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IVG

Envoyé par Philippe Versini 
08 mars 2010, 10:54   IVG
Vu dans le journal " Le Monde ".

Les forfaits IVG bientôt augmentés
[www.lemonde.fr]

Selon RTL, la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, s'apprête à annoncer, lundi 8 mars, l'augmentation de la rémunération des actes d'interruption volontaire de grossesse : les forfaits IVG seraient ainsi payés 450 euros au lieu de 300 euros. Avec cette hausse de 50 % de la rémunération des médecins, la ministre satisferait aux requêtes des associations de défense du droit à l'avortement, à l'occasion de la Journée internationale de la femme. D'autres mesures pour la santé des femmes devraient être annoncées.

Je m'interroge : est-il souhaitable de rembouser une IVG qui est un acte volontaire qui met fin à une grossesse qui n'est pas une maladie ?
D' autre part, tout le monde sait que l'avortement n'est pas un acte anodin: est-il bien normal qu'il y ait toujours entre 250000 et 300000 avortements par an, en France ?
Je rassure tout de suite les partisans de la loi Veil : je ne remets pas en cause cette liberté.
Je m'interroge simplement sur les modalités
.
08 mars 2010, 10:59   Re : IVG
C'est notamment à cela que je faisais allusion, sur un autre fil, en parlant de dérives.
08 mars 2010, 11:06   Re : IVG
Il me semble que, qu'on le veuille ou non, l'avortement est une sorte de petit crime. La preuve en est que, en Chine ou en Inde, ce sont les foetus de filles qui sont éliminés. C'est tout simplement la façon "moderne " d'éliminer les filles , quand jadis on ne pouvait faire autrement que les tuer à la naissance.
Je ne remets pas en caus, non plus, le droit à l'avortement, mais je pense qu'il est barbare de le banaliser.
08 mars 2010, 11:12   Re : IVG
L'avortement est un acte médical qui répond souvent à une situation de détresse. J'observe, par ailleurs, que des couples ne peuvent avoir d'enfant et sont demandeurs d'une adoption. Il y aurait, peut-être, des cas où le don d'enfant serait possible.

Ce matin, sur France intox, un journaliste du Monde parlait des banlieues où les familles avaient six enfants en moyenne. Ces familles touchent des allocations et les enfants sont à la rue où la délinquance est la seule issue.
Il y a l'immigration clandestine, au mépris de nos lois.
Ne peut-on traiter globalement ces problèmes ?
Utilisateur anonyme
08 mars 2010, 11:17   Re : IVG
Il faut nuancer, l'IVG permet de limiter un certain nombre de naissances hautement indésirables (à l'instar de celles contribuant au Grand Remplacement), ne l'oublions pas.
08 mars 2010, 11:22   Re : IVG
Citation
Cassandre
Je ne remets pas en caus, non plus, le droit à l'avortement, mais je pense qu'il est barbare de le banaliser.

Je suis d'accord avec cette affirmation, mais j'ai du mal à imaginer ce que serait la pratique dé-banalisée de l'avortement, dans l'état actuel de la médecine.
08 mars 2010, 12:08   Re : IVG
Une pratique dé-banalisée, ce n'est tout de même pas si difficile à imaginer : un entretien préalable obligatoire, destiné, comme la tentative de conciliation en cas de divorce, à faire réfléchir la personne avec ce qu'il faudrait de gravité et de solennité (il ne s'agirait cependant pas de la culpabiliser bien sûr), et pas de remboursement par la sécurité sociale (tout le monde a ou peut trouver trois ou quatre cents euros), à la rigueur, pour les cas sociaux très difficiles, une aide exceptionnelle sous forme de prêt sans intérêt...
08 mars 2010, 12:49   Re : IVG
Cher Marcel Meyer,
je suis tout à fait d'accord avec vous. Il faut que les femmes soit bien conscientes de la gravité de cet acte : car les femmes qui pratiquent une IVG gardent souvent une blessure, ad vitam aeternam.
D'autre part, n'aurait-il pas été plus judicieux de rembourser les pilulles mini-dosées, au lieu d'augmenter le remboursement de l'IVG ?
08 mars 2010, 13:00   Re : IVG
Chère Cassandre,
ces mots de : "petit crime", me serrent le cœur, ce n'est pas un crime, vraiment, je regrette.
Les femmes ne s'en font pas gloire, et même en souffrent moralement, quand elles en ont subi un.
Cette qualification de crime, même petit, n'a pas de raison d'être, mais là on est vraiment dans l'ordre de la croyance, et je ne sais pas si ce forum est fait pour.
08 mars 2010, 13:44   Re : IVG
Le non-remboursement est une bonne idée, mais pour ce qui est de l'entretien préalable, croyez-vous vraiment qu'il n'existe pas déjà ? Pensez-vous que les médecins (les bons, en tout cas) prescrivent les IVG comme des radios du poumon ?
08 mars 2010, 14:17   Re : IVG
En effet l'entretien préalable existe déjà...
08 mars 2010, 14:49   Re : IVG
Avec qui cet entretien actuel est-il fait ? Le médecin ? Une assistante sociale ?
08 mars 2010, 14:52   Re : IVG
"Pensez-vous que les médecins (les bons, en tout cas) prescrivent les IVG comme des radios du poumon ?"

