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Racisme anti-France

Envoyé par Virgil Waldburg 
07 février 2009, 08:06   Racisme anti-France
« Ici un coin de très vieille France s’est égarée » conclut hier matin sur France Culture l’envoyé spécial en Argentine, en conclusion d’un reportage sur la communauté dirigée par le pseudo-évêque Williamsson :
La vieille France est désormais le synonyme non de tradition, de conservatisme, mais de racisme, d’intégrisme et de négationisme : cette vieille France est donc ce qu’il faut fuir, au profit d’une nouvelle France, qui n’est évidemment pas le Québec, mais le projet informe et métissé qui nous est imposé partout, dans les discours des dirigeants, dans les débats, dans les chroniques des « intellectuels » organiques et dans la manière dont les journalistes décrivent et prétendent décrypter le réel.
L’idée de décryptage du réel est d’ailleurs une idée passionnante : en effet, le réel n’est plus ce qui se donne à percevoir et à analyser, et que tout un chacun perçoit et analyse plus ou moins bien, de manières variées, mais un texte à décoder. Le journaliste, ou son avatar, est celui qui prétend détenir le code pour nous livrer le sens du réel, nous dire quand notre perception est fiable et quand il faut s’en défier, quand nous voyons bien ce que nous voyons et quand ce que nous voyons est le signe d’autre chose.
Je ne sais si la vieille France a quelque chose à voir avec les Vieux Russes, ces fidèles d’une orthodoxie frugale et humble ; je sais que la perception qui en est donnée est si mensongère que c’en est à vomir. La vieille France n’est pas trop dépensière, n’aime pas être bousculée, aime assez l’ordre, a le sens du devoir, du sacrifice, du travail, se sent assez supérieure à ses voisins pour des raisons qui sont à trouver dans l’histoire militaire, dans l’histoire artistique et dans l’art de vivre qu’elle a su inventer et défendre. La vieille France n’est pas la France des provinces (chacune ayant son propre être et ses propres traditions), mais elle n’en est pas coupée ; elle n’est pas la France bourgeoise de l’argent, même si elle est souvent nantie ; elle n’est pas la France belliqueuse, même si elle ne recule pas devant le devoir d’aller mourir au champ d’honneur ; elle n’est pas la France financière, car elle est au contraire la France du patrimoine, de la mémoire et du goût.
La nouvelle France est une France de fric, de mauvais goût, d’abandon de toute forme, d’expression de soi. Cette nouvelle forme ne se distingue guère des Etats-Unis qu’elle prend volontiers pour modèle tout en se sentant mi-supérieure (à cause d’un vague souvenir de la vieille France cultivée, justement, et du patrimoine), mi-inférieure, parce que moins avancée dans la modernité sous toutes ses formes : technologie, mœurs, politique, etc. Elle est une France amnésique connaissant mieux l’histoire des Etats-Unis que celle de l’Europe !
La nouvelle France des banlieues et de la diversité est infiniment plus hostiles aux juifs, plus encline à contester l'existence des camps de la mort et moins capable de souci de l'autre, à commencer par l'autre qu'elle, le provincial, le paysan, le vieux, le chrétien (pour ne pas dire le catholique), le juif. Il faudrait être tolérant d'elle seule et aimer en bloc rap, hip-hop, islam, jeunes bruyants, irrespectueux de tout et de tout le monde, immatures et parfois violents, incultes et contents d'eux.
C'est ce qui arrive quand ceux qui sont un peu cultivés qualifient la vieille France (qui n'est pas sans défaut, loin de là) de "France moisie". Quand la chose est moisie, on la jette et on la remplace.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 09:08   Re : Racisme anti-France
Excusez-moi, Cher Virgil, mais la dichotomie sur laquelle se fonde votre message ne me convainc pas, et il faudrait distinguer, et distinguer encore... Je pense qu'il existe réellement une "vieille France" intégriste, raciste et négationniste, et qu'elle n'est pas seulement une invention des médias ; quant à la "nouvelle France", elle ne se réduit pas aux banlieues et à la "diversité", et elle n'est pas entièrement occupée par le fric, le rap ou l'islam. De même, le goût pour les Etats-Unis n'est pas forcément synonyme de grossière modernité et d'ignorance crasse. En fait, en entrant vous aussi dans cette stricte séparation de l'ancien et du nouveau, vous rejoignez le schématisme du discours médiatique, en l'inversant : glorification globale de la "vieille France" et condamnation radicale de la "nouvelle". On pourrait essayer aussi de dépasser ces catégories en proposant un jugement moins binaire et plus nuancé.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 09:13   Re : Racisme anti-France
Merci pour ce message, quant à cette "nouvelle France des banlieues et de la diversité" elle se range facilement, trop facilement, dans une petite valise (pour rejoindre un fil précédent).
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 09:42   Re : Racisme anti-France
En France il y a depuis longtemps des affairistes, des incultes, des précieux ridicules, des traîtres, et même des esclavagistes et des coupeurs de têtes. Simplement "la France " dans son ensemble a su, le plus souvent, les remettre à leur place.
Si je n'ai pas voté pour Ségolène Royal, c'est surtout à cause de l'horreur profonde de la voir valoriser " Ma France à moi" par "Diam's", c'est à dire la persécution montrée en clip des français dans un clip, un clip véritablement raciste. Et qui donne encore raison à Le Pen quand il annonce que quand il y aura 25 millions de musulmans, les autres raseront les murs. (Diam's est musulmane).
Je n'ai rien d'une catholique de droite, mais je constate que la seule association qui poursuit Houria Bouteldja, cette ignoble raciste, est l'AGRIF.

