Il faut s’hybrider avec le dehors !

Après quelques années passées dans l’administration, puis chez L’Oréal, Robert Branche est depuis 20 ans conseil de direction auprès de grands groupes internationaux.
Il tient depuis septembre 2008 un blog où il poste 5 à 6 articles par semaine.

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Non, les Français ne sont pas les propriétaires de la France
Protectionnisme ne rime pas avec nationalisme, mais avec ouverture et échange. Plus de nationalisme n’apporterait que moins de protections réelles.


Je marche depuis plusieurs heures dans Pékin. Je laisse mes pas me guider au hasard. Je n’ai jamais trop aimé les guides, je n’aime pas que l’on me raconte les histoires avant que je ne les vive, je veux pouvoir rester surpris.

Quelle importance si je me trompe ou si je « manque » ce qu’il faut « absolument » avoir vu ? Comment pouvoir m’imprégner d’une situation si je ne fais pas d’abord le vide en moi ? Pour découvrir, il faut se penser comme un creux, un vide, une possibilité qui vont se trouver remplis des rencontres. Savoir lâcher-prise.

Donc je suis à Pékin – c’est mon 5ème séjour – et tout à coup, une évidence m’apparaît : l’absence de métissage, ou plus précisément l’absence ou la quasi-absence de personnes venant hors de la Chine. Quel contraste avec nos villes occidentales : Paris, Londres, Berlin, New-York ou Los-Angeles sont devenus des villes cosmopolites où toutes les origines se télescopent.

Là à Pékin, rien de tel. Je repense aussi à mes marches à Dakar, Delhi. Là-bas non plus, il n’y a pas le brassage de nos villes.

Je ressens notre métissage non pas comme un risque, mais comme une richesse et une porte ouverte vers de nouvelles intelligences et de nouvelles possibilités issues de ces mélanges. Notre force en Europe ou aux États-Unis vient de ce mélange. Une des grandes faiblesses de la Chine est sa « fermeture » relative qui limite sa créativité et sa capacité à évoluer dans le futur.

Mais, notre métissage ne sera porteur que si nous ne cantonnons pas « ceux qui viennent d’ailleurs » au ramassage de nos ordures, à la plonge ou à l’épluchage des légumes dans nos restaurants ou les travaux de force dans le bâtiment. Il ne sera pas non plus porteur si chaque communauté s’enferme dans des Chinatown, Little Italy ou « Ici 100% Français ».

Il suppose que nous acceptions l’autre et que nous ne le voyions pas comme le rival, celui qui vient prendre notre emploi – ici ou ailleurs –. L’autre est celui qui a une expérience différente, un regard nourri par son origine et sa culture, une énergie propre. L’autre est celui avec lequel ma pensée, ma compréhension du monde et mon imagination vont être décuplés.

J’entends tout autour de moi des discours de craintes et d’appel au protectionnisme. Mais derrière ce beau mot de « protectionnisme » – qui peut être contre les protections ? –, se cache l’hydre du nationalisme et de l’exclusion.

Vous voulez vraiment revenir au nationalisme ? Qu’allez-vous faire alors de tout notre métissage actuel ? Vous allez renvoyez les millions d’asiatiques présents en France ? Et ceux venus d’Afrique ? Ou vous préférez les mettre dans des camps pour nous protéger ? Vous croyez vraiment que cela va vous protéger ? C’est cela le protectionnisme ?

Ou comme dans des propositions récentes, vous voulez que l’on se protège des importations venant d’Asie ? Une taxe à l’entrée fonction de l’écart de coût salarial ? Un des intérêts d’une telle mesure serait de renforcer notre culture bureaucratique et de créer un nouveau corps de fonctionnaires pour gérer cette « usine à gaz ». Car, comment voulez-vous mesurer réellement cet écart ? De plus, la plupart des produits sont fabriqués en des endroits multiples. Quelle référence prendre alors ? Le lieu de l’assemblage final ? Mais si ce n’est pas l’étape où se crée le maximum de valeur ajoutée, est-ce la bonne idée ?

