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requête en étymologie

Envoyé par Bruno Chaouat 
13 avril 2009, 20:27   requête en étymologie
Sait-on l'origine du mot "bolosse" ? Merci.
13 avril 2009, 20:32   Re : requête en étymologie
c’est-à-dire une ratonnade anti-blanc ("bolo" signifiant "bourgeois-lopettes", dans le langage banlieue. D'où le terme "bolossage", molester les bourgeois blancs, lesquels ne sont pas souvent des bourgeois, ou alors des tout-petits, mais toujours des Blancs).
Cher bruno, voici le copié-collé du fil bolossage qui se trouve un peu plus bas.
Merci infiniment !
Utilisateur anonyme
13 avril 2009, 20:48   Re : requête en étymologie
Il ne faut pas reprendre ce mot car il a été forgé par l'ennemi, il est une aggression verbale à notre égard.

Il faut trouver un autre mot qui agresse à son tour l'agresseur. On sait bien que la guerre des mots est mère de toutes les guerres.
C'est aussi le futur du verbe boli (courir, en esperanto).
13 avril 2009, 20:54   Re : requête en étymologie
La définition que j'ai copiée est de Marcel Meyer. Quel goujat je fais! Mille excuses, cher Marcel.
13 avril 2009, 21:03   Suggestion
Bien cher Agrippa,

La prochaine fois qu'un djeun vous appelle "Sale blanc", répondez-lui : "Pourquoi "sale blanc ? ta mère te l'a dit ?".
Utilisateur anonyme
13 avril 2009, 21:25   Re : Suggestion
Bien cher jmarc,

C'est une blague trop difficile à comprendre pour moi...

S'il est seul et mesure moins de 1,75 m., je l'inviterai à appliquer au couple de suidés auteur de ses jours un certain traitement que la décence m'interdit de préciser ici.

Dans le cas contraire, je prendrai un air pénétré de componction miséricordieuse (genre Alain Badiou pensant aux sans-papiers).
13 avril 2009, 21:30   Salomon Grumbach
Cette réplique était de Salomon Grumbach, député Front Populaire de Castres en 1936, qui s'adressa à un contradicteur qui le harcelait du nom de "Sale juif !".

Grumbach lui répondit " Sale juif ? ta femme te l'a donc dit ?".
Utilisateur anonyme
13 avril 2009, 21:50   Re : requête en étymologie
Il ne faut pas reprendre ce mot car il a été forgé par l'ennemi, il est une aggression verbale à notre égard.

Il faut trouver un autre mot qui agresse à son tour l'agresseur. On sait bien que la guerre des mots est mère de toutes les guerres.




Pourquoi pas Franciste ? Cela renvoie ironiquement à la Francique chère à Pétain, et fait de ces racistes anti-français des néo-collaborationnistes de ce que l'on pourrait appeler une nouvelle forme de racisme, de haine et de barbarie dirigée contre une population entière en vue de l'abolition de son identité.
Utilisateur anonyme
13 avril 2009, 22:21   Re : requête en étymologie
Une franchouillade.
13 avril 2009, 23:18   Re : requête en étymologie
Je suis assez pour "franciste".
Utilisateur anonyme
13 avril 2009, 23:55   Re : requête en étymologie
J'avais exprimé, dans le même fil "bolossage", mon scepticisme quand à cette étymologie. Ni bourgeois, trop marqué "lutte des classes", ni lopette, ne sont monnaie courante dans la langue des cités. En relisant un article de Bronner, publié dans Le Monde, je découvre qu'à l'origine certains employaient aussi le mot "boros". Je le répète, je crains que toute recherche étymologique soit vaine en l'occurrence. C'est ce qui effrayant.

Manifestations de lycéens : le spectre des violences anti-« Blancs »
LE MONDE | 16 mars 2005 | Luc Bronner

Issus de Seine-Saint-Denis et des quartiers nord de Paris, les "casseurs" des précédents défilés, eux-mêmes scolarisés, expriment leur haine des "petits Français" qu'ils ont agressés le 8 mars. La peur de ces incidents risquait d'affaiblir la mobilisation de la journée du 15 mars.

