Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 967 : Sur le rallye dit "Paris-Dakar"

Le parti de l'In-nocence juge de particulièrement mauvais augure pour l'avenir de la planète qu'année après année depuis des lustres s'ouvre rituellement sur l'imbécile rallye dit "Paris-Dakar", bien qu'il se déroule désormais en Amérique du Sud, qu'il est allé souiller après l'Afrique. Il est inconcevable qu'à l'heure où experts, personnalités politiques et simples citoyens n'ont à la bouche et sous la plume que mesures écologiques, respect de la terre, économie d'énergie, protection des paysages, de la faune, de la flore et du patrimoine, un tel spectacle d'esbrouffe, d'inculture et de gâchis soit cyniquement proposé à l'admiration des foules.
"Le parti de l'In-nocence juge de particulièrement mauvais augure pour l'avenir de la planète qu'année après année depuis des lustres s'ouvre rituellement sur l'imbécile rallye dit "Paris-Dakar", bien qu'il se déroule désormais en Amérique du Sud, qu'il est allé souiller après l'Afrique."

Cette phrase me paraît sonner bizarrement.
Il semble que "année après année" puisse difficilement être sujet singulier de "s'ouvre", mais ch'u pas expert; qu'année après année, chacune s'ouvre rituellement sur, peut-être ...
Ah vous pensez qu"année après année" n'autorise pas le singulier ? JGL!!!
La syntaxe de "qu'année après année s'ouvre sur..." semble inhabituelle ou inouïe. Mais cela ne la rend pas incorrecte. Je ne pense pas qu'au XVIIe s. elle aurait heurté les lecteurs, qui étaient habitués à des syntaxes aussi hardies. On attend que le sujet du verbe soit exprimé après le verbe "s'ouvre" (qu'année après année s'ouvre le même cirque) et qu'"année après année" soit un complément circonstanciel exprimant le temps. Cela tient à ce que nous nous faisons une représentation trop géométrique ou trop scolaire (au sens pascalien) de la phrase.
Or, rien n'interdit de faire du nom année, employé sans article et suivi du groupe prépositionnel "après année", le sujet du verbe s'ouvre. Je trouve même cela très inventif, non pas au sens "poétique" ou "publicitaire" de ce terme, mais au sens où cette phrase réactive une possibilité syntaxique latente et peu utilisée.
J'entends bien cher JGL, mais tout de même, tout de même. Si j'écris, la semaine après les Rois ou la semaine après l'Assomption s'ouvre sur je prends soin d'ajouter un article à semaine qui l'aide tout de même un peu à assumer sa fonction sujet -- je n'écris pas, semaine après Assomption s'ouvre sur...

J'ai l'impression que cette tournure sans article se rencontre surtout dans les proverbes du type "Noël au balcon, Pâque aux tisons" ("Année après révolution, famine a rogation", "automne après été pourri, torse nu dans Paris", ou que sais-je..).

Je suis assez amateur, voire friand de ce genre d'audace, mais celle-là continue de ne pas me plaire. S'il y avait "toute année après année s'ouvre sur" ou bien, comme je le pensais d'abord, "année après année, chacune s'ouvre sur", alors là oui. Mais je reconnais que c'est une réaction subjective de ma part, aux arguments grammaticaux très faibles.
"La syntaxe de "qu'année après année s'ouvre sur..." semble inhabituelle ou inouïe. Mais cela ne la rend pas incorrecte."

C'est ce que je voulais exprimer avec l'adjectif "bizarre". Je me sens conduit par cette phrase à la lisière de la "licence syntaxique", if i may, c'est-à-dire dans un paysage de pure subjectivité où ne me resterait qu'à dire "j'aime" ou "je n'aime pas".

(Encyclopédiquement parlant, je serais curieux de découvrir d'autres exemples d'une telle tournure.)
Je croyais que le débat portait sur le singulier ou le pluriel...
Pas de débat sans dérapages, désormais, cher Maître.
05 janvier 2010, 19:21   Métaphore routière
Tant que son automédon évite que le char de l'In-nocence ne verse dans un ravin...
Le "sport automobile" doit peut-être la légitimité de son unique raison d'être à l'expression toujours aussi vivace de la franche détestation en laquelle le tient le PI, dont les communiqués à son endroit sont un motif toujours recommencé de joie amusée.
Il est évident que ce ne pouvait être qu'un singulier.
Utilisateur anonyme
06 janvier 2010, 10:55   Re : Communiqué n° 967 : Sur le rallye dit "Paris-Dakar"
Voici la seule manifestation automobile In-nocente :

