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Garde de fer : une jeunesse roumaine

Envoyé par Michel Le Floch 
A l'occasion de la publication en français du livre, de jeunesse, de Cioran, La transfiguration e la Roumanie, Finkielkraut donne, dans Le Figaro, son interprétation des égarements politiques de l'auteur des Carnets.

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Finkielkraut : «Pour Cioran,
ce livre était une honte»

Propos recueillis par Sébastien Lapaque
02/04/2009
Deux livres de Cioran, «Transfiguration de la Roumanie» et «De la France» sont traduits pour la première fois. Alain Finkielkraut commente ces textes de jeunesse.

On savait l'auteur de La Défaite de la pensée un lecteur passionné de l'œuvre de Cioran. Alain Finkielkraut tient ce Roumain devenu apatride pour l'un des plus grands écrivains de langue française du XXe siècle. À l'occasion de la parution de Transfiguration de la Roumanie, livre sulfureux publié à Bucarest en 1936 et traduit pour la première fois en français en intégralité, Finkielkraut éclaire les grandeurs et les contrariétés d'une œuvre en partie fondée sur la révocation d'une fascination initiale pour le totalitarisme.

LE FIGARO LITTÉRAIRE. - Quelle a été votre réaction à la lecture de «Transfiguration de la Roumanie» ?

Alain FINKIELKRAUT. - J'en avais déjà lu quelques extraits, notamment les plus redoutables, dans l'essai très critique qu'Alexandra Laignel-Lavastine a consacré à Cioran, Eliade et Ionesco. En découvrant la traduction intégrale de Transfiguration de la Roumanie, j'ai mieux compris le rôle de ce livre dans l'œuvre de Cioran. Les rédempteurs du passé, qui sont nombreux aujourd'hui, dénoncent une sorte de camouflage. Cioran aurait dissimulé ce péché originel. Il l'aurait occulté pour vendre à un Occident naïf une image acceptable. Personnellement, je pense qu'il ne s'agit pas d'un camouflage, mais plutôt d'une conversion. Pour Cioran, ce livre de jeunesse - et même d'adolescence - est une honte. C'est ainsi que Transfiguration de la Roumanie l'a amené à se méfier de lui-même. L'épigraphe du Traité de décomposition emprunté à Richard III de Shakespeare est révélatrice : « Je prendrai contre mon âme le parti du désespoir et je deviendrai l'ennemi de moi-même. » Cioran a expié ses enthousiasmes, il s'est converti à la forme élégante contre la force élémentaire, au scepticisme, au désespoir radical et a écrit en français. Il a choisi la France non pas comme citoyenneté, mais comme langue, pour se délivrer de l'instinct. Dans Transfiguration, il écrit : « Il faudrait supprimer les hommes que ne dévore pas la conscience d'une mission. » Dans le Précis de décomposition, il montre ce que peuvent avoir de sanguinaire les hommes possédés par cette croyance.

Vous évoquez un péché de jeunesse. Quelle faute contre l'esprit l'a fait céder à la tentation fasciste ? Le culte de l'irrationnel, le vitalisme nihiliste, l'antihumanisme, l'historicisme ? Ou peut-être le désespoir ?

Pour reprendre le diagnostic de Cioran lui-même, je dirais que son péché de jeunesse, c'est la jeunesse comme péché. Dans un texte du début des années 1950, Cioran écrit : « À l'époque où j'étais jeune, toute l'Europe croyait à la jeunesse. Ce sont les jeunes qui promeuvent les doctrines d'intolérance et les mettent en pratique, ce sont eux qui ont besoin de sang, de cris, de tumulte et de barbarie. » Il me semble que Cioran met le doigt sur ce qu'a été le grand malheur du XXe siècle. Un malheur prophétisé par Dostoïevski dans cette conversation des Possédés où Piotr Verkhovensky demande aux conjurés ce qu'ils préfèrent : patauger dans le marécage à une allure de tortue ou le traverser à toute vapeur. Un « collégien enthousiasmé » lui répond : « Moi, je suis pour le traverser à toute vapeur ! » Cioran a été ce collégien enthousiasmé. Il a également cédé à l'historicisme. Il reviendra sur cette illusion dans ses Cahiers : « N'exigez pas de moi de croire que l'Histoire ait un sens et l'humanité un avenir. L'homme passera de difficulté en difficulté et il en sera ainsi jusqu'à ce qu'il en crève. » Par là, on voit que toute son œuvre est une méditation critique sur ce délire inaugural.

