Le site du parti de l'In-nocence

Pourquoi nous sommes battus d'avance

Envoyé par Cassandre 
Pour qu'une cause ait une chance de l'emporter il faut qu'elle se gagne, aujourd'hui plus que jamais, la jeunesse ; mais dans cette époque où tout marche sur la tête, ce sont les jeunes qui se trouvent du côté du plus plat conformisme, aussi désastreux que désastrophile, et les vieux du côté de la fronde et de la résistance. A cela une explication simple : la jeunesse se reconnaît dans la jeunesse et est entrâinée par elle. Or la logique du jeunisme et du spectacle qui se conjuguent et se renforcent l'un l'autre fait que les Amis du Désastre, les Bien pensants sans faille, ne sont représentés à la télévision que par des individus jeunes ,beaux et dévergondés : l'équipe de Canal +, les acteurs de cinéma et autres Begodeau. En comparaison, les Résistants, quand il leur arrive de pouvoir se faire entendre, ont tous l'air de vieilles barbes ronchons. Le mépris dans lequel notre société du spectacle tient la vieillesse ne leur laisse aucune chance d'embrigader les jeunes dans leur combat et donc de triompher.
Il faut aussi considérer, chère Cassandre, l'embrigadement de nos chers petits dès la plus tendre enfance par le discours "citoyen", "écologique" , "métissé", et "mondialiste heureux". Pour que ça marche il faut commencer tôt. Ce qui est fait. Il suffit de les entendre lorsque dans une occasion médiatique quelconque la parole est donnée aux bambins.
Etant moi-même un "jeune" (étudiant qui plus est), je ne puis que souscrire au jugement selon lequel "la jeunesse se reconnaît [plus que] dans la jeunesse" : à l'université, rien n'est plus éprouvant pour les nerfs et pour l'esprit que ce mimétisme gluant qu'à bon droit vous fustigez, Cassandre ; et je parle en connaissance de cause. Tout ce contre quoi le parti de l'In-nocence dresse vaillament sa chétive stature est lettre morte pour l'immense majorité de la jeunesse que je suis forcé de côtoyer. Il va sans dire, pour un étudiant quelconque appartenant à cette majorité écrasante des bien-pensants, que vous êtes toujours déjà de gauche, que les reconduites à la frontière vous révoltent, que les sans-papiers "sont des gens formidables" (entendu récemment, et noté illico), que le Pape est un criminel, que dire "fait chier" toutes les vingt secondes ne saurait plus heurter que les oreilles des personnes âgées, etc.

Pourtant, je connais quelques exceptions, qui sont là pour sauver l'honneur, si j'ose dire. Nos semblables avancent en terrain miné, et il faut sans cesse, avant de dire ce qu'on pense, déblayer celui-ci en esprit pour savoir à qui l'on s'adresse, de crainte de choquer son auditoire par des opinions peu catholiques. Je m'interdis d'ailleurs de parler de politique en présence d'inconnus (d'une part, parce que je crains de heurter inutilement les gens, d'autre part parce que souvent je n'y entends rien) : je n'émets alors que des opinions vagues, et je temporise, comme on dit.

