Le site du parti de l'In-nocence

De la biologisation (ou de l'ethnicisastion) des valeurs.

Envoyé par Ostinato 
Allons courage ! Interro écrite.
.

Citation
??
Il faut être viril ou disparaître

Touts les civilisations, toutes les dynasties sont mortes par les femmes. Tout est faussé dans le train de l'Etat, comme dans l'art et la morale si la femme prend le pas sur l'homme. Le mensonge de l'égalité est meurtrier; il détruit, d'ailleurs, la notion saine et le sentiment nécessaire de l'équivalence. Là où la femme veut faire l'homme, l'homme fait la femme : les variables se substituent l'une à l'autre. Mais elle change de signe; et tout ce qui est valeur positive, tombe à l'imaginaire la qualité disparaît et fait les frais d'une absurde négation. La politique des femmes est la mort des Etats (...) Le cerveau est de l'homme, la matrice est de la femme.

Question 1
Quel est l'auteur ?

Les autres questions après.
Utilisateur anonyme
11 avril 2010, 14:26   Re : De la biologisation (ou de l'ethnicisastion) des valeurs.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
11 avril 2010, 14:35   Re : De la biologisation (ou de l'ethnicisastion) des valeurs.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Raul Castro ? Béria ? Léon Daudet ? C'est un gentil ou un méchant ?
Après, c'est un icissien.
Utilisateur anonyme
11 avril 2010, 14:46   Re : De la biologisation (ou de l'ethnicisastion) des valeurs.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Bertrand de Jouvenel ? Bertrand Cantat ? Bertrand Delanoë ? Bertrand Tavernier ? Plastic Bertrand ? Voilà pour les Bertrant. C'est qu'il y a plus de 2000 prénoms couramment usités en France, sans compter les Mohammed et les Ali... Alors si vous pouviez nous rétrécir le champ des conjectures par quelque indice, chère Ostinato...
Icissien, vous voulez dire que ce n'est pas Guy "tête-à-claque" Sorman ? Dommage.
C'est un maître de la langue.
Claude Duneton ? Nooonnnnnn...!
Utilisateur anonyme
11 avril 2010, 14:57   Re : De la biologisation (ou de l'ethnicisastion) des valeurs.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il y a dans Par delà le bien et le mal des passages d'inspiration très proche.
Attendez... Ce n'est tout de même pas une femme qui a écrit ça, si ?
Utilisateur anonyme
11 avril 2010, 15:32   Re : De la biologisation (ou de l'ethnicisastion) des valeurs.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Ceci fut écrit dans la première moitié du vingtième siècle.
Oui entre deux guerres, mais peu avant la deuxième. Je veux parler du texte. Pour l'auteur, il écrivit aussi après la deuxième.
Utilisateur anonyme
11 avril 2010, 17:33   Re : De la biologisation (ou de l'ethnicisastion) des valeurs.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Autre citation :

Citation
??
Asile et non cloaque

Etre un refuge aux proscrits, quoi de plus touchant ? (...) En retour, il faut que les infortunés se sentent quelques devoirs envers ceux qui les sauvent. S'ils n'ont pas le cœur assez bien placé ni assez de goût pour se créer des obligations plus délicates, au moins faut-il qu'ils s'en connaissent une : celle de se plier aux lois de leur nouvelle demeure, si peu digne d'eux qu'il la juge. La première loi qu'un peu d'âme devrait leur imposer est le devoir de se taire

Autres indice : Il participa à la NRF, échoua à l'agrégation et fut proche de Romain Rolland.
Utilisateur anonyme
11 avril 2010, 18:58   Re : De la biologisation (ou de l'ethnicisastion) des valeurs.
Il participa à la NRF, échoua à l'agrégation et fut proche de Romain Rolland.

Alors c'est Suarès ! Où se trouvent ces lignes ?
C'est bien lui. Un ouvrage formidable : "Vues sur l'Europe". Un ouvrage qui révèle et dénonce la nature du nazisme avec une force extraordinaire. Cela en 1936.
Utilisateur anonyme
11 avril 2010, 19:20   Re : De la biologisation (ou de l'ethnicisastion) des valeurs.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Question number two :

Démontrez l'affirmation de l'auteur.

Question number three :

Démontez l'affirmation de l'auteur.
Question number four : comment dénoncer la nature du nazisme et affirmer en même temps la nécessaire biologisation des valeurs ?
11 avril 2010, 20:16   Pourtant...
quoi de plus vrai et in-nocent que ceci: Le mensonge de l'égalité est meurtrier; il détruit, d'ailleurs, la notion saine et le sentiment nécessaire de l'équivalence.