C'est un peu l'impression qu'on a à l'heure où l'on distribue dans les lycées des préservatifs sans que les parents soient mis au courant. Mais bien sûr, cela doit dépendre des médecins.
08 mars 2010, 15:10   Re : IVG
Après une première consultation chez un médecin, une semaine de réflexion est en général obligatoire avant de consulter à nouveau un médecin pour confirmer la demande d'IVG.

Au cours de cette semaine de réflexion, il doit y avoir un entretien avec un conseiller conjugal ou familial, ou un(e) assistant(e) social(e).

Au cours de cet entretien obligatoire, vous recevez alors :

- des informations sur l'IVG, la contraception, et tout ce que vous jugez bon de demander.
- obligatoirement, une attestation d'entretien.

La deuxième consultation médicale a lieu une semaine après la première en règle générale, et au plus tôt deux jours après l'entretien.
08 mars 2010, 15:19   Re : IVG
Merci pour ces renseignements précis. Je croyais les choses faites de façon plus expéditive.
08 mars 2010, 15:31   Re : IVG
Je souscris au message d'Anna Ruperti-Lambert .
08 mars 2010, 15:57   Re : IVG
Lors des débats qui firent rage autour de la loi Weil, un opposant à l'avortement fit écouter aux parlementaires un enregistrement des pulsations cardiaques d'un foetus. Le procédé, bien sûr, fut jugé scandaleux. Il permettait cependant de rappeler que le foetus était vivant, qu'il aspirait à croître, à cheminer dans le cours de l'évolution. Je crois qu'il est intéressant d'observer le contraste entre la froideur extrême que l'on montre à l'égard de ce petit être informe, qu'une simple signature condamne au néant, et le sentimentalisme exacerbé dont on fait preuve à l'occasion de la plus minuscule injure perpétrée contre les animaux. La même femme qui pleure sur le destin d'un poussin dans un abattoir n'éprouve aucune pitié pour le petit d'homme que l'on va sacrifier, et dont le coeur, pourtant, bat déjà.
08 mars 2010, 16:04   Re : IVG
L'affiche la plus révoltante que j'ai jamais vue apposée sur un mur était une affiche du MLAC, il y a bien trente ans, où l'on voyait un dessin représentant un bambin stylisé, grosse tête ronde souriante, assis parmi ses jouets, qui proclamait, ravi "C'est quand même plus chouette de naître quand on est désiré". Moi qui avais été un enfant non particulièrement désiré, je me sentis visé personnellement par cette affiche comme déchet de l'humanité, en bonne place sur la liste des créatures à exterminer, à jeter vivant dans un four à la première occasion, un sous-homme que l'humanité n'avait jamais trouvé "chouette" d'accueillir en son sein pour quelque raison qu'elle seule devait connaître et qu'elle ne tenait pas particulièrement à me faire partager. J'avais jusque là été sympathisant de la cause pro-avortement, quand je compris ce jour où je m'avisais de cette affiche et de l'argument qu'elle pose, que si ces gens avait eu gain de cause, j'aurais fini dans une poubelle avant que de voir le jour, et ce fut presque dans une réaction d'autodéfense que je me pris à haïr ces personnes qui s'arrogent le droit de faire disparaître, d'exterminer les vies qu'elles ne jugent pas assez "chouettes" à leur goût.
08 mars 2010, 16:06   Re : IVG
Chère Anna

