Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 824 : Sur la situation en Guadeloupe

Le parti de l’In-nocence est fortement choqué par les revendications du "LKP" et par ses méthodes maffieuses, illégales et anti-démocratiques, aussi bien que par les appels à la violence émanant de personnalités diverses, avec les résultats que l’on constate. Il refuse de voir encore et toujours exiger plus des subventions, d’assistanat et de prise en charge au détriment de la dignité et de l’intérêt réel de la population locale et aux frais d’une métropole qui n’en a guère les moyens, la dette publique, le déficit budgétaire et la situation économique globale étant ce qu’ils sont.

Le parti de l’In-nocence souhaite que soient recherchés dans le calme et la lucidité les moyens de redonner aux économies des départements d’outre-mer la dynamique qui leur fait gravement défaut et qui seule serait à même d’apporter à leurs populations les moyens de vivre dignement et honnêtement. Il souhaite aussi que celles-ci soient mise face à leurs responsabilités afin qu’elles choisissent clairement entre une indépendance qui les rendrait pleinement responsables de leur sort, ainsi qu’elles y prétendent plus ou moins selon les circonstances, et une intégration dans le lot commun économique, social et politique de la République.
Je ne veux pas être méchant avec les antillais mais c'est un secret de polichinelle que les gens capables et dynamiques originaires de la Guadeloupe sont venus pour la plupart travailler en métropole.

Ceux qui restent au pays sont en grande partie [sans généraliser] des malhabiles ou des tire-au-flancs.
Il faudrait avant tout développer les idées entrepreneuriales. Le seul développement qui peut satisfaire, c'est la création d'entreprises par des Guadeloupéens. Je m'étonne que l'incitation à la création d'entreprises soit si peu développée et si peu présentée comme une solution au chômage, là où l'emploi manque en même temps que les biens de consommation.
Utilisateur anonyme
18 février 2009, 21:18   Re : Communiqué n° 824 : Sur la situation en Guadeloupe
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Le syndicaliste tué en Guadeloupe pris pour un policier ?
AFP, il y a 2 heures 2 min


Les émeutiers qui ont tué un délégué syndical mardi soir en Guadeloupe ont utilisé des balles à sanglier "faites pour tuer" et pensaient probablement qu'il s'agissait d'un policier, selon un responsable de la police.
Frédéric Péchenard, le directeur de la police nationale, a estimé que ces éléments n'étaient "pas rassurants" au moment où les autorités doivent faire face à des violences urbaines après un mois de grève générale dans l'île.


"Ils ont utilisé des balles à sanglier, c'est fait pour tuer", a-t-il dit à des journalistes en marge d'une réunion au ministère de l'Intérieur sur la crise en Guadeloupe.

La victime est un délégué syndical du collectif contre la vie chère et les surprofits (LKP), Jacques Bino, qui se trouvait en voiture avec une autre personne.

De retour d'un meeting, il s'est trouvé devant un barrage et, semble-t-il, en voulant faire demi-tour, s'est fait tirer dessus par des jeunes.

"Ils ont pris à priori la voiture pour un véhicule de la brigade anti-criminalité (Bac), ce qui n'est pas rassurant", a expliqué Frédéric Péchenard. Il a toutefois précisé que ces éléments devaient être vérifiés par l'enquête.

A Pointe-à-Pitre, le procureur de la République a souligné qu'il avait fallu plus d'une heure pour que les services de police et de secours arrivent sur les lieux "en raison de la résistance exercée par les personnes qui se trouvaient sur les barrages".

"L'auteur des coups de feu n'était pas très loin", a dit Jean-Michel Prêtre lors d'une conférence de presse, sans préciser si l'homme avait été interpellé.

Trois policiers qui étaient intervenus pour porter secours au syndicaliste ont été légèrement blessés.

Depuis le début des événements en Guadeloupe, huit membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés, dont deux dans la nuit de mardi à mercredi par armes à feu, avec des plombs de chasse, a précisé le directeur de la police nationale.

Les renforts de gendarmerie promis par le gouvernement en Guadeloupe arriveront mercredi soir sur l'île, a annoncé de son côté la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.

Elle a précisé à l'issue d'une première réunion qui deviendra désormais quotidienne sur la crise en Guadeloupe que quatre escadrons, soit environ 280 hommes, viendraient s'ajouter aux 1.700 membres des forces de l'ordre installés sur l'île.

La ministre a souligné que les forces de l'ordre avaient pour instruction de s'opposer aux débordements "avec sang-froid, avec retenue et avec maîtrise".

