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Les Corses : des brutes sanguinaires ou de véritables résistants ?

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Les Corses, qui se refusent à l'extraordinaire aspiration moderne à l'homogénéité et qui, et c'est heureux pour eux, ne sont pas encore rentrés dans le champ de l'individualisme moderne, seront encore longtemps considérés comme un "problème". "Problème corse" dont aucun gouvernement, jusqu'ici, n'a jamais pu venir à bout parce qu'avant d'être un problème politique, il est un problème anthropologique.


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lundi 18 mai 2009
"Les Corses ne sont vraiment que des brutes sanguinaires"

C'est ce qu'a déclaré un spectateur à la sortie du dernier film de Jacques Audiard (fils du grand Michel, photo), "Un Prophète". Ce long-métrage raconte l'histoire d'un jeune (forcément) détenu maghrébin pris dans "l'enfer des prisons" au sein d'un groupe de "mafieux corses" (sic). On ne rit pas s'il-vous-plaît. Que statistiquement un pauvre petit Maghrébin ce retrouve, en prison, seul au milieu des détenus corses est une belle oeuvre de fiction vu que 70% des détenus des prisons françaises sont de confession musulmane! Mais, on tient à nous rassurer, "très rusé, le jeune Malik utilisera toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau afin de se venger". Ouf! L'honneur est sauf, la victime parvient à faire payer à ses tortionnaires les mauvais traitements racistes qu'ils lui ont fait subir! Juste retour des choses envers ces salauds d'esclavagistes insulaires!

Oh, on me dit dans l'oreillette qu'historiquement ce sont les musulmans qui razziaient les côtes méditerranéennes en quête d'esclaves... La précision historique, le devoir de mémoire ne fonctionnent que dans un sens bien entendu. Ethnosolidaires, farouchement identitaires, terriens et enracinés, pas islamophiles pour un sou, les Corses constituent l'archétype de tout ce que le bobo parisien déteste. Alors que toute la Gaule est occupée, ce petit peuple opiniâtre constitue un obstacle au vivre-ensemble et aux villas-forteresses pour milliardaires. Bref, à la mondialisation, qu'elle vienne du bas (les crève-la-faim du Tiers-Monde) ou du haut (les winners de la dérégulation). Il faut donc exciter la haine contre lui, que les Continentaux se sentent plus proches de l'Arabe que du Corse, du Noir que du Redneck américain.



Un seul type de racisme est désormais envisageable dans la France d'après: le racisme anti-Blancs. Imaginez le scénario inverse: un jeune prisonnier corse tombe au milieu d'un gang de détenus algériens islamistes. Croyez-vous que Studio Canal aurait accepté de financer un tel projet ? Que les Français auraient pu s'identifier au héros, petit souchien perdu au milieu des barbus ?

Addendum) Quelques perles tirées de l'interview du réalisateur: Ce qui m'intéressait, c'était de me pencher sur les Corses, une entité close difficile à cerner (...). Il s'agit d'un milieu vieillissant (sic) aux structures vermoulues (re-sic). Je me suis intéressé à leur langue, leurs idiomes, lesquels forment des groupes fermés sur eux-mêmes (...). Ce n'est pas une analyse culturelle et sociale. Je cherchais des clans mafieux qui se déplacent en groupe, difficiles à pénétrer. Ç'aurait pu être des Serbes ou des Basques.

Ah bon, mais pas des Albanais, des Tziganes, des Algériens, ou des Antillais, communautés chouchoutées par nos élites. Les Russes, les Corses, les Serbes, les Basques, hmmm ça ressemble fort à un bel Axe du Mal tout ça.