On ne va pas refaire le débat sur le moment où la vie commence, mais il me mesemble qu'un foetus est un humain en pleine gestation , c'est pourquoi je qualifie de "petit crime" le fait de le supprimer., car il en existe, à l'évidence, de bien plus graves et plus grands. Il s'agit d'un acte quasi abstrait .N'empêche que si l'on supprime un enfant à venir parce qu'il est considéré comme un handicap pour la future mère ou parfois même une simple gêne, pourquoi ne pas supprimer aussi les vieux qui sont , souvent, des gênes et des handicaps encore plus grands pour l'entourage ?
Malheureusement, je vous assure que je connais des jeunes filles et des jeunes femmes qui ont pratiqué l'avortement sans le moindre état-d'âme, simplement parce qu'un bébé allait contrarier leur carrière ou leur désir de profiter de la vie.

( Pour vous mettre à l'aise, sachez que c'est une personne qui a eu elle-même recours à l'avortement volontaire qui écrit ces lignes. )

Marguerite Yourcenar, pourtant féministe, disait elle aussi aussi que l'avortement, surtout celui dit " de confort " la dérangeait . Elle aurait voulu au moins une sorte de petite cérémonie solennelle après l'intervention, au lieu de jeter sans plus de formes le foetus extirpé à la poubelle.
Utilisateur anonyme
08 mars 2010, 16:16   Re : IVG
Laissons Simone Weil en dehors de tout cela.

La "petite cérémonie solennelle après l'intervention" pour le coup me semblerait encore plus monstrueuse que l'acte lui-même.
08 mars 2010, 16:42   Re : IVG
Tout dépend du genre de cérémonie qui resterait à inventer.
08 mars 2010, 16:53   Re : IVG
L'idée de la cérémonie est intéressante. Peut-être pourrait-elle éveiller un minimum la conscience chez celles qui considèrent l'avortement comme un moyen de contraception parmi d'autres, et permettre un deuil digne de ce nom pour celles qui en ont besoin ?
08 mars 2010, 17:04   Re : IVG
Simone Weil est une philosophe.
[fr.wikipedia.org]
Je voudrais attirer votre attention sur le fait que l'avortement est devenu au fil des ans, un moyen de contraception, et le fait de le rembourser renforce cette dérive.
Et je me demande si le fait d'augmenter le remboursement ne va pas renforcer cette tendance.
Utilisateur anonyme
08 mars 2010, 17:05   Re : IVG
Il vaudrait peut-être mieux faire la "petite cérémonie" avant l'intervention, ne croyez-vous pas ?
08 mars 2010, 17:11   Re : IVG
Citation
Phénarète
Elle pourrait peut-être éveiller un minimum la conscience chez celles qui considèrent l'avortement comme un moyen de contraception parmi d'autres, et permettre un deuil digne de ce nom pour celles qui en ont besoin.

Je ne saurais mieux dire que le fait Ostinato dans la discussion Vert et vert :

Citation

Ah ! ces bons apôtres qui veulent éduquer le peuple dans le bon sens ou l'informer en le prétendant ignorant, me laissent très dubitative sur leur objectif.
08 mars 2010, 17:24   Re : IVG
" Il vaudrait peut-être mieux faire la "petite cérémonie" avant l'intervention, ne croyez-vous pas ? "

Peut-être, en effet.
08 mars 2010, 17:55   Re : IVG
Eric Veron : je n'ai encore rien exprimé sur ce fil du fond de ma pensée. Tout juste ai-je esquissé une question. Il semblerait pourtant que vous partiez avec de lourds préjugés à mon égard, et me fassiez d'emblée un procès d'intention...

Gardez-vous bien de lire ou de juger trop vite mes interventions je vous prie. Je pense sincèrement que vous vous trompez sur ma personne.
08 mars 2010, 17:58   Re : IVG
Vous ne pourrez intégrer, dans l'acte clinique de l'avortement, qu'un cérémonial factice, car il s'agit d'une démarche technique, et non pas culturelle. C'est une opération, pas un rituel.

