tout simplement pas court. L'émigration africaine clandestine en Europe, où se trouvent des associations, collectifs et autres réseaux qui récompensent les Noirs rescapés parvenus à bon port ne cesse de me rappeler comment l'administration britannique récompensait par une régularisation automatique, comme l'octroi d'un trophée, tout Chinois du continent qui, à la nage, serait parvenu à "touch base" dans le centre de la ville à Hong Kong. Cela tient du jeu du cirque où le bel esclave nubien, s'il veut avoir la vie sauve, doit courir plus vite que le lion qui le poursuit pour le grand plaisir des patriciens qui, s'il y parvient, l'affranchiront magnanimement, appréciatifs de la force tenace et brave du sujet comme de la saine et prometteuse blancheur de ses dents.

Bomba défend le discours de Dakar du président Sarkozy, à la différence d'une Taubira que l'idée d'une "immigration régulée et choisie" hérisse. Taubira aime les jeux du cirque, l'Interville à Lampédusa, avec noyade à la clé. Si ça saigne pas, c'est plus du jeu.
se contentant de sa mouvante et intime identité

Ca, j'aime beaucoup !, vraiment. Identitaire ?, it was a little joke...



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Vous voulez ma photo Bruno Chaouat ? En rouquin à couettes chevauchant un coursier blanc un ouistiti sur l'épaule ? Ch'u pire que Mme E. quand je m'y mets, et en plus, ch'u un mâle. Alors Méfi ! Si vous me cherchez, vous allez me trouver !
Je me souviens d'une intervention de Renaud Camus qui regrettait que, lorsque l'on faisait des réserves sur l'immigration et les vertus de la diversité, on s'apercevait aussitôt que les seuls (ou presque) qui semblaient partager ces inquiétudes étaient aussi des gens "impossibles" (je crois qu'il utilisait cette expression en se référant à certains membres de la Ligue du Nord italienne), en raison de leurs excès verbaux et de leurs dérives racistes ou antisémites. Ce fil me semble bien illustrer ce problème : on part d'un texte assez convaincant d'un africain raisonnable, et on s'aperçoit que le texte traîne depuis longtemps sur tous les sites "identitaires", qui reçoivent régulièrement ce monsieur et semblent l'instrumentaliser sans vergogne. Et, de lien en lien, on se retrouve sur le site du Dunon, avec sa volonté de "rétablir la continuité de notre lien culturel identitaire avec le socle païen", et ses fêtes lunaires et solaires avec leurs "symboles de fertilité hérités des anciens rites". C'est un peu comme sur certains sites dits de "réinformation", comme celui de François Desouche : les articles sont souvent pertinents, l'ensemble est de fort bonne tenue, et puis on a la mauvaise idée de cliquer sur les commentaires... Heureusement qu'il y a encore quelques voix dans les médias qui prouvent que l'on n'a pas forcément à choisir entre Dominique Wolton et Alain Soral, mais il n'en reste pas moins que la situation est assez désespérante.
Cher Alexis, je partage tout à fait votre réflexion et vos doutes. Voyez comme, découvrant ce communiqué et ce Monsieur Bomba vers lesquels Monsieur Marche nous aiguille aimablement, je parle de "bouffée d'humanisme"... Et puis... de liens en liens, j'ai, comme vous, l'impression que les choses s'assombrissent. Allez, nous allons nous rassurer en disant que ceux qui "instrumentalisent" polluent en aval mais pas en amont...
Face à toutes ces préventions, mieux vaut, peut-être, reprendre le texte en citation, plutôt que d'orienter vers le site d'origine (sans compter l'objection de la non-permanence du lien)...
Utilisateur anonyme
29 janvier 2009, 10:42   Re : L'étonnant M. Bomba
Ce M. Bomba est décidément très étonnant : voici [url=
]une video[/url] de l'un de ses discours où il ne tarit pas d'éloges pour le parti nationaliste flamand Vlaams Belang.

(A lire aussi [url=http://soulidarieta.hautetfort.com/archive/2008/12/31/emile-bomba-dans-le-choc-du-mois-aidez-plutot-les-emigres-a.html]ici[/url].)
29 janvier 2009, 10:58   Retour aux fondamentaux
Je ne vous ferai pas le coup du lotus qui a ses racines dans la gadoue, voire dans l'égout. La proposition de M. Bomba tombe entre de mauvaises mains en Europe parce que les gens sensés n'ont pas de mains, pas de voix pour l'accueillir et la répercuter.

