"Ainsi font ceux que Renaud Camus appelle les Amis du Désastre"

Ivan Rioufol insiste sur son coming-out : va-t-il bientôt adhérer ?

TeddyK a dit :

"Des remarque tout de même sur cet article. Si le PS est un "pilier du désastre", l'UMP qui laisse faire, prône la discrimination positive et la "France métissée" en est un autre ...

Quant aux propos, à l'approche des élections régionales, de Nicolas Sarkozy sur l'identité nationale, personne n'est dupe, et je m'étonne qu'Ivan Rioufol prête quelques valeurs à ces paroles électorales ... en politique on juge les actes ! et les actes de ce gouvernement incapable de prendre la moindre mesure pour juguler l'immigration massive (400.000 personnes par an au minimum) sont gravés dans tous les esprits de ceux qui ont votés Sarkozy en 2007 ..."

« Le "syndrome du Noctilien", qui excuse le fautif pour accabler le témoin, s'étend à mesure que les tensions s'avivent. »

Excellent...

« Le "syndrome du Noctilien", qui excuse le fautif pour accabler le témoin, s'étend à mesure que les tensions s'avivent. »

Il me semble que c'est là un effet habituel de l'ultracisme. Il vient toujours un moment où cet ultracisme débouche dans l'hyper-correction ou dans la surinterprétation. Pour l'exemple du noctilien, la question est de savoir si les images de l'agression ont, oui ou non, fait le tour de la blogosphère. Si la réponse est oui, le jeune homme est indéniablement coupable. Après tout, il a suscité plus de réaction racistes chez les internautes que vingt, que cent Le Pen. Il faut donc le retrouver et le condamner très sévèrement. S'il n'existe pas d'incrimination, il faut la créer.

Le jeune homme, sentant le vent, a cherché à s'excuser en disant qu'il n'était pas le blanc de service, qu'il ne portait pas plainte, etc. C'est bien joué, mais la ficelle est un peu grosse.

Je vous prie de m'excuser, cher Chatterton, mais je ne saisis pas le sens que vous voulez donner à votre propos.

Je suis en effet trop elliptique et je m'en excuse. Je voulais dire que les ultras (en l'occurrence les ultra-politiquement corrects) en viennent immanquablement à une attitude d'hyper-correction, en vertu de laquelle ils finissent par incriminer non ce qui est blâmable, mais ce qui se trouve en contiguïté avec ce qui est blâmable.

Ainsi, le jeune homme du noctilien devient très suspect, puisqu'il est involontairement à l'origine d'un buzz sur la Toile que SOS racisme, dans sa grande sagesse, avait justement dénoncé comme raciste. (« SOS Racisme n’est pas dupe de la récupération qui a été faite de cette vidéo. Nous déplorons l’usage qui est fait par certains, de cette agression raciste afin de véhiculer leurs propres idées et positions racistes sous couvert de dénoncer le racisme “anti blanc”. ») Si l'utilisation de la vidéo est raciste, la vidéo est raciste. Si la vidéo est raciste, celui qui est sur la vidéo est raciste. Notre jeune homme de bonne famille est un affreux raciste puisqu'il est à l'origine d'une vidéo raciste. C'est ce que M. Rioufol nomme excuser le fautif pour accabler le témoin.

Je pourrais vous fournir maints exemples du même acabit.

C'est-à-dire qu'en l'occurrence, le témoin qui devient le fautif, c'est le policier qui avait mis la vidéo sur son blog. Il a du reste été sanctionné.

Ah bon ? Mais le jeune homme, alors ? Il court toujours ?

Merci, cher Chatterton, cette fois, je crois vous avoir compris.

Le jeune homme, étudiant à Sciences po, a reçu, à l'antenne de France Culture, les félicitations de son professeur Olivier Duhamel.

Moi, je n'ai rien contre ce jeune homme du noctilien, je ne le connais pas. Mais tout de même, vous admettrez qu'il s'est mis dans un mauvais cas, l'affaire dans laquelle il est impliqué ayant fait le tour de la réacosphère.
Son obstination à nier tout sentiment raciste ne plaide pas précisément en sa faveur. À force de trop nier, que voulez-vous, on finit par se rendre suspect.
Par exemple, il ne faudrait pas que notre bonhomme revienne à la charge, en expliquant qu'on lui a de nouveau volé son portefeuille, ou qu'on lui a subtilisé son auto, ou qu'il s'est fait cambrioler, ou que sa grand-mère a été victime de malandrins. Là, pour le coup, l'affaire serait claire.
En somme, notre bonhomme est en sursis avec mise à l'épreuve.

« Notre objectif, c'est de tripler le nombre de caméras installées sur la voie publique d'ici 2012 et désormais tout wagon acheté par la RATP ou la SNCF sera équipé de six caméras. »

« Tous ceux qu'on ne prendra pas sur le fait, on les prendra par les éléments de train de vie, les voitures, les montres. »

Breguet, Lecoultre, Vacheron, cachez-vous.

Eh bien ! Si on décide de tout repasser au ralenti...