Pas assez d'Arabes !

C'est un fait, F. Bégaudeau est bien en passe de devenir l'un des acteurs principaux de l'ahurissment intellectuel et des dispositifs idéologiques de mise-au-pas régentés par le soft-totalitarisme d'aujourd'hui : effrayant !


Où sont les Arabes ?, par François Bégaudeau
LE MONDE | 13.04.09

Il y a les faits et l'angle sous lequel on les appréhende. Il y a une équipe de France et des gens, pas si rares et pas toujours aussi barrés qu'un Georges Frêche, pour déplorer sa forte proportion de Noirs, alors qu'il serait au moins aussi malin de s'étonner qu'y évoluent si peu de Maghrébins. Pour qui a été maintes fois baladé, unité vaillante d'une équipe de profs du Lycée Branly à Dreux, par une équipe d'élèves essentiellement composée de jeunes issus de l'immigration maghrébine, un Zidane hier ou un Benzema aujourd'hui semblent, oui, être des Arabes qui cachent la forêt.


A cette anomalie, des raisons sociales ou socioethniques existent : l'éternel hiatus entre la République une et indivisible et blanche et sa minorité majoritaire. Mais les fieffés malins de So foot, où le chroniqueur viril mais correct sévit parfois, suggèrent, dans leur dossier du mois consacré à la question raciale, une explication footballo-idéologique liée aux options qui prévalent du côté de la direction technique nationale (DTN) et déteignent sur les centres de formation français.

Spéculant sur un irréversible glissement athlétique du jeu, les techniciens recrutent plus volontiers un jeune originaire d'Afrique noire, prisonniers d'une représentation a priori qu'invaliderait, par exemple, la petite morphologie des joueurs formés par la fameuse académie Guillou d'Abidjan, mais qu'entérine la puberté en moyenne précoce des Noirs, qui les rend plus tôt conformes aux canons en vigueur.

Il suffirait de changer d'analyse et de privilégier la vivacité et la technique plutôt que la sacro-sainte "explosivité" (un ratio puissance-vitesse) pour que, selon une représentation a priori tout aussi sujette à caution, on se résolve à puiser dans le riche vivier de petits génies qui tripotent la balle sur des terrains bosselés de banlieue.

Et puisque le triomphe européen de l'équipe d'Espagne, emmenée par les farfadets Iniesta et Xavi, n'a pas suffi à convaincre nos dirigeants de changer de cap, il faut souhaiter celui, consubstantiel, du Barça de Messi en Ligue des champions ; ou celui des Gunners de Wenger, dont la philosophie de management pourrait en dernière instance se caractériser par le recrutement des créateurs de petite taille, qu'ils s'appellent Rosicky, Nasri, Walcott ou dernièrement Archavin, qu'Arsène ne pouvait certes pas laisser passer (cette joyeuse bande de nains quand même relevée d'un Adebayor qu'on ne se risquera pas à métaphoriser en Blanche-Neige) ; ou la victoire en UEFA de Marseille, où brillent, avec une régularité variable, Valbuena, Kone et Ziani, et bien sûr Ben Arfa.

Ben Arfa pour qui le pire est encore possible : le coup du génie jamais vraiment éclos. Ben Arfa pas toujours titularisé par Gerets, oublié pour l'heure par Domenech. Ben Arfa marginalisé peut-être par ses lectures philosophiques, une marque parmi d'autres de sa prétendue asocialité. Pourtant Ribéry est à peu près aussi étrange, mais il est vrai qu'il n'est que musulman, et qu'en plus on prend bien soin de ne jamais le signaler. Ça changerait trop de représentations a priori.


--------------------------------------------------------------------------------
François Bégaudeau est écrivain.

Bégaudeau est un abruti. Parler de lui, c'est perdre son temps.

... mais un abruti qui, si ça lui chante, prend la parole, un abruti qu'on écoute, qu'on regarde et qu'on lit et qui, par surcroît, s'en met plein les poches !