Le lien : [ethnocide.blogspot.com]
Merci Zendji pour ce lien. Voilà un fils qui a été passé au moule des injonctions de la doxa dominante. Faut dire que ca rapporte, n'est-ce-pas ?
Sans jamais justifier ni excuser la violence, j'ai longtemps eu de la sympathie pour la cause corse comme pour la cause basque. En regrettant que le recours à la lutte armée, justifiable par les résistants français sous l'occupation nazie (ils étaient qualifiés de terroristes), prédomine dans la défense de cette cause, lui donnant d'emblée la désapprobation populaire, tant en France "continentale" pour reprendre un terme utilisé par les corses, que par la majorité des corses eux-mêmes.
Hélas, je me suis rendu compte que cette cause n'a rien de noble: "Préférence Nationale" est une revendication des indépendantistes, c'est aussi celle de JM Le Pen.
Les corses se sont aussi rendus coupables de racisme tant envers les maghrébins que les rapatriés d'Algérie (pieds noirs) et les "continentaux", c'est à dire les français.
Depuis, ma sympathie pour la cause corse a pris du plomb dans l'aile.
La cause de l'indépendance de l'Euskadi, en revanche (tout en condamnant encore une fois le recours à la lutte armée) semble plus proche du marxisme que de l'extrême droite.
Citation
Les corses se sont aussi rendus coupables de racisme tant envers les maghrébins que les rapatriés d'Algérie (pieds noirs) et les "continentaux", c'est à dire les français.

Mais d'où sort cet l'hurluberlu maniaquo-progressiste qui nous asséne des contre-vérités historiques ?
Concernant les prisonniers politiques corses, et le regroupement de ceux-ci demandé par eux, il m'est arrivé de signer des pétitions. Encore une fois, je ne justifie en rien la violence, par contre la question se pose de savoir si les corses qui recourrent à la lutte armée font (ou non) partie des "prisonniers politiques" en France.
Les prisonniers politiques sont par définition de gauche, ce qui a exclu la branche nationale d'Action Directe dite "L'affiche rouge" (André Olivier, Maxime Frérot, Emile Ballandras, Bernard Blanc) notoirement antisémites.
Il reste donc Action Directe, branche internationale (restent en prison Georges Cipriani, Jean Marc Rouillan, Régis Schleicher - puisque Nathalie Ménigon est en libération conditionnelle et que Joëlle Aubron après libération est décédée), les basques non extradés, les corses qui eux doivent constituer en nombre dans les prisons françaises la majorité.
Les autres constituent des indidualités (Georges Ibrahim Abdallah, Illich Ramirez Sanchez dit Carlos), je viens de constater ce que j'ignorais que le militant de l'ASALA, Varoujan Garbidjan, a été libéré en 2001.
Pour ma part, Carlos a toujours été un "rouge brun" antisémite et tombe dans la catégorie "Affiche rouge" Frérot, Olivier et cie.
J'en reviens donc aux corses. La cause indépendantiste corse sur le papier est défendable, tant qu'elle reste dans la légalité républicaine et démocratique, pour autant cette cause empruntant une partie du programme de Jean Marie Le Pen ("Préférence nationale"), j'ai cessé d'être solidaire d'elle, n'ayant je le rappelle jamais été solidaire de son expression en tant que lutte armée.
Concernant le plastiquage de villas de rapatriés d'Algérie (Je le suis moi-même si l'on peut dire car rapatrié à trois ans en 1962), les faits ont été relatés dans la presse en leur temps, de même que les agressions racistes contre des maghrébins. Le corse dans la noble image de sa cause voit celle-ci fort écornée.

Je ne suis pas Monsieur un "huluberlu maniaquo-progressiste", si vous tenez à en savoir plus sur moi, je suis lecteur et admirateur de Renaud Camus, et je m'occupe d'un blog dédié à Muriel Baptiste [fansdemurielbaptiste.over-blog.com] je vous rappelle, mais vous devez le retrouver dans les archives de ce forum qu'à mon inscription, j'ai, avant toute chose, évoqué mon profond attachement à cette comédienne. Le blog vous livre à travers mes écrits le moyen de cerner ma personnalité (encore une fois ne correspondant pas à celle de votre qualificatif), si vous le préférez, vous pouvez me retrouver sur le Forum des lecteurs de Renaud Camus.
Bien à vous
Patrick Sansano
07 juin 2009, 13:55   Bandits
Bien cher Rogemi,


Je ne sais si les nationalistes en cause étaient sincères au départ.

Je me souviens en revanche très bien que les premiers attentats furent dirigés contre les pieds-noirs (j'ai en mémoire, très clairement, l'image de la cave d'Aleria avec les premiers nationalistes plastronnant).

