Nous sommes en présence d'un autre cas d'illusion hystérique chez des darwiniens de bistrot, le type même d'illusion qui ferait jurer qu'un foulard "évolue" en trois secondes en lapin blanc dans le chapeau du magicien de music-hall.
Certaines conditions d'insularité, ou de contraintes spatiale ou de prédation, créent des déséquilibres de populations au sein d'une espèce, ici un lézard. Il faut entendre population au sens statistique, soit un lézard sur cent qui possèderait la poche intestinale propre à faire de lui un quasi-ruminant dans certaines conditions, soit un autre lézard sur cent envahi de vers nématodes.
Ce déséquilibre statistique par rapport au donné naturel constatable de l'espèce dans un environnement non significativement perturbé opère par le le processus suivant: la contrainte environnementale est telle que les populations dépourvues de poche ou dépourvues de vers ne survivent pas, subsistent alors et se multiplient celles pourvues dudit organe ou infestées desdits vers, à l'arrivée (soit à la date de l'étude) on constate un déséquilibre intraspécifique: 99 lézards ont la poche, 1 lézard ne l'a pas, et de même pour le trait "présence de nématode" dont le ratio s'est lui aussi inversé.
Nos darwiniens de bistrot ont l'oeil brillant: voilà la démonstration expérimentale de leur théorie de l'évolution enfin acquise. Erreur! grave erreur épistémologique!
En effet,
1/ les caractéristiques récessives/mineures et minoritaires (poche, vers) des sous-populations devenues statistiquement dominantes dans un environnement clos et contraint étaient
préexistantes au processus dit d'évolution;
2/ ledit processus prétendûment évolutif n'est autre que le résultat d'une mortalité excessive de populations intraspécifiques (les sans-poche, les sans-vers) et
n'a aucunement donné lieu à quelconque transformation biologique chez aucun individu d'aucune population!
Le cas le plus connu de cette illusion à chapeau noir et lapin blanc est celui de ce papillon, mis en exergue chez les darwiniens anglais et que l'on trouve dans tous les manuels de biologie: soit deux sous-populations de papillons d'une même espèce: des gris clair, des brun-foncé, qui ont toutes deux un même oiseau pour prédateur. L'apparition de poteaux télégraphiques bruns dans le paysage ayant opportunément permis le camouflage des papillons bruns, on constate, sous l'effet indirect de cette modification à l'environnement, une chute de la population des papillons gris qui, eux, ne disposent pas de ce camouflage et deviennent la cible privilégiée, car la plus visible, du prédateur. Très vite, il n'existe plus que des papillons bruns, les gris clair ayant disparu. Conclusion éblouissante de nos darwiniens de foire: il y a eu
évolution de l'espèce en réponse à une modification de l'environnement.
Il y a surtout de leur part aveuglement, paralysie de l'entendement et prise de contrôle de leur raison par le paradigme triomphant: aucun papillon n'a évolué, une variante phénotypique n'a fait que s'imposer dans telle ou telle population spécifique ou intra-spécifique;
aucun processus biologique évolutif n'a eu lieu chez aucun individu et le stock génotypique de l'espèce est demeuré intact.
Voir à ce propos l'ouvrage
"Facts of Life - Debunking the myths of Darwinism" de l'anglais Richard Milton