Quant aux Juifs intellectuels souvent mis en cause ici, voici un texte qui montre que les Juifs sont à la fois manipulés, en jouant sur certaines cordes sensibles, et pour certains intellectuels, manipulateurs :

"[www.nefac.net]
analyse tirée de Courant Alternatif, mensuel de l'Organisation communiste libertaire (France),

Eté 92, guerre en Bosnie. Bernard Kouchner et ses « Médecins du monde » diffusent dans la presse et sur les murs de Paris une pub, frappante et coûteuse. La photo - montage présente des « prisonniers » d'un camp serbe en Bosnie. Derrière des barbelés. Kouchner y accole l'image d'un mirador d'Auschwitz.. Son texte accuse les Serbes d' «exécutions en masse ».
Info ou intox ? Intox, reconnaît Kouchner douze ans plus tard. Son récent livre autopublicitaire, « Les guerriers de la paix », relate une entrevue avec Izetbegovic (le dirigeant nationaliste musulman au pouvoir à l'époque à Sarajevo), sur son lit de mort :
- Kouchner : C'étaient d'horribles lieux, mais on n'y exterminait pas systématiquement. Le saviez-vous ?
- Izetbegovic : Oui. L'affirmation était fausse. Il n'y avait pas de camp d'extermination quelle que fût l'horreur des lieux. Je pensais que mes révélations pourraient précipiter les bombardements.
Ce médiamensonge a effectivement fait basculer l'opinion vers le soutien aux bombardements. Toute la presse occidentale l'avait diffusé massivement. Mais le récent démenti a été passé sous silence. Le public ne peut savoir qu'il a été roulé.
Le demi-aveu de Kouchner et ce silence médiatique posent des questions cruciales :
1° Kouchner savait-il bien plus tôt ?
Réponse : Oui. Dès 1993, un journaliste de France 2, Jacques Merlino, révélait la supercherie dans un bouquin au titre éloquent « Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ». Il y interviewait le directeur de Ruder Finn, agence US de relations publiques. Lequel, très fier, avouait avoir monté de toutes pièces la campagne des « camps d'extermination » : « Nous avons circonvenu trois grandes organisations juives : B'nai B'rith, American Jewish Committee et American Jewish Congress. Aussitôt, nous avons pu dans l'opinion publique faire coïncider Serbes et nazis. Le dossier était complexe, personne ne comprenait ce quI se passait en Yougoslavie, mais d'un seul coup, nous pouvions présenter une affaire simple avec des bons et des méchants. »
En mentant, fait observer le journaliste ! Réponse : « Nous sommes des professionnels. Nous ne sommes pas payés pour faire la morale. »
Donc, Kouchner savait depuis longtemps et ce n'est pas joli - joli de mettre à présent toute la faute sur le dos d'un mort.
2° Les médias ont-ils enterré les preuves de la supercherie ?
Réponse : Oui. Un journaliste allemand Thomas Deichman a montré dès 1994 que l'image des barbelés était truquée, que les « prisonniers » n'étaient pas enfermés. En fait, elle était tirée d'un reportage ITN où ils déclaraient être bien traités, mais la journaliste avait coupé ces déclarations !
On trouvera l'affiche de Kouchner, les commentaires de Deichmann, et notre exposé des trucages dans notre livre « Poker menteur ». Daté de 1998. Donc, il ne fallait pas attendre aujourd'hui pour rectifier
Dans un reportage-vidéo « Sous les bombes de l'Otan » (1999), nous avions aussi présenté les images tournées par une télé locale, qui démontraient la tricherie du reportage ITN.
3° Kouchner a-t-il été protégé, même par des « critiques de médias » ?
Réponse : Oui. Un exemple : Daniel Schneidermann (Arrêts sur images, France 5) nous avait contacté sur ce dossier, puis nous a écarté du débat pour ne pas nuire à Kouchner."

Ce que j'essaye d'expliquer ici, c'est à quel point il est facile - pour des non-juifs , comme pour certains juifs carriéristes - de jouer sur le thème du "plus jamais ça" pour manipuler les Juifs.

Personnellement je regrette d'avoir cru trop facilement les manipulateurs juifs de l'époque, et évidemment, je les croyais d'autant plus facilement qu'ils étaient juifs, donc peu soupçonnables de haine envers les serbes qui avaient été du "bon côté" pendant la guerre.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 09:57   Re : Racisme anti-France
On pourrait essayer aussi de dépasser ces catégories en proposant un jugement moins binaire et plus nuancé.