Ce qui est étrange avec le Bégaudeau, ou plutôt ce qui prouve sa bêtise, c'est que le film dans lequel il a joué et qui était inspiré d'un de ses livres, et qu'il n'a pas renié si je ne m'abuse, contredit tout ce qu'il raconte sur le sujet.

Quand je regarde la photo des membres de la Halde, et, plus particulièrement, celle de Louis Schweitzer, et que j'apprends qu'il est cousin germain de JP Sartre, je ne peux m'empêcher de penser ( mais ça n'a rien d'une certitude) que la laideur frappante des uns et des autres explique en partie leur haine de soi qu'ils ont étendue à toute leur civilisation. Non seulement ils ont dû s'identifier jusqu'au déraisonnable, jusqu'à la traîtrise, aux parias du tiers-monde, non seulement ils ont vu dans la victoire de ces derniers une revanche sur une civilisation où ils avaient souffert de leur image, mais par la ruse d'une libido honteuse de puritains, ils ont retiré de leur "amour" de l'Autre, de leur "don de soi" à celui-ci et de la gratitude qu'ils escomptaient de lui, une jouissance qui est , peut-être, à leur insu, une sorte d'érotisme de substitution, un "alterotisme".
Quand je revois, d'ailleurs, les grandes figures du tiermondisme de l'époque anti coloniale , protestantes ou non, elles me frappent tout autant par leur laideur, que ce soit celle d'un Sartre, d'un professeur Mendouze, d'un Henri Alleg, d'un Jean Ziegler et autre s professeurs Jacquard. A l'indépendance de l'Algérie, quant ont débarqué quantité de coopérants, la plupart tiermondistes militants, je n'ai pas été la seule à être frappée par l'incroyable proportion de laiderons parmi les femmes. Auhourd'hui, les temps ont changé . Maintenant que le tiermondisme triomphe sur toute la ligne, même les starlettes s'y sont mises en l'intégrant dans leur plan de carrière.

Audacieuse vision des choses, Cassandre !

Il sont d'une beauté ou d'une laideur "moyenne" dans l'ensemble. Il n'y a que Loulou qui soit vilain. Son air permanent de lycéen demeuré ou plutôt de premier communiant vieilli ne l'arrange pas.

D'accord. Je reconnais que c'est voir les choses par le petit bout de la lorgnette, mais je reste persuadée que les causes profondes de beaucoup d'engagements politiques ou idéologiques sont à rechercher dans des ressentiments personnels très petits, précisément.

Mais où sont les Noirs ? Où sont les Arabes ? Où sont les handicapés ? Où sont les trans ? Où sont les Asiatiques ? Où sont les Iroquois ? Où sont les nains ? Où sont les Pygmées ? Où sont les trisomiques ? Où sont les femmes voilées ? Où sont les enfants ? Et la burqa ? pourquoi y'a pas de burqâ ? Et la parité ? Si je compte bien, il y a cinq meuffes (combien de lesbiennes ?) pour six mecs (combien d'homos ?).
C'est atroce : il faut saisir le Conseil d'Etat, la commission des Droits de l'homme de l'UE ! Vite, ô Parti, un communiqué !

Mais Cassandre ces motivations le sont tout autant pour le bien et l'utile que pour le mal et le nuisible.

Sans doute, chère Ostinato. Mais il est toujours bon de savoir que le bien et le mal répandus dans le monde peuvent, parfois, avoir pour cause de si petites mesquineries personnelles.

Bien sûr, parfois. Loulou doit avoir à se faire pardonner quelque chose, il en a l'air.

je ne peux m'empêcher de penser ( mais ça n'a rien d'une certitude) que la laideur frappante des uns et des autres explique en partie leur haine de soi qu'ils ont étendue à toute leur civilisation.

Oui, ils sont affreux !, et tant pis pour eux si l'esthétique aura toujours le dernier mot (même si on le lui refuse), c'est comme ça.

Amusons-nous un peu et imaginons le visage (avec un V) d'E. Jünger, de Mishima, ou encore de Montherlant, trônant au beau milieu de cette assemblée de mochetés... : deux visions du monde.