La "banalisation" de l'avortement a sa source dans un rapport spécifique à la vie, qui repose sur la négation de l'inattendu, du mystérieux, du miraculeux oserais-je dire. La découverte de la sexualité devrait d'abord être vécue comme un moment particulier. Aujourd'hui, c'est un problème à régler, à évacuer rapidement, aussi rapidement que l'enfant non grata.
08 mars 2010, 18:09   Re : IVG
Chère Cassandre,

merci pour votre réponse, pour la référence à Marguerite Yourcenar.
Et pour dédramatiser, apaiser, vous êtes toujours la grande Cassandre.

Cher Eric,

vous voyez , même si je garde mon avis, je remercie Cassandre pour sa réponse où il y a toujours tant d'élégance.
08 mars 2010, 18:17   Problème difficile
Bien chère Cassandre et bien chère Anna,

C'ets un des rares sujets sur lesquels je n'ai pas d'avis, ou plutôt sur lequel je ne m'autorise pas à avoir un avis au delà du fait que l'avortement est un échec et sans doute un drame dans bien des cas.

D'un côté, c'est contraire à mes principes.

De l'autre, je pense à la détresse des femmes qui n'ont que cela comme solution, et je me souviens fort bien du temps des faiseuses d'anges.
08 mars 2010, 18:40   Re : IVG
Citation
Phénarète
Je pense sincèrement que vous vous trompez sur ma personne.

C'est bien possible. En tout cas, si je vous ai froissée, je vous prie de bien vouloir m'en excuser. Je réagissais, trop vivement sans doute, dans cette discussion mais à la suite de l'autre où vos interventions ont pu laisser deviner si ce n'est le fond de votre pensée, du moins l'esquisse d'une attitude qui, je l'avoue, m'a quelque peu agacé.
08 mars 2010, 19:32   Re : IVG
le sentimentalisme exacerbé dont on fait preuve à l'occasion de la plus minuscule injure perpétrée contre les animaux. La même femme qui pleure sur le destin d'un poussin dans un abattoir n'éprouve aucune pitié pour le petit d'homme que l'on va sacrifier, et dont le coeur, pourtant, bat déjà.

Olivier, cette remarque est indigne de vous. Personne ne « pleure sur le destin d'un poussin » en élevage industriel, ni d'aucun autre animal. Ces bêtes n'existent que pour être tuées et mangées (ou pour donner des œufs pendant une durée prescrite avant d'être abattues). Et on pleure d'autant moins les poussins que tous les poussins mâles sont de toute façon tués le premier jour. La seule demande des amis des bêtes est que ces animaux aient une existence qui soit conforme aux besoins de leur espèce. Une poule a le droit de marcher sur de la terre, de picorer dans cette terre, de voir la lumière du soleil, de déplier ses ailes. Les poulets en élevage industriel n'ont droit à rien de cela. Ils seront en poussinière pendant 20 jours puis en batterie pendant les 20 jours suivants (immobilisés dans une cage en fil de fer). Puis c'est l'abattoir. Les poules pondeuses passent dans la cage en fil de fer les 400 jours de leur existence. On leur a coupé le bec pour qu'elles ne se blessent pas les unes les autres ou ne s'automutilent pas du fait du stress. Dénier à un être vivant et sensible sa qualité d'être vivant et d'être sensible, n'est-ce pas le début de la barbarie ? Comment peut-on dire devant un poulet d'élevage : Non cela n'est pas vivant, c'est de la viande qui n'est pas encore emballée dans sa cellophane. Ou devant une pondeuse en batterie : Non, cela ne ressent rien, c'est une simple machine à pondre des œufs, et si cette machine fait des choses curieuses (telles que mimer pathétiquement le comportement du bain de poussière, ou essayer lamentablement de se cacher sous ses compagnes de cage, car la poule se cache pour pondre), c'est qu'elle n'est pas encore parfaitement au point.
J'ai grandi à la campagne, j'ai vu depuis ma tendre enfance tuer le poulet du dimanche à coup de hache, j'ai vu saigner le cochon. Mon père tuait les petits chats en les assommant sur un muret de béton. Pas plus que les paysans de mon enfance, je ne manifeste la moindre sensiblerie. La question est celle de la chosification d'un être vivant, au nom d'une rationalité économique. Tout cela existe depuis moins de cinquante ans. Ce sont tout de même des choses qui font réfléchir.
08 mars 2010, 20:41   Re : Problème difficile
Mais enfin, je ne comprends pas, mais alors pas du tout ce que les "faiseuses d'anges" viennent faire dans ce débat; l'épouvantable alternative que leur recours composait avec l'acceptation de la grossesse se présentait dans une autre époque, un autre monde où la pilule contraceptive n'existait pas. L'avortement, dans ces conditions, hélas, représentait un recours véritable, et que ce recours pût et dût être aménagé pour préserver la santé des femmes qui s'y trouvaient condamnées (de leur propre point de vue), voilà qui pouvait, en effet, être défendable, voilà qui justifiait, si l'on veut, la loi Weil. Mais aujourd'hui ? quand la pilule est prescrite aux pucelles sur simple demande au médecin assortie d'un sourire, qu'est-ce que le spectre des faiseuses d'anges vient fiche là, je vous le demande un peu.