Gérard Bon avec Colette Borda à Pointe-à-Pitre, édité par Yves Clarisse
Utilisateur anonyme
18 février 2009, 22:12   Re : Communiqué n° 824 : Sur la situation en Guadeloupe
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A Baie-Mahault, à 10 km de Pointe-à-Pitre, [ des jeunes ] munis de fusils à pompe, ont tiré à balles réelles en direction de la police.

La ville côtière de Gosier, l’une des plus touristiques de Guadeloupe, est quasiment coupée du monde par les émeutes depuis lundi. (…) Des violences contre des touristes et des journalistes ont été constatées. L’eau est coupée depuis mardi à la mi-journée. Une source à la préfecture estimait que des grévistes avaient «certainement fermé» des vannes.

Des magasins et entreprises appartenant au groupe béké martiniquais Bernard Hayot (GBH), notamment une concession Renault, un atelier de réparations auto rapides, un magasin de pneus et un hypermarché Carrefour, ont été pillés

Le lien : [www.leparisien.fr]
18 février 2009, 22:35   "Nous sommes ici chez nous"
Sur le blog Le Conservateur je découvre le billet suivant:

"Nous sommes ici chez nous"

C'est le chant qu'entonnent les gros bras qui jouent aux barrages filtrants dans une de nos îles lointaines. Selon les médias, cela veut dire que "les patrons ne sont pas chez eux". Il me semble comprendre au contraire une allusion ethnique. Suis-je victime d'une hallucination ? Selon l'idéologie dominante, évidemment, "cela ne se peut". Tous ceux - et ils sont nombreux - qui ont entendu "sale blanc" une ou plusieurs fois dans leur vie, savent pourtant ce qu'il en est.

Disons le franchement, je suis tout disposé à comprendre ce discours nationaliste. C'est vrai, les autochtones sont chez eux ! Ce qui n'est pas possible, c'est de traiter les français de souche de racistes en métropole, et de tenir un discours ethnique une fois rentré "au pays". Il faut savoir ce que l'on veut. La crise accélère manifestement le retour des discours nationalistes et ethniques dans le monde entier, de l'Angleterre à la Guadeloupe. Le mirage Obama n'aura décidemment pas tenu très longtemps ...

Anecdote à ce propos : un ami d'origine asiatique m'expliquait récemment qu'il était régulièrement pris à partie par des "jeunes de type non caucasien" qui l'exhortaient (le mot est plus délicat que la réalité), à "rentrer dans son pays". Cela ne s'invente pas !! Une bonne partie de la France, qui vit dans sa campagne avec la télé, Télérama ou "prions en église" comme seul miroir de la réalité, ignore tout de ce monde qui vient ...
Utilisateur anonyme
18 février 2009, 22:46   Re : Communiqué n° 824 : Sur la situation en Guadeloupe
Oui, cher Rogemi, le meilleur des mondes obamanien est déjà loin derrière nous...



Le Bondy Blog, lui aussi, tente de décrypter la crise qui se répand des Antilles à la Réunion. Il cite Charlie, chargé de communication âgé de 37 ans dont les propos sont plutôt révélateurs... :

"…les esclaves ont décidé de se libérer de leurs chaines pour réclamer leurs droits. On sent un mépris du gouvernement, Sarkozy n'a rien dit sur la situation lors de son intervention à la télévision. Jego (le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, ndlr) se fout de notre gueule, il vient et il repart, il revient et il rerepart, on a vraiment l'impression qu'ils ne sont pas conscients de la révolte, ils pensent que c'est juste une grève sociale, mais derrière cela, il y a un ressentiment, et ça va exploser, la Guadeloupe aux Guadeloupéens, dehors les békés. ( ndlr : ''dehors les blancs'') »
18 février 2009, 23:05   Référendum
Je partage totalement l''esprit de ce communiqué.

Je tiens à faire observer qu'il y a une minorité de gueulards et de voyous, et que les populations de Martinique et Guadeloupe ne veulent pas d'une évolution statutaire.

La dernière tentative en ce sens (une assemblée unique pour davantage d'autonomie) a été repoussée en Guadeloupe le 7 décembre 2003, avec 73 % de "non".
Ci-dessous un extrait d'un décret paru aujourd'hui et qui me paraît aller dans le sens du PI au moins pour les 2 premiers articles... Mais bien entendu ce sera les résultats qui compteront.