Heikel, 18 ans, de nationalité française et tunisienne, se présente, sans dire son nom, comme un "casseur" et le revendique fièrement. Il affirme avoir participé aux manifestations lycéennes à Paris pour se battre et voler des portables. "Si j'y suis allé, c'est pas pour la manif, mais pour prendre des téléphones et taper les gens", reconnaît-t-il. "Il y avait des petits groupes qui couraient, qui faisaient de l'agitation. Et au milieu des bouffons, des petits Français avec des têtes de victimes."

Heikel déclare avoir volé trois portables et participé à de multiples agressions. Avec sa bande, il assure avoir récupéré une quinzaine de téléphones, en usant de violences "dans 75 % des cas" : des petites baffes, une "balayette"pour faire tomber le lycéen un peu isolé et des coups de pied pour l'empêcher de se relever. "Un bon souvenir", dit-il avec le sourire, satisfait. Heikel fait partie de ces 700 à 1 000 jeunes, selon la police, venus essentiellement de Seine-Saint-Denis et des arrondissements du nord de Paris pour agresser des lycéens pendant les manifestations de ces dernières semaines, en particulier celles du 15 février et du 8 mars. Comme la plupart de ses camarades, qu'ils reconnaissent ou non avoir commis des agressions, qu'ils aient participé ou non aux manifestations, Heikel assume la violence.

Dans le discours de ces jeunes se cumulent des explications économiques ("se faire de l'argent facile"), ludiques ("le plaisir de taper") et un mélange de racisme et de jalousie sociale ("se venger des Blancs").

Rencontrés aux abords d'un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis - que Le Monde a choisi de ne pas identifier à la suite de la demande de son proviseur soucieux de ne pas fragiliser le travail de l'équipe enseignante -, plusieurs de ces élèves sont descendus à Paris avec la volonté de se battre. Le même scénario s'est répété des dizaines de fois : un ou deux "casseurs" menacent un manifestant pour obtenir son portable, son lecteur MP3 ou son portefeuilles ; si la victime refuse, et même lorsqu'elle accepte, ils la frappent, la font tomber puis la rouent de coups. Le plus souvent, d'autres jeunes, jusqu'à une dizaine, se joignent à eux pour frapper leur cible.

Pour les élèves de ce lycée, qui recrute sur plusieurs communes du département et où 80 % des élèves sont "de couleur", selon l'estimation du proviseur, tout concourrait à faire des "petits Blancs" parisiens des victimes idéales. Dans leur langage, ils les appellent des "bolos" (ou "borros", parfois). "Un bolos, c'est un pigeon, une victime", explique Heikel, tout en étant incapable, comme les autres lycéens, d'expliquer l'origine du mot.

"C'est comme s'il y avait écrit "Viens prendre mes affaires" sur leur front", glisse Patty, 19 ans, résidant à Sevran, qui n'était pas aux manifestations et qui aurait plutôt tendance à critiquer les violences. "Les bolos regardent par terre parce qu'ils ont peur, parce que c'est des lâches", affirme un autre lycéen de 19 ans en deuxième année de brevet d'études professionnelles (BEP). "Un Maghrébin peut être "bolos" s'il a la mentalité des Français, ajoute Rachid, 18 ans, qui vient de Montreuil. S'il parle de sexe avec sa sœur, par exemple." Rachid dit aussi que les "bolos" sont "plutôt blonds".

Les vêtements portés par les manifestants constituent un signe distinctif, qui permet de repérer ceux qui, selon leurs mots, ne sont "pas normaux" : les "skateurs", par exemple,"avec des grands pantalons et des coupes de ouf (fou, en langage verlan)", dit un lycéen "blanc", qui refuse de donner son prénom. Les "skateurs" ont été souvent agressés. Comme les "gothiques", qui ont le malheur de "porter des trucs de ouf", eux aussi, et d'"avoir une religion bizarre". Le simple fait d'être "fashion", d'avoir des vêtements trop amples pouvait encourager une agression. Sans chercher à faire de l'humour, Rachid croit même savoir que "c'est pour ça qu'on parle de "fashion victim"".