Quantité de jeunes femmes, et jeunes filles, testent aujourd'hui leur capacité à enfanter, leur "santé génésique", librement ("leur corps leur appartient té!") en interrompant la pilule pour se reposer sur l'IVG qui effacera l'ardoise de ce ballon d'essai. On avorte après s'être fait encloquer pour se convaincre que l'on est femme, aujourd'hui, et l'on jette le foetus comme le gamin jette au ruisseau sa semence après s'être réaffirmé qu'il est un homme en se tapant une queue, voilà les faits. L'IVG est là non plus comme filet de sécurité sanitaire mais comme instrument d'un caprice rituel, d'expérimentation sur "son corps", au chef qu'il appartient à sa propriétaire.
Bien cher Francis,

Je voulais dire que l'époque passée condamnait sur la place publique l'avortement, et laissait les faiseuses d'anges agir dans l'ombre.


Ce que vous nous dites ensuite :


Quantité de jeunes femmes, et jeunes filles, testent aujourd'hui leur capacité à enfanter, leur "santé génésique", librement ("leur corps leur appartient té!") en interrompant la pilule pour se reposer sur l'IVG qui effacera l'ardoise de ce ballon d'essai. On avorte après s'être fait encloquer pour se convaincre que l'on est femme, aujourd'hui, et l'on jette le foetus comme le gamin jette au ruisseau sa semence après s'être réaffirmé qu'il est un homme en se tapant une queue, voilà les faits. L'IVG est là non plus comme filet de sécurité sanitaire mais comme instrument d'un caprice rituel, d'expérimentation sur "son corps", au chef qu'il appartient à sa propriétaire.

Est effectivement troublant. On est passé d'un excès à un autre.
Utilisateur anonyme
08 mars 2010, 23:13   Re : IVG
À ceux qui trouvent l'expression « petit crime » inappropriée pour désigner l'avortement, je pose la question : peut-on trouver un être humain plus innocent qu'un fœtus dans le ventre de sa mère ?
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 08:55   Re : IVG
Un membre du P.I. à jour de ses cotisations.
09 mars 2010, 10:01   Re : IVG
M. Chatterton, je pensais à ces moments - rares, en effet, et pour cause - où l'on s'émeut du sort des animaux broyés par la machine productiviste. Nous connaissons tous des femmes qui ne peuvent voir un steak sans penser à l'abattoir. Il me semble que, parmi ces femmes, on en trouvera beaucoup qui se feraient avorter sans état d'âme; et j'évoquais simplement cette contradiction, car la destruction d'un foetus ne paraît pas moins digne de susciter la compassion que l'extermination des poussins en milieu industriel.

"Dénier à un être vivant et sensible sa qualité d'être vivant et d'être sensible, n'est-ce pas le début de la barbarie ?" demandez-vous. Je suis absolument d'accord et l'élevage en batterie est une des nombreuses choses intolérables que nous tolérons pourtant.