Je crois qu'il y a encore de jeunes gens qu'horripile la dévotion dont la jeunesse en son entier est l'objet, et qui ne souhaiteraient rien tant que vieillir un peu pour commencer à respirer.
Utilisateur anonyme
05 mai 2009, 11:38   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
Je ne partage pas entièrement cette vision pessimiste. Je serais plutôt enclin à considérer que la jeunesse d’aujourd’hui est moins conformiste que ne l'était celle d’hier (des années 80 disons). Certes, le corps enseignant, les gens de média et de spectacle tentent toujours de la présenter comme conforme à leur image et donc forcément de gauche. Mais, d’une part, ces gens donnent une image tronquée de la réalité de la mentalité de la jeunesse et d’autre part leur pouvoir d’influence est limité à la partie « la moins pensante » de la jeunesse. Regardez les résultats des dernières élections présidentielles : si les 18-24 ans ont voté à 58% pour Royal, les 25-34 ans ont voté à 57% pour Sarkozy.
Par ailleurs, même si les valeurs de la jeunesse sont toujours exaltées dans les émissions de télévision, ces valeurs ont elles-mêmes beaucoup changé depuis une vingtaine d’année et pas toujours dans le mauvais sens. A titre d’exemple, les moins de vingt-cinq ans me paraissent beaucoup plus avides de sélection aujourd'hui qu'il y a vingt ou trente ans. Regardez le succès de ces émissions bêtes dont le principe est de mettre en scène une sélection féroce et l’élimination des moins performants : Star Ac, Nouvelle star, Maillon faible, Koh Lanta...
Même les élèves des établissements scolaires publics savent que plus un établissement est sélectif, plus le diplôme qu’il confère est coté et valorisable sur le marché du travail. Regardez aussi le succès du concept d’évaluation. Les jeunes sont habitués à tout évaluer aujourd’hui (les performances de leurs avatars sur les jeux en ligne, leur popularité au collège ou au lycée, le look de leurs copines ou copains les films, les professeurs, les transactions sur le web,…). Tout ceci est considérablement facilité grâce à Internet et aux sites de socialisation.
Les nouvelles recrues qu’elles soient employées dans le privé ou fonctionnaires trouvent parfaitement normal d’être constamment évaluées. Des demi-mondaines de vingt-cinq ans vous cassent les pieds pour que vous mettiez une bonne évaluation sur Internet...
Même chose pour ce qui est des races et des immigrés : je ne pense pas que les jeunes soient moins racistes (enclins à considérer que les races existent et ont des caractères propres plus ou moins avantageux) que leurs parents, même s’ils considèrent comme eux qu'il est impoli et imprudent d’en parler devant des inconnus.
Bref, le conservatisme (et la défense des privilèges) me paraît être davantage le fait des plus de cinquante ans (qui ont bien profité des années fastes) que des moins de trente ans (qui vont devoir payer l’ardoise).
Citation
Je m'interdis d'ailleurs de parler de politique en présence d'inconnus (d'une part, parce que je crains de heurter inutilement les gens, d'autre part parce que souvent je n'y entends rien) : je n'émets alors que des opinions vagues, et je temporise, comme on dit.

Hélas !
41 ans aprés mai 68 nous nous retrouvons dans un pays dans lequel un totalitarisme mou mais féroce contraint les gens à controler soigneusement ce qu'ils disent en public.

Comme Cassandre a raison.

Nous avons à faire face à une jeunesse des plus platement conformistes et qui se laisse embrigader avec enthousisame [rappellez vous en 2002, la semaine anti-Le Pen] dans toutes les campagnes sirupeuses impulsées par les médias bienpensants.
"Même chose pour ce qui est de la notion de race : ce n'est plus autant un sujet tabou, même s’il est impoli et imprudent d’en parler devant des inconnus."

Comment pouvez-vous dire cela, Agrippa ? Quand je pense à cette petite "affaire Zemmour" qui, il y a quelques mois, a défrayé la chronique, je ne puis m'empêcher de penser que la glu s'immisce chaque jour dans des intervalles toujours plus étroits, au coeur de zones qui échappaient autrefois à son emprise... Et le contrôle de la HALDE, qui n'existait pas il y a encore quelques années, sur le discours ambiant ? Et les procès à répétition à l'encontre de quiconque suggère imprudemment que, peut-être, il pourrait y avoir des causes ethniques à certains phénomènes de violence ? Jamais le mot "racisme" n'a été autant mâché par toutes les bouches, ni n'a acquis une telle plasticité sémantique.

Toutefois, mon pessimisme est peut-être dû au fait que mon milieu naturel (familial) professe souvent une sorte de gauchisme béat qui suscite en moi des réactions épidermiques : d'où le coté un peu outré, et désabusé, de ma précédente intervention.
Utilisateur anonyme
05 mai 2009, 13:54   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
Je serais plutôt enclin à considérer que la jeunesse d’aujourd’hui est moins conformiste que ne l'était celle d’hier (des années 80 disons).

Non !!!, pas vous !...