Oui, enfin, ne tirons pas trop loin la facilité rhétorique, tout de même ; à ce compte-là, on pourrait tout aussi bien effectuer la démonstration inverse avec quelques exemples bien choisis.

"Certaines grammaires d'être et de paraître..." Renaud Camus, Bonheurs de style.

S'abriter derrière des phrases hors contexte de Renaud Camus pour "justifier" des positions tout autres que celles de leur auteur me paraît une pratique regrettable et qui revient souvent (trop souvent) chez certains.

Citation
d'un Jean Ziegler

L'activisme de Jean Ziegler est effrayant. Il est absolument partout: en France, en Suisse, en Allemagne, en Afrique, etc...

C'est un de ces Amis du Désastre qui inlassablement combattent depuis 50 ans pour la destruction de l'Europe, pour l'éradication de notre civilisation ou de ce qu'il en reste.

On pouvait croire qu'avec l'âge il se calmerait mais non il persiste. Il allie en lui la laideur et l'obtusité la plus crasse.

Sur 6 bonhommes, 4 portent la même chemise bleu pâle. Un début d'uniforme, comme pour la Milice.

Je viens de voir Entre les murs, de cet abominable Bégaudeau. J'ai été frappé par l'attitude du professeur (Bégaudeau dans son propre rôle) lorsque Suliman, jeune d'origine africaine instable et violent, se met en colère dans sa classe, et, par accident, donne un coup de poing à l'une de ses petites camarades (ce qui lui vaudra trois points de suture). Bégaudeau se montre, lors de la procédure d'exclusion qui fait l'objet d'une grande partie du film, incapable de reconnaitre la gravité de l'acte. Il la minimise, il la nie - comme on pouvait s'y attendre; mais cela m'a immédiatement fait penser à l'attitude du jeune homme du Noctilien. Le hérault confiant de la diversité voit un peu plus loin que le bout de son nez, il ne cède pas à la facilité de la sanction, il comprend la souffrance au-delà du simple geste; et surtout, on le sent, il se regarde, il s'écoute prêchant la bonne parole dénégationniste, contre l'avis des autres - les fatalistes, les dénués d'imagination, les fonctionnaires verreux -, et il s'aime dans ce rôle, il s'adore. Il instrumentalise la situation à des fins d'auto-célébration et de gloire narcissique. Peu lui importent, en vérité, les souffrances individuelles, la misère sociale, les tensions extrêmes, les périls que son film, en effet, met en évidence - comble du paradoxe ! - : il se voit en Don Quichotte du Mélange, de l'"énergie" engendrée par la jeunesse "en révolte" contre le Blanc réactionnaire, il voit son reflet multicolore, et il se trouve beau.

C'est vrai que Loulou, qu'est déjà pas Marlon Brando, est encadré de deux démons de pierre qui auraient toutes leurs chances dans une séance de casting pour le Retour des morts vivants. Limite fout-la-trouille.

"(...) et il s'aime dans ce rôle, il s'adore."

Cher Olivier, vous pointez-là le vrai ressort de la "haine de soi" : le plus répugnant des narcissismes.

Oui, Olivier et Orimont, le vrai ressort de la haine de soi est le plus répugnant des narcissismes, mais, justement, c'est le seul que peuvent se permettre les laids. Bien entendu , je ne généralise pas à tous les physiquement disgraciés ce genre d'attitude.

S'abriter derrière des phrases hors contexte de Renaud Camus pour "justifier" des positions tout autres que celles de leur auteur me paraît une pratique regrettable et qui revient souvent (trop souvent) chez certains.

Meuh non, meuh non ma chère Ostinato, reprenez le fil, vous vous égarez... c'est en effet une pratique regrettable et qui revient souvent (trop souvent) chez certains.

Bien chers amis,


Ce forum est largement consacré au jeux du style.

J'ai tenté, dans ce contexte, d'associer le mot "tournante" à la photo que vous avez postée supra. Rien à faire, il y a comme un "bug littéraire" : ça ne marche pas...

