Bolossage

Le policier vien d'être mis en examen à cause de la video selon la Tribune de Genève.

Mais pourtant Segalen (pas Ségolène) avait prophétisé : "le divers décroît", non ?

C'est l'uniformité qui croît; on parle de diversité pour masquer l'éradication de tout ce qui se distingue. On exalte le bédouin, on culpabilise l'agrégé, mais c'est pour les mettre dans le même sac; pour le plus grand bonheur des cancres.

oui, bon, je plaisantais...

Segalen dans son essai sur l'exotisme prédisait l'érosion des macro-contrastes (entre les civilisations, mais qui pourrait bien s'étendre aux climats et à la biologie de la planète aujourd'hui) au profit de la micro-diversité, celle qui s'exprime dans le microcosme d'un autobus, comme on vient de le voir. L'évolution de la biodiversité même, plus forte dans la ville de New York (avec ses alligators dans les égouts, ses orchidées rares dans les salons et son renard suburbain) que dans la réunion de plusieurs biotopes classiques, mais qui sera égale, voire semblable dans sa composition à celle de Londres ou Tokyo, illustre par ailleurs ce phénomène. En science, cela se nomme l'entropie: la diversité ne s'exprime plus qu'à une micro-échelle. Le terme "entropie" est du reste employé par Segalen dans cet essai d'essai pour désigner ce phénomène par lequel la diversité, lorsqu'elle devient émiettement indifférencié du divers en tout lieu, annule les macro-contrastes et produit de l'uniformité entre les localités; le divers pénétrant et contaminant toutes les parties du monde sensible, ce monde en devient indifférencié - le divers, fourrier du même a-t-on écrit dans ces colonnes pour désigner cette entropie: de Dunkerque à Perpignan en passant par Paris et Saint-Etienne, toutes les banlieues ont la même gueule, on sait laquelle.

Devoir passer par des medias russes pour avoir le droit de voir cette scene, quelle ironie, quel fantastique retournement de situation !

On en voit de larges extraits à la télévision mais les visages sont floutés. La télévision se garde bien de faire la moindre allusion à l'origine des agresseurs, les regroupant dans la catégorie de "jeunes", bien commode. On doit savoir maintenant que "jeunes" quand il y a un problème pouvant être considéré comme "ethnique" veut dire personnes d'origine immigrée. On entend même des propos du genre "l'agression a été commise par deux jeunes de 30 et 24 ans". Il suffit de décoder, n'est-ce pas !

Il ne me semble ni nécessaire ni bon pour la lisibilité des débats de multiplier les fils sur un même sujet. J'ai donc procédé au fusionnement des trois qui avaient été ouverts sur celui-ci.

Un bon montage d'extraits de la vidéo résumant bien les circonstances a été montré hier au 20 H de l'A2. La mise en examen du policier a été signalée. Il a été dit (David Pujadas) que ce genre de fait n'avait rien d'exceptionnel., ou quelque chose du genre.

A-t-on appris que le jeune homme a été tabassé aux cris de "Sale Français" ?

Bien sûr que non, il s'agissait juste de "jeunes" violents.

C'est sur le Figaro avec une nuée de commentaires.

Sur "le Monde" version internet toute information sur le sujet a été supprimée ! Rien sur "Causeur"...

/A-t-on appris que le jeune homme a été tabassé aux cris de "Sale Français" ?

Oui M. Meyer, "fils de pute" et "sale Français", ceci est rapporté dans le Figaro, et même dans Libération (!!!) :
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Le Figaro
vidéo violente : un policier inquiété AP
08/04/2009 |
Un policier a été placé en garde à vue à l'Inspection générale des services (IGS), la police des polices, après la diffusion sur Internet d'une vidéo montrant l'agression par des jeunes d'un passager dans un bus de la RATP, a-t-on appris aujourd'hui auprès de la préfecture de police de Paris.

Membre du Service régional de la police des transports (SRPT), ce fonctionnaire est soupçonné d'avoir favorisé la "fuite" des images. Celles-ci auraient été enregistrées par la caméra d'un bus de nuit, le Noctilien, dans lequel un voyageur a été agressé par quatre jeunes qui tentent de lui dérober son portefeuille le 7 décembre 2008 vers 3h45 dans le 17e arrondissement de Paris. Jeté à terre, le jeune homme est roué de coups de pied et de poing aux cris de "fils de pute" et de "sale Français". Les passagers, qui tentent d'intervenir, sont eux aussi molestés.