SE FAIRE "BOLOSSER"

Les "petits Blancs" ne savent pas se battre et ne se déplacent pas en bande. Le risque de les attaquer est donc moins grand. Même s'il condamne la violence, Abdel, 18 ans, a trouvé une explication globale : "Les rebeus (arabes) et les renois (noirs) font plein d'enfants. Donc, tu peux pas savoir si celui qui manifeste a pas des grands frères." De fait, aucune violence entre bandes n'a été signalée lors des manifestations.

Dans leur logique, tous les "Blancs" ne se valent cependant pas. "Il y a des Blancs qui se prennent pas pour des Blancs", observe Soukhana, 18 ans, une jeune fille de Sevran, qui a préféré ne jamais manifester. Cette différence de comportement explique, pour elle, qu'une partie des "Français", ceux qui vivent en banlieue, soient acceptés. "Je connais des Blancs qui sont comme nous, qui sont bien", confirme Heikel. A l'inverse, précise Soukhana, "un Noir qui se prend pour un Blanc se fait bolosser".

Patty, en deuxième année de BEP, est convaincue qu'il faut remonter à la colonisation et à l'esclavagisme pour expliquer ces comportements. "C'est les Noirs qui se vengent du racisme des Français et des policiers", explique-t-elle. Issa, en classe de terminale, affirme, lui, que le comportement des policiers avant la manifestation a énervé sa bande d'amis venus de Noisy-le-Sec. Il était descendu sur Paris avec une quinzaine de copains : "Ils ont voulu nous empêcher de venir en faisant plein de contrôles. Dans la manif, ils nous ont donné des coups et ça a provoqué des bagarres."

L'injustice sociale est mise en avant. "Paris, c'est la capitale des sous", remarque un élève d'un lycée général voisin qui dit s'appeler Dadyx et qui traîne devant le lycée professionnel. De toute façon, affirment ces lycéens, les "Blancs" qui se font voler un téléphone ou un lecteur MP3 peuvent en racheter un autre. "Ceux qui manifestent, c'est ceux qui veulent réussir, ceux qui ont plein de choses", déclare Heikel.

Luc Bronner
14 avril 2009, 00:39   Re : requête en étymologie
Je n'ai aucune idée de la crédibilité de l'origine que j'ai donnée et que j'ai trouvée sur Internet. Mes fils me disent que le mot est souvent prononcé "bolosse", même au singulier, ce qui ne renforce pas l'hypothèse. Cela dit, le fait que les deux mots qui pourraient être à l'origine du terme ne sont pas très utilisés dans les banlieues n'est pas rédhibitoire : on y voit réapparaître des vieux mots de l'argot des faubourgs, comme "daron", et le mot "bouffon" n'était pas non plus d'usage courant dans les cités avant de prendre le sens qu'il y a à présent.
Utilisateur anonyme
14 avril 2009, 11:48   Re : requête en étymologie
"on y voit réapparaître des vieux mots de l'argot des faubourgs".
Tout à fait d'accord avec vous : "condés", "commère", etc. Plutôt plaisant, d'un certain point de vue. Des Béruriers noirs, en quelque sorte !
Utilisateur anonyme
14 avril 2009, 12:40   Re : requête en étymologie
Je vous remercie chère Cassandre !
"Si j'y suis allé, c'est pas pour la manif, mais pour prendre des téléphones et taper les gens"
une "balayette"pour faire tomber le lycéen un peu isolé et des coups de pied pour l'empêcher de se relever. "Un bon souvenir", dit-il avec le sourire, satisfait.
"Je connais des Blancs qui sont comme nous, qui sont bien"

Fantastique...
14 avril 2009, 19:42   Re : requête en étymologie
Peut-être un élément de réponse:
Ouah!
15 avril 2009, 01:00   Politique amphibie
"Répondant au prénom de « Bo », il s'agit d'un jeune chien d'eau portugais de six mois."

Qu'est-ce qu'un chien d'eau ?
Utilisateur anonyme
15 avril 2009, 10:27   Re : Politique amphibie
Un cousin du poisson chat ?
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