Une tournante ??? mais nos "d'jeûns" y z'en voudraient jamais des "meufs" sur la photo !

Bien cher Zendji,


Je vois que vous avez compris le sens de mon message. J'ajoute que, pour ma part, je ne voudrais pas des "mecs" de la "photo".

Ah ? et alors ?

Bein quoi, Francmoineau, on a encore le droit de préférer les belles "choses" - non ?

"On a dit de la beauté que c'était une promesse de bonheur. On n'a pas dit qu'elle fut tenue."

P.J. Toulet Les trois impostures (1925)

Cassandre écrivait:
-------------------------------------------------------
> Quand je regarde la photo des membres de la Halde,
> et, plus particulièrement, celle de Louis
> Schweitzer, et que j'apprends qu'il est cousin
> germain de JP Sartre, je ne peux m'empêcher de
> penser ( mais ça n'a rien d'une certitude) que la
> laideur frappante des uns et des autres explique
> en partie leur haine de soi qu'ils ont étendue à
> toute leur civilisation. Non seulement ils ont dû
> s'identifier jusqu'au déraisonnable, jusqu'à la
> traîtrise, aux parias du tiers-monde, non
> seulement ils ont vu dans la victoire de ces
> derniers une revanche sur une civilisation où ils
> avaient souffert de leur image, mais par la ruse
> d'une libido honteuse de puritains, ils ont retiré
> de leur "amour" de l'Autre, de leur "don de soi"
> à celui-ci et de la gratitude qu'ils escomptaient
> de lui, une jouissance qui est , peut-être, à
> leur insu, une sorte d'érotisme de substitution,
> un "alterotisme".
> Quand je revois, d'ailleurs, les grandes figures
> du tiermondisme de l'époque anti coloniale ,
> protestantes ou non, elles me frappent tout autant
> par leur laideur, que ce soit celle d'un Sartre,
> d'un professeur Mendouze, d'un Henri Alleg, d'un
> Jean Ziegler et autre s professeurs Jacquard. A
> l'indépendance de l'Algérie, quant ont débarqué
> quantité de coopérants, la plupart tiermondistes
> militants, je n'ai pas été la seule à être frappée
> par l'incroyable proportion de laiderons parmi
> les femmes. Auhourd'hui, les temps ont changé .
> Maintenant que le tiermondisme triomphe sur toute
> la ligne, même les starlettes s'y sont mises en
> l'intégrant dans leur plan de carrière.


Mais Sartre, du haut de ses 1m52, n'était-il pas un tombeur (ce qui facilitait d'autant la chute) ?
C'est pourquoi je ne sais si la "haine de soi" serait un motif qui, en l'occurence, lui irait vraiment.
Son physique, entre autre, lui valut bien des curiosités érotiques.

Narcisse se noie, mais Sartre emballe, non...?

Je ne connais pas assez bien la vie de Sartre, mais il me semble que, comme Gainsbourgh, il est devenu un "tombeur" une fois célèbre et auprès de petites actrices de troisième ordre. Sa plus célèbre conquête reste Simone de Beauvoir qui ne me paraît pas avoir été un foudre de sex-appeal. Et puis je me demande si cette réputation de tombeur ne relève pas du mythe. L'idole de Saint-Germain des prés, le guru des intellos de gauche, ne pouvait pas ne pas être un séducteur.

Citation
L'idole de Saint-Germain des prés, le guru des intellos de gauche, ne pouvait pas ne pas être un séducteur.

Votre remarque est tout à fait légitime, chère Cassandre, car plus on approfondit les écrits progressistes plus on se rend compte de l'immensité des mensonges et tromperies qui ont été propagés par les milieux crypto-communistes depuis 1945.

Sur le sujet du couple Sartre-Beauvoir, il existe un petit livre autobiographique qui vous instruira sur qui ("sur comment" est banni mais "sur qui" passe encore non ?) tombait qui et grâce aux bons offices de qui: dans la chasse aux oies blanches, le castor tenant souvent le rôle du meilleur ami de l'homme, et il s'avère que le "tombeur" ne savait guère chasser sans son chien.

