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Communiqué n° 640 : Sur les disputes au Front national

Le parti de l'In-nocence se réjouit des soubresauts et disputes qui agitent actuellement le Front national et qui peuvent donner lointainement l'espérance d'un parti enfin débarrassé de Jean-Marie Le Pen et de toute espèce de complaisance pour le négationnisme, le révisionnisme, l'antisémitisme et la nostalgie de la collaboration. Avec un tel parti il ne serait pas inimaginable, au prix de certaines précautions, de passer des alliances et d'esquisser un rapprochement, alors que l'impossibilité radicale de toute compromission avec le Front national de Jean-Marie Le Pen et ses relents nauséabonds est une des principales raisons de l'affligeante impuissance, dans notre pays, du combat contre l'immigration, contre l'islamisation et contre la dictature intellectuelle, médiatique et juridique de l'anti-racisme dogmatique.
Utilisateur anonyme
30 avril 2008, 22:02   Fini ?
"de passer des alliances..." nationales ?
30 avril 2008, 22:30   Point de vue
Je partage totalement ce point de vue, et j'ai toujours regretté que la personnalité de son président assortie des embardées antisémites aient complètement perturbé les autres messages, ceux-là pertinents, que le Front national développait.
30 avril 2008, 22:33   Re : Point de vue
On est assuré de mon soutien. Il ne sert à rien, mais on l'a...
Utilisateur anonyme
30 avril 2008, 23:07   Re : Communiqué n° 640 : Sur les disputes au Front national
Je me réjouis de cet appel du pied vers ce parti politique qui pourrait, s'il abandonnait à l'Histoire quelques vieilles rancoeurs, représenter une réelle alternative pour la France.
Utilisateur anonyme
01 mai 2008, 08:29   Re : Communiqué n° 640 : Sur les disputes au Front national
"ses relents nauséabonds "


Si, comme c'est mon avis, le combat politique est aussi un combat sémantique, alors mieux vaut éviter d'utiliser les mots (et les clichés) de l'adversaire.
Utilisateur anonyme
01 mai 2008, 10:06   Re : Communiqué n° 640 : Sur les disputes au Front national
Je me demande tout de même si la présence encombrante de Jean-Marie Le Pen est le seul problème qui se pose quant à la "fréquentation" politique du FN. On a l'impression en lisant ce communiqué qu'avec l'effacement du vieux chef, tout redeviendrait possible avec ce parti, et que ce que l'on appelle les "relents nauséabonds" disparaîtraient avec lui. Mais Bruno Gollnisch, l'actuel "numéro deux" du FN, n'a -t-il pas été souvent encore plus virulent que son chef sur les sujets de l'antisémitisme et du "révisionnisme" ? Simplement, il est plus retors et évite de chausser les gros sabots lepénistes : cette modération de façade est-elle vraiment un gage d'ouverture et de crédibilité ? On peut en douter.
Utilisateur anonyme
01 mai 2008, 11:58   Re : Communiqué n° 640 : Sur les disputes au Front national
Le Front national se débarrassant de son chef et de ses "complaisances" deviendrait à peu près aussi fréquentable, pour des in-nocents, que le Parti communiste se débarrassant, comme il le fit, du dogme de la dictature du prolétariat.
Utilisateur anonyme
01 mai 2008, 13:09   Re : Communiqué n° 640 : Sur les disputes au Front national
Alors peut-être qu'un FN débarrassé du FN pour des Français débarrassés de la France... ?
J'ai plusieurs fois pu écouter monsieur Le Pen sur radio courtoisie. Je me souviens d'une émission où il évoquait "ses" noëls. Il récita (fort bien) Noël en taule de Brasillach et eut une pensée pour tous les hommes qui sont privés de liberté. C'était incongru, mais venant dun homme d'état, assez courageux et émouvant.
Pendant une autre émission, il raconta son enfance, dressant alors de la France et de lui-même un portrait là encore très émouvant, à mille lieux de l'image du Le Pen antisémite. Il l'est peut-être (c'est bien le seul en France n'est-ce pas?), mais c'est aussi grâce à lui que la parole se libère sur un certain sujet qui obsède l'in-nocence: l'émigration.
Oh, l'émigration ne nous obsède pas tout à fait encore, quoique nous commencions à y songer, c'est vrai.
06 mai 2008, 11:35   Obsessions
Il m'a semblé qu'il y avait d'autres thèmes que l'immigration abordés, et que "l'obsession" de l'in-nocence était plutôt le contrepoint de l'obsesion médiatique (il ne se passe pas de jour sans qu'une polémique quelconque n'éclate dans la presse). En fait, la doxa se lève dès qu'on parle du sujet, ou tout simplement de l'identité nationale.