En admettant que l’on mette en place un tel système, comment imaginer que les autres continents ne vont pas faire de même ? Le risque de récession mondiale ne sera qu’accru, et celui d’une conflagration aussi…

Non vraiment, je ne crois pas que nationalisme rime avec protectionnisme. Nationalisme rime avec appauvrissement des plus faibles, perte de richesse pour l’humanité et guerre.

C’est l’acceptation du métissage et des connexions multiples qui peut permettre un vrai protectionnisme. Sur les bases de cette acceptation, on pourra réfléchir aux systèmes de protection nécessaire. Protectionnisme rime avec ouverture et échange.

Tout ceci ne peut pas se faire en un jour, un mois ou un an. Nous allons avoir devant nous des périodes troublées. Se réfugier dans le nationalisme ne fera qu’accroître les troubles et freiner le vrai protectionnisme.

Finalement, notre société, nos sociétés sont des corps vivants qui grandissent, évoluent et changent d’horizon.

Pour un être humain, le premier horizon n’est que celui du sein de sa mère et de la chaleur du regard de sa famille immédiate. Puis progressivement par étape, il va élargir son cercle initial et, à l’âge adulte, pouvoir s’hybrider avec le dehors.

Il en est de même pour nos sociétés. Elles sont nées dans des cavernes, ont ensuite grandi dans des villes et des nations. Elles doivent aujourd’hui s’émanciper, s’hybrider pour atteindre un nouveau stade d’intelligence collective. Ce n’est pas parce que nous sommes nés en France que la France nous appartient. En tant que « Français d’origine », nous sommes porteurs d’une culture, d’un point de vue sur le monde et d’une histoire. Notre responsabilité est d’avoir le courage de nous ouvrir pour les hybrider avec celle des autres.

Ce Monsieur semble ignorer que la Chine est un pays des plus divers : même au sein des Hans les différences sont grandes !

Un Hakka et un Mandchou n'ont presque rien en commun, et la fin de la dynastie Qing est célèbre justement par les réseaux de régions d'origine !

Il ferait bien d'acheter un guide et voir qu'il n'y a pas de cuisine chinoise mais des cuisines chinoises !

Bien cher W. Zendji, c'est ce que je me tue à vous dire : laissez tomber vos faits divers et attaquez-vous aux cons, vous verrez, c'est un travail à plein temps !

Toujours cette idée saugrenue, d'ignorant, de sauvage, que l'étranger n'est rien d'autre que "celui qui vient d'ailleurs", bref, une page blanche, comme étaient blanches les Terra Incognita des cartes de navigateurs du 18ème siècle. Mais ces crétins ne grandiront-ils donc jamais ? Ou à défaut, fermeront-ils un jour leur clapoir à bêtise ?

Observons au passage que ces apôtres du relativisme, égalisant, "blanchissant" (comme le coeur continental de ces cartes de navigateurs) tout ce qui vient à eux, font la queue au musée des arts premiers où il est indispensable de se prosterner devant des masques africains, des coiffes en casoar des îles Salomons, et de chanter l'hymne à la "diversité", tu parles !

La prosternation culturelle au dieu Divers fait recette de musée, de salon, de journaux. Pour tout le reste, soit d'une part le glacis uniforme des banlieues habitées des mêmes qui l'investissent, d'autre part l'entreprise où tout le monde doit être uniformément vide et disponible une fois franchie l'étape du recrutement au faciès, l'identité culturelle vivante des êtres est indistincte; elle n'intéresse pas le recruteur.

Le blanc (celui des trous blancs dans les cartes géographiques des temps anciens) n'est pas divers, il est un vide commode; c'est cette inappartenance, cette non-identité, cette indifférenciation relativiste - tous les étrangers se valent, ne méritent pas d'être distingués, ce qui compte, n'est-ce pas, c'est qu'ils soient chez nous - que vient chanter notre businessman-entrepreneur-recruteur, en se mettant lui, tel le négrier, hors la loi du relativisme et du vide identitaire universel, d'une part, ce qui constitue un premier paradoxe; le second paradoxe, qui se superpose au premier, est que le même indifférentialiste négrier se voudra, partout où la doxa sévit, et tout particulièrement dans les médias, diversitudinaire idéologique et irrasciste positiviste !