Ainsi dans «Mémoires d’une jeune fille dérangée», ouvrage autobiographique de Bianca Lamblin, celle-ci, qui sait de quoi elle parle pour avoir été oie, explicite la technique de chasse en question : «J’ai découvert que Simone de Beauvoir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refiler, ou faut-il dire plus grossièrement encore, de la rabattre sur Sartre.»

1m52! et sans Rolex, mais c'est horrible! Bien sûr, tout ne monde ne peut s'appeler Toulouse-Lautrec dit La Cafetière.

Pour revenir au rapport entre beauté et "haine de soi", je ne crois pas qu'il y ait une quelconque haine de soi chez le narcissique : son problème étant bien sûr qu'il s'aime trop, beaucoup trop. S'il tient des discours relevant de l'esprit métissolâtre, s'il déprécie l'attachement à la nation, aux traditions, etc., c'est uniquement pour parfaire son image de "type sympa" aux yeux de la société. Bégaudeau lui-même, après tout, est plutôt beau gosse, non ? Il ne se hait point. Son rejet de la France et du Français de souche est une pose, une coquetterie de plus, un atour moral très recherché.

Cette manière de "haine de soi", c'est de la politesse en état de décomposition.

Le cas de Bégaudeau est en effet frappant : l'immense amour et l'admiration sans bornes qu'il éprouve pour sa propre personne rayonnent constamment de lui, à chaque mot qu'il prononce et, peut-être encore davantage, dans les poses qu'il prend et les mimiques qu'il affecte lorsqu'il doit un instant céder la parole à un autre.

Mais personne dans les médias ne conteste son attitude. C'est une véritable icône du bien médiatique. Toute critique serait considérée comme un acte de lèse-majesté. Qu'il serait doux de le voir contester en direct par quelque journaliste inconscient !

C'est l'abbé Gaudeau, définitivement.

Monsignore plutôt, ou Sa Sainteté même. A genoux ! Total respect !

Mais dans le cas d'un Begaudeau, la haine de soi est probablement en partie jouée. Elle fait partie du bagage moderne de tout arriviste qui entend réussir dans le monde du spectacle et des médias. De plus s'y ajoute la suffisance de l'"initié" qui déroute parce qu'il sait voir une autre vérité derrière celle qui paraît criante au vulgum pécus.

[url=video: [url]dailymotion:12067904]Bégaudeau invité sur le plateau de "Café littéraire"en compagnie d'Onfray et d'Assouline[/url] (20 mn).

L'arrogance faite homme.

Assouline lui déclare : "Vous faites partie de ceux qui se croient sourds dès qu'ils n'entendent plus parler d'eux".
[/url]

Il est vrai que Sartre est passé sans transition de l'état de petit garçon au boucles blondes, aimé et choyé par sa mère, jusqu'à en être habillé comme une fille, à celui de l'adolescent-crapaud, laideron désavantagé par sa petite taille (certaines sources mesurent 1m57, accordons-les-lui ), à une époque de la vie où de telles disgrâces sont douloureusement ressenties.
Il n'empêche qu'il a très vite repris le dessus, dès les dernière années à Henri IV, brillant par son mordant et une très vive intelligence, tout de même, et ce petit homme séduisit...

En tout cas ses liaison furent nombreuses, et fort diverses ; si rabattage il y eut aussi, cela n'annule en rien celles qui furent de son fait, ni la prouesse d'avoir séduit d'abord le rabatteur lui-même.

Pourquoi dès lors se haïr, si par "soi" on arrive à ses fins, finalement ?
Alors que Narcisse, faisant de sa beauté le seul motif de son amour immodéré de soi, court à sa perte...

Bégodo est en effet insupportable ; incroyable ; ce type est trop.
Un tel parachèvement idéal tient véritablement de l'archétype.
Le secouer, lui foutre des baffes, ah !...

"Trop" lui va comme un gant.