Mais n'est-ce pas ce ce trop grand sens de la nuance qui, très bientôt, finira de perdre les Français ("de souche") ? Si, comme je le crois, nous sommes engagés dans une guerre culturelle, celle-ci exige d'être faite avec sérieux, efficacité et lucidité, en refusant le pathos (il y a aussi un pathos de la nuance) : c'est une guerre de partisans.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 10:06   Re : Racisme anti-France
Pour l'islam il y a les kuffars et les frères : on ne choisit pas les critères de qui se définit comme votre ennemi. La "culture" exige de connaître les catégories de l'autre, pas de refuser de les voir sous prétexte qu'elles sont immorales ou attristantes.
07 février 2009, 10:16   Re : Racisme anti-France
Le binarisme n'est pas mon fait, mais celui de cette pensée qui a cours dans les médias.
La vieille France est une réalité tout sauf uniforme : on y trouve diverses orientations politiques, diverses confessions, divers points-de-vue sur la guerre, l'armée, l'école, etc. Mais c'est une réalité où chacun est conscient de n'être qu'un point-de-vue.
La "nouvelle France", celle du "Désir d'avenir", celle de la diversité, celle de tous les slogans, celle de demain, se donne pour un unique chemin rejetant dans l'horreur tout ce qui n'acquiesce pas à ses oukazes. Ses hérauts sont les animateurs télé et radio (cf. la mallette magique, validée par une mallette), les jeunes, les humoristes, les chanteurs de variété, les acteurs de théâtre, suivis lamentablement pas une classe politique désormais incompétente, refusant de gouverner, d'analyser et de décider.
Le visionnage des émissions de télévision donne le spectacle consternant de cette France nouvelle applaudie à travers ses hérauts et tout le reste, sifflé, à travers ceux qui n'acclament pas la France de demain.
Je ne crois pas que la vieille France, au sein de laquelle on trouve en effet des racistes, des antisémites, des salauds, des égoïstes, etc. (comme dans toute société), soit négationiste que M. Williamsson et sa communauté en représentatifs. Par la "grâce" d'une closule facile, un journaliste diffame toute une histoire, sans provoquer la moindre réaction, si ce n'est la mienne.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 10:24   Re : Racisme anti-France
nous sommes engagés dans une guerre culturelle, celle-ci exige d'être faite avec sérieux, efficacité et lucidité, en refusant le pathos (il y a aussi un pathos de la nuance) : c'est une guerre de partisans.

S'il y a un pathos de la nuance, il y a aussi un ridicule de la posture guerrière derrière son ordinateur, où le crépitement des touches du clavier remplace avantageusement celui des mitraillettes. Nous sommes ici sur un forum de discussion, pas sur un champ de bataille ; je ne vois donc pas l'intérêt de passer son temps à enfoncer systématiquement le même clou en roulant des mécaniques toutes virtuelles.
07 février 2009, 10:34   Re : Racisme anti-France
Même si le reproche d'Alexis ne s'adresse pas à moi, je tiens à préciser que certains ici enseignent. Leur activité consiste donc à donner à leurs élèves les moyens de penser, d'analyser et de comprendre - pas à partager leurs points-de-vue.
Depuis mon poste de professeur, je vois l'idéologie engourdir les esprits, à coups de solutions simplistes à des problèmes qu'on n'a généralement pas pris la peine de formuler. Le mal c'est toujours l'autre, jamais soi.
L'émission de Finkielkraut de ce matin était excellente, en particulier les passages sur la question du mal qui n'est pas extérieur, mais nous appartient à tous. Mes élèves ont tendance à voir le mal partout sauf dans leur pensée, dans leurs désirs, dans leurs lâchetés. La moraline permet ainsi de voir le mal dans l'autre et de dormir tranquille, en se dispensant de toute analyse.
Mon opposition, certes un peu binaire, entre nouvelle France (celle que nous sommes sommés d'accueillir avec enthousiasme et dont les hérauts sont ceux que j'ai nommés) et vieille France, permet de voir que l'ancienne France savait que lui étaient consubstantiels les maux qu'elle pouvait déplorer. La mémoire permet de ses souvenir de ses crimes et de ses plaies et de constater qu'on porte les deux.
La nouvelle France, amnésique, voit le mal dans le passé et le bien dans le présent. Tout ce qui rappelle le passé, tout ce qui a une mémoire autochtone est le mal, tout ce qui n'a pas de mémoire, ou ne l'a pas ici, est victime, est le bien.
La France catholique a souvent résisté, a sauvé des vies menacées par les nazis ; elle a aussi collaboré et certains de ses membres se sont déshonorés et nous ont sali par des actes ignobles. L'antisémitisme qui règne chez toute une jeunesse sûr d'elle-même, de son droit, de sa vertu, que Jourde décrivit très bien, cet antisémitisme appartient à la France de demain, à ce qu'on nous présente comme tel. Ce racisme-là ne fait l'objet d'aucune condamnation publique, il reçoit souvent toutes sortes d'excuses.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 10:42   Re : Racisme anti-France
Cher Alexis je crains qu'il ne vous faille nuancer et nuancer encore... et ce jusqu'à plus soif, comme on dit. J'ai, contrairement à vous (enfin je suppose), un parcours politique, et ce au sens militant (militaire...) du terme, qui m'autorise certaines postures dont, même planqué derrière votre clavier d'ordinateur, vous n'avez pas idée.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 11:03   Re : Racisme anti-France
Nous sommes ici sur un forum de discussion, pas sur un champ de bataille ; je ne vois donc pas l'intérêt de passer son temps à enfoncer systématiquement le même clou en roulant des mécaniques toutes virtuelles.

Voilà qui rejoint ces quelques lignes de Monsieur Henri Bès sur le fil L'aveu :

... dans le domaine de la politique où il est si facile de rabâcher, d'employer mots et idées comme des signes d'appartenance et non de pensée réelle, de laisser parler l'indignation, la rhétorique, l'anathème, pour la seule jouissance qu'ils donnent.

