Fadela Amara est le personnage, créé par Sarkozy, de la brave beurette devenue ministre. Je la soupçonne d'être en réalité moins vulgaire qu'on ne le dit (sans doute moins vulgaire que Sarkozy au fond), mais d'avoir bien compris qu'elle avait intérêt à en avoir l'air.
Ainsi lorsqu'elle prononce un
discours sur la politique des quartiers difficiles, on trouve ce genre de phrases technocratiques habituelles : "
Nous avons donc un faisceau de facteurs d’ordre structurel qui nous oblige à revoir notre géographie prioritaire" ou encore, en plus inquiètant : "
Ma main ne tremble jamais quand il s’agit de lutter pour l’abolition des discriminations territoriales et humaines."
Toutefois, brusquement, voici la patte personelle de la dame : "La rénovation urbaine est aussi un outil de lutte contre le chômage de jeunes en général et des jeunes de quartiers en priorité.
Car elle offre du boulot, du taf !"
Elle surjoue.
Je l'ai croisée boulevard Vincent Auriol il y a peu : ma concierge en impose davantage.