Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 837 : Sur les accords signés en Guadeloupe

Le parti de l’In-nocence s’inquiète vivement de la façon dont l’Etat a capitulé en Guadeloupe dans l'espoir d’y juguler une crise où se confondent revendications et ressentiments, dans une dimension plus identitaire et haineuse que sociale, une capitulation qui en annonce bien d’autres jusqu’en métropole. Il considère avec Laurence Parisot que « L'Etat n'a pas joué son rôle d'arbitre en Guadeloupe », cédant en tout point aux revendications d’une « organisation gauchiste, très politisée, qui (...) n'hésite pas à user de menaces et de pressions qui sèment un véritable climat de terreur ».

Le parti de l’In-nocence relève sans trop s'en étonner que, sans plus d’égard pour le multiculturalisme et la diversité dont la louange est normalement une obligation de tous les instants, on ait battu en retraite devant un mouvement qui dénonce le métropolitain comme un métèque et l'homme de race blanche comme un coupable historique à punir et redresser sans merci.
Je crois bien, sauf votre respect, qu'il faut dire "à la Guadeloupe". "En Guadeloupe" sent son "en mairie". On risque de nous soupçonner de journalisme.
11 mars 2009, 23:03   "En" et "à la"
Bien cher Maître,


Vous touchez là à une question difficile.

Pendant longtemps, on a par exemple dit "à la Guyane", jusqu'à ce que l'usage soit fixé. Pour Guadeloupe et Martinique, comme pour la Corse et la Nouvelle-Calédonie, on dit me semble-t-il, "en", de façon générale.

Il faudrait en déterminer la raison : leur caractère insulaire explique-t-il cette construction ?
11 mars 2009, 23:20   Re : "En" et "à la"
Je me pose comme vous la question. Le Grand siècle disait "à la Chine". Le siècle boutiquier et marchand, qui s'éternise depuis Thiers et McMahon dit "en Chine". Optons pour les lumières et le temps des navigateurs et négociateurs de houles dangereuses et d'indigènes délicats du verbe: disons "à la Guadeloupe".
Bon, c'est promis, nous irons en chaloupe à la Guadeloupe.
» Je crois bien, sauf votre respect, qu'il faut dire "à la Guadeloupe". "En Guadeloupe" sent son "en mairie". On risque de nous soupçonner de journalisme.

Et pour Arles ?

Non, je plaisante. Le TLF vous donne raison.

Qq. n. fém. de grandes îles précédés de l'art. déf. :
à la Guadeloupe
à la Martinique
à la Nouvelle-Amsterdam
à la Réunion
Les n. d'îles empl. sans art. :
à Bornéo
à Ceylan
à Chio
à Cuba
à Haïti
à Java
à Madagascar
à Minorque
à Noirmoutier
à Nouméa
à Ouessant
à Terre-Neuve
Pour l'île d'Elbe, de Ré, de Sein, on dit à l'île de (ou dans l'île de).

12 mars 2009, 09:10   "à la" est grand
à la chaloupe. Nous aborderons la Guadeloupe à la chaloupe, toute de peau tendue et, souquant ferme, pressés de conquête, nous en colmaterons les avaries qui ne manquerons pas d'apparaître au franchissement des brisants en y enfonçant provisoirement le gros orteil, sans lâcher la rame ni détourner le regard.
12 mars 2009, 09:31   Gros orteil, gros orteil...
Arrête, je vais jouir...
Le siècle boutiquier et marchand, qui s'éternise depuis Thiers et McMahon [...] : que c'est beau ! Francis Marche est un révolutionnaire conservateur. C'est un peu le Ernst Niekisch du Parti.
12 mars 2009, 10:50   Thiers et McMahon
Pour rejoindre ce que nous dit Francis, j'avais noté autrefois que le vocable "à la Guyane" avait disparu des textes adminsitratifs vers la fin du XIXème siècle, au profit de "en Guyane".

Par ailleurs, malgré ce que nous indique le TLF, j'ai toujours entendu, aux Antilles :

- en Martinique, en Guadeloupe ;

- cependant, à la Désirade, à la Jamaïque, à la Dominique ;

- mais encore en République dominicaine.

La remarque de Francis à propos de "à la Chine" me semble très intéressante : n'y a-t-il pas un glissement, normal dans toutes les langues ?

Par ailleurs, a-t-on jamais dit "à la Corse" ?
Ce serait embêtant de dire, je vais en Réunion...
12 mars 2009, 11:19   Réunion
L'exemple de la Réunion est frappant : il démontre, à mon sens, que la langue a un génie propre en ce domaine. Elle nous dit :

- en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie, en Martinique, en Guadeloupe ;

- mais aux Antilles, à la Réunion.


Le mieux serait, à mon sens, de ne garder "à la Martinique" que s'il y a idée de mouvement ("je vais à la Martinique"), et de prendre "en Martinique" pour l'idée de lieu fixe ("les émeutes en Martinique").
Et quel est ce dieu, si ce n'est pas indiscret ?
12 mars 2009, 18:20   Hommage à Paul-Jean Toulet
Le dieu muet qui heurte à la porte d'ébène...
12 mars 2009, 18:56   Janus ou Ganesh ?
Vous voici bien mystérieux...

Par ailleurs, écrit-on "mon dieu" ou "mon Dieu" ?
12 mars 2009, 19:19   Re : Janus ou Ganesh ?
Bonne question. J'écris Dieu mais les dieux et ne sais comment l'écrire avec "mon".
12 mars 2009, 20:21   Re : Janus ou Ganesh ?
Moi, j'écris "mes dieux". D'ailleurs, comme chez les Grecs, ils sont parfois menteurs.
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