Voilà qui me paraît être un garde-fou à ne jamais négliger.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 12:54   Re : Racisme anti-France
Un autre garde-fou à ne pas négliger serait (peut-être) de ne jamais s'abriter derrière les messages du très brillant M. Bès (qui lui a pour principe de ne jamais s'abriter derrière qui que ce soit).
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 13:55   Re : Racisme anti-France
Bien reçu, et vous n’avez pas tort. Je suis tout à fait conscient de pouvoir donner l’impression de m’abriter ou même —parlons franc puisque vous avez l’obligeance de le faire avec tact— d’une certaine obséquiosité. Cependant, si je puis me permettre, j’ai ma vie dans mon sac à dos pour savoir que lorsqu’il à fallu choisir ou prendre le risque, au risque de me tromper, je l’ai fait dans la mesure de mes moyens. Quand j’inspecte mon sac, je constate que mes moyens ne sont pas énormes mais voyez-vous, cher W. Zendji, je préfère mon sac raplaplat que celui de certains gonflé à l’hélium de l’illusion et l’azote de l’exaltation (cher Monsieur Francis, ça se mélange l’hélium et l’azote ?) Alors, oui, je n’ai aucune honte à me réapproprier la formulation de Monsieur Bès et de reconnaître qu’il est plus créateur que moi dans ce domaine. Ceci étant s’il s’agissait de dessiner et de réaliser une commode Louis XV, cintrée en plan et en élévation, je veux bien encore relever le gant.
Ceci étant posé, je vous remercie de m’avoir sollicité à penser et à formuler par moi-même, c’est tout ce que j’attends et apprécie de votre fréquentation. Passez une bonne journée.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 14:03   Re : Racisme anti-France
Après tout je suis très heureux de vous avoir fait réagir ainsi... ce qui me permet de vous mieux "connaître", et de vous apprécier davantage (c'est étrange, mais c'est ainsi).
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 14:07   Re : Racisme anti-France
Mais, cher ami, voilà qui est formidable! Ces relations ne sont peut-être pas aussi virtuelles que ça. Ah! qu'il est bon d'en avoir fini avec le tourbillon de la vie pour commencer à vivre!
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 14:36   Re : Un héros
Pardonnez-moi, mais je n'ai pas compris de quelle association d'anciens combattants, M. Zendji se prévalait pour légitimer sa posture de partisan sans nuance de la machette coupeuse de têtes, à la Pol Pot ?
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 15:29   Re : Racisme anti-France
L'association des anciens combattants gays pour l'Algérie française... ça vous va mon cher Corto ?
07 février 2009, 18:49   Re : Commodes
Vous faites réellement des commodes Louis XV, cher Basho ?
07 février 2009, 19:23   Re : Racisme anti-France
Vous êtes bien aimables de me citer ainsi, et je me sens autorisé à mettre mon grain de sel dans ce dialogue. Le premier message de M. Virgil m'a paru décrire une situation profondément française, justement : depuis que notre pays existe, il débat collectivement sur son identité, sa langue, son avenir, avec un parti de l'étranger, qui se réfère à des modèles extérieurs (Saint Empire, Espagne, Provinces-Unies, Amérique, Russie, etc) pour proposer ce que devrait être, selon lui, la nouvelle France, ou parfois l'imposer par les armes. Sans remonter à la Guerre de Cent Ans (pourtant bien intéressante), depuis le XVI°s la nation et son identité se constituent en référence à ce parti de l'étranger. Autrement dit, je me demande si nos interrogations sur les banlieues ou la Nouvelle Classe ne sont pas une répétition inconsciente de la Satire Ménippée, des polémiques contre les dévots pro-espagnols, du parti émigré, de l'anti-France, etc... Les formes varient, ainsi que les mots, mais depuis qu'il existe des Français, existe une interrogation sur la mort prochaine de la France, et sur ce qu'elle va devenir si elle ne meurt pas. Je ne sais pas si la vie politique de l'Espagne ou de la Russie sont hantées de la même façon par la perspective de leur mort, et j'ai oublié ce qu'écrivait Cioran à ce sujet. Je m'appuie sur La diplomatie de l'esprit, de Marc Fumaroli, pour risquer cette hypothèse, qui n'est pas du tout rassurante, puisque la France a failli mourir plusieurs fois pour de bon. Mais ce débat est peut-être très vieille France, si j'ose dire.

D'autre part, Madame Elisseevna fait bien de rappeler ce qu'avait déjà établi Alexandre Del Valle dans ses ouvrages sur la guerre islamique contre l'Europe : tout le traitement du conflit yougoslave est passé par des agences, mi-publicitaires mi-médiatiques, chargées de "vendre" le produit Bosnie aux intellectuels de gauche, et d'assimiler les Serbes, victimes du nazisme, aux Nazis. Le dossier est accablant et disponible en librairie, et rappelle la nazification de l'image d'Israël dans nos médias autorisés. Beaucoup sont tombés dans le panneau, et beaucoup éprouvent du ressentiment contre "les Juifs" qui les auraient trompés (alors qu'ils ont été trompés par des trompeurs qui étaient, par ailleurs, d'origine juive). La vue de Kouchner ou de Madoff ne me rappelle pas la sainteté du Sinaï, ni la concentration et la profondeur de l'étude talmudique, ni le moindre trait de civilisation qui soit proprement juif (même pas la cuisine).