Il est vrai que M. Le Pen en a parlé tôt, et je vous en donne acte. Sur d'autres sujets aussi il n'a pas dit que des stupidités.

En revanche, ce monsieur a un problème avec la seconde guerre mondiale.

Brasillach fut un bon écrivain, un journaliste engagé mais aussi quelqu'un qui fut condamné pour intelligence avec l'ennemi. Quand Brasillach se sent pris, vis-à-vis du soldat allemand, d'une "affection fraternelle", je m'interroge. Quand il se rend, avec Brinon, sur le front de l'est en 1943, ce n'est pas comme journaliste de "Je Suis Partout", mais comme traître à la Nation.

Le traîte Boudarel a échappé à son sort, le traître Brasillach a rencontré son destin. Que les textes de Brasillach viennent spontanément à l'esprit de M. Le Pen à propos de Noël, je ne comprends pas.
J'ai lu le livre d'Isorni sur le procès de Brasillach, et suis convaincu comme vous dites qu'il a "rencontré son destin", il est même plus précisément allé à sa rencontre, probablement conscient de son effroyable et inexcusable erreur.
Le Pen pensait en récitant un poème de Brasillach faire d'une pierre, deux coups: em...der les bobos-collabo-tolérants amis du désastre (comme, avant, on em...dait les curés en jurant), et, beaucoup plus intéressant à mes yeux, amener en ce jour de noël à penser aux plus seuls d'entre tous: les prisonniers. D'entendre ce vieux monsieur, qu'on nous décrit comme un fasciste dangereux, avoir une pensée pour les ceux qui sont en taule, oh, pas les violeurs et les assassins, ceux qui ont commis une erreur et qui la paient tout simplement, ceux qu'on oublie systématiquement parmi les déshérités et qui pour une fois avaient droit de cité, cela m'a fait chaud au corps. J'ai depuis pris le vieil homme en affection malgré son antisémitisme qui est probablement lié à son "problème avec la seconde guerre mondiale".
Mais résumer le personnage par un "nauséabond", je trouve ça nul (0).
Utilisateur anonyme
06 mai 2008, 16:48   Re : Communiqué n° 640 : Sur les disputes au Front national
Le Pen pensait en récitant un poème de Brasillach faire d'une pierre, deux coups: em...der les bobos-collabo-tolérants amis du désastre (comme, avant, on em...dait les curés en jurant)

Oui, citer Brasillach pour emm... les collabos, je reconnais que c'est vraiment très très fort !
Pas les collabos de l'époque, vous m'avez très bien compris Alexis! Ceux d'aujourd'hui. Ce ne sont bien sûr pas les mêmes. Ils n'ont rien à voir.
Utilisateur anonyme
06 mai 2008, 17:11   Re : Communiqué n° 640 : Sur les disputes au Front national
Pas les collabos de l'époque, vous m'avez très bien compris Alexis! Ceux d'aujourd'hui. Ce ne sont bien sûr pas les mêmes. Ils n'ont rien à voir.