L'immigration clandestine est du côté de la mort; elle est sanglante, on en meurt en transit; elle inflige à la personne humaine un traitement digne du plus vil bétail; elle s'accorde avec l'exploitation, le trafic d'êtres humains; elle vide l'Afrique de ses éléments les plus intrépides et entreprenants; elle cause des difficultés sans noms aux pays d'accueil, aux populations et aux sociétés européennes qui n'ont d'autres choix que d'accueillir ces migrants, populations d'accueil qui subissent un chantage, un double-bind éhonté articulés sur des symboles pervertis, et que l'on mystifie (mystification christique de la famille errante à qui l'on doit le logis et le couvert; mystification historique par les faux "résistants" qui se la jouent "planquant" des gosses, quand ils ne font que pratiquer la rétention de mineurs étrangers).

Les pays africains eux-mêmes subissent souvent cette agression qu'est l'organisation clandestine de migrations de groupes démunis de la part de leurs voisins; ils la dénoncent dans des termes et dans des doléances strictement parallèles aux nôtres. Ces migrants sont des instruments en même temps que des proies de forces déstabilisatrices dans les pays qui en subissent le flux. Une grande part des conflits les plus sanglants en Afrique a ce phénomène pour cause. En Afrique même, la conservation des espaces naturels, le zonage des territoires, la planification territoriale sont impossibles et échouent catastrophiquement à cause de cette agression, de cette perturbation de toute vélléité d'organsiation de l'espace. Comment pourrait-il en aller autrement en Europe ? Quels arguments prétendûment moraux (et pour le coup, foncièrement européo-centristes) opposer à ce constat vérifié sur tous les continents ? L'argument que M. Bomba est accueilli sur des sites identitaires ?

Soljetnitsine, disant la vérité dans le début des années 70, était, disait-on, le complice objectif, voire le commensal, des fâââchistes ! Qu'on s'en souvienne si l'on se trouve tenté de faire la fine bouche à la vérité.
Heureusement, cher Alexis, qu'il demeure des gens inquiets "possibles". Comme vous et moi et quelques autres....
Utilisateur anonyme
29 janvier 2009, 11:16   Re : Retour aux fondamentaux
Soljetnitsine, disant la vérité dans le début des années 70, était, disait-on, le complice objectif, voire le commensal, des fâââchistes ! Qu'on s'en souvienne si l'on se trouve tenté de faire la fine bouche à la vérité.

La comparaison est sans doute un peu disproportionnée, et Soljenitsyne n'a jamais fait l'éloge de Le Pen, que je sache ; ce qui m'étonne dans le cas de M. Bomba, c'est qu'il ne s'interroge pas davantage sur l'usage que certains font en Europe de sa vérité et sur l'éventuelle manipulation dont il pourrait être victime. Cette tournée des popotes identitaires où le gentil africain vient porter la bonne parole au milieu de tous ces nouveaux africanistes enthousiastes du Bloc identitaire me laisse sceptique et ne me donne pas forcément envie de rejoindre séance tenante le fan club de M. Bomba.
29 janvier 2009, 11:27   Re : Retour aux fondamentaux
La comparaison faite par Alexis avec le site François Desouche me paraît très pertinente. J'évite absolument de lire les commentaires car les rares fois où je l'ai fait, j'ai fui ventre à terre. Pourtant, je consulte régulièrement le site.
Utilisateur anonyme
29 janvier 2009, 11:33   Re :du côté de la mort
En attendant, la description que vous faites, Monsieur Marche, de l'immigration clandestine, est un rappel salutaire. La stupidité des "résistants" (!)européens ne doit pas nous faire oublier le drame humain des victimes plus ou moins consentantes.
29 janvier 2009, 11:36   Re : L'étonnant M. Bomba
Je n'ai pas exploré le site dans ses profondeurs, mais j'ai écouté la présentation de Bomba. Il est vraiment très bien. (Y compris dans son usage de la langue. Je note, par exemple, l'incise d'attente : non pas, comme nos insupportables radioteurs depuis quelques temps, "eh bien, heu...", mais le tout classique "n'est-ce pas"...) En tout cas, je l'ai trouvé très touchant, et il donne envie de le soutenir.

À propos du Vlaams Belang, je ne trouve pas qu'il lui donne un appui irréfléchi, tout au contraire. Il dit que ce partenariat pose "certains problèmes" mais que personne, parmi les "politiquement corrects" ne lui a répondu. La Belgique, à ce qu'il dit, lui a même refusé un visa de six jours ! Il s'agit donc uniquement de "realpolitik".