Quant aux nuances dans le combat, je vais répéter ce que j'ai lu dans Malraux et dans Eric Werner. Dans une guerre, c'est l'ennemi qui fait la loi de l'autre. Si l'on désire devenir aussi simple, barbare, et fou, que les islamistes, il suffit de les combattre comme ils nous combattent. La tentation est grande de renoncer à la démocratie et de traiter nos ennemis comme ils traitent les leurs chez eux. Mais alors, que défend-on au juste, et pourquoi se bat-on, si dans le combat l'on porte le coup de grâce à la civilisation que l'on prétendait défendre? Vieux problème, je sais.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 19:36   Re : Racisme anti-France
Monsieur Bès
à qui le dites vous, je suis "tombée dans le panneau" largement ...

Ouf, contente de vous entendre dire que le côté "juif" de certaines vedettes, vous ne le voyez pas vraiment, car moi non plus ; cela peut paraitre un peu facile de se distancier ainsi, mais tout de même, il faut rappeler que certains comportements de juifs n'apparaissent pas conformes à la loi juive, et même pas du tout !

Pour le combat, je ne vous suis pas, le problème ne se pose pas ainsi à mon avis, ce dilemne n'existe pas, on veut nous y faire croire pour nous dissuader d'employer les emplois nécessaires, alors que rien ne s'y opppose.
La règle de la démocratie qui respecte la vie doit être la proportionnalité, ne pas tuer pour tuer, mais ne pas prendre de risques par la faute de l'autre non plus. Je pense qu'à ce titre même Hiroshima se comprend, par le nombre de morts qu'il a évité.
Ce qui est difficile ce n'est pas de savoir si oui ou non on ressemble à l'adversaire, car on n'opère pas dans le même but, ce qui est difficile est de savoir ce qui peut minimiser le nombre des morts ...
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 19:38   Re : Racisme anti-France
D'autre part, Madame Elisseevna fait bien de rappeler ce qu'avait déjà établi Alexandre Del Valle dans ses ouvrages sur la guerre islamique contre l'Europe : tout le traitement du conflit yougoslave est passé par des agences, mi-publicitaires mi-médiatiques, chargées de "vendre" le produit Bosnie aux intellectuels de gauche, et d'assimiler les Serbes, victimes du nazisme, aux Nazis. Le dossier est accablant et disponible en librairie, et rappelle la nazification de l'image d'Israël dans nos médias autorisés. Beaucoup sont tombés dans le panneau, et beaucoup éprouvent du ressentiment contre "les Juifs" qui les auraient trompés (alors qu'ils ont été trompés par des trompeurs qui étaient, par ailleurs, d'origine juive).

Il me semble pour ma part que Milosevic et ses sbires ont fait beaucoup plus pour ternir l'image de la Serbie que BHL, Glucksmann ou Finkielkraut, si c'est bien à eux que vous faites allusion à la fin de votre message.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 19:56   La Satyre Ménipée
"Autrement dit, je me demande si nos interrogations sur les banlieues ou la Nouvelle Classe ne sont pas une répétition inconsciente de la Satire Ménippée, des polémiques contre les dévots pro-espagnols, du parti émigré, de l'anti-France, etc..."

Bien d'accord avec vous, Henri. J'ai relu ce texte l'année dernière et cela m'a frappé.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 20:04   Re : Commodes
Citation

Quant aux nuances dans le combat, je vais répéter ce que j'ai lu dans Malraux et dans Eric Werner. Dans une guerre, c'est l'ennemi qui fait la loi de l'autre. Si l'on désire devenir aussi simple, barbare, et fou, que les islamistes, il suffit de les combattre comme ils nous combattent. La tentation est grande de renoncer à la démocratie et de traiter nos ennemis comme ils traitent les leurs chez eux. Mais alors, que défend-on au juste, et pourquoi se bat-on, si dans le combat l'on porte le coup de grâce à la civilisation que l'on prétendait défendre? Vieux problème, je sais.

A mon tour de prendre la liberté de vous citer, cher Henri Bès. Mais ce que vous nous dites doit être lu, relu et médité, car, dans le feu de l'action, la tentation est grande d'agir avec les même armes que nos ennemis et d'oublier que c'est toute cette civilisation qui nous distingue d'eux qui motive notre combat.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 21:36   Re : Militant ou sympathisant ?
Vous m'en voyez aussi ravi que surpris, cher W. Zendji ! Mais chacun a bien le droit de changer de point de vue et même de position.
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 22:05   Re : Racisme anti-France
"depuis que notre pays existe, il débat collectivement sur son identité, sa langue, son avenir, avec un parti de l'étranger, qui se réfère à des modèles extérieurs (Saint Empire, Espagne, Provinces-Unies, Amérique, Russie, etc) pour proposer ce que devrait être, selon lui, la nouvelle France, ou parfois l'imposer par les armes"

Oui cher M. Bès mais cette fois-ci, face à ceux qui se disent "cosmopolites" et se réclament d'une terre unifiée, sans frontières, seulement peuplée de "citoyens du monde", la question qui se pose est de savoir quelle place ils réservent dans cette perspective à leurs adversaires. Se réclamant de l'"humanité" ils ne peuvent en toute rigueur que les regarder comme non humains. Toute vision impolitique aboutit ainsi à l'exclusion radicale. L'aboutissement de cette radicalité idéologique étant, comme le répète souvent Renaud Camus, le remplacement d'un peuple, le nôtre, par un ou plusieurs peuples, - en clair nous sommes face à une menace totalement inédite !
Utilisateur anonyme
07 février 2009, 22:08   Re : Racisme anti-France
"et même de position".