Une alliance, paradoxale mais objective se donne ainsi à lire, très souvent présente en un seul homme: celle qui unit le recruteur indifférentialiste (des bras étrangers, noirs ou jaunes, c'est de la main-d'oeuvre, du jus de cerveau pour les conseils d'administration, point barre) d'une part, et d'autre part le diversitudinaire acharné qui, pour convaincre les politiques de laisser les vannes migratoires grand ouvertes, entonne sans vergogne l'hymne à la Sainte Diversité bénéfique au genre humain et au pays d'accueil.

Cher Zendji,

on trouve souvent des anecdotes intéressantes et révélatrices dans la riche moisson que vous déposez sur ce site mais il est regrettable que les accroches en soient parfois racoleuses et trop exclamatives, encourageant des humeurs mauvaises. Il faut bien sûr conserver notre pouvoir d'indignation intact face aux doctrines lénifiantes que l'on consomme partout, mais s'il est une assemblée qui ne nécessite pas d'être tisonnée de la sorte, c'est bien celle-ci.
Il me faut reconnaître que Jmarc n'a pas tort dans un fil précédent de déplorer un certain ton Daily Mail.
Notre combat est d'une terrible exigence morale, il est si facile de basculer dans la rancoeur et la vraie xénophobie, comme de tout abdiquer et devenir de joyeux pourceaux de Circée ! La plupart des commentaires sur des sites comme fdesouche le démontrent assez.

(modification : correction de l'encodage des accents)

"Je marche depuis plusieurs heures dans Pékin." "Donc je suis à Pékin – c’est mon 5ème séjour – (...)" On reconnait le consultant à ce style déclaratif qui ne s'avance pas trop, se ménage toujours une porte de sortie, une occasion de préciser, si le besoin s'en fait vraiment sentir, "j'étais en vacances", "j'étais en mission", risque peu couru d'ailleurs, la moindre des courtoisies étant de ne pas poser de questions trop précises au consultant, qui se tient toujours très bien.

On ne saura donc pas à quel titre celui-ci s'est envolé de son patronyme pour aller se poser place Tien'anmen y picorer quelques aperçus afin de les déglutir à l'intention des pigeons restés en France, quelques aperçus, ou plutôt, bien sûr, quelque bon conseil, quelque bonne morale, quelque préchi-précha de haldiste modéré, présentés avec la candeur de celui qui vient de poser un regard neuf auquel on n'aurait pas pensé, ah, ouais, c'est pas con ça, tous les Chinois se ressemblent y se mélangent pas, je l'ai lu sur le blog d'un mec calé, un consultant.

Il se pourrait bien, cependant, que Monsieur Branche soit allé faire prendre l'air à son poil dans la main aux frais de la princesse et que cela soit même devenu une habitude bien ancrée, depuis des années qu'il baguenaude dans les rues du monde et compare leur composition ethnique - et quand je dis princesse, je parle bien sûr des contributeurs mais pas de moi, moi qui ne suis pas imposable et qui gobelote ses allocs tous les mois, dans mon mobil home où j'invite mes copains Bretons, Auvergnats et Savoyards à des cassoulets géants pétardisés et ponctués de chansons à la guitare du style Société tu m'auras pas de Renaud tandis qu'après ces ripailles et conduits à devoir soulager nos flancs, comme dite le poète, des offres de travail par dizaines, enfilées sur un clou, trouvent leur emploi torcheculatif, cette blague !

Il suffit de voir la gueule de Robert Branche : ici, pour comprendre.

Chacun connaît d'autres Robert Branche qui pensent exactement comme celui-là et ont exactement la même figure d'arriviste agressif et arrogant.

A l'exception des accents arméniens, j'aimerais avoir écrit cette missive adressée par Guillaume Audrige à Zendji.

Si ça peut aider...

Citation

Guillaume Audrige ()
Date: 28 avril 2009, 00:41

Cher Zendji,

on trouve souvent des anecdotes intéressantes et révélatrices dans la riche moisson que vous déposez sur ce site mais il est regrettable que les accroches en soit parfois racoleuses et trop exclamatives, encourageant des humeurs mauvaises. Il faut bien sûr conserver notre pouvoir d'indignation intact face aux doctrines lénifiantes que l'on consomme partout, mais s'il est une assemblée qui ne nécessite pas d'être tisonnée de la sorte, c'est bien celle-ci.
Il me faut reconnaître que Jmarc n'a pas tort dans un fil précédent de déplorer un certain ton Daily Mail.
Notre combat est d'une terrible exigence morale, il est si facile de basculer dans la rancoeur et la vraie xénophobie, comme de tout abdiquer et devenir de joyeux pourceaux de Circée ! La plupart des commentaires sur des sites comme fdesouche le démontrent assez.