Comment expliquez-vous son acquiescement au préjugé antisémite ?


À l'origine de son antisémitisme, je vois d'abord la mégalomanie du citoyen d'une petite nation, qui se dit : « Nous ne sommes rien et nous allons être tout. Nous allons faire parler de nous à n'importe quel prix. » Sans doute la mégalomanie d'une petite nation reléguée dans la banlieue de l'Histoire nourrit-elle une jalousie à l'égard des Juifs, petit peuple placé en pleine lumière. On sent cette jalousie à l'œuvre. Pour autant, bien que Cioran soit alors sympathisant de cette organisation monstrueuse qu'est la Garde de fer, il a une divergence fondamentale avec les légionnaires : il n'impute pas le marasme roumain aux Juifs. Il ne cède pas à la facilité de la paranoïa. C'est un élément très important pour le comprendre. Certains l'accusent pourtant de n'avoir pas changé après guerre. Il serait resté obsédé par les Juifs et se serait contenté d'inverser les signes en passant du négatif au positif. Cette inversion elle-même témoignerait de la survivance de son hostilité fondamentale. Je pense que ce n'est pas vrai. Je pense qu'il y avait dans cette fascination pour les Juifs quelque chose qui pouvait préparer Cioran à rendre hommage aux Juifs. C'est la persistance du nom juif qui nourrira sa fascination. Il dira : « Les Juifs ne sont pas un peuple mais un destin. »

Contrairement aux accusateurs de Cioran, vous croyez à sa conversion sincère et profonde. Comment expliquez-vous ce mouvement ?

Cioran s'est arraché de la tentation totalitaire en devenant un écrivain de langue française et en s'inscrivant en plein XXe siècle dans la lignée des moralistes classiques. Les moralistes ne sont pas des gens qui font la morale, ce sont des gens qui divulguent une vérité douloureuse. Il rejoint leur camp dès 1941, à travers le texte charnière intitulé Sur la France, qu'on découvre également. C'est un livre écrit en roumain, mais le style est déjà français, on le voit merveilleusement dans la traduction d'Alain Paruit. Au fond, la réponse des moralistes, c'est la réponse de ceux qui ne sont pas dupes de Rousseau. D'un côté, il y a l'idée d'établir un régime sans mal en trouvant une solution politique au problème humain. Et de l'autre, une lucidité inquiète qui nous vaccine contre cette tentation. Le désespoir de Cioran ne le conduit d'ailleurs pas nécessairement à une vision noire de la nature humaine. J'ai relevé un passage extraordinaire dans ses Cahiers : « Haine et événement sont synonymes. Là où il y a haine, quelque chose se passe. La bonté au contraire est statique. Elle conserve, elle arrête, elle manque de vertu historique, elle freine tout dynamisme. La bonté n'est pas complice du temps alors que la haine en est l'essence. » On n'imagine pas Cioran faire cet éloge de la bonté. Et pourtant. Lorsque s'évanouit l'idée d'établir un régime sans mal, reste ce que Vassili Grossman appelle la petite bonté, la bonté sans régime.

Pour éclairer les délires de « Transfiguration », vous avez évoqué la survalorisation de la jeunesse. Elle se double d'anti-intellectualisme quand Cioran écrit dans une lettre : « Aucun ne peut trouver son salut dans les bibliothèques. » Au lieu de jouer les « rédempteurs du passé », ne ferions-nous pas mieux de nous inquiéter de voir cet anti-intellectualisme à nouveau à l'œuvre ?