Changer de position ? Hum... ça oui, et c'est même plutôt recommandé...
Utilisateur anonyme
08 février 2009, 01:07   Re : Racisme anti-France
Pourrions-nous convenir que chacun peut varier —ni trop ni trop souvent tout de même—, que le converti est le bienvenu dans sa nouvelle paroisse et qu'il n'est pas rare de constater que la foi du converti dépasse celle des anciens paroissiens comme si celui-ci cherchait à faire ses preuves ou effacer ses traces?
08 février 2009, 08:48   Re : Racisme anti-France
Vous savez, cher W. Zendji, la place d'un protestant dans l'ordre catholique inspiré de Philippe II, d'un catholique dans les futures Provinces-Unies de France et à Nérac, etc, n'était pas très confortable non plus. L'idée de tolérance a été inventée vers la fin du XVI°s par des "Politiques" qui cherchaient une troisième voie entre la monarchie catholique universelle restaurée et l'ordre européen réformé, pour une France qu'ils ne voulaient pas voir mourir. Il est de tradition que le vaincu soit exclu de l'humanité.
08 février 2009, 10:03   Re : Racisme anti-France
Il me semble, cher Henri, que les Romains d'avant la christianisation pratiquaient une forme de tolérance très réelle. A condition d'accepter le culte impérial, c'est-à-dire le fondement de l'Empire, on était très libre en matière religieuse, sexuelle, ethnique, philosophique, physique et métaphysique. J'ignore dans quelle mesure elle était théorisée.
Utilisateur anonyme
08 février 2009, 10:34   Re : Racisme anti-France
L'idée de tolérance a été inventée vers la fin du XVI°s par des "Politiques" qui cherchaient une troisième voie entre la monarchie catholique universelle restaurée et l'ordre européen réformé, pour une France qu'ils ne voulaient pas voir mourir.

Oui M. Bès, sauf qu'aujourd'hui nous subissons une instrumentalisation complètement délirante, hystérique, débile (là j'arrête), du concept de tolérance à des fins purement idéologiques (je veux dire, dans le cas présent, totalitaires, répressives, ethnomasochistes, anti-"tout ce qui est nôtre").
Il me semble que jamais, auparavant, la haine de soi (répandue partout dans la société française où chacun devient, sans le savoir, l'inquisiteur de son voisin) ne fut portée si haut, si fièrement, si citoyennement.
Utilisateur anonyme
08 février 2009, 10:36   Re : Racisme anti-France
"pour une France qu'ils ne voulaient pas voir mourir".

C'est désormais pour une France qu'ils veulent voir mourir...
08 février 2009, 11:23   Re : Racisme anti-France
Tolérance : la roue tourne, cette roue du sens qui rappelle tant, parfois, celle du Karma dont on aimerait se libérer. Quant aux Romains, cher Marcel Meyer, j'ai laissé en plan un essai lumineux de Marie-Françoise Baslez, Les persécutions dans l'Antiquité (victimes, héros, martyrs), d'où il ressort que la tolérance gréco-romaine est en grande partie un mythe forgé par les historiens du siècle des Lumières. L'histoire de l'Athènes et de la Rome païennes, avant le christianisme, est pleine de persécutions, et il existe une abondante littérature juridique, en grec et en latin, sur la manière de tolérer les autres chez soi quand on ne peut plus faire autrement, après de graves crises et de cruelles persécutions. L'ordre athénien ou romain surveillaient de très près la conscience et les actes des citoyens.
08 février 2009, 12:33   Re : Racisme anti-France
» et il existe une abondante littérature juridique, en grec et en latin, sur la manière de tolérer les autres chez soi quand on ne peut plus faire autrement

Cela pourrait nous être bien utile... À quoi pensez-vous, cher Henri Bès ?
08 février 2009, 13:37   Re : Racisme anti-France
Aux pages 400 à 402 du livre de Marie-Françoise Baslez, on trouve une liste d'études savantes d'humanistes et d'historiens du droit antique, souvent publiées en revues, mélanges et actes de colloques. Par exemple, La Revue archéologique, Classical philology, Bibliothèque de philosophie et lettres de l'université de Liège, Collections de l'Ecole française de Rome, Studies in Church History (Oxford), Archives de philosophie du droit, etc... L'intérêt du livre est justement de colliger toutes ces études partielles et souvent introuvables en une synthèse destinée au grand public. Quelques livres sont cités : Les sectes religieuses en Grèce et à Rome dans l'Antiquité païenne, aux Belles Lettres, 1986, par G. Freyburger ; Hengel, La crucifixion dans l'Antiquité et la folie du message de la croix, Lectio Divina, Cerf, 1981 (c'est un très bon livre, le seul de la liste que j'aie lu) ; Claude Mossé, Le procès de Socrate, ed. Complexe, Bruxelles, 1987 ; Alcibiade, de Jacqueline de Romilly, etc...
08 février 2009, 14:31   Re : Racisme anti-France
Merci beaucoup. Mais s'agit-il vraiment de la manière de tolérer les autres chez soi quand on ne peut plus faire autrement ? À première vue, il s'agirait un peu du contraire : comment survivre en tant que secte inassimilable, dans un milieu hostile bien constitué, non ? Sans doute le livre de Jacqueline de Romilly se trouve-t-il dans la liste à cause de l'affaire des hermocopides et des hétairies mises en causes ? En tout cas, j'ai bien envie de me procurer ce livre de la liste...
08 février 2009, 15:25   Re : Racisme anti-France
La présence d'étrangers dans les cités grecques (M.-F. Baslez cite le cas des Egyptiens et des Syriens de Delos) pose un problème juridique, civique et religieux grave aux cités grecques homogènes. C'est ce problème que l'auteur étudie.
08 février 2009, 15:59   Re : Racisme anti-France
basho écrivait:
-------------------------------------------------------
>
> (cher
> Monsieur Francis, ça se mélange l’hélium et
> l’azote ?)