Dénier au foetus sa qualité d'être vivant, d'individu crée, ou tout au moins, ne pas avoir la moindre considération pour la vie qu'il transporte déjà, est une autre espèce de barbarie.
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 10:14   Re : IVG
Absolument, cher Olivier. On pourrait également prendre pour exemple de ce double standard de jugement la peine capitale. En effet beaucoup de femmes montrent de la compassion et de la pitié pour les criminels les plus abominables en leur refusant la peine de mort, peine qu'elles souhaitent dans le même temps voir appliquer sans état d'âme aux êtres les plus innocents qui soient.
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 11:37   Re : IVG
(Message supprimé à la demande de son auteur)
09 mars 2010, 12:29   Re : IVG
Citation
Olivier
Dénier au foetus sa qualité d'être vivant, d'individu crée, ou tout au moins, ne pas avoir la moindre considération pour la vie qu'il transporte déjà, est une autre espèce de barbarie.

Tout à fait. C'est une barbarie ingénue, comme pouvait l'être Eva Braun. Pour moi, le slogan C'est quand même plus chouette de naître quand on est désiré est un slogan nazi. C'est un slogan qui condamne à la poubelle d'hôpital, au four crématoire, tous les indésirés, confondus avec les indésirables. Ce que je ne désire pas n'a pas lieu d'être, doit périr, voilà qui est nazi.
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 14:30   Re : IVG
Nous savions déjà que Chantal Sébire était une nazie, voilà maintenant que Simone Veil lui tient compagnie.

Poursuivez.
09 mars 2010, 14:34   Re : IVG
J'ai parlé d'une affiche Agrippa, pas de Simone Veil. Votre mauvaise foi et votre ironie satisfaite ne font que confirmer mes pires appréhensions.
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 15:33   Re : IVG
La ministre qui fait aboutir, dans le même pays et à la même période, une réforme de société fondamentale, de longue date réclamée par un courant de pensée (qui l'exprime notamment par une affiche au slogan en forme de truisme) pourrait selon vous être d'une orientation politique ou philosophique toute autre que les auteurs de cette revendication ?
09 mars 2010, 15:56   Re : IVG
Je n'ai pas même écrit que les auteur(e)s de cette affiche étaient nazies. Relisez les messages auxquels vous répondez svp, c'est la moindre des choses dans un débat sur le forum de l'In-nocence. Ce slogan est une belle saloperie qui dit en clair que les enfants désirés méritent seuls d'être aimés et accueillis dans la vie, les autres n'ayant qu'à crever. Je répète que ce regard sur l'indésirable est un regard de NAZI qui trie les être humains entre désirables et indésirables en prononçant l'extermination de ceux-ci au profit et dans l'intérêt du bien être de ceux-là. Suis-je assez clair à présent ?

[supprimé]
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 15:59   Re : IVG
Un peu de calme, que l'on soit désiré ou pas, ne fait pas de mal.
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 16:04   Re : IVG
"Ce slogan est une belle saloperie qui dit en clair que les enfants désirés méritent seuls d'être aimés et accueillis dans la vie, les autres n'ayant qu'à crever."

C'est faux. Le slogan énonce un truisme : il vaut mieux être désiré que malvenu.

09 mars 2010, 16:06   Re : IVG
Que les enfants soient ou non désirés par leurs parents n'a qu'une importance relative. Au delà des parents -- à l'insu des parents -- il y a la vie, la destinée, l'art, la science, l'infini.
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 16:18   Re : IVG
Citation
Agrippa
C'est faux. Le slogan énonce un truisme : il vaut mieux être désiré que malvenu.