Pas d’amour sans haine, pas de haine sans amour. Comme le dit le grand philosophe — également petit de taille mais il ne s’agit pas du même — « retenir les cris de haine qui sont les derniers mots d’amour »

Que sont la laideur et la petite taille à côté du charme beaucoup plus complexe et insaisissable, qui provoque davantage l'attirance réelle que la beauté comme le dit son étymologie magique.

Ecoutez, chère Ostinato, franchement ! Vous avez déjà vu et entendu des extraits télévisés avec des interview ou des interventions de Sartre, j'imagine. Vous l'avez trouvé séduisant, charmeur, vous ? Pas moi, ni aucune des femmes de mon entourage.

C'est ça le charme, personnellement Sartre ne m'attire nullement, mais le charme a un effet individuel qui ne se constate pas comme la beauté. Sa perception n'a rien d'universel et naît plus facilement de relations personnelles concrètes que d'images proposées par les médias. Pour aller dans votre sens malgré ce, je crois que l'attirance factice naît aussi de l'admiration. Cf. Tous ses élèves ou étudiants "amoureux" de leur professeur. Rien que du banal.

Je peux rentrer dans vos raisons, chère Ostinato, mais personnellement, vous ne me ferez jamais croire au charme de Sartre lequel avait, en plus, une voix abominable. Or la voix avec son timbre et son élocution est souvent le recours des laids. En ce qui me concerne j'y suis très sensible. C'est elle, avec le regard, qui véhicule le charme. Si vous n'avez même pas ça, qu'est-ce qui reste ?

Ce qui me frappe chez tous ces Begodo et autres chouchous médiatiques , c'est à la fois leur nombrilisme et leur pharisaïsme. Ils cultivent pour la galerie et leur carrière l'image d'une sorte de tolérance supérieure d'extra lucide, dont ils seraien les grands initiés, tolérance ésotérique qui leur ferait comprendre que, en dépit des apparences, la violence haineuse des cités est positive ; mais en privé, dans leur for intérieur, je parie qu'ils pensent comme tout le monde. D'autre part cette haine de soi , si elle existe vraiment, dont ils se font les porte-paroles, n'est pas, contrairement à ce que laisse entendre l'expression une haine d'eux-mêmes, mais en fait, une haine de leurs semblables, les Français "de souche" auxquels ils estiment faire exception, on ne sait pas pourquoi.

Il est curieux Cassandre que ce que vous dites du "recours de la voix" chez les laids, soit la proposition inverse de ceux qui soulignent la distance qu'imposait Mme de Beauvoir par sa voix, franchement désagréable, d'un timbre sec et moche, comme pour neutraliser le charme de sa plastique. Simone de Beauvoir était naturellement, objectivement, belle et recourait à sa voix pour déjouer ce charme naturel. Ils avaient tous deux (Sartre et Beauvoir) une voix nasillarde pointue, parigotte, faubourienne, lui en particulier, nasillait de la pointe du nez comme cela ne se fait plus, ou presque.

François Chaumette n'avait pas un physique de play boy mais alors sa voix, quelle vengeance!

Bien cher Francis,


Je me demande si ce fait de nasiller n'est pas très "années 30/40", je crois me souvenir que les commentateurs des actualités qu'on voit parfois avaient une telle prononciation.

A cela j'ajouterai, chère Cassandre, que cette position d'extra-lucide qui sait les choses, et qui se targue donc du haut de son survol de les envisager pour ce qu'elles sont, est exactement le moyen de s'en préserver.

Oui, mais la voix de Sartre était quand même très particulière, une crécelle vous donnant envie de vous gratter.
Justement, me direz-vous...

Sur l'air de "Parachutiste" de Maxime Leforestier (1974)

Sacré haldiste

Tu avais dans les soixante ans
Quand tu as largué ta casquette
De grand patron en te lançant
Dans une enquête :
Les Français seraient-ils racistes ?
Sacré haldiste.

Alors de rapports en rapports
S'est formée ton intelligence.
Tu sais qu'il n'y a dans le décor
Que deux engeances :
Les xénophiles et les racistes
Sacré haldiste.

