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Chômage et immigration Les chiffres interdits
Economiste régulièrement consulté par les médias, Michel Godet dont le « franc-parler » tranche souvent sur la langue de bois, idéologiquement préfabriquée de ses confrères signait dans le dernier JDD un article, intitulé « L’immigration choisie ou cachée » dont beaucoup de passages méritent d‘être portés à la connaissance de nos lecteurs.
La France manque de bras et de cerveaux, nous répètent à l’envi certains gourous des classes dirigeantes, notamment les hiérarques de l’eurocratie, à la grande satisfaction du lobby pro-immigrés. Les mêmes nous disent, de façon qui devrait leur apparaître contradictoire : réjouissez-vous puisque la France possède « une meilleure fécondité que ses voisins ». Un enthousiasme que tempère très vite Michel Godet. « C’est vrai sur le papier, mais il n’est de richesse que d’hommes éduqués. Hélas, près de 20% des jeunes, souvent issus de l’immigration, sont en échec scolaire et relégués dans des quartiers où la violence et les frustrations dominent :
le taux de chômage de ces jeunes restera de l’ordre de 40% car beaucoup ne sont pas employables faute d’un minimum de savoir-être. » Façon savante et polie de dire que ces « jeunes » sont en fait des asociaux. Ou du moins que leurs comportements n’entrent pas dans les normes, sans doute trop sophistiquées pour eux, de nos sociétés européennes.
L’intégration par la mixité scolaire ? Foutaises ! « Comment les intégrer dans des écoles où 50% à 100% des enfants ne sont pas de langue maternelle française ?
Sujet d’autant plus tabou que l’on refuse de savoir que 25% des naissances en France sont d’origine immigrée, cette proportion dépassant les 40% pour l’Ile-de-France. »
Retenez bien ces chiffres. Ils sont, pour ceux qui croient à l’identité française, apocalyptiques. Retenez-les d’autant mieux que le pouvoir idéologique qui règne sur l’Etat français s’apprête à les censurer. « Le dernier rapport Immigration et présence étrangère en France en 2006 que devait diffuser la Documentation française a été imprimé, retiré de la vente et sera sans doute mis au pilon. Dommage, car il est très instructif :
on y apprend par exemple, que les étrangers ne représentent que 8% des actifs de l’Ile-de-France, mais 25% des chômeurs ! (…) Ou encore que la France accorde (…) très généreusement la nationalité française à 140 000 étrangers par an.
Cela fait un million de Français en plus par apport migratoire depuis l’an 2000. » Avec, depuis 2002, un ministre de l’Intérieur qui s’appelait Nicolas Sarkozy et depuis juin 2007 un Président homonyme. Et surtout que l’on ne parle pas d’immigration-invasion, c’est interdit par la loi. D’ailleurs, pour éviter à nos compatriotes toute tentation de le faire, on interdit purement et simplement la publication des chiffres qui pourraient leur donner à penser que… Et puis d’ailleurs, la meilleure façon d’escamoter les étrangers des statistiques n’est-ce pas encore de les naturaliser ?
Ce rapport est donc officiellement condamné par les grands inquisiteurs de l’idéologie antiraciste à finir en autodafé parce que les chiffres qu’ils montrent « sont différenciés en fonction des origines ethniques et cela est prohibé par le Conseil constitutionnel ». En France, et en France seulement, les individus ne doivent pas avoir d’origine ethnique. Ils ont pour seuls géniteurs les droits de l’homme maçonniques accouplés à la devise républicaine sortie de la même cuisine d’arrière-loges : liberté, égalité, fraternité. Cette imposture idéologique permet ainsi de mettre sur le même plan les origines de ceux dont les ancêtres ont façonné leurs pays, avec leur sang et leur sueur durant des siècles, et ceux qui débarquent chez nous, sans parler un mot de notre langue ; en provenance de quelque désert africain ou des bidonvilles du tiers-monde. Mais avec les mêmes droits dans leurs valises en carton. Cela ne relève même plus du nivellement par le bas, mais de l‘équarrissage.
« Comment traiter un problème que l’on refuse de voir et mesurer ? », s’interroge Michel Godet. Mais c’est un problème que nos dirigeants ne veulent surtout pas que les Français voient, puisque toutes les réponses qu’ils ont données jusqu‘à présent se sont révélées fausses. Et archi-fausses.
La spécificité française
Parmi les chiffres interdits de ce rapport, en voici quelques autres, tout aussi éclairants : « En Espagne, le taux d’emploi des étrangers est supérieur de 7 points à celui des nationaux, alors qu’il est inférieur de 20 points en France.
Le taux de chômage des étrangers non européens est trois fois plus élevé que celui des Français. Sur les 2,9 millions d‘étrangers en âge de travailler, à peine un tiers de femmes ont un emploi et un peu plus d’un homme sur deux.
Au total, sur cinq étrangers présents sur le territoire, seuls deux ont un emploi. Les Maghrébins représentent 30% des travailleurs étrangers, mais près de la moitié des chômeurs de cette catégorie. » Et voilà pourquoi, en partie, les caisses de chômage sont vides. La France est le seul pays à faire venir des immigrés chez elle dans le seul objectif de leur payer des allocations chômage. Avec logements sociaux en prime, ce qui explique que nos smicards « de souche » ne peuvent même plus se loger dans leur propre pays.
Question subsidiaire, que ne manqueront pas de poser nombre de Français : comment se fait-il qu’avec un tel vivier de chômeurs, et notamment de chômeurs exogènes, certains patrons français, comme par exemple ceux du bâtiment et de la restauration, soient encore obligés de faire appel à des immigrés clandestins pour satisfaire certains emplois ? Je laisse à chacun le soin de donner sa réponse…
« Par contraste, les Portugais représentent 24% de la population active étrangère et seulement 7% des chômeurs. Ils ont même un taux de chômage presque deux fois plus faible que celui des Français. Dommage que tous les Français ne soient pas d’origine portugaise. »
Vive nos cousins portugais ! Mais hélas, de ce côté-là, la source migratoire est désormais tarie.
Michel Godet nous conseille : « Le journaliste avisé devrait consulter l‘édition (…) de ce précieux rapport avant qu’elle ne soit retirée comme politiquement incorrecte. » Pas seulement les journalistes : tous les électeurs français. Ils trouveront là matière à poser les bonnes questions à leurs hommes politiques. Voici des chiffres qui devraient également redonner du souffle à la droite nationale.
JEAN COCHET