Vous oubliez le mot « vivre » de l'affiche qui en fait moins un truisme qu'une idéologie douteuse, comme l'a bien analysé Francis. Le slogan énonce plutôt : « Il vaut mieux être désiré que malvenu pour vivre. »
À cela s'ajoute le dessin montrant un bébé tenant une pancarte sur laquelle est inscrit : « avortement ». Autrement dit : « mettez mes frères ou sœurs à la poubelle pour faire mon bonheur »
09 mars 2010, 16:22   Re : IVG
On peut ne pas être désiré et être le plus aimé des enfants après coup. C'était mon cas. Il vaut mieux cela que l'inverse.
09 mars 2010, 16:35   Re : IVG
L'inverse est plutôt rare.
09 mars 2010, 16:47   Re : IVG
L'affiche dit que l'avortement "libre et gratuit" est là pour éliminer les indésirables. Le thème de cette affiche, assez finement conçue, il faut bien le reconnaître, n'est pas l'amour relatif, ou relativisable que l'on porte à l'enfant non désiré, ce qui serait, en effet, un truisme. Le thème de cette affiche et son message sont bel et bien celui de SON ELIMINATION. Avortement veut dire élimination, et non "moindre désir" ou "moindre amour". Est-ce un truisme pour vous d'éliminer un être indésirable, Agrippa ?
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 16:57   Re : IVG
L'idée sous-jacente est qu'il faut savoir égorger l'agneau pour mieux l'accueillir plus tard (le moment venu, lorsqu'on aura un niveau de vie suffisant ou qu'on aura le temps de s'occuper de lui...).

Il ne s'agit que d'une variante de l'enseignement biblique "qui aime bien châtie bien".

Mis à part cela, je vous accorde qu'éliminer un être indésirable est une chose souvent excessive.
09 mars 2010, 16:58   Re : IVG
Je n'aime pas cette affiche. Une des raisons, c'est qu'elle met sur le même plan la contraception et l'avortement, c'est-à-dire un outil libérateur qui permet l'épanouissement d'une sexualité sans la peur de "tomber enceinte", et un acte dramatique qu'il faut sans doute permettre mais qui doit rester un dernier recours exceptionnel, exceptionnel précisément grâce à la contraception.
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 17:10   Re : IVG
(Message supprimé à la demande de son auteur)
09 mars 2010, 17:33   Re : IVG
Cette affiche promet le four crématoire à tous les (enfants) non désirés. Le désir de qui tient le couteau, ou la clé du four, est donc souverain, lui seul décide de procéder à la mise à mort (à l'immolation semble à présent dire Agrippa) de celui ou celle qu'il choisira. Mais tout ça, notez bien, est exprimé dans la joie, avec un grand rire généreux, l'avortement, c'est cool quoi! C'est le désir qui jouit de lui-même. Mon corps m'appartient, mon désir est mon seul maître, je donne la vie, donc la mort, quand je veux, c'est ma liberté. Cette affiche est du nazisme à visage ingénu (comme Eva Braun jouait si bien à l'ingénue dans ses films). Manier le couteau, voyez comme c'est poilant, comme ça réjouit bébé !
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 17:38   Re : IVG
Certes, cette affiche est plutôt bête, mais il est plus facile de faire une affiche défavorable à l'avortement que le contraire (comment résister par exemple à celle-ci, qui n'est pas gore je vous rassure : ICI).

Cette affiche espagnole néglige le fait qu'il n'y a pas six milliards de petits lynx sur la terre.

L'essentiel demeure : de combien de petits rejetons [notamment issus de la "diversité"] avons-nous été distraits grâce à l'IVG ? Est-ce bien ou mal d'un point de vue social ? La décroissance démographique est-elle, ou non, souhaitable ?

Pour ma part, j'estime qu'il est légitime que les pouvoirs publics cherchent à encourager la régulation des naissances, par des moyens moins agresssifs que l'avortement chirurgical, quand c'est encore possible, afin d'éviter aux femmes qui ne souhaitent pas élever leurs enfants ou sont incapables de le faire correctement de causer indirectement de multiples et coûteuses nocences. Félicitons-nous donc que, grâce à Mme veil, la poursuite de l'intérêt immédiat et égoïste puisse converger avec celui de la société.
09 mars 2010, 17:39   Re : IVG
Citation

L'inverse est plutôt rare.

Vous plaisantez ?
09 mars 2010, 18:35   Re : IVG
Citation
et un acte dramatique qu'il faut sans doute permettre mais qui doit rester un dernier recours exceptionnel, exceptionnel précisément grâce à la contraception.

C'est dans cet état d'esprit que j'ai à l'époque compris le vote de cette loi dont l'usage devait rester cantonné à un nombre restreint de femmes surtout avec l'introduction de la pilule qui changeait apparemment la donne.