La RATP a porté plainte et diligenté une enquête interne pour déterminer comment cette video avait pu être rendue publique. Le parquet de Paris a saisi l'IGS qui mène à la fois une enquête administrative et judiciaire sur cette diffusion.

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Liberation.fr (O8/O3/09), extrait :

La vidéo dure 6 minutes, avec une coupure apparente, visiblement un raccord d'une caméra à une autre. Retirée dès qu'elle réapparaît sur Dailymotion et Youtube, mais encore visible mercredi sur plusieurs sites, elle montre l’agression violente d’un jeune homme par quatre autres jeunes qui lui volent son portefeuille avant de le rouer de coups de pieds et de poings aux cris de «fils de pute» et de «sale Français».

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Face à cette agression ouvertement raciste nous attendons tous l'intervention (imminente !!!) du MRAP, de la LICRA, de la HALDE, etc, etc.

Au journal de 19h30 sur France 3, hier, la spikrine a parlé d'agression raciste.

(Le fil fusionnel est un peu embrouillé...)

... entendu 2 fois le terme de francophobie (un intervenant (conducteur de bus) à l'émission les "Grosses têtes")... l'animateur, quant à lui, n'a pas relevé.

(... et fort long...)

Pardon cher Marcel Meyer, j’arrive un peu après la bataille mais l’étymologie que vous donnez de "bolo" m’étonne beaucoup. Puis-je vous demander où vous l’avez lue ? Comme Christopher, j’ai officié en banlieue (93) pendant dix ans et aucun élève n’a jamais pu me donner la moindre étymologie de ce terme – alors qu’ils savent très bien le faire pour d’autres. Ceci le rend encore plus effrayant car je l’ai pour ma part toujours identifié à une éructation proche du langage animal (la racaille bolosse, comme l’âne brait).
De plus, cette absence totale d’étymologie, donc de sens, est bien pratique dans la mesure où elle permet de justifier n’importe quelle agression. Puisque le mot boloss ne vient de nulle part et ne signifie rien, on désigne sous le nom de boloss n’importe quelle future victime potentielle. Elle mérite son sort puisqu’elle est un boloss. Bien évidemment, le boloss est souvent Blanc. Ou alors il est soupçonné de sympathie avec le Blanc. Il est faible, lâche, doux, selon l’excellent terme d’Olivier.
Le plus affreux dans l’histoire, c’est que, comme toujours, la langue des banlieues s’est diffusée et que ce sont désormais les collégiens du centre de Paris qui se traitent entre eux de boloss, ayant remarquablement intégré, de manière inconsciente, le mépris qu’ils ont d’eux-mêmes. Du coup, le terme va peu à peu disparaître du vocabulaire racaillistique : il est en quelque sorte souillé, marqué du répugnant stigmate d’être prononcé par des boloss. Je vois d’ailleurs dans la réaction du jeune agressé une preuve de l’intériorisation de ce mépris. Que dit-il quand il s’approche du chauffeur ? "Il y a eu une bagarre", comme s’il s’agissait d’un différend qui aurait dégénéré, comme s’il n’était pas dans l'affaire entièrement et absolument la victime innocente (in-nocente ? car ce garçon m’a l’air particulièrement courtois et urbain).
Pour finir, on constatera que le Noir joliment teint en blond est accompagné de sa petite amie (une bonne petite Française, qui a décidé qu’il était plus confortable de se placer du côté de la force). Elle lui crie quelque chose quand il frappe pour la première fois, puis ensuite elle attend la fin du tabassage, légèrement contrite mais stoïque, preuve qu’elle est habituée à ce genre de débordement.

Voici une page Google sur la question.

Cher Marcel, en plaçant "bourgeois lopette" dans votre requête à Gougou, vous trichez !

Moi, je connais le spaghetti à la bolo...

D'ailleurs, le bolo, c'est ça :

Que dit-il quand il s’approche du chauffeur ? "Il y a eu une bagarre", comme s’il s’agissait d’un différend qui aurait dégénéré, comme s’il n’était pas dans l'affaire entièrement et absolument la victime innocente (in-nocente ? car ce garçon m’a l’air particulièrement courtois et urbain).

Moi j'entends : "c'est le bazar dans le bus". Groggy, rossé, désorienté, sourd aux injures racistes, mais conservant tout son sens de l'euphémisme et de la modération langagière, notre héros.

Bolo est un patronyme français très présent dans la région de Nantes et aux Antilles; il est ainsi généralement associé à l'histoire de la Traite.