Oui cher M. Bily car l'auto-censure, avec le temps, nous devient presque un réflexe naturel : on négocie, on cède, par peur, paresse, lâcheté ou découragement. Aussi je serai toujours reconnaissant à J. M. Le Pen d'avoir osé affronter si frontalement, et si longtemps, le pouvoir médiatique. Oui, on peut dire sans exagérer qu'il a pris les coups et essuyé les pires insultes à notre place.
05 mai 2009, 14:23   ?????
Battus ? Mais quel vainqueur ?
A Zendi

M.Le Pen a aussi par ses déclarations provocatrices à connotation anti-sémite contribué grandement à rendre inaudibles les problèmes réels qu'il soulevait.
Utilisateur anonyme
05 mai 2009, 14:45   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
Enfin si vous aviez la police de la pensée collée aux fesses (euh pardon) 24 h sur 24 peut-être que, vous aussi, vous déraperiez... ?
Non, ce ne sont pas des dérapages. Monsier Le Pen est trop intelligent, trop rusé, trop maître de lui pour qu'il s'agisse de cela. Ce sont des provocations délibérées, sans doute destinées à créer l'événement médiatique.
Cher Agrippa, je ne dis pas que ponctuellement la jeunesse ne s'adapte pas au réel, mais je dis qu'elle ne remet pas en cause globalement l'idéologie des Amis du Désastre parce que celle-ci est toujours défendue à la télévision par des gens jeunes, beaux , branchés, et dévergondés pour paraître rebelles.
"Il y a dans tous les siècles certaines idées générales qui entraînent les hommes et qui ne sont jamais mises en question. Il faut les reprocher au genre humain ou ne les reprocher à personne."

Joseph de Maistre (Sur l'Inquisition)
Mes compliments, cher Orimont, pour ce très bel, même si ultra court, extrait.

Mais depuis combien de temps lisez-vous les écrits du plus rabique des contre-revolutionnaires de l'histoire de ces deux derniers siècles ?
Je suis plutôt d'accord avec Cassandre, le mimétisme l'emporte de la façon qu'elle dit. Toutefois j'ai observé un phénomène étrange en cinquante ans de vie toulousaine (c'est sûrement valable n'importe où): certaines personnes se mettent, à un certain âge, à imiter leurs parents, même quand ces derniers ont disparu depuis longtemps. Dans le comportement des jeunes, il y a de la générosité et de l'égocentrisme qui cherche à donner le change. Ou je me trompe, ou j'ai des enfants formidables.
Ce que dit Cassandre vaut, comme toujours, par son bon sens et sa clairvoyance. Chacun peut constater chaque jour le dévoiement de la jeunesse, devenue valeur et référence absolue. Néanmoins, je serais plus réservé quant à la généralisation de ce constat. Une autre jeunesse existe. Certes, elle semble ne pas peser lourd, j’en conviens tout à fait. Mais enfin elle est là, peut-être plus importante et plus au travail que ne le laissent à penser les médias massificateurs et fascinants. Ces jeunes-là sont discrets, peu investis dans la politique telle que nous la pratiquons mais ils ont pour eux, en regard des ignares brutaux, l’éducation, la culture, l’intelligence et la compétence. J'ajoute, chère Cassandre, et au risque là encore de généraliser, que je les trouve souvent plus beaux que les dévergondés en vogue. Ils occupent ou occuperont des postes clé et j’en connais qui ne sont pas décidés à se laisser faire. Comprenez-moi bien : je ne crois pas que ces héritiers puissent gagner la guerre, si guerre il y a, mais enfin, je me demande parfois si leur force ne viendrait pas de ce qu’ils ont su se faire oublier. La télévision est une loupe bien déformante.
Regardant la jeunesse, on a le sentiment que la question de son adaptation au réel ne se pose plus. La jeunesse est le réel, mais ce réel est faux, il est tout charpenté de discours empruntés à ce que vous appelez le désastre, qui est un discours faux, décalé du réel. La jeunesse est bien davantage qu'adaptée à un réel faux: elle est en relation de coïncidence avec tout ce qui va faux, va se perdre; elle est en coïncidence avec tout ce qui n'est pas jeunesse.