(Encore une fois, vérifier que le navigateur est bien en "iso-latin-1". Pour s'en assurer, cliquer sur le bouton « aperçu », avant d'« envoyer »...)

Citation
A l'exception des accents arméniens, j'aimerais avoir écrit cette missive adressée par Guillaume Audrige à Zendji.

Oui le billet de G. Audrige est un concentré de bon sens et de décence !

Merci.

PS.:
Attention ce n'est pas une critique implicite de Zendji dont j'apprécie grosso modo les interventions même si elles sont souvent répétitives.

Guillaume Audrige a raison mais Zendji n'a pas tort.

Il faut bien un peu de mauvaises humeurs de temps en temps pour se reposer des bonnes.

C'est pas parce qu'on remonte du Françis Marche de la cave pour les grandes occasions qu'on doit cracher sur un petit verre de Zendji les autres jours.

Cf la théorie des liens faibles.

Le discours de ces Branche et consorts est d'une tartufferie renversante. Outre cette fable de l'enrichissement par le métissage, ils sont les premiers à justifier l'immigration comme une dette que la France aurait contracté à l'égard des Africains pour les avoir esclavagisés et colonisés. Pourtant ce ne sont tout de même pas les prolos de chez Renauld ou de chez Citroën, ni les érémistes des banlieues, ni la pléiade des modestes fonctionnaires, ni les bouseux de la France profonde qui sont les descendants enrichis des esclavagistes et des colonisateurs ! De même ce ne sont ni les prolos, ni les érémistes, ni les fonctionnaires, ni les bouseux de la France profonde qui aujourd'hui, exploitent économiquement les Africains, que je sache ! Alors, si ce n'est eux, qui ? Ma tête à couper qu’en cherchant bien on les trouverait plus sûrement du côté de la parentèle de nos donneurs de leçons, un BHL par exemple, dont le père a fait sa fortune en exploitant les forêts tropiacles, ou alors chez les chefs d’entreprise issus de cette grande bourgeoisie d’affaires, les Bouygues, les Dassaut, les Bolloré, et j'en passe. Or ce sont eux et leurs semblables qui, d’une main, exploitent, par le truchements de leurs gouvernants corrompus, les peuples d’Afrique et les poussent à l’exil ; et de l’autre, encouragent, au nom du devoir d’assistance humanitaire, une immigration dont, par conséquent, ils sont responsables et que, de plus, ils exploiteront au besoin en France ( comme l'a fait le bon Louis Schweitzer du temps où il dirigeait Renault) , le tout en faisant la leçon au peuple raciste et xénophobe qui non seulement n’exploite ni n'a jamais exploité personne, mais encore prend de plein fouet la vindicte des exploités ; vindicte qui, on l'a vu, n'a pas lieu d'être contre lui, mais que les exploiteurs encouragent par des discours destinés à se refaire une virginité morale sur le dos de leurs compatriotes. Il faut reconnaître que c’est très fort : Ils gagnent ainsi sur tous les tableaux. Les mafieux qui blanchissaient l'argent sale dans les commerces de bondieuserires étaient des enfant de choeurs à côté de nos métissolâtres.

Entre autres talents, Cassandre a celui de libérer les évidences prises en otages. Une spécialiste de la recherche, de l’assistance, de l’intervention et de la dissuasion philosophiques.

Louis Schweitzer : << Je ne me suis jamais résigné à l'injustice et la discrimination est une injustice insupportable. >>

- Parachute de 12,8 millions d'euros d'indemnités de départ à la retraite de chez Renault ;
- Retraite annuelle de 900.000 euros ;
- Indemnité de fonction en tant que Président de la HALDE : 77.330 euros.

C'est du vol! Rendez l'argent!

