Face à eux, ils avaient une vraie voilée des pieds à la tête, blindée dans sa burqa de certitudes, qui avait réponse sociale à tout ce qui se produit dans le monde : ghettos, discriminations, ségrégations, apartheids, etc. pauvres "jeunes" de banlieue qui n'ont même pas 2 € pour prendre le RER ou le métro et qui, de fait, ne peuvent pas participer au grand festin de la culture de centre ville, etc. La burquaïsée ne pouvait pas être réduite a quia, parce que, chaque fois que Jourde ou Finkielkraut avait l'audace d'énoncer une pensée déviante, elle sortait la grosse Bertha : xénophobie, essentialisme (le crime des crimes), racisme, stigmatisation, si bien que Jourde et Finkielkraut, effrayés par cette artillerie lourde et un peu honteux, sont rentrés dans le rang, certes timidement, et en rendant les armes.
Cette "philosophe" de banlieue est la traductrice de Toni Negri, le théoricien de la Révolution communiste dans l'Italie bourgeoise et l'inspirateur des Brigades rouges - vous savez, ces débiles mentaux à mitraillette, qui ont eu le mérite d'ouvrir les yeux des Italiens sur la réalité du communisme, lequel, en moins de dix ans et grâce à eux, a disparu d'Italie, et même du vocabulaire politique de ce pays. En France, elle fait connaître l'oeuvre de ce Toni Negri, elle la commente, elle la diffuse : il est vrai que la France offre un terreau fertile à ce genre de délires.