Le Sage de Plieux confesse apprécier notre président... hum, n'est-ce pas un petit scoop ?
Le personnage privé est sans doute attachant, comme le sont les affectifs en général, on peut aussi présumer son charme difficile à surmonter, mais le chef de l'Etat a révélé depuis deux ans de très sérieuses faiblesses, ce qui à ce niveau est gravissime.
En votant pour lui ses électeurs avaient beau savoir qu'il risquait la
Chiraquisation, mais baisser les bras (en attendant la culotte) si vite et avec tant d'inconséquence sur l'essentiel, en a laissé plus d'un stupéfait, dont votre serviteur, sans parler de travers jusqu'alors inconnus : s'entourer d'amateurs d'origine politique douteuse ou pire, de gens de l'opposition (affaiblissant celle-ci dans son rôle fondamental en même temps que la majorité), traiter son propre camp comme une armée, monopoliser le pouvoir quitte à papilloner, se laisser aller à des écarts de langage et des caprices de nature à déconsiderer la fonction (aspect fondamental aux yeux des élécteurs "moyens") etc.
C'est à se demander ce qu'il pense vraiment de ce qui convient à la France.
Un dilettante narcissique et autoritaire, voilà ce que nous avons installé aux affaires. Les chefs d'Etat étrangers se moquent de lui dans son dos.
Bien sûr, plus de choses utiles ont été faites en deux ans qu'au cours des sept années précédentes. Mais quel cheval aurait fait pire que Chirac ?
Pour ce qui a été fait jusqu'à présent, il a suffit de laisser faire la technostructure qui rongeait son frein depuis dix ans (elle a d'ailleurs été sérieusement rappelée à l'ordre, par trop réformatrice).
Maintenant qu'on devrait arriver dans le dur, où est la vision politique initiale ? Où est le courage ? Il n'y a plus personne.
Sur la fiscalité, sur l'immigration, sur l'école, vous repasserez.
Même quand la France vote à droite, ses élus on honte de faire une politique de droite, c'est à se les couper !
Il y a pourtant des élus d'excellente qualité à droite, qui partagent un sentiment de consternation devant tant d' occasions manquées.
Le coup de barre qu'il faudra donner à partir de 2010 pour tenter de corriger le tir ne suffira peut-être pas.
Le retour aux affaires d'une opposition irresponsable nous pend au nez.
"Avec toutes conséquences de droit..."