Je ne suis pas antiflamand (bien au contraire !), mais antiflamingant (je suis opposé, par exemple, à l'épuration linguistique de la périphérie de Bruxelles à majorité francophone mais sous administration flamande). Mais je rappelle aussi qu'une des hypothèses les plus plausibles tendant à expliquer les séparatismes en Belgique est que les Wallons, socialistes, suivent les "main steam media" en ce qui concerne l'immigration, les immigrés et les clandestins (euphémisés en "sans-papiers"), là où les Flamands, eux, réfléchissent aux conséquences...
29 janvier 2009, 11:46   Re : L'étonnant M. Bomba
Cher Francis, je suis entièrement d'accord avec vous,et je retiens votre formule : La proposition de M. Bomba tombe entre de mauvaises mains en Europe parce que les gens sensés n'ont pas de mains, pas de voix pour l'accueillir et la répercuter.
Utilisateur anonyme
29 janvier 2009, 12:54   Re : L'étonnant M. Bomba
La proposition de M. Bomba tombe entre de mauvaises mains en Europe parce que les gens sensés n'ont pas de mains, pas de voix pour l'accueillir et la répercuter.

Il me semble que M. Bomba devrait s'efforcer de convaincre d'abord sur place ses compatriotes des dangers de l'immigration ; en ce sens, je ne suis pas persuadé que toutes ses conférences en Europe sous le patronage des mouvements identitaires donnent plus de poids et de crédibilité à sa (juste) cause.
Cher Marcel, pour ma part, je ne connais pas de site où les commentaires (en tout cas certains commentaires) ne donnent pas envie de fuir ventre à terre. Si vous en rencontrez un au hasard de vos pérégrinations, s'il vous plaît, indiquez-le moi !
29 janvier 2009, 13:14   Re : L'étonnant M. Bomba
Nul doute qu'il le fait bel et bien. Son adresse aux Européens ne concerne que sa recherche de partenariat (pour le rapatriement honorable).
29 janvier 2009, 13:18   Re : L'étonnant M. Bomba
Je ne suis pas antiflamand (bien au contraire !), mais antiflamingant (je suis opposé, par exemple, à l'épuration linguistique de la périphérie de Bruxelles à majorité francophone mais sous administration flamande). Mais je rappelle aussi qu'une des hypothèses les plus plausibles tendant à expliquer les séparatismes en Belgique est que les Wallons, socialistes, suivent les "main steam media" en ce qui concerne l'immigration, les immigrés et les clandestins (euphémisés en "sans-papiers"), là où les Flamands, eux, réfléchissent aux conséquences...

Tout à fait d’accord avec vous cher Bernard et j’ajouterai aux socialistes les « humanistes » actuels (pour nos amis français : « actuels » parce qu’il y a une alternance dans ce parti entre les centristes « version droite » et les centristes « version gauche ». En ce moment, la présidente, Mme Milquet est plus à gauche que les socialistes eux-mêmes). J’ai vu, il y a quelques temps dans l’émission « Les bureaux du pouvoir », un entretien de Fabienne Van der Meersch avec le ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht au cours duquel celui-ci rappelait très justement que les Flamands avaient dû se battre (et mettre genou à terre) avec les Francophones au sujet du vote des étrangers non européens. Les Flamands ne l’ont jamais oublié. Cette victoire stupide nous coûte cher à tous en ce moment. Les Flamands sont beaucoup plus rigoureux quant à l’obligation faite aux étrangers de s’intégrer. Notamment par la subordination de l’obtention d’un logement social à l’engagement d’apprendre la langue. Ne proposent-ils pas également dans ces logements sociaux des quotas de nationalités ?
(Je pense à cette vidéo mise en ligne hier et dans laquelle Eric Zemmour tentait en vain d’expliquer qu’une majorité d’étrangers (nord-africains ? non-européens ?) dans un immeuble fait fuir les autochtones ?)
Je note, par exemple, l'incise d'attente : non pas, comme nos insupportables radioteurs depuis quelques temps, "eh bien, heu...", mais le tout classique "n'est-ce pas"...)

Je me permets d'ajouter l'insupportable "donc voilà".
"La proposition de M. Bomba tombe entre de mauvaises mains en Europe parce que les gens sensés n'ont pas de mains, pas de voix pour l'accueillir et la répercuter."

Oui, entièrement d'accord, d'autant que tous ou presque font trop souvent la fine bouche (par bêtise, par lâcheté, par mimétisme, parce qu'il s'est adressé aux identitaires, etc.).
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