Oui, absolument, leur association donne quelque chose comme la rencontre d'une commode Louis XV cintrée comme vous dites et d'une table à pieds droits chromés et à plateau en aggloméré-formica canari, bordé d'un liséré noir brillant en moulage dur, monté sur le pourtour grâce à un liant de résine époxyque urée-formol révolutionnaire en 1962 , idéal pour recueillir les miettes de pain et les conserver des années: leur combinaison produit une sorte de ion ammonium, ingrédient indispensable à la fabrication d'engrais industriels et d'explosifs artisanaux. Vous le saviez n'est-ce pas ?
08 février 2009, 18:37   Re : Racisme anti-France
Je me demande pourquoi l'Alcibiade de J. de Romilly est dans la liste. Pour les cités grecques, j'aimerais beaucoup savoir ce qu'en dit M.-F. Baslez... Si vous aviez le loisir de nous en dire quelques mots à l'occasion, je vous en serais infiniment reconnaissant.



http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Fran%C3%A7oise_Baslez
Utilisateur anonyme
08 février 2009, 18:46   Re : Racisme anti-France
Vous donnez à voir, cher Monsieur Francis, et la plupart du temps le film est drôle. Précieux par les temps qui courent.
08 février 2009, 19:19   Re : Racisme anti-France
Intéressant en effet. Je n'avais quant à moi parlé que de la Rome impériale, et je pensais plus précisément à l'époque des Flaviens et des Antonins. Le Panthéon, temple sans doute syncrétique, est dédié à tous les dieux et il comprend un autel conscré au dieu inconnu.
08 février 2009, 21:19   Mobilier des années 1970
Vous souvenez-vous, bien cher Francis, du mobilier orange en plastique de ces années ?

Je me rappelle parfaitement être allé voir "l'Arnaque" à sa sortie, donc sans doute en 1973 ou 1974, à Toulouse, et avoir ensuite dîné aux "Nouveaux Américains", installés à l'époque à l'étage.

Le système était ultra-moderne : mobilier en plastique et des touches sur les tables pour commander directement en cuisine les plats !

A peu près dix ans auparavant, j'avais vu, place Victor-Hugo, la foule se presser au premier restaurant self-service de Toulouse, exactement contemporain de la boîte aux lettres de la rue Lafayette (merveille permettant de poster son courrier sans quitter son volant).
09 février 2009, 00:18   Findus
Oui, je me souviens cher Jmarc, on fabriquait même des oranges en plastique, des bananes, des raisins, des raisons, en faux, en creux, en air emprisonné - les années 70, je crois, allèrent jusqu'à inventer le fruit artificiel.

Vous vous rendez compte Jmarc ? le fruit artificiel, le pire, le plus défendu (et in-fendu) des fruits.
09 février 2009, 07:41   Re : Racisme anti-France
Pardonnez-moi si, faute de temps, je ne vous communique que les têtes de chapitres du livre de Marie-Françoise Baslez, Les persécutions dans l'Antiquité, première partie, extrait de la table des matières et de l'intéressante chronologie :

Première partie : Les stéréotypes de la persécution.

1. Consensus civique et liberté d'expression.
L'archétype socratique : le scandale du juste persécuté . Le crime socratique (399) et la définition antique du délit religieux (440, décret de Diopeithès définissant le délit religieux et normalisant sa répression). Une tradition de la provocation. La relativité du crime religieux : le procès d'Aristote (324). L'intellectuel et le souverain : les enjeux de la liberté d'expression. Victimes de leur franc-parler : les "martyrs alexandrins" (milieu II°s, déportation des contestataires dans les îles de l'Egée, par les Ptolémées).

2. Religion, sectes et droit d'association.
Le scandale de 415 à Athènes : la provocation religieuse de groupes déviants. "Pourchassés par la législation" : le crime imprescriptible. Trouver un bouc émissaire : l'affaire d'Andocide (399). Sectes et associations légales : l'excemple des Ecoles philosophiques. La chasse aux sorcières dans l'Athènes du IV°s. L'amalgame orphéo-bachique. Le stéréotype de l'affaire des Bacchanales à Rome (186). La jurisprudence sous l'Empire : rigueur du droit et laisser-faire.

3. Minorités ethniques et religieuses : la perception de l'altérité.
L'arrivée des religions de l'Orient : un phénomène migratoire et périphérique (on repère l'immigration orientale en terre grecque à l'instauration de nouveaux cultes, elle-même attestée par des autorisations légales dont témoigne l'épigraphie). L'expression du paritcularisme religieux. La question de l'autorisation légale à Athènes. Prise de contrôle des actes cultuels. Les effets de la concurrence locale. Des desservants "empêchés" (vers 230-220, cas de Delos, mais on en cite d'autres). Persécution et prosélytisme. Le prix de la tolérance. (Il ressort de ce chapitre que la cité grecque a favorisé l'implantation de cultes étrangers dans le domaine public, mais que les restrictions portent sur la population étrangère, qui finit par s'insérer légalement, surtout à l'époque hellénistique. La Rome républicaine et impériale est infiniment moins tolérante, comme l'attestent les multiples décrets d'expulsion d'étrangers et de démolition de leurs temples, du premier senatus-consulte répressif attesté en 213 av. JC aux persécutions xénophobes de Trajan).