L'anti-intellectualisme est le grand mystère du XXe siècle. L'apologie de l'action et de la force vitale, la vie comme expansion, c'est le fascisme par excellence. Mais on retrouve de l'autre côté la même forme d'hostilité à l'intellect, apparue la première fois chez les populistes russes lorsqu'ils expliquaient : « Une paire de bottes vaut mieux que Shakespeare. » Cet anti-intellectualisme non pas féroce, mais en apparence généreux, consiste à penser que l'Histoire n'est pas faite par les intellectuels, mais par la ­lutte des hommes entre eux. L'anti-intellectualisme contemporain est différent. Il découle non plus de l'immédiateté de l'instinct, comme celui du jeune Cioran, mais de l'immédiateté de la technique. Dans l'univers médiatique du temps réel, nulle médiation n'est nécessaire, nul effort non plus, nul savoir, ­nulle bibliothèque, nulle ascèse. Tout est là, tout de suite. Cette forme d'anti-intellectualisme est particulièrement pernicieuse puisque ce n'est pas une idéologie qui nous la propose, c'est une technologie qui nous l'offre.
Utilisateur anonyme
03 avril 2009, 21:49   Re : Garde de fer : une jeunesse roumaine
Petit rectificatif : Cioran n'a jamais écrit de "carnet", mais des "Cahiers" (1957-1972). En parlant de "Cahiers", quelqu'un de bien informé pourrait-il me dire si la publication de ses "Cahiers" postérieurs à 1972 est prévue, et pour quand (suite aux imbroglios judiciaires) ? Mon libraire habituel a évoqué le mois de Mai, mais je n'ose trop y croire.
Monsieur Petit-Détour, je vous remercie de nous offrir à lire ce bel entretien. Il est toujours plaisant de découvrir qu'un grand Penseur comprend et aime un immense Auteur qu'on aime soi-même.
Utilisateur anonyme
03 avril 2009, 22:05   Re : Garde de fer : une jeunesse roumaine
Superbe !

Dans un monde tel que le nôtre, qui bafoue les mythes et les rites, Cioran déclare : " Une civilisation commence par le mythe et finit dans le doute", et j'ajoute, en passant par le rationalisme corrosif... Au milieu d'une civilisation qui s'autocorrode dans sa niaiserie, clairvoyant, il émet ce verdict brutal sur la culture occidentale : "L'Occident, une pourriture qui sent bon, un cadavre parfumé".

Cioran ne fut jamais fasciste, enfin pas viscéralement - si j'osais, j'aurais presque envie de dire, "comme moi" -, avant tout, il était nostalgique. Nostalgie du héros, du mythe et également d'une Europe qui a disparue parce que le Christianisme et les Lumières ont annihilé sa vitalité, lui ont arraché sa force, son Destin. Cioran, à l'instar de Montherlant, aimait passionnément l'Espagne, peut-être est-ce parce que l'Espagne a su créer les mythes littéraires qui l'ont captivé le plus (le Chevalier à la triste Figure)... ?
Utilisateur anonyme
03 avril 2009, 22:18   Re : Garde de fer : une jeunesse roumaine
Si je peux me permettre, Monsieur Zendji, Cioran est vite revenu de son nietzschéisme de jeunesse (nostalgie du héros, du mythe), lui préférant Schopenhauer, jugé moins naïf, plus lucide.
Et il était désolé de ne pouvoir avoir la foi, parfois, comme il le note dans ses "Cahiers".
Il reconnaissait en outre la grandeur de la civilisation chrétienne : « Serf, ce peuple, bâtissait des cathédrales ; émancipé, il ne construit que des horreurs. »
De toute façon, Cioran est irrécupérable par quelque idéologie que ce soit, telle est sa grandeur.
Et n'oublions que ce fut aussi un immense humoriste : « Les romantiques furent les derniers spécialistes du suicide. Depuis, on le bâcle. »
Utilisateur anonyme
03 avril 2009, 22:35   Re : Garde de fer : une jeunesse roumaine
Cioran est vite revenu de son nietzschéisme de jeunesse (nostalgie du héros, du mythe), lui préférant Schopenhauer