Cher Bernard Lombart,

je n'y comprends rien : sans toucher aux réglages de mon navigateur (Renard de feu sous Vista), il y a des jours (peut-être au gré des redémarrages) où les accents apparaissent comme je les tape, et d'autres où ils se changent en hiéroglypes. Je suis presque certains d'avoir vérifié l'aperçu du message hier soir, mais je vois bien aujourd'hui qu'il est incompréhensible.
Je ne trouve pas Iso-latin-1 dont vous parlez, l'encodage par défaut est Occidental (ISO-8859-1) - est-ce équivalent ? (je vous remercie de la transcription, je vais tenter de corriger sur l'original).

Cher Agrippa, je précise que je tiens moi aussi au libre exercice de la mauvaise humeur (ce qui est bien distinct d'une humeur mauvaise, au passage), tout comme à la présence de Zendji dans ces parages ; il ne s'agissait que d'un échange de vues.

Entre autres talents, Cassandre a celui de libérer les évidences prises en otage. Une spécialiste de la recherche, de l’assistance, de l’intervention et de la dissuasion philosophiques.

Cher Eric Veron, il faudrait mettre la lucidité cassandresque à la portée du grand nombre : voulez-vous prendre la direction d'une compilation "le dénégationisme pour les nuls" qui corrigerait ce que l'air du temps véhicule d'idées fausses et de mensonges sur ces sujets ?

Chère Agrippa merci pour votre message. Si je me sens si proche des femmes qui fréquentent ce forum c'est qu'avec elles je partage, et cela instinctivement, une conception (c'est un bien grand mot) de l'histoire et de la société qui n'est en rien idéaliste mais qui, bien au contraire, se veut la mieux réaliste possible - en clair, une vision concrète du réel, de la nature et de l'homme. Cette pensée du concret et du possible s'oppose à l'idéalisme de la civilisation diversifiée d'aujourd'hui autant qu'à l'idéalisme rêveur de la "France pavillonnaire", de la "France profonde", de la "France qui a du bon sens", deux idéalismes fondés sur l'abstraction de fins irréalisables.

Cher Guillaume, le plus dur à supporter est de constater que la lucidité cassandresque est à la portée du grand nombre. Mais le grand nombre a la tête ailleurs. Ce divorce du bon sens d’avec lui-même me plonge dans un abîme de perplexité. Je crois voir là le symptôme d’une maladie grave. Où est le médecin susceptible de poser un diagnostic affiné et de proposer le traitement idoine ? Savez-vous que lorsque je suis arrivé sur ce forum et que j’ai pris connaissance du « Texte de Cassandre supprimé du Royaume de Sobrarbe », il m’a fallu quelque temps pour croire que ce texte avait pu être réellement supprimé ? Je cherche encore ce qu’il peut avoir de choquant.

L'évolution des mentalités dans la mauvaise direction est plus rapide que tout. Les mentalités et la doxa évoluent plus vite que les hommes ne vieillissent, on l'oublie trop souvent. Une jeune femme de 31 ans d'origine asiatique, née en France et très parfaitement intégrée me rapportait récemment que si, dans sa jeunesse lycéenne, tous ses amis étaient français autochtones, avec quelques asiatiques mêlés à leur groupe, ses jeunes frères et soeurs, dont aucun n'a plus de 10 ans d'écart avec elle, n'ont à Paris que des amis asiatiques, et qui plus est de leur nationalité particulière.

L'intégration des individus naissant et croissant dans une nation faite pour tous est morte. Il serait justifié, et même utile, d'organiser ses funérailles publiques, pour marquer le temps, en une grande fête "marque-temps" comme le sont les fêtes en Chine, au lendemain de laquelle une ère nouvelle serait déclarée, connue de tous, publiée, pour que la nouvelle dispensation cesse d'être à la fois hypocritement masquée et hypocritement discutée en contournant la vérité et l'authenticité des faits qui définissent ces temps nouveaux. Il n'y a plus rien à discuter (c'est bien là du reste le message des censeurs de Cassandre) depuis déjà presque une décennie. La nation française devrait être déclarée à présent morte: cela nous ferait gagner du temps pour la suite. Les temps nouveaux sont là; ils sont voués aux groupes ethniques qu'il faut craindre de "stigmatiser" dans l'espoir dérisoire de retarder autant que faire se peut le déchaînement de leur violence et de leur chaos mimétique; les personnes ont disparu; la bêtise à front de taureau ratisse le champ en préparation à l'affrontement des masses groupées et dégroupées. Toute discussion entre personnes libres et pensantes n'est déjà plus qu'une perte de temps préjudiciable à la préparation de ces affrontements. Ceux qui nous censurent, au fond, ont un temps d'avance sur nous. Leur bêtise, en ces temps nouveaux, est sagesse, réalisme, vision accordée au réel.

