Les élites

« On s’en fout des agriculteurs, on s’en fout (…) Quand je fais une campagne je ne la fais jamais pour des gens intelligents (…) Je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse. Dans deux ans, pour être de nouveau élu, je ferai campagne sur des conneries populaires, pas sur des trucs intelligents que j’aurai fait (…) Si je distribue des boites de chocolats à Noël à tous les petits vieux de Montpellier, je ramasse un gros paquet de voix (…) Les cons sont majoritaires et moi j’ai toujours été élu par une majorité de cons et ça continue parce que je sais comment les engrener, j’engrène les cons avec ma bonne tête, avec des histoires de cul, etc. Ca a un succès fou ! Les cons sont de plus en plus cons et en plus, ils sont bien dans leur connerie (…) Là, les Catalans me font chier, mais je leur tape dessus parce qu’ils m’emmerdent, mais, dans deux ans, je vais me mettre à les aimer, je vais y revenir, je vais leur dire "mon dieu, je me suis trompé, je vous demande pardon !", et ils me diront : "Qu’il est intelligent !", ils me pardonneront et ils en reprendront pour six ans. »
Georges Frêche, président du Conseil Régional du Languedoc Roussillon, lors d’un cours aux étudiants en droit de Perpignan. Faits et documents 1-15/03/09.

« Si à cinquante ans, on n'a pas une Rolex, c'est qu'on a quand même raté sa vie ! »
Jacques Séguéla, 2009, à la télévision.

« Je peux faire avocat, je peux gagner de l'argent. (...) d'abord je fais président, puis je fais avocat. Alors moi en 2012, j'aurai 57 ans, je me représente pas. Et quand je vois les milliards que gagne Clinton, moi, j'm'en mets plein les poches! Je fais ça pendant cinq ans et ensuite je pars faire du fric comme Clinton. Cent cinquante mille euros la conférence! »
"Sarko off" Le Point, 03/07/08

Compilé par Hoplite

Une réaction d'Elisabeth Lévy à la maxime de Seguéla :
[www.causeur.fr]

La chute du billet d'Elisabeth Lévy vaut le (petit) détour !

Désolé de ne pouvoir apporter qu’une fausse note aux précédentes interventions mais, tout comme pour Barbara Cassin, lorsque je lis comme incipit au papier d’Elisabeth Lévy : « Je sais, cette affaire de Rolex commence à vous courir sur le haricot. », je me sens fatigué, privé de forces pour aller plus loin. Alors, je saute à la chute : « Hypocrites lecteurs, mes semblables, mes frères. » et je la trouve facile, snob et démagogique. Un coup d’œil rétrospectif au titre : « Dura lex, sed Rolex » et je me dis que le journalisme en est vraiment là où je l’avais laissé, bien bas ou, plutôt, encore bien plus bas.

je me sens fatigué, privé de forces pour aller plus loin
mais vous avez trouvé quand même celles de sauter jusqu'à la chute, ce qui témoigne d'une force de caractère, d'une volonté très eastwoodienne. Peu commune en tout cas.

Cher Eric Veron, je ne relevais pas cette allusion pour sa finesse, mais bien pour le signe que l'on ne verse pas là dans une conclusion à la 'tous pourris', et que l'on est plutôt dans le domaine baudelairo-évangélique du jet de la première pierre, ce qui me va beaucoup mieux.

D'autre part Elisabeth Lévy publie ici sur son propre site, qui, à en lire le nom, se réclame d'une causerie ; je ne vois donc pas ce que la familiarité de ces tournures a de reprochable : le contexte est très différent de l'article du Monde dont il est question, il ne s'agit pas de la poutréfaction de quelque paille que ce soit

J'ai tiré plus vite, je suis allé directement à la chute. Tout ça pour nous faire croire qu'elle a lu Baudelaire!

Ah bon ? Florentin. Décidément, quelle journée ! Chaouat sait que Debray est antisémite et, vous, vous savez qu'Elisabeth n'a pas lu Baudelaire. Et puis, je pense que, compte tenu de ces états de service, Les Maîtres censeurs notamment, nous devrions la ménager. Moi, Elisabeth, je l'aime.

Je n'ai rien contre ses états de service mais ce laisser-aller est déplorable.

Oui cher Petit-Détour M. Chaouat est décidement à fleur de peau et flaire l'antisémitisme partout surtout dans les non-dits. D'un côté je compatis et je comprends mais il est temps, je crois, de mettre les pouces car tout cà tourne en définitive à l'aigre.

Quant à Mme Levy je vous rappelle qu'elle a été une grande amie de Philippe Muray et qu'elle fut l'initiatrice d'interviews mémorables de notre héros.

Pour ma part vu ses états de service j'ai une grande affection pour elle.

Dans mes bras ô Bavarois !

Je trouve E.Lévy en baisse, mais chacun n'a-t-il pas des hauts et aussi des bas pendant lesquels l'on doit s'abstenir de propos trop durs, s'il s'agit d'un ami ?

il ne s'agit pas de la poutréfaction de quelque paille que ce soit

En tout cas, ça, c'est joli.

Moi je l'aimais avant vous, Elisabeth, Petit-Détour, je vais descendre encagoulé vous faire la peau à coup de barre de fer, Petit-Détour, c'est vous ou moi et c'est ce jour ou jamais.

Cher M. Petit-Détour, j'ai beaucoup apprécié le rapprochement avec ma volonté très eastwoodienne.

Je suis de l'avis moineaufranquiste, j'achète.