Pas esthétiquement... Quelle horrible affiche !
« La justice argentine a décidé de classer l'affaire et de ne pas engager de poursuites contre le pilote allemand Mirco Schultis, impliqué dans l'accident qui a causé la mort d'une spectatrice, samedi, lors de la première étape du Dakar 2010. "Une course implique un certain type de conduite, avec les risques que cela comporte, et la spectatrice [tuée] se trouvait dans une zone non autorisée, où toute personne pouvait raisonnablement imaginer ce qui pouvait arriver", a expliqué le procureur de Rio Cuarto, Walter Guzman, à la presse. » Le Monde.fr
J'ajoute que le titre du présent article me laisse perplexe : Pas de poursuites contre le pilote responsable d'une mort dans le Dakar
Utilisateur anonyme
17 janvier 2010, 15:02   Re : Communiqué n° 967 : Sur le rallye dit "Paris-Dakar"
Depuis que le Paris Dakar nous a privé d'un des meilleurs chanteurs du XXe siècle, Daniel Balavoine, décédé le 14 janvier 1986, je hais cette manifestation.
Balavoine a laissé une oeuvre inachevé au moment où il venait de sortir son meilleur album : "Sauvez l'amour" (Novembre 1985)
Utilisateur anonyme
17 janvier 2010, 16:20   Re : Communiqué n° 967 : Sur le rallye dit "Paris-Dakar"
Tiens, je crois bien que la bonne raison que vous indiquez de ne pas blâmer entièrement cette sotte course avait échappé à la compagnie.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2010, 16:59   Re : Communiqué n° 967 : Sur le rallye dit "Paris-Dakar"
Aggripa, si vous vous réjouissez de la mort de Daniel Balavoine, immense créateur musical, je crois que j'ai vraiment rien à vous répondre.
Balavoine n'est pas mort en faisant le Paris Dakar mais en marge de cette manifestation sportive, lors d'une action humanitaire pour dresser des pompes destinées à alimenter en eau la population.
Je vous confesse en revanche que si le Paris Dakar nous avait débarrassé d'un compétiteur facho comme Sardou en son temps... Ah que de vilaines pensées vous mettez dans mon esprit, Agrippa.
Daniel Balavoine, immense créateur musical ? Hé ! Wagner lui a tout pris.
Utilisateur anonyme
17 janvier 2010, 17:52   Re : Communiqué n° 967 : Sur le rallye dit "Paris-Dakar"
Je me réjouis seulement de ne plus entendre ses bêlements.
Agrippa : je me souviens que, lors de l'annonce de la mort de Balavoine, j'ai eu une sorte de bouffée d'allégresse (et je n'en suis pas fier car c'est très vilain) pour la même raison que vous. C'était compter sans les radios, les télévisions, les rétrospectives et les Sansano...

Balavoine est, hélas, toujours vivant. Et ça bêle de plus belle dans la bergerie.
Cher Didier, très vilain pour très vilain, voici l'histoire récoltée sur un chantier lors de la tragique disparition de l'« immense créateur musical ». Les premiers bédouins parvenus sur le lieu de l'accident furent incapables de reconnaitre un hélicoptère dans l'amas de ferraille écrasé sur les dunes mais l'un d'entre eux identifia une moissonneuse-batteuse : « Ça bine par devant et ça bat l'avoine par l'arrière »
Utilisateur anonyme
17 janvier 2010, 20:57   Re : Communiqué n° 967 : Sur le rallye dit "Paris-Dakar"
Un message ci-dessus me permet de situer les moments d'allégresse de Didier Goux

25 Avril 1975 : Mike Brant
13 mars 1978 : Claude François
20 août 1980 : Joe Dassin
2 mai 1987: Dalida
2 août 1992 : Michel Berger
13 août 1998 . Nino Ferrer
14 mars 2000 : C Jérôme
22 juillet 2004 : Sacha Distel


Ce furent pour moi (à part Dalida) des moments de tristesse. En revanche, je suis incapable de citer la date de la mort d'un musicien classique ou d'un chef d'orchestre comme Karayan
Utilisateur anonyme
17 janvier 2010, 21:07   Re : Communiqué n° 967 : Sur le rallye dit "Paris-Dakar"
Je crois qu'avec des gens comme Didier Goux qui sévit sur un autre forum, et qui donc se réjouit de la mort de Daniel Balavoine, je vais finir par me limiter à lire les journaux de Renaud Camus et ne plus fréquenter les forums concernant l'écrivain.
Ce n'est pas en s'entourant de Didier Goux que Renaud Camus deviendra un écrivain populaire, ayant une audience suffisante pour faire passer son message de dictature de la petite bourgeoisie et de déculturation.
Ce n'est pas en s'entourant de Didier Goux que Renaud Camus deviendra un écrivain populaire

Comment Renaud Camus peut-il *s'entourer* de Didier Goux ? Il est dépliable ? ou déroulable ?
C'est que M. Sansano croit que je suis plusieurs, comme les démons de Gerasa. Comme de mon côté je persiste à soupçonner qu'il n'existe pas, nous sommes à peu près quitte, l'équilibre semble rétabli.
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