4. Pluralisme, unification, intolérance : l'antijudaïsme antique.
L'apparition d'une littérature de persécution. Antiochos IV : l'archétype du persécuteur selon la Bible (édit de persécution de 168). Le prototype de la persécution dans un état multiethnique. La résistance passive et son échec. La résistance active et ses ambigüités. Compromis politique et statut d'exception. Les risques latents de persécution.

La deuxième partie s'intitule "L'invention du martyre" et la troisième est consacrée particulièrement aux chrétiens dans l'Empire romain. L'auteur est spécialiste de l'époque hasmonéenne de l'histoire juive.

L'autel au "Dieu Inconnu" est mentionné par St Paul aux Actes des Apôtres, au début de son discours aux Athéniens (XVII-23). A mon sens, c'est plus une formule prudente, destinée à calmer l'éventuelle colère d'un dieu que l'on aurait oublié (souvenez-vous de la méchante sorcière de la Belle au Bois Dormant), qu'une marque de tolérance envers ses sectateurs, qu'on ne se privait pas de poursuivre. J'ai bien peur que la fameuse tolérance païenne ne soit qu'une invention à l'usage de la polémique anti-chrétienne (et anti-juive), du même tonneau que la fameuse "Andalousie des trois monothéismes".
09 février 2009, 08:14   Re : Racisme anti-France
Merci beaucoup. En effet, l'ouvrage de J. de Romilly est certainement cité à propos du « scandale de 415 », c'est-à-dire la mutilation des Hermès (à laquelle Alcibiade n'a pas participé – contrairement à ce qu'affirment encore les résumés rapides de certains manuels d'histoire – mais pour laquelle il a été accusé, de manière, sans doute, à ruiner son expédition en Sicile).

Je crois qu'il y a une constante dans l'histoire grecque : il n'y a pas de délit d'opinion comme tel, mais on exile assez facilement un individu qui prend trop d'importance. Il ne faut même pas, pour cela, de justification : un simple vote suffit. (Je me demande si ce n'est pas ce que l'auteur stigmatise en "chasse aux sorcières".) Quant aux étrangers, en Grèce ancienne, ils étaient normalement tolérés. Après un certain temps, ils étaient soumis à l'impôt, tout simplement.

Utilisateur anonyme
09 février 2009, 08:43   Re : Racisme anti-France
"Quant aux étrangers, en Grèce ancienne, ils étaient normalement tolérés. Après un certain temps, ils étaient soumis à l'impôt, tout simplement."

Normalement tolérés, la tolérance n'était donc pas, pas encore, l'idéal (répressif) qu'elle est aujourd'hui.
09 février 2009, 11:35   Re : Racisme anti-France
Cher Virgil, bravo pour votre premier message !
Je ne suis pas d'accord pour faire des distingos subtiles quand l'adversaire y va, lui, sans complexes, avec ses gros sabots.
Utilisateur anonyme
09 février 2009, 13:13   Re : Racisme anti-France
Je ne suis pas d'accord pour faire des distingos subtiles quand l'adversaire y va, lui, sans complexes avec ses gros sabots.

Certes, mais si les discussions se réduisent à la confrontation de deux propagandes, elles risquent de perdre beaucoup de leur intérêt...
Utilisateur anonyme
09 février 2009, 13:48   Re : Racisme anti-France
mais si les discussions se réduisent à la confrontation de deux propagandes

Ce qu'il faut éviter, avant tout, c'est ce vocabulaire antiraciste et cette idéologie humanitaire par lesquels on désire préparer le peuple français à la soumission. Ce qu'il faut éviter, avant tout, c'est la fausse sagesse au moyen de laquelle les petits esprits veulent se soustraire au danger. Ce qu'il faut éviter, avant tout, c'est, comme le dit Carl Schmitt à propos de la petite bourgeoisie, de n'être qu'une "classe discutante".
09 février 2009, 13:48   Re : Racisme anti-France
Peut-être peut-on concilier vos vues, chers Cassandre & Alexis, en tentant quelques entrechats avec des sabots ?
Utilisateur anonyme
09 février 2009, 18:19   Re : Racisme anti-France
Peut-être peut-on concilier vos vues, chers Cassandre & Alexis, en tentant quelques entrechats avec des sabots ?

Sur la musique du Lac des signes ?
09 février 2009, 18:41   Re : Racisme anti-France
Ô Alexis, si vous aviez vu Noureev dans le Lac des Cygnes...
09 février 2009, 18:59   Re : Racisme anti-France
Je n'ai pas souvenir qu'il y dansât avec des sabots.
09 février 2009, 19:21   Re : Racisme anti-France
Non, mais c'eût été impressionnant !
09 février 2009, 19:26   Ballet avec sabots
Dans cette catégorie, nous avons "Le lac des singes", avec Carlos dans le rôle de Darwin.
09 février 2009, 19:30   Re : Racisme anti-France
Paix à son âme!
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