Depuis 16 semaines (entendu à la radio), la jeunesse de France, en ce cinq mai deux mille neuf, manifeste, contre tout, contre Sarkozy, contre l'avenir, le passé; la jeunesse ainsi, se ruine contre ce réel qui n'est pas le sien; elle est en train d'embrasser sur la bouche de vieilles tribulations qui ne lui appartiennent pas, qui ne furent jamais de son ressort. La jeunesse de France est si faussement attachée à tous les discours-placards, inachevés, aveugles à leur aboutissement (et à plus forte raison à leurs conséquences secondes) que la question mérite d'être posée: cette jeunesse fausse, qui mime lamentablement la geste idiote de ses parents et à présent grands-parents, n'existe pas.

Il y a deux jeunesses en France: la jeunesse vieille, celle qui n'existe pas et que je viens d'évoquer, et l'autre, qui coïncide et se confond avec la Barbarie, celle des Fofana. Ce Fofana est un jeune de réel: il représente à lui seul le pendant réel, la face réelle, de la jeunesse irréelle dont je viens de parler.
05 mai 2009, 23:10   Dérapages
Bien cher Marcel,

Je partage totalement votre avis.
Bien chère Cassandre et bien cher Francis,

Une fois de plus vous frappez juste. J'en appelle cependant à votre indulgence, pour les raisons suivantes :

- la jeunesse de mon temps (sorte de Jeunesse des Ecoles naviguant des Gardes Rouges à Ordre Nouveau) n'a guère à se vanter de son comportement de l'époque ;

- la jeunesse de milieu modeste est vraiment en situation très difficile, elle ne peut accéder aux modes de jouissance étalés devant elle, elle ne peut non plus compter sur les solidarités familiales.


Pour ce qui est des jeunes de milieu aisé, je partage totalement votre point de vue. Ce sont ces jeunes-là, cher Francis, qui braient sans cesse.

J'en viens à me demander s'il ne faudrait pas rétablir un taux de taxation, une mesure spoliatrice sur l'héritage, pour éliminer l'engeance des fils-à-papa.
05 mai 2009, 23:48   lectures vagabondes
Cher Rogemi, c'est une lecture, Joseph de Maistre, faite à l'adolescence et qui, vous vous en doutez, n'était pas au programme.
Utilisateur anonyme
06 mai 2009, 00:45   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
Pour couper court à un début d'emballement mimétique l'auteur a volontairement effacé son message.
W. Zendji écrivait:
-------------------------------------------------------
> Deuxièmement Le Pen, avant tout, et faut-il le
> rappeler, c'est une véritable force de la nature
> !, un de ces instinctifs taillés dans la roche
> dont sont faits les meneurs, les guerriers, les
> chefs (comme l'était Doriot, par exemple), aussi
> le calcul, la ruse et les provocations resteront
> toujours l'apanage des faibles, jamais des forts.

---------------------------------------

Allons donc !
S'il était établi que tous les sanguins ayant la carrure de leur coups de sang étaient par nature incapables de ruse, de calcul et d'anticipation florentine, il deviendrait urgent de n'élire jamais que les petits gabarits.
Ce qui m'afflige chez les jeunes rebelles des beaux-quartiers: rien de ce qu'ils font, montrent, manifestent, disent, n'est neuf ni inédit. Ce sont de petits vieux, de petits jeunes d'autrefois sans rien du neuf d'autrefois. J'ai beau me frotter les yeux et tendre l'oreille, je reste avec leurs discours de petits che guevara de salon, en 1971. Pas moyen de les réveiller. Savent-ils au moins à quels point ils sont vieux ? Ils en arrivent même à singer notre ignorance d'autrefois qui n'est feinte pas plus que la nôtre jadis. Comment cela est-il possible ?

Fofana, c'est terrible à dire, incarne la vrai modernité créatrice. Voilà un jeune véritable, authentiquement moderne, pour faire ce qu'aucune des générations de vifs dans ce pays ne se souvient d'avoir vu faire en France. Fofana et ses troupes sont les jeunes du réel, parfaitement ajustés à la barbarie du réel; tous les autres sont des jeunes de pantomime, des jeunes de chiffon, bons pour le bolossage, méritant des claques.
Je me passerais très bien de trouver des références laudatives à Doriot sur ce forum. Doriot et ses troupes étaient des Fofana. Ils livraient aux nazis les familles de jeunes hommes réfractaires au STO non sans avoir au préalable pris le temps et le soin d'enfoncer des barres de fer rougies dans le vagin de leurs petites amies restées au village ou au bourg. Les doriotistes tuaient et torturaient des Français d'honneur pour le compte des Barbares. Ils apposaient des affichettes sur leur dépouille au milieu des routes on l'on pouvait lire "Voilà ce arrive aux ennemis de la France".