» encodage par défaut est Occidental (ISO-8859-1) - est-ce équivalent

Oui, c'est la même chose. Il se fait que le logiciel Phorum déclare incomplètement le jeu de caractères à utiliser. Il y a bien le « html lang="fr_FR.ISO8859-1" », mais ça, c'est une déclaration de langue, et non pas de jeu de caractères ("charset"). C'est qu'il faut tout dire à la machine... Il faudrait dans l'en-tête de la page (entre "head" et "/head") : « meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1 ».

En l'absence de cette balise html, si vous passez sur un site dont le codage est différent (UTF8, UTF16...), il se peut que le navigateur garde le même codage, sans revenir à l'iso-latin-1.

Votre message n’est pas gai, cher Francis, mais tellement vrai. Je pourrais multiplier les exemples illustrant la rapidité de l’évolution des mentalités dans la mauvaise direction. Je les prendrais, comme vous dans le monde de la jeunesse lycéenne. Je bassine mes proches, depuis longtemps déjà, en répétant que ce n’est pas tant la dégradation qui m’étonne que sa rapidité.

Nos censeurs m'apparaissent aujourd'hui comme ces adultes paternalistes d'autrefois, qui ne souhaitaient pas voir leurs charges ou même leurs protégés s'attarder dans des discussions futiles quand l'heure presse de passer à autre chose, et qui ainsi les privaient de parole pour leur bien.

L'idéologie de la Diversité s'attaque aux faits, au réel, qui sont, tout comme le FN, inacceptables. Cette idéologie n'est pas, n'est plus, à une contradiction ou à un paradoxe près, par exemple on accuse le FN du péché de "prôner l'exclusion" alors qu'on entend exclure de l'arène politique des millions d'électeurs - on croit rêver !, mais on ne rêve pas, c'est logique. Un régime totalitaire ne se contente pas de renverser le sens des mots comme l'avait vu Orwell dans 1984, mais il accuse et condamne ses ennemis en les chargeant de ses propres tares. Un régime totalitaire, même mou, n'apprécie pas beaucoup les faits divers (sauf ceux qu'il aura soigneusement sélectionnés), à l'image de certains, qui, sur ce forum, voudraient que tout aille bien, enfin "pas trop mal" (pas la peine de montrer la vidéo du Noctilien "puisqu'on le sait déjà")... et de "souffler" encore un peu, juste le temps d'une dance (comme on dit).

Mon opinion sur l'exclusion du Front National est la suivante :

- j'ai souvent trouvé certaines de ses idées fort intéressantes ;

- cependant, à chaque occasion importante, une embardée de Monsieur Le Pen a envoyé son parti dans le décor.

Je pense à ses anciens "Durafour-crématoire", au détail, à l'extraordinaire association "SOS Enfants d'Irak" et à l'actuelle liaison fabuleuse avec Monsieur Dieudonné.

En fait, le Front National, après s'être dévoré plusieurs fois lui-même, m'apparaît comme dirigé par un chef dont la constance majeure est la haine du juif, avant même la haine de la diversité imposée.

Monsieur Besancenot aime les arabes urbi et orbi, si j'ose dire. Il les aime ici, il les aime ailleurs, il les aime partout, c'est cohérent.


Monsieur Le Pen ne les aime pas en France, mais il les aime en Israël. Qu'en pensez-vous ?

Oh moi, vous savez, à force de parcourir vos messages, je ne sais plus trop ce que penser veut dire...

Réalisé à partir de la page des communiqués, avec le logiciel en ligne Wordle.

A vous lire, j'ai surtout l'impression que c'est le mot répondre qui vous manque soudain.

Comme c'est curieux, il n'est nulle part question de remorque.

C'est la plénèlisation des esprits.

Edwy ma bonne dame!