Le site du parti de l'In-nocence

Roman P.O.L.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
01 octobre 2009, 23:36   Roman P.O.L.
02 octobre 2009, 01:07   Re : Roman P.O.L.
Titre magnifique !
02 octobre 2009, 09:35   Ah, vois au pont du Loing...
Je cours à la librairie !
En cliquant sur l'image, on tombe sur un texte qui ressemble fort à une quatrième de couverture. Est-ce bien le cas ? Si oui, je la trouve bien mal accordée à la qualité des écrits de notre hôte...
Ce passage, notamment, m'a fait bondir :

Pour partir « loin », le plus loin possible d'une civilisation qu'il déteste dans un monde qu'il aime trop. Il aboutira dans une île proche des côtes anglaises totalement seul, mais il aura aurparavant pu au cours d'un long et beau voyage vers le retrait, vérifier sa détermination.
02 octobre 2009, 11:02   Re : Roman P.O.L.
Cliquer sur Premières pages donne accès à un texte auquel je trouve quelque chose —attention à ce que je vais dire—de durassien ! Qui donne surtout envie d'arriver avant S. Bily à la librairie !
Ce début est vraiment très bien. A priori, je ne le rattacherai à aucun style spécifique, à aucun auteur particulier autre que Renaud Camus. Regardez : plus qu'à Duras il me fait penser dans les toutes premières pages au Butor de la Modification pour s'en écarter aussitôt que le conducteur descend de la voiture. A cet instant, on entre dans un univers par certains côtés "à la Simenon"...

C'est en fait, de ce que je peux en lire, un livre très Français (avec majuscule Bernard, avec majuscule...).

Je vais avoir recours à Amazon de ce pas.
Utilisateur anonyme
02 octobre 2009, 11:42   Horla
Ne manquez pas la lecture par l'auteur d'un extrait de la Vie du chien Horla, livre qui serre le cœur.
02 octobre 2009, 12:19   Re : Roman P.O.L.
« […]plus qu’à Duras […] Butor […] Simenon […] Français […] Renaud Camus […] »
C'est tout à fait ça. Une fois encore, vous affinez, cher jmarc.
02 octobre 2009, 13:45   Re : Roman P.O.L.
L'Académie française l'a retenu parmi neuf livres pour le titre de son Grand prix du Roman. Résultat le 29 octobre.

Voici la liste :

Personne, Gwenaëlle Aubry (Mercure de France)

Seule la mer s'en souviendra, Isabelle Autissier (Grasset)

Heureux parmi les morts, Elisabeth Barillé (Gallimard)

Loin, Renaud Camus (POL)

Le Moins Aimé, Bruno de Cessole (La Différence)

Jan Karski, Yannick Haenel (Gallimard)

Assez parlé d'amour, Hervé Le Tellier (J.C Lattès)

Les Onze, Pierre Michon (Verdier)

L'Amour est un long fleuve de Sibérie, Jean-Pierre Milovanoff (Grasset)
02 octobre 2009, 13:55   Re : Roman P.O.L.
On croise les doigts!
02 octobre 2009, 16:18   POL et Virginie
Je partage l'avis de M. Jmarc : c'est du Renaud Camus, voilà tout, et par conséquent peu aisément définissable. En quoi ce style est-il inimitable ? Et bien, je crois, parce que dans le texte se côtoient toujours, sans jamais s'interpénétrer, plusieurs niveaux de langue : les personnages ne communiquent pas entre eux, ou ne font que croire le faire. C'est assez frappant au début de Loin.
03 octobre 2009, 09:52   Re : POL et Virginie
Je suis sûre que Renaud Camus sera honoré d'un prix litérraire prestigieux un jour ou l'autre.
03 octobre 2009, 09:54   Re : Roman P.O.L.
Cassandre, je veux que ce soit vous qui le déposiez sur ma tombe...
Utilisateur anonyme
03 octobre 2009, 10:45   El Desdichado...
03 octobre 2009, 11:06   Re : El Desdichado...
J'ai bien connu Nerval, il n'avait pas du tout cette voix. C'est un trucage.
03 octobre 2009, 11:27   Re : Roman P.O.L.
Francmoineau, quel est votre guru ?
03 octobre 2009, 15:30   Re : Roman P.O.L.
Mon guru, cher Bernard ? Un certain Roman P.O.L. en ski.
03 octobre 2009, 18:04   Re : Roman P.O.L.
Cher Renaud Camus, l'inverse serait pour moi aussi un grand plaisir posthume car je mourrai sans doute avant vous.
03 octobre 2009, 18:59   Re : Roman P.O.L.
Ah bé non par exemple, ne nous faites pas ce coup-là, l'imposture de ce parti éclaterait au grand jour, tout le monde verrait que vous en étiez l'âme, la voix et l'inspiration.
Utilisateur anonyme
03 octobre 2009, 19:00   Re : Roman P.O.L.
Personne,
Seule la mer s'en souviendra,
Heureux parmi les morts,
Loin,
Le Moins Aimé,

Jan Karski,
Assez parlé d'amour,
Les Onze,
L'Amour est un long fleuve de Sibérie,

cet automne a comme un pli mélancolique.
Utilisateur anonyme
03 octobre 2009, 19:14   Re : C'est la fin de Léthé...
03 octobre 2009, 21:25   Re : Roman P.O.L.
Ce que j'ai trouvé frappant surtout, c'est ce tremblement d'indéfini autour des choses et des personnes. Il y a un halo de non-coïncidence avec soi qui crée la marge.
L'esquisse du point d'interrogation vous met véritablement l'eau à la bouche.
04 octobre 2009, 01:00   Re : Roman P.O.L.
Chère Cassandre, cher Renaud Camus, ça suffit ! Vous n'êtes pas drôles du tout ! Continuez, c'est tout ce qu'on vous demande.
04 octobre 2009, 12:08   Tricks
Main Entry: loin
Pronunciation: ‚l•in
Function: noun
Etymology: Middle English loyne, from Middle French loigne, from (assumed) Vulgar Latin lumbea, from Latin lumbus; akin to Old English lendenu loins, Old Church Slavonic l/dvij/
Date: 14th century


1 a : the part of a human being or quadruped on each side of the spinal column between the hipbone and the false ribs b : a cut of meat comprisingthis part of one or both sides of a carcass with the adjoining half of the vertebrae included but without the flank
2 plural a : the upper and lower abdominal regions and the region about the hips b(1) : the pubic region (2) : the generative organs
04 octobre 2009, 12:36   Re : Tricks
Et l’orgue de nouveau hisse ses velours noirs.
Or en les entendant, ces voix insexuelles,
On songe aux vieux tableaux, on songe aux chérubins
Qu’en des assomptions les primitifs ont peints,
Des chérubins n’ayant qu’une tête et des ailes,
Enfants-fleurs d’un jardin quasi-religieux,
Envolement de lis devenant des colombes...
Ah ! Ces chants d’innocence, et si contagieux !
Linges frais par-dessus la fièvre de nos lombes...
Twas on a Holy Thursday, their innocent faces clean,
The children walking two and two in red and blue and green,
Grey headed beadles walking before with wands as white as snow;
Till into the high dome of Paul's they like Thames waters flow.
Oh what a multitude they seemed, those flowers of London town.
Seated in companies they sit, with radiance all their own.
The hum of multitudes was there, but multitudes of lambs:
Thousands of little boys and girls raising their innocent hands.
Now like a mighty wind they raise to Heaven the voice of song,
Or like harmonious thunderings the seats of Heaven among.
Beneath them sit the agéd men, wise guardians of the poor.
Then cherish pity, lest you drive an angel from your door.
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