Puis on t'a prié d'expurger,
D'encourager la repentance
Et de flétrir tout le passé
De notre France.
Tu dénigrais en spécialiste
Sacré haldiste.

Alors sont venues les missions,
Les intervious et les sentences,
Mises à l'index et suspicion
De malpensance,
Discriminations fantaisistes,
Sacré haldiste.

Mais, malheureusement pour toi,
Tu as beau condamner sans gène
Ta couleur insulte le droit
Des "Indigènes" :
Tu n'es pas noir et c'est bien triste,
Sacré haldiste.

T'es pas homo, tout juste vieux,
Ni manchot, presque pas débile,
Tu finis par faire des envieux
En chef de file.
Serais-tu pas opportuniste ?
Sacré haldiste.

Tu sens qu'tu pourrais un d'ces jours,
Avoir à justifier ta place
Y'a déjà un vol de vautour
Sur ta carcasse,
Ton nom sur la mauvaise liste
Sacré haldiste.

Tu n'auras plus qu'à t'faire petit
Ta trogne est bien trop peu diverse
Et ton nom celui d'un dhimmi
Chez les grands frères.
Tu t'es fait eu en vrai lampiste
Mon pauvre haldiste.


Maxime Ledéboiseur

Chapeau! C'est à diffuser au plus tôt.

Très bien !

Deux petites choses. Il faudrai écrire "venues" dans "Alors sont venues etc. Et dans "Ta couleur insulte le droit / Des indigènes :", on imagine qu'il s'agit des soi-disant "Indigènes de la République" et non des véritables indigènes de la France, je mettrais donc une majuscule et des guillemets.

Peut-on diffuser ? Avec un lien vers ici ? Avec le nom d'auteur en pseudonyme ?

Très bien, je dirais même mieux ...Par "indigènes, j'entends dans le texte les "minorités visibles" : C'est bien cela qu'il faut comprendre ?
Y a-t-il un ou des chanteur(s) sur ce phorum. On pourrait mettre une video sur la.toile. L'idée de la musique de "parachutiste" est excellente.

Cher Marcel,
Je ne sais pas ce que vous entendez par "diffuser". Faites comme vous l'entendez. J'ai modifié la chansonnette selon vos indications.

Orimont, je bats des mains à tout rompre, et vous le dis: vous êtes le Dominique Grange de l'In-nocence.

Chapeau! A reprendre en tête de cortège, dans la grande manif anti-neo-fasciste unitaire que nous organiserons, et conduirons, de la Bastille à la Nation, en 2013 ou même avant.

Bravo, Orimont ! J'enrage car je ne mesouviens plus de la musique de la chanson.

On peut entendre un court extrait sur le site d'Amazon :

[www.amazon.fr]

Voici un lien, que je ne sais pas rendre "actif" :



www.dailymotion.com/video/x51b5n_parachutiste_music

Rien de spécial à faire? Orimont.. Copier l'adresse sur le site et la coller dans le message.

Il me semble que c'est ce que j'ai fait. Lasciamo perdere...

Il manquait http:// au début.

"La Halde veut des vieux à «Nouvelle Star»

La réclamation d’un candidat de la Nouvelle Star, éconduit en raison de son âge (41 ans), réveille l’indignation de la Halde. Le 2 février, ainsi que l’annonce lexpress.fr, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité a adressé une requête à M6 : l’abolition, dans les deux mois, de la limite d’âge pour participer à l’émission (réservée aux 16-34 ans). La Nouvelle Star «débouche sur des contrats dans l’industrie musicale. Ainsi, la finalité du concours consiste en réalité à lancer la carrière professionnelle d’un ou d’une artiste, explique Louis Schweitzer, président de la Halde. Or, «Freemantlemedia [le producteur, ndlr] et M6 n’ont pas démontré en quoi le fait d’empêcher la participation de toute personne de plus de 34 ans était essentiel, déterminant, légitime et proportionné au regard de l’objectif». M6 plaide que l’émission est faite pour révéler de jeunes talents mais la Halde n’en démord pas. Il s’agit là de pure discrimination."