Agrippa écrivait:
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> Au fond, Henry n'a rien fait d'autre qu'une sorte
> d'optimisation sportive, au sens d'optimisation
> fiscale, c'est un créatif, il ne faut pas vouloir
> toujours figer les choses, préfèrons donc la vie
> et son cortège de petites saletés à une hygiènique
> et glaciale asepsie.
Pardon, mais c'est trop facile. La vie contre l'asepsie ! On croirait entendre les metteurs en scène scabreux qui font faire leurs besoins aux acteurs sur scène. Vraiment, pour l'asepsie, vous êtes mal tombé avec moi.
Ce qui m'intéresse dans la vie ce n'est pas son "cortège de petites saletés", même si je ne la conçois pas bêtement selon une glaciale asepsie. Je préfère admettre un code d'usage ou de caractérisation des saletés, qui leur assigne une place, et des sentiments liés. Si j'étais payé pour jouer au foot, je dirais en l'occurrence à l'arbitre "vous regardiez ailleurs mais j'ai fait le con, là". Même une "optimisation" sportive conseillerait cette option, "à long terme" comme on dit, pour employer une expression naze (sinon pourquoi entend-on parler d'un malaise, apparemment perceptible jusque chez les eaux de toilette Machin et les chaussures Truc ? ).
Les anciens joueurs, d'un temps moins spectaculaire et forcément moins cyniques, étaient-ils moins dans "la vie" ? Étaient-ils pourtant à l'abri de la tentation ?
Et aussi, tout de même, vous évoquiez la fraternité ( "Sans doute le joueur était-il justement dans cette fraternité, cet enjouement, cette malice bienveillante que vous évoquez si justement, cher Mélophile) ? Vous étiez sérieux ?
Corrigé: supprimé une virgule et ajouté "et" à l'avant-dernière phrase (pour adoucir une ponctuation hâtive).