Par ailleurs l'argument-massu des progressistes à l'époque était le suivant:

de toute facon il y a chaque année x avortements clandestins qui sont effectués dans des conditions douteuses. Autant libéraliser ce droit pour sauver des vies en danger du fait des faiseuses d'anges. 36 ans après on se retrouve aux antipodes de la situation de départ avec un avortement de confort pratiqué par centaine de mille.
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 20:37   Re : IVG
Citation
Agrippa
de combien de petits rejetons [notamment issus de la "diversité"] avons-nous été distraits grâce à l'IVG ?

Une bonne partie des représentants de la "diversité" ayant conservé leurs valeurs traditionnelles, je pense que les avortements sont peu nombreux parmi ces populations.
Utilisateur anonyme
09 mars 2010, 23:09   Re : IVG
En France : "Des grossesses trop rapprochées, un état de santé déficient, un logement trop exigu pour accueillir un enfant de plus, une instabilité du couple ou une instabilité financière sont les principales causes de la demande d'IVG. Toutes ces difficultés sont généralement accrues pour les femmes étrangères qui, par tradition, culture ou religion, sont sans doute plus réticentes à l’utilisation de la contraception."

Chiffres

En Italie : "D'après les données disponibles concernant le rapport entre le nombre d'IVG et le taux de natalité, les immigrées ont, beaucoup plus que les Italiennes, recours aux interruptions volontaires de grossesse, et elles les utilisent comme moyen de contraception."

En Suisse : "La proportion des étrangères dans la population féminine (15-44 ans) en Suisse est de 28 pourcent environ. Sur la base des chiffres disponibles on peut estimer que les IVG pratiquées sur des femmes migrantes représentent le 50% du total environ. Il en résulte approximativement un taux d'IVG de 12,5 pour 1000 femmes étrangères de 15 à 44 ans, donc trois fois plus élevé en moyenne que celui des femmes de nationalité suisse avec 4 pour 1000.
La raison en est le fait qu'une large part des femmes migrantes viennent de pays où la contraception ne s'est pas encore ancrée (Europe orientale, ex-Yougoslavie, Afrique, Amérique latine) et qu'elles n'en ont donc pas l'habitude. De plus, beaucoup d'entre elles vivent ici dans des conditions très précaires."
10 mars 2010, 01:23   Re : IVG
Agrippa, merci de ces données, que l'on soupçonnait déjà. Voulez-vous les mettre en relation avec l'affiche "rose", celle qui prone l'élimination PHYSIQUE des indésirables ?

Alors allons-y: et bien, chez nos "migrantes", disons que le désir souverain est satisfait. Les épargnés de la cuve à décomposition, les réchapés du four d'hôpital, seront les chou-chou de leur mère, les désirés, les chargés de mission, si vous préférez, les bons vrais de vrais cassailleurs à leur mémère, casse-flics, casse-blancs, dé-si-rés on vous dit ! les détachés du fond du bled utérin, les émissaires de la matrice antique, les proxys à leurs ancêtres les plus purs, les durs de durs, les VOULUS, vous allez les prendre de plein fouet dans la gueule ! Merci le CHOIX!
10 mars 2010, 10:06   Re : IVG
Il me semble que le cœur du problème reste à traiter en amont. J'y vois là un aspect secondaire de la grande déculturation en cours, associé au phénomène du grand remplacement : en somme, c'est un problème d'éducation, plus spécifiquement d'éducation des femmes, pour le sujet qui nous occupe.

N'est-il pas vrai que la grande majorité des civilisations ayant connu une véritable importance, d'un point de vue historique, étaient aussi celles qui avaient de la considération pour leurs femmes et se souciaient donc de les éduquer, d'une manière ou d'une autre ?

Je voulais également ajouter ceci : contrairement à ce que l'on pourrait penser, les femmes sont à ce jour largement sous-informées pour tout ce qui concerne le domaine de la contraception. Est-il besoin de préciser que ce domaine n'est simple qu'en apparence ?

Et puis combien de médecins aujourd'hui se soucient réellement de délivrer une contraception adaptée "au plus juste" à leurs patientes, en tenant compte de leur profil psychologique aussi bien que de ce qu'il est convenu d'appeler leur "climat hormonal" ?

Combien de médecins refusent encore de poser un dispositif intra-utérin aux nullipares (au passage, ce terme est affreux !) ?

Etc, etc.
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