Le peuple Islandais a beau n'être formé que de 300.000 personnes, il est sans doute plus souverain que le peuple Français (qui n'existe même pas du reste).
L'Etat Islandais a laissé la filiale d'une banque nationalisée prendre des risques amenant à des pertes de 4 milliards d'euros, soit 40% du PIB. En France, le scandale du Crédit Lyonnais a coûté au contribuable près de 25 milliards d'euros sans que ne soit engagée la moindre action contre les responsables. Il aurait pourtant été judicieux de demander aux citoyens contribuables leur accord pour payer la note, tout au moins celle présentée par les créanciers étrangers.
Les créanciers de notre pays devraient craindre que la France ne s'inspire un jour de cette position du président Islandais...
Trouvé sur [www.solidariteetprogres.org]
L’Islande refuse l’esclavage bancaire
8 janvier 2010 (Nouvelle Solidarité) — Fin 2009, le parlement islandais a approuvé à une très courte majorité (33 contre 30) des garanties de remboursement aux déposants hollandais et anglais de la Landsbanki et de sa banque en ligne Icesave, deux organismes sous influence anglo-néerlandaise qui ont fait faillite en octobre 2008.
Par la loi, l’Etat (le contribuable) islandais, pour « éviter la faillite » du pays, s’engageait à leur verser 3,8 milliards d’euros, l’équivalent de 40 % du PIB du pays, soit presque 12000 euros par citoyen !
Le 1er janvier, le président Olafur Ragnar Grimsson a annoncéson refus de valider la loi adoptée par le parlement. D’abord il veut se mettre à l’écoute du peuple et examiner les inquiétudes soulevées par les détracteurs du plan : « J’ai remarqué qu’un grand nombre de personnes [60000, une proportion énorme pour un pays qui ne compte que 300000 habitants] ont signé une pétition contre la loi et j’ai aussi écouté les remarques faites par bon nombre de législateurs durant le débat. » Si le président ne signe pas la loi, la question sera soumise à un référendum populaire.
Immédiatement menacé d’être « exclu »de la communauté internationale par les Britanniques et les Néerlandais, Grimsson refuse de céder et défend vigoureusement le droit de son peuple à la souveraineté nationale. « L’idée mise en avant que nous n’allons pas honorer nos engagements est complètement fausse », a déclaré Olafur Ragnar Grimsson, qui a convoqué mardi ses concitoyens à un référendum. « La seule chose que j’ai décidée, c’est d’accorder le dernier mot au peuple islandais via un référendum qui est conforme à nos principes démocratiques fondamentaux », a fait valoir le président dans un entretien à la BBC. S’adressant ensuite aux médias islandais, il a affirmé qu’entre « l’intérêt financier et la démocratie, le président doit choisir la démocratie ».
Dans une tribune intitulée « Pourquoi l’Islande ne veut pas payer » publiée jeudi par le Wall Street Journal Europe, Hannes Gissurarson, un ex-administrateur de la banque centrale islandaise, compare, avec raison, Icesave au « fardeau de la dette imposé à l’Allemagne après la première guerre mondiale ».
Informé de ce combat, Lyndon LaRouche a déclaré « qu’il va sans dire, que je suis fier de l’Islande et son président ».