Ce qui continue à m'échapper dans votre raisonnement, c'est en quoi le fait de citer Brasillach serait une façon de lutter contre le Désastre, celui d'hier comme celui d'aujourd'hui.
Je ne crois pas avoir dit qu'il luttait mais seulement qu'il emm... certains amis du désastre. Rien de plus. Brasillach était un écrivain de grand talent et un piètre visionnaire. Je pourrais arguer que citer un grand écrivain est une forme de résistance, mais ce sera pour une autre fois.
Mon intervention avait pour but de modérer les insultes qui pleuvent dès que Le Pen est évoqué, comme une incarnation du mal absolu. Je constate que le nom de Brasillach a le même effet, jusque sur ce forum. J'en suis surpris, tout en pensant que Brasillach méritait son sort (le réquisitoire de Me Reboul est saisisant).
Pour ce qui est de l'antisémitisme la lecture de nombreux écrivains morts avant l'holocauste des juifs m'a appris à ne pas prendre les gens "d'une pièce". Sans cela, je ne supporterais pas grand monde. N'avons-nous pas tous notre part d'ombre?
Brasillach était en son temps un ami du désastre, à ceci près qu'il s'est trompé de désastre, ou que son désastre a perdu la guerre. Il ne me semble pas différer en essence des Eluard, Aragon et compagnie, dont le désastre favori a gagné, et qui ne pleuraient pas plus que lui sur les "victimes du progrès" et les oeufs que l'on casse. Aujourd'hui, son nom a acquis des fonctions politico-poétiques qui nous éloignent un peu de ce qu'il était vraiment comme écrivain et helléniste. C'est le problème avec les auteurs engagés : leur engagement repousse parfois d'un bon siècle le jugement serein sur la valeur de ce qu'ils ont écrit, à cause des passions provisoires (mais parfois prolongées outre mesure) que leur nom déchaîne. Un siècle et parfois plus : Voltaire, Victor Hugo, Claudel, dans le milieu enseignant, servent à distinguer ceux qui pensent bien des autres, indépendamment de ce qu'ils ont écrit. Les listes de petits classiques scolaires sont intéressantes à analyser car elles donnent une idée assez claire de la réception de ces auteurs. Je ne vivrai pas assez longtemps pour entendre lire Eluard et Brasillach comme on lit les vers polémiques de Ronsard contre Théodore de Bèze ou Agrippa d'Aubigné, en goûtant les beautés des Discours sur les misères de ce temps ou des Tragiques. Sur le sujet de l'antisémitisme littéraire, je pourrais raconter mille anecdotes savoureuses de salle des profs ou de classe : telle élève venant me voir, les larmes aux yeux, parce que nous allions étudier des extraits du Voyage au bout de la nuit ... Ou telle "camarade syndiquée" à qui je parlais du choc que j'avais ressenti à la lecture de certains articles fielleux du Dictionnaire Philosophique, et qui me répondait: "Ah oui mais, ce n'est pas pareil..." La même qui, ayant lu Corbeaux, avait prononcé sur l'antisémitisme supposé de l'auteur: "Rien n'est dit, mais tout y est."

A propos des formules comme obsession, avoir un problème avec (l'immigration), que je relève sur ce fil, on peut certes décrire la situation collective en termes de psychologie individuelle : refoulement, dénégation, catharsis, libération de la parole, etc... On ne le fait que trop dans les médias et chez les demi-habiles, qui ont imaginé d'utiliser la psychiatrique phobie pour désigner les opinions qui les ennuient (islamophobie, judéophobie, etc). On y abuse d'un lexique sentimental bébé, plein de mamans, de gamins, de pleurnicheries et de gros mots savants. Prose de psychologue scolaire. Le manque de statistiques et d'études facilement accessibles, l'espèce de tabou et de sceau du silence religieux appliqués par les médias sur la question, peuvent attirer les blasphémateurs compulsifs, certains libertaires véritables, les provocateurs. C'est un des malheurs de notre pays : il est impossible d'en parler, sans passer pour fou ou méchant. M. Le Pen a finement analysé ces mécanismes et sait en jouer, ce qui bloque le système verbal et idéologique, entrave donc toute politique.
08 mai 2008, 17:24   Brasillach
Bien cher Henri,


Brasillach fut condamné pour intelligence avec un ennemi contre lequel on était en guerre (la convention d'armistice n'est pas la paix).

Aragon et Eluard ne soutinrent pas un pays qui était en guerre contre nous.

C'est, à mon sens, plus qu'une nuance.
08 mai 2008, 17:53   Re : Brasillach
Je vois, au contraire, une ressemblance entre les collabos d'hier et ceux d'aujourd'hui. Ceux d'hier vomissaient la République. Ils voyaient en elle la chienlit d'un pays dégénéré qui retrouverait sa vitalité au contact des qualités de rigueur, de discipline et de virilité de l'occupation allemande, vue comme une épreuve nécessaire et une aubaine. Ceux d'aujourd'hui vomissent aussi la République. Ils lui reprochent d'avoir été colonisatrice et d'avoir fait du peuple français un peuple de racistes dégénérés. Ils voient dans l'occupation africaine non seulement une aubaine, une richesse pour la France, mais également l'occasion pour celle-ci de se guérir de son racisme et de se racheter.
Leur point commun est une haine de la France.

Je me permets de vous retranscire la fin du réquisitoire de M. Reboul au procès de Brasillach.