Oui cher Pascal, encore que... car ce qui traverse son oeuvre c'est toujours cette idée, partout présente, que c'est la perte de leur capacité de dominer, de leur disposition à s'imposer, au delà des conceptions humanitaristes et des rêveries irénistes, qui ruine les civilisations. Cependant, et je vous l'accorde, Cioran reste également fasciné par l'image de la décadence...
Utilisateur anonyme
03 avril 2009, 22:53   Re : Garde de fer : une jeunesse roumaine
Tout à fait, il faut lire à ce sujet le magnifique Histoire et Utopie. Ce livre est malheureusement en carton (je suis en plein déménagement), je ne peux citer un passage au tout début qui illustrerait à merveille votre propos.
03 avril 2009, 23:42   Galuchat sinon rien
"Ce livre est malheureusement en carton". Ah ! c'est rédhibitoire !
Utilisateur anonyme
03 avril 2009, 23:52   Re : Galuchat sinon rien
On se moque, on se moque... Ce livre est malheureusement enfermé à l'intérieur d'un carton Ca va mieux, là ?
Utilisateur anonyme
03 avril 2009, 23:54   Re : Galuchat sinon rien
Il eût été préférable de mettre un point entre « carton » et « Ca ». Je suis fatigué, j'ai mes faiblesses...
Si, comme l'écrit A.F., Cioran s'inscrit "dans la lignée des moralistes classiques", ce n'est pas, à mon avis, sans beaucoup de complaisance.
Citation
Cette forme d'anti-intellectualisme est particulièrement pernicieuse puisque ce n'est pas une idéologie qui nous la propose, c'est une technologie qui nous l'offre.

Cet entretien nous montre un Alain Finkielkraut au meilleur de sa forme.

Exceptionnel ...
Utilisateur anonyme
04 avril 2009, 10:36   Re : Garde de fer : une jeunesse roumaine
Oui, cher Rogemi, du grand Finkielkraut !

Malheureusement, pour le Français lambda, Alain Finkielkraut c'est l'type qu'a dit qu' "y a trop d'Blacks dans l'équipe de France"...
L'explication des meurtres de masse et des délires racistes du XXe siècle par "l'anti-intellectualisme" me semble courte, et beaucoup trop souvent répétée pour qu'elle ait une quelconque validité.

"L'apologie de l'action et de la force vitale" est d'abord, si mes souvenirs sont exacts, une affaire d'intellectuels et de gens instruits : des écrivains de droite ou de gauche et des intellectuels bolchéviques, Trotski, Staline, Lenine, Pol Pot, Mao, Castro, etc. y ont sacrifié plus que les autres. Je crois me souvenir que De Gaulle tenait l'énergie et l'action pour ce qui discriminait les caractères : à ma connaissance, il n'était pas fasciste et c'était un vrai intellectuel. Sans l'énergie qui l'animait et la volonté d'agir qui faisait sa personnalité, il n'y aurait pas eu de 18 juin 1940, ni de France Combattante, ni de France Libre . La boutade sur la paire de bottes préférable à Shakespeare et qui a été écrite (à vérifier, dans quel contexte) par un populiste russe ne résume en rien ce qu'ont été les populistes, dont une des obsessions était d'instruire le peuple russe : c'est-à-dire les cent ou cent vingt millions de moujiks qui alors le composaient. Tolstoï était populiste ou proche des populistes. Il n'a rien commis ni écrit de vil.

