Tout n'est pas perdu

Bien chers amis,

Tout n'est pas perdu ! la France Eternelle reste inébranlable. Mademoiselle Royal et Madame Aubry viennent de nous démontrer que la politique "à la Deux-Edouard", comme on disait avant-guerre, est encore de saison. Jugez plutôt : l'une mitonne une délicate carbonnade dans le nord, l'autre nous avait mijoté une bonne petite bouillabaisse à Marseille, comme nous le rappelle la radio.

Le regretté maire de Lyon, évoqué plus haut, avait résumé cela en une formule pleine de délicatesse et de saveur, montrant que le langage politique ne peut, au fil du temps, qu'enlaidir : "la politique, c'est comme un bonne andouillette, ça doit sentir la merde, mais pas trop".

Nos amis Gabonais ont encore du chemin à faire avant d'arriver à ce niveau de perfection.

Une seule chose m'attriste en cette affaire : c'est qu'il ne soit sans doute pas possible au Parti de publier un Communiqué. En effet, j'ai beau dire et beau faire, je ne parviens pas à voir comment le Chef de l'Etat pourrait être mis en cause en cette occasion...

Oui, c'est vrai, j'évalue à dix mille ans le retard des Gabonnais. D'ailleurs je suis prêt à les aider s'ils le souhaitent. Lyon, les deux machins, me font penser aux Deux Etendards de Lucien Rebatet, un des meilleurs romans du XXème siècle.
Non, tout n'est pas perdu, malgré les cancres qui nous gouvernent, on peut faire quelque chose, écrire, peindre, chanter, moucher les trous du cul qui plombent la civilisation. Un coup à prendre.

C'est cela même.

les deux machins, me font penser aux Deux Etendards de Lucien Rebatet,

Ah... et quel rapport entre Les Deux Etendards et ces deux machins ?

Aucun. Lyon...les deux...cela suffit à une association d'idées.

Bien cher Florentin,


Il me semble impossible d'avoir une idée quelconque de ce qu'est la France, réellement, si on n'a entendu parler ni de Daladier, ni d'Herriot, ni de Lyon, ni de Rebatet ou bien, si on en a entendu parler, que cela n'évoque rien.

De même quand on dit Rimbaud j'entends Verlaine et Charleville, quand on dit Maupassant je vois des esquifs sur la Seine et quand on dit Chardonne je vois, curieusement, François Mitterrand.

Enfin, Orléans, Beaugency et Vendôme ne sont pas que des sorties d'autoroute.

Ce genre d'association d'idées, c'est cela, pour moi, une large part de la France.

(AFP) – Il y a 19 heures

BRUXELLES — Les directions de quelque 700 établissements scolaires publics de langue néerlandaise relevant de la Communauté flamande en Belgique ont opté vendredi pour une interdiction générale du port du foulard musulman à l'école.

Cette décision du Conseil de l'enseignement de la Communauté flamande intervient alors que la volonté de deux lycées d'Anvers (nord) d'interdire à partir du 1er septembre l'accès aux élèves portant un foulard avait été accueillie par des protestations.

(...)

"Ce genre d'association d'idées, c'est cela, pour moi, une large part de la France."

Je suis entièrement d'accord.

Orléans, Beaugency,
Notre Dame de Cléry
Vendôme,
Vendôme.

On n'est pas dans la panade quand ceux qui incarnent la civilisation sont en même temps ceux qui l'ont voulu plomber.

A une époque j'avais cherché Les deux étendards, en vain ! alors que je n'ai eu aucune difficulté à me procurer les deux romans de Brasillach, en éditon de poche.
A croire qu'avoir été fusillé vous exonère l'œuvre, qui en redevient publiable.

C'est là, bien cher Alain, un mystère qui m'a toujours fasciné : comment tant d'intelligence et de finesse ont pu à ce point se pervertir ?

Pour ce qui est de l'Allemagne en cette période-là, je vous recommande le peu connu "Vie mondaine sous le nazisme" de Fabrice d'Almeida.

Peut-être que certaines natures ont absolument besoin de la perversion pour pouvoir produire la finesse et l'intelligence ?
Comme une sorte de masochisme de la vie de l'esprit.

Merci pour cette excellente recommandation, cher Jmarc.

La pôvre!