Il y a dans le parti pris de la recherche de l'équivalence au lieu de celle de l'égalité, une sacré belle dose de philosophie, IMHO.
11 avril 2010, 22:17   ?
Bù... Je rends feuille blanche. Je ne comprends pas bien ce qu'écrit M. Suarès. Par exemple cette phrase, je ne la comprends pas : "Là où la femme veut faire l'homme, l'homme fait la femme : les variables se substituent l'une à l'autre. Mais elle change de signe; et tout ce qui est valeur positive, tombe à l'imaginaire la qualité disparaît et fait les frais d'une absurde négation."
11 avril 2010, 23:03   Bu4
J'aime bien ce bù, que je vois apparaître, 不, l'image du "non" représenté par celle de l'oiseau se cognant au haut de la cage, n'est ce pas Francis ?
Voici un article sur André Suarès.

[agora.qc.ca]


Vie et œuvre
Dans Voici l'homme, André Suarès écrivait: «La mode est la plus excellente des farces, celle où personne ne rit car tout le monde y joue.» Sans doute n'y a-t-il pas assez joué lui-même ce qui expliquerait l'oubli dans lequel il est tombé. «Il est des génies aussi méconnus que Suarès, non plus inconnus. Il est des écrivains plus oubliés que Suarès, non plus séquestrés. Suarès a été l'artisan involontaire et la victime consciente d'une conspiration du silence sans précédent, devenue endémique depuis sa mort en 1948. Avec lui, on aura vu un très grand écrivain arriver à 70 ans, admiré, vénéré par toute l'Europe pensante, ayant écrit cent livres et voué sa vie à l'esprit, sans qu'on sache exactement où et quand il est né, où il vit et quel est son vrai patronyme. On n'a pas été plus lettré que lui et aussi ignoré des lettrés, ni aussi étouffé par les gens de lettres. Ce lauréat de quatre grands prix littéraires, qu'il n'a ni sollicités ni désirés, ce terrible pourfendeur de l'hitlérisme, dès ses débuts, est moins connu que les écrivains pro-allemands inquiétés ou fusillés à la Libération (1).»

Tous s'accordent pour reconnaître en Suarès un intempestif, un homme en rupture avec l'esprit de son temps et de son entourage. «Les dieux lui avaient octroyé à profusion le talent et l'intelligence. Ils lui avaient refusé cette affinité avec l'époque qui fait les trois quarts du succès.» (Henri Petit, Le parisien libéré du 25 octobre 1949.)

Suarès suscitait déjà l'animosé autour de lui à L'école Normale supérieure, où il était le condisciple et l'ami de Romain Rolland. « Suarès, note Romain Rolland dans son journal, est celui de mes condisciples qui, depuis mon entrée à l'École, (il y a trois mois), m'est le plus sympathique, de beaucoup; et je sais que cette amitié est réciproque. Jusqu'alors, je ne connaissais que pour l'avoir vu, à Louis-le-Grand, aux classes de philosophie de Charpentier ; je lui avais entendu lire quelques devoirs, et surtout, j'en avais entendu dire tout le mal possible par Legras, Wartel, Médéric Dufour, Gauckler, - surtout Legras. Pas d'occasion qu'ils ne cherchassent à rire de lui méchamment et bruyamment. Peu de caractères excitent tant d'animosité. Il y en a plus d'une raison. Il est jeune, Marseillais, artiste dans l'âme : il apporte à tout ce qu'il dit et fait une fougue, une violence incroyable ; son style est très brillant, ce qui blesse les jalousies des stylistes, catégorie nombreuse parmi les candidats à l'Ecole, à plus forte raison parmi les Normaliens ; l'emphase est très souvent son expression naturelle ; aussi paraît-il déclamer, et on l'accuse de poser : ce qui se comprend, et ce qui n'est pas vrai. Car s'il a horreur de la médiocrité, s'il se montre du dernier mépris pour ses ennemis, il est charmant, très simple et très ouvert, avec ceux qu'il aime.
Ce qui nous a rapprochés, dès la première semaine, ç'a été notre passion pour la musique, notre haine de l'Université, notre amour de Shakespeare et de Spinoza. Pourtant, je ne crois pas que dans toute la promotion on aurait pu trouver deux caractères plus différents que les nôtres. Il était tout le Midi, exubérant et sensuel, et j'étais tout le Nord, mystique et concentré (avec Mille, qui représentait plutôt le génie anglo-saxon, froid, pratique, précis, peu moral et bouffonnant à froid). Nous portions en musique ces façons diverses de sentir. Pour lui, c'était une volupté. Pour moi, un anéantissement passionné. Mais qu'importe, si nous avions également la passion des mêmes dieux, et surtout le même mépris pour tout ce qui était banal et vulgaire ? -Nos différences musicales ne portaient guère que sur ce qu'il y avait de moins bon dans notre goût: pour le meilleur, nous étions d'accord.» (Romain Rolland, Le cloître de la rue d'Ulm, Éditions Albin Michel, Le cercle du livre de France, Montréal, 1952, p. 34.)
Se pourrait-il que, dans les lettres françaises, la faute irrémissible ne soit ni la complicité avec Staline, ni même la complicité avec Hitler, mais l'attachement à la grandeur, des personnes et des civilisations, à l'ordre et la hiérarchie, ce qui est expliquerait qu'au pays des oubliés, André Suarès soit le compagnon d'un autre grand écrivain de la même époque, encore plus séquestré: Abel Bonnard. Quand on aime trop l'ordre, on en vient, comme Goethe, à préférer l'injustice au désordre, surtout quand on est soi-même un admirateur du maître allemand.
«Pourquoi toujours mentir? Il y a des rangs entre les hommes; il y a une hiérarchie humaine. La nier est absurde; et la méconnaître est un honteux désordre. Qu’on livre l’Éthiopie aux Italiens, et deux, trois Éthiopies si ce n’est pas assez d’une, rien de plus légitime. C’est le droit absolu de la civité (sic) humaine, quand l’heure en est venue, de s’imposer à la barbarie.» (André Suarès, Le Jour, 7oct. 1935)