AF oublie qu'Hitler aurait pu être peintre et qu'une fois qu'il a publié Mein Kampf, qui est l'oeuvre d'un intellectuel, quoi qu'on veuille, il écrivait, dans sa déclaration d'impôt, en face de la mention profession : "écrivain". Lénine, Staline, Kim Il Sung, Trotsky, Mao, etc. ont été de vrais intellectuels et des écrivains prolifiques. Leur oeuvre publiée fait plusieurs volumes. Dans les Foires aux Livres qui se tenaient, dans les années 1970, dans les pays du Tiers Monde, le stand de la Corée du Nord était souvent le plus vaste et le mieux fourni en livres. De nombreux employés veillaient sur les piles de livres que formaient les 30 volumes (ou plus) de l'oeuvre complète de leur maître.

Il n'est pas sûr que tout ce qui est media, c'est-à-dire immédiat, sans recul ni distance, soit une forme moderne d'anti-intellectualisme, et contribue, comme tout ce qui est fait, dit, pensé, etc. sans recul ni distance, et plus que le supposé anti-intellectualisme, aux nouvelles horreurs du XXIe siècle. Tout était pensé, planifié, réfléchi, conceptualisé chez Staline, Lénine, Trotsky, Mao, Hitler, Mussolini, etc. Rien n'était immédiat chez eux. Ils exaltaient peut-être l'instinct ou la force vitale, mais ils étaient trop roués pour suivre leurs seuls instincts quand ils agissaient.
Utilisateur anonyme
04 avril 2009, 22:11   Re : Garde de fer : une jeunesse roumaine
AF oublie qu'Hitler aurait pu être peintre et qu'une fois qu'il a publié Mein Kampf, qui est l'oeuvre d'un intellectuel, quoi qu'on veuille

Oui cher JGL, ce que vous avancez (très courageusement) est tout à fait juste, Hitler fut aussi un intellectuel, de même que son comparse Alfred Rosenberg qui fut le théoricien quasi officiel du national-socialisme et dont l'ouvrage, Le Mythe du XXe siècle, d'une lecture ardue en bien des endroits (de longues pages consacrées à Schopenhauer, à Kant, à Eckhart, d'interminables considérations sur l'esthétique...), s'adresse à un public moins étendu et plus cultivé que Mein Kampf, qui est en grande partie une autobiographie.

Ces deux-là furent des hommes d'actions autant que des intellectuels, ils n'étaient pas ces " artistes ratés" seulement instinctifs, brutaux, plein de ressentiment (enfin pas seulement...), tels que depuis des décennies la propagande médiatique s'acharne à nous les présenter.
05 avril 2009, 00:26   Tout doux
"Tous 2" ? C'est une nouvelle chaîne de télé ?
Utilisateur anonyme
05 avril 2009, 00:33   Re : Garde de fer : une jeunesse roumaine
Bien joué !, cher Orimont.
Marcel (levant soudain la tête vers le ciel comme au surgissement d'une réminiscence) :

- " "On dirait que le temps a changé." Ces mots me remplirent de joie, comme si la vie profonde, le surgissement de combinaisons différentes qu'ils impliquaient dans la nature, devait annoncer d'autres changements, ceux-là se produisant dans ma vie, et y créer des possibilités nouvelles."

Emil (tournant la tête vers son voisin de banc, un mélange de scepticisme et d'admiration dans le regard) :

- "La moindre variation atmosphérique remet en cause mes projets. Je n'ose dire mes convictions. Cette forme de dépendance, la plus humiliante qui soit, ne laisse pas de m'abattre, en même temps qu'elle dissipe le peu d'illusions qui me restaient sur mes possibilités d'être libre, et sur la liberté tout court. A quoi bon se rengorger si on est à la merci de l'humide et du sec ? On souhaiterait esclavage moins lamentable et des dieux d'un autre acabit."

Le silence retombe.
Il y a en moi un enragé et un sceptique qui ne peuvent se mettre d'accord sur rien. Je suis la somme de leurs désaccords.

(Cahiers, 22 décembre 1966)
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