Le comité préparatoire de la conférence Durban II organisée par l’ONU à Genève a élu son bureau par acclamation ( !). En voici la
composition :
Président : Mme Najat Al-Hajjaji (Jamahiriya arabe libyenne)
Vice-Présidents : M. Jean Simplice Ndjemba Endezoumou (Cameroun), Mme J. Glaudine Mtshali (Afrique du Sud), M. Moussa Bocar Ly (Sénégal), M. Swashpawan M. Singh (Inde), M. Makarim Wibisono (Indonésie), M. Alireza Moaiyeri (République islamique d'Iran), M. Masood Khan (Pakistan), M. Alberto J. Dumont (Argentine), M. Sergio Abreu e Lima Florencio (Brésil), M. Juan Martabit (Chili), M. Juan Antonio Fernández Palacios (Cuba), M. Zohrab Mnatsakanian (Arménie), M. Branko SOCANAC (Croatie), M. Tõnis Nirk (Estonie), M. Oleg MALGINOV (Fédération de Russie), M. Alex Van Meeuwen (Belgique), M. Franciscos Verros (Grèce), M. Wegger Chr. Strømmen (Norvège), M. Ahmet Üzümcü (Turquie)
Vice-Président-Rapporteur : M. Resfel Pino Álvarez (Cuba)
Ces fervents défenseurs des droits de l'homme ont rédigé un projet de déclaration finale. Comme on pouvait s’y attendre, Israël est mis en accusation pour être fondé sur un « apartheid » et la critique des religions et en particulier de l'islam est définie comme un « racisme ». Bien entendu, le projet de déclaration ne dit rien des trois cent mille morts du Darfour ni du Zimbabwe de Mugabe.
Les Etats-Unis, le Canada et l’Italie ont annoncé leur intention de boycotter Durban II, cette dernière en invoquant des « phrases inacceptables, agressives et antisémites » dans le projet de déclaration. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont conditionné leur participation à un "changement de cap" dans ce projet. La France en revanche veut participer : « Nous pensons qu'il est important d'être à l'intérieur du processus de coopération de Durban pour permettre qu'il ne dégénère pas en tensions au lieu d'aller vers la défense des droits de l'homme » a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier. On remarquera l’emploi du terme "tension" pour désigner les prises de position antisémites dans cette courageuse déclaration tout à fait typique du Quai d’Orsay sous influence de sa « rue arabe ».