"Non, voyez-vous, Brasillach, il n’y avait qu’une chose qui eût pu, je ne dis pas faire pencher la balance de votre côté, mais faire frémir le fléau de cette balance. Cette chose, je l’ai cherchée avec conscience en relisant tous vos articles. Oui, avec conscience, car je vous assure, Brasillach, ce n’est pas un jeu que d’accuser un homme à mort. Il faut se faire une conviction personnelle de fer et n’y laisser aucune paille. Et au fur à mesure que je feuilletais, j’avais l’impression que c’était un peu de votre existence qui s’écoulait entre mes doigts.
Ce que je cherchais, c’est un mot de pitié pour tous les otages, pour tous les martyrs, pour tous les sacrifices, pour tous ces gens de la résistance qui sont allés s’offrir pour leur pays et qui n’ont d’autres explications eux à fournir que détaler leurs plaies en disant : Voilà !
Je pensais que je trouverais quelque part un désaveu demi-voilé de toute votre action et que je vous entendrais dire : J’ai eu une conviction, je me suis peut-être trompé, mais eux avaient une autre conviction : ils ont servi la France. Honneur à eux.
Voilà ce que je voulais, voilà ce que j’ai cherché et je n’ai rien trouvé parce qu’il n’y avait rien.
Alors j’ai compris que vous étiez seul, seul avec votre talent magnifique qui était inutile parce qu’il n’était pas miséricordieux. J’ai compris qu’il fallait que je me lève pour accomplir mon devoir, car si je ne l’avais pas fait, trop de voix mortes d’outre-tombe auraient pu chuchoter à mon oreille ce mot terrible que vous aviez préparé pour d’autres : « Qu’attend-on ? »."
Texte intéressant que celui que vous citez, cher M. DJF. Il ne me convainc pas du bien-fondé de la condamnation à mort de Brasillach, qui ravale les juges qui l'ont prononcée au niveau des staliniens de l'époque. Quant aux écrivains communistes, ils ont soutenu contre vents et marées un pays en guerre froide contre nous, l'URSS, même si cette guerre ne fut officiellement, diplomatiquement déclarée que très brièvement, entre 1939, dans le cadre de la signature du pacte avec Hitler, et 1941, où ce dernier le rompit. Toute l'histoire des années de décolonisation est pleine de preuves de la collaboration active des communistes français avec cette puissance ennemie, contre les intérêts de leur propre pays.
Utilisateur anonyme
12 mai 2008, 16:46   Re : Communiqué n° 640 : Sur les disputes au Front national
Je suis tout de même surpris que l'on puisse mettre sur le même plan les écrits propagandistes d'Eluard ou d'Aragon et les articles qu'écrivait Brasillach dans Je suis partout, qui incitaient les forces d'occupation nazies à intensifier la déportation des Juifs ("et surtout n'oubliez pas les petits"), appelaient sans relâche à la dénonciation et à l'exécution des résistants et déversaient des tombereaux de haine antisémite. Je ne suis pas un admirateur de l'Ode à Staline d'Eluard, ni de Hourra l'Oural d'Aragon, mais je ne dirais certainement pas que ces divers comportements ou écrits ne diffèrent guère "en essence".
En effet Alexis, à moins de considérer que le "guère en essence" tînt au fait que l'Union soviétique n'occupât jamais le territoire français métropolitain ou colonial, qu'elle n'imposât sur le sol français aucune privation, déportation de masse, massacres, spoliations, pillages, exécutions et emprisonnement arbitraires, tortures des dissidents arrêtés, etc.. tandis que les Messieurs en vert-de-gris, ben... si, avec les encouragements de Brasillach battant du tambourin dans Je suis partout.

Enfin ne nous emportons pas surtout et n'exagérons rien, relativisons relativisons, tout ça ne diffère guère en essence et sans doute ne constitue qu'un différentiel de détail dans la vaste histoire de la Seconde Guerre mondiale, qui, comme on le sait par ailleurs, est bourrée de détails...

Il est intéressant de voir comment un certain hermogénisme (vision extérieure au sol et en l'occurrence à ce qu'il eut à subir de la part des Messieurs en vert-de-gris) qui veut retenir que le mal que fit l'URSS hors la France vaut bien, en toute arithémique, en tout détachement, celui que nous infligèrent les Vert-de-gris chez nous, conduit à la relativisation politico-historique absurde, petite soeur du révisionnisme.
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