Pour ce que je sais de la situation actuelle, ce sont des voyous qui, fort heureusement, s'entretuent entre eux.
Petite mise au point rapide:
1. LES Corses ne se sont jamais rendus coupables d'aucun acte de racisme; ce sont DES Corses qui l'ont fait.
2. Concernant la "préférence nationale": ce point fait partie de tout programme nationaliste, quel qu'il soit, sous toutes les latitudes; on peut le regretter, mais c'est ainsi (au passage, cela rend la revendication nationale corse incompatible par essence avec la "légalité républicaine", laquelle ne saurait faire de distinction entre les natifs d'un territoire et les autres).
3. Concernant les rapatriés d'Algérie: les actes qui les ont visés à une époque voulaient dénoncer les aides à l'installation distribuées par l'Etat aux rapatriés, et non aux Corses; ils voulaient attirer l'attention également sur les "mauvaises pratiques" auxquelles s'adonnaient certains viticulteurs pieds-noirs.
4. Globalement, si la cause indépendantiste a été, dans les années 70, à la mode dans les milieux intellos parisiens, elle ne l'est plus du tout depuis l'avènement, au cours de la décennie suivante, de la religion de l'Autre (avec un "A" de 10 mètres de haut) à laquelle, il est vrai, beaucoup de Corses ont le tort de résister encore (ça ne durera pas); le film d'Audiard, après d'autres, témoigne de ce nouveau rôle de boucs émissaires auquel les insulaires sont désormais assignés.
"Choisis ton camp, camarade", disait Coluche; en ce qui me concerne, c'est fait.
Je rejette catégoriquement le qualificatif "Les corses se sont rendus ...etc..".

On peut parler de certains corses ou de nationalistes corses mais pas des corses en général.

De toute facon j'ai envie d'éclater de rire car tous les mouvements autonomistes ou indépendantistes ont utilisé ces méthodes violentes avec l'acquiescement des révolutionnaires en chambre dans tout l'occident et au-delà !

Alors ne trions pas les lentilles comme le fait Patrick S et surtout évitons de diffamer le peuple corse.
Et si, dans le même mouvement, cher Rogémi, vous évitiez de diffamer M. Patrick Sansano ? Que de nocence au Parti de l'in-nocence !
Bien cher Pascal,


Il me semble tout de même qu'il y a des liens très nets entre nationalisme armé et grand banditisme...

Ces dernières années, bon nombre de militants nationalistes ont été abattus dans des affaires de droit commun...
07 juin 2009, 21:23   Qu'attendent-ils ?
Bien cher Pascal,


Je saisis l'occasion pour poser une question : que veulent exactement ces nationalistes ? l'indépendance ? ou bien une forme d'autonomie ?
Utilisateur anonyme
07 juin 2009, 21:31   Re : Banditisme ou politique ?
Cher jmarc, pour autant que je sache:
les plus "durs" des nationalistes (regroupés autour de J-G. Talamoni et de "Corsica Nazione", ou maintenant "Corsica libera", si j'ai bien suivi) veulent théoriquement l'indépendance pure et simple; cependant, ils sont de plus en plus favorables à la construction européenne, ce qui signifie de facto une indépendance assez limitée.
Les modérés, regroupés autour du "Parti de la Nation Corse", et qui sont maintenant les plus nombreux, veulent une large autonomie dans le cadre d'une Europe des régions. L'un de leurs militants, F. Alfonsi, figurait d'ailleurs sur la liste "Europe-Ecologie" de la régions Sud-Est.
Sur le banditisme: il est clair qu'il existe, depuis longtemps, des liens entre nationalisme et grand banditisme; cela n'autorise pas pour autant à réduire le premier au second.
Je voudrais que Monsieur Rogémi retire "huluberlu maniaquo-progressiste" dans la mesure où je me suis justifié et j'ai argumenté.
Commencez, Monsieur Sansano, à enlever de votre propre texte toutes les généralisations abusives à propos des corses et après j'aviserai !
08 juin 2009, 20:53   Manque d'r
Cher Patrick, Rogémi ne peut pas retirer "huluberlu", qu'il n'a pas écrit.
09 juin 2009, 10:09   Re : Manque d'r
ce sont des voyous qui, fort heureusement, s'entretuent entre eux.

Quoi ? cher jmarc, vous voulez dire, ils s'entretuent entre eux les uns les autres ?
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