Quel sale torchon.
Même pour écrire du bien du film Them de Gordon Douglas (le truc avec les fourmis géantes), la journaliste Isabelle Regnier se croit obligée de prétendre que « parmi les surprises de ce film, on notera la présence d'un personnage de femme scientifique (interprétée ici par Joan Weldon), ce qui, au milieu des années 1950 à Hollywood, où les femmes étaient essentiellement reléguées entre la cuisine et la chambre à coucher, dénote une fraîcheur d'esprit certaine ». Alors que le personnage du scientifique de sexe féminin fait précisément partie des poncifs de ce vieux cinéma de SF horrifique (à côté de la femme reporter baroudeuse). Seulement, comme c'est américain, il faut y aller de son couplet vipérin, et bien étaler son ressentiment, n'est-ce pas. Elle est bien placée pour nous parler de « fraîcheur d'esprit », Mme Regnier. Elle a l'air de savoir ce que c'est, la fraîcheur d'esprit, cette pauvre fille momifiée dans le politiquement correct et dans son dépit.
Mais quel sale torchon.