Doriot et ses "hommes" étaient directement financés par l'Allemagne nazie.

Si l'on ne fait rien pour, sinon retirer, du moins réviser la mention favorable qui est faite de ce personnage dans le message ci-dessus, c'est moi qui me retirerai définitivement de ce forum.
"Je me passerais très bien de trouver des références laudatives à Doriot sur ce forum."

Moi aussi.
Cher Francis, c’est vous-même et ceux qui, l’autre jour, s’élevaient avec vigueur et clarté contre le vrai racisme, qui faites, qui êtes ce forum.
Citation
Le Pen a fait la guerre, la vraie, et il a risqué sa peau, lui, loin des stratégies médiatiques et des rêveries politiques de la France pavillonnaire

Je n'arrive pas à admettre cher Zendji, que vous puissiez croire une seule seconde que

1. l'élection de Le Pen ait été possible et
2. dans le cas de son élection qu'il aurait pu changer quoi que ce soit dans le contexte francais des 30 dernières années.

Mais il doit s'agir certainement d'une petite provocation matinale.
Utilisateur anonyme
06 mai 2009, 09:27   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
Si l'on ne fait rien pour, sinon retirer, du moins réviser la mention favorable qui est faite de ce personnage dans le message ci-dessus, c'est moi qui me retirerai définitivement de ce forum.

Ces menaces sont indignes de vous mon cher Francis. Mais enfin, quelle sorte de jouissance éprouvez-vous à reproduire ici même la posture de ces belles âmes qui en d'autres temps quittaient furieusement les plateaux TV dès lors que Le Pen y était invité ? Relisez mon message et vous verrez que, si Doriot est cité, c'est uniquement en tant que type humain, celui du chef. Vraiment pas d'quoi en faire tout un fromage !
Utilisateur anonyme
06 mai 2009, 10:19   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
Attention Zendji, je ne suis pas sûr que Le Pen apprécierait d'être comparé au socialiste Doriot.
Utilisateur anonyme
06 mai 2009, 11:12   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
Oh chère Agrippa il ne sagissait simplement que d'un rapprochement physique : le genre de costaud qui a toujours fasciné les esthètes, les intellectuels. Beaucoup, qui haïssent tant les nazis (dès lors que les nazis n'existent plus), feraient beaucoup mieux d'employer leur inébranlable "détermination" à combattre (physiquement veux-je dire...) la racaille islamiste, comme seuls osent le faire les identitaires, par exemple...
Je remercie Zendji de m'avoir épargné la nécessité d'effacer son message en le faisant lui-même.
Utilisateur anonyme
06 mai 2009, 11:25   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
De rien, cher Marcel, avec le temps je deviens le plus pointilleux des modérateurs...
Utilisateur anonyme
06 mai 2009, 11:46   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
Bernanos : « Les optimistes sont des imbéciles heureux et les pessimistes sont des imbéciles malheureux ».
Utilisateur anonyme
06 mai 2009, 11:50   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
Céline : "'L'optimisme, c'est la seule pensée à portée du caniche" (je cite de mémoire).
06 mai 2009, 12:01   Ouah ouah
Il me semble que le caniche, pour Céline, intervient dans les affaires d'Eros.
Cher Agrippa, pourriez-vous m'éclairer sur le lien de votre citation avec le sujet ?
Utilisateur anonyme
06 mai 2009, 12:33   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
Pourquoi nous sommes battus d'avance