Il est créé un conseil interministériel de l'outre-mer présidé par le Président de la République ou, par délégation, par le Premier ministre.
Le conseil a pour missions :
1° De définir les orientations politiques de nature à répondre aux besoins et à valoriser les atouts de l'outre-mer, notamment en matière de développement économique, social, culturel et environnemental ;
2° D'identifier, au vu des spécificités des collectivités d'outre-mer, les adaptations nécessaires aux politiques publiques conduites par le Gouvernement et d'orienter leur mise en œuvre ;
3° D'évaluer périodiquement les résultats des politiques conduites par l'Etat outre-mer et les progrès en terme d'égalité des chances pour les populations d'outre-mer.
Sans vouloir ni pouvoir entrer dans le vaste et complexe débat que suscitent et agitent les événements actuels en Guadeloupe, et à présent en Martinique-charmeuse-de-serpents: il y a un monde, une profonde ontologie américaine et francophone, et autonome, qui est telle par exemple que le créole, celui de Haïti, permet à tout l'arc caraïbéen de s'entendre, y compris politiquement. Le génie de cette langue (le vieux français) et de tous ses dérivés outremer est généralement très mal compris des ministères: ce génie, curieusement, dans les lieux où on a autorisé son expression, est porteur d'une force fédératrice, que l'on voit partout à l'oeuvre en Amérique du Nord (aujourd'hui et hier au Canada et aux Etats-Unis mais aussi aux Antilles). Le mouvement d'émancipation qui secoue les îles endormies de cet arc est fondamentalement un mouvement américain, lequel fut jadis émancipateur des territoires du Nord pour aujourd'hui s'affirmer émancipateur des territoires insulaires du Centre Est de ce monde. On ne comprend rien sinon, enfin, on se prive des outils fondamentaux de cette compréhension si l'on perd du regard le génie américain, qui tient pour une part du génie émancipateur français : dans les Antilles néerlandaises, par exemple, souterrainement, le créole haïtien, sorte de vieux français dix-huitiémiste, unit et fédère tout un peuple pluri-insulaire, archipélagiste.

Toute la préhistoire des Etats-Unis d'Amérique eut le génie émancipateur français pour moteur de son avènement - tout le vieux sens populaire et rebelle américain, individualiste et frondeur, tournant le dos à la civilisation européenne pour mieux la porter plus avant dans les bois, pour son seul compte, fut d'abord un génie français, lequel offrit son nom à sept dixièmes des bourgades du continent nord-américain. Je parie que c'est encore l'oeuvre de cette vague fédératrice-là à laquelle on assiste aujourd'hui, dans le feu de la revendication et de l'émeute. Cette émeute est "française", gavroche, hugolienne, elle n'a rien d'hispanique, de guevariste, je suis prêt à parier que ce n'est pas non plus une "émeute noire". C'est singulièrement, une "émeute française". Les ministères impuissants des arrondissements parisiens à un chiffre, et autistes, ne savent l'interpréter pour avoir perdu la lointaine origine commune des émeutes qui les firent ministères, dans cette partie du monde longtemps avant les avènements de Louis-Philippe et Charles X.
20 février 2009, 09:22   Les créoles
Ce que dit Francis sur les créoles est très vrai : le "patwa" de l'anglophone Ste Lucie est Français, et dans l'autre hémisphère, le créole de l'anglo-indienne Maurice est Français aussi.
Utilisateur anonyme
22 février 2009, 17:35   Re : Communiqué n° 824 : Sur la situation en Guadeloupe
si l'on perd du regard le génie américain, qui tient pour une part du génie émancipateur français




Si l'Amérique eut "le génie émancipateur français pour moteur de son avènement" il n'en reste pas moins vrai que la pensée américaine, ou le "génie américain", héritier en cela de la pensée anglaise, ou du "génie anglais", possède une mentalité fort peu philosophique, trait que Nietzsche avait déjà remarqué et qu'il rapprochait de l'absence de sens musical chez les Anglo-Saxons. Ainsi, dans le meilleur des cas la pensée américaine aboutit aux doctrines du "sens-commun" (qui dégénèrent souvent en platitudes) ou aux philosophies de la science (qui dégénèrent souvent en réductionnisme). Aux Etas-Unis la philosophie est utilitariste, analytique ou instrumentaliste, l'éthique se réduit à la détermination de ce qui est le plus utile (au sens matériel du terme), très peu à voir, donc, avec l'esprit français...
Ce qu'il y a de plus frappant dans l'idéologie américaine (idéologie essentiellement métissolâtre, comme celle des émeutiers guadeloupéens) c'est qu'elle consiste précisément en une absence d'idéologie, ou, plus exactement, en une hostilité quasi-spontanée (et, pour ne pas dire en une complète incompréhension ) vis à vis, non des idées informelles, mais des vues-du-mondes organisées. Ces émeutes seraient donc plutôt "américaines", au sens où elles ne seraient pas "françaises".
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