Cela ne vous semble pas pessimiste ?
Pardonnez moi, je n'avais pas vu ce rapport ; j'ai bien fait de poser la question.
Je crois que Céline disait : "L"amour, c'est l'infini à la portée des caniches"
"Je crois que Céline disait : "L"amour, c'est l'infini à la portée des caniches"
Exact.
Sur le veillissement des jeunes, tel que pointé par Francis, j'en vois pour ma part un trait caractéristique dans l'usage intensif de la télévision et des DVD par cette jeunesse. On m'a appris, par exemple, que les chambres de cité universitaire étaient pour la plupart équipées de postes de télévision, ce qui me semble le comble de l'encroûtement, un phénomène en tout cas inimaginable il y a deux décennies de cela. Pendant des années, la télé a été considérée par les jeunes comme une occupation de "vieux", ce qu'elle est en effet pour une bonne part et ce que ces mêmes "vieux" d'alors exprimaient très bien en disant, presque en s'excusant, que la télé "ça leur faisait une compagnie." (Il y a quelques années de cela, je me souviens d'une de mes voisines âgées avec qui il m'arrivait de faire un brin de causette que, souvent, elle mettait sur le programme de la veille avant de se raviser et de dire "Ah mais j'oubliais, vous n'avez pas la télé, vous, vous êtes jeunes." (sous-entendu, vous avez bien mieux à faire que rester planter dans un canapé.) )
Vraiment, Francis, de quoi se plaint-on, n'est-ce pas ?
Je me souviendrai toujours de cette entrevue télévisée de Chabrol, rigolard en répondant à une question sur Le Pen : « nous avons été en classe ensemble, ça a toujours été un fouteur de merde »... (On pouvait entendre : il n'est pas très dangereux, savez-vous...)
Je m'en souviens aussi. J'avais un cousin qui avait fait ses études de droit avec lui et qui avait exactement la même opinion que Chabrol.
Utilisateur anonyme
08 mai 2009, 21:40   Zendji le modérateur.
(On pouvait entendre : il n'est pas très dangereux, savez-vous...)


Ah ça non M. Lombart ! Le Pen est dangereux, et même extrêmement dangereux !, et si je ne prenais pas si mal certains messages que je juge inquiétants vous auriez pu continuer ce genre de discours sournois pendant des mois !, sans que jamais la vérité soit forcée d'apparaître dans une confrontation...

Si l'on ne fait rien pour, sinon retirer, du moins réviser la mention favorable qui est faite de ce personnage dans le message ci-dessus, moi aussi, je quitte le forum ! (Euh bon ça tout l'monde s'en fout, mais quand même...)
W. Zendji, je ne comprends pas votre réaction. Voyez le film. Chabrol se marre quand on dit que Le Pen est dangereux. Il le connaît trop. Il ne faut pas confondre l'individu Le Pen qui a une vision assez primaire de la politique et l'épouvantail fabriqué par la gauche. Le Pen n'est un danger que pour lui-même.
Zendji, mettez-vos lunettes : j'ai rapporté une opinion, celle de Chabrol, et il y a des guillemets. Je suppose que vous l'autoriserez ?
09 mai 2009, 12:45   Doriodonné
Si Doriot il y a, tout de même, il a simplement changé de couleur.
Utilisateur anonyme
09 mai 2009, 14:10   Modérer c'est sympa !
Oh mais moi je m'exerçais seulement à jouer au vilain modérateur, histoire de voir...
T'âââs vu !
Il m'a paru évident, quand il a été porté, par le hasard des alliances électorales, au statut de "présidentiable", qu'il n'était pas à la hauteur. Il se mettra toujours instinctivement dans la position du grain de sable dans la mécanique : c'est ça qui le fait jouir.
Utilisateur anonyme
11 mai 2009, 13:47   Re : Pourquoi nous sommes battus d'avance
qu'il n'était pas à la hauteur

A la hauteur de quoi, de qui ?, de la France et des Français... ? Il me semble que c'est (c'était) plutôt l'inverse.

Des "de souche" mal amarrés au réel, sollicités par mille modèles mais incapables de s'identifier à aucun ; des "de souche" humiliés, rabaissés et qui passent leur existence dans une sorte de deuil permanent parce qu'ils ne savent plus comment habiter leur "territoire" ni surtout s'y situer ; des "de souche" auxquels les médias refusent jusqu'à la formation d'un imaginaire collectif faisant sens pour la collectivité ; des "de souche" en état de grande détresse identitaire, affective, et qui se demandent s'ils ne sont vraiment sur terre que pour produire et consommer, et pour s'excuser d'être français - non vraiment, Le Pen ne pouvait rien pour ces "Français d'après" : trop grand pour eux.
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