Les aspects positifs de l'attachement à la grandeur, manifestes dans son style, l'emportent heureusement chez Suarès sur les aspects négatifs. Peut-être sortira-t-il un jour de l'oubli -qu'il faut se garder d'exagérer- précisément parce que, à l'époque où Max Scheler écrivait L'homme du ressentiment, qui dénigre tout, André Suarès osait admirer...sans se durcir contre la faiblesse: il fut l'ami de deux amis des humbles, Péguy et Rouault.

Après avoir rappelé que François Mauriac voyait en lui un génie avorté, Marcel Dietschy ajoute cette touche à son portrait: «voilà cet historien de cabinet qui a passé sans autre histoire qu'intérieure quatre-vingts ans de sa vie, cet esprit humble et douloureux, enorgueilli par la solitude et la défaite, assoiffé de Dieu et refusant ses églises, trouvant l'ivresse à célébrer la beauté du monde et la grandeur, possible, de l'homme (2).»
11 avril 2010, 23:15   Re : ?
Chére ostinato,
J'avais dans l'ancien et le nouveau forum mis à plusieurs reprises des extraits piochés dans l'oeuvre de cet auteur extraordinaire qu'est André Suares.

"Tout le problème de la vie civilisée consiste à faire passer la force dans le droit, comme le problème de la connaissance à comprendre la matière en fonction de l'esprit.

On va contre la solution spirituelle du problème en méconnaissant la force. Car alors, elle se venge. Elle se déchaîne, et tout le travail des siècles est emporté. Que vaut-il mieux ? se donner la peine de monter la garde aux portes de Paris, pour empêcher l'ennemi de le détruire ? ou déserter la Ville pour ne causer de mal ni d'ennui à personne, et ouvrir les portes au barbare qui s'empare de la Ville et la détruit ?

Quand la force abdique d'un côté, elle est seule de l'autre. Le droit n'est plus rien qu'une loque, la chemise d'une vieille femme qui ne sait plus à qui se prostituer. Il y a des misérables pour adorer ce chiffon sur un palais vide, une facade qui survit à l'incendie.

Qui méconnait la force doit périr par la force."


André Suares, Vues sur l'Europe, page 211; Grasset, Les Cahiers Rouges

"L'affreux danger de l'Europe, aujourd'hui, qu'elle est régie par des policiers tout-puissants et sans vergogne, des souverains à la Machiavel. Ce sont des sbires triomphants, la plus basse espèce de dictateurs que le monde ait connus depuis cent ans. Ils font des plans et ils gouvernent à la facon du Prince. Ils se réglent sur les maximes du secrétaire florentin; et leurs adversaires, les proix qu'ils guettent, sont assez niais pour ne jamais s'en souvenir.
La fin justifie les moyens.
Necessité faut loi, de toute maniére.
Il est juste de trahir et de tuer, quand on y a quelque intérêt.
Partout où on se croit le plus fort, il faut abuser de la force.
Vole le voisin, s'il ne te voit pas; tue-le, s'il te voit et si tu peux. [...]
Le crime et la trahison sont de très bonne politique, quand on peut avoir à faire à des moutons et des caniches."


Vues sur l'Europe, André Suarès, page 14.
11 avril 2010, 23:35   Re : Bu4
A bien ! je ne sais où vous voyez ici ces bu (quatrième ton) mais sachez qu'à ma manière, qui est peut-être aussi la vôtre, je lui préfère encore le très vieux, très sombre, très antique, infiniment radical et métaphysique mu vocable qui à lui seul forme une autre façon de dire la "vieille mère" et la "vieille négation", et même, "la vieille mer" en un seul vocable chinois, j'entends l'antique chinois, celui qui se comprenait encore il y a peu chez les vieilles gens à Canton. (En chinois, comme en occidental, il y a deux nons: le non prédicatif, qui est ce bu, et le non véritatif qui habille et enserre le prédicat, et qui est le 母 supérieur qui est chez nous le "il n'y a" qui ne portant sur rien fait table rase de toute contradiction). En chinois antique, qui est aussi, comme en grèce le grec, le chinois demotique (celui de la sapience populaire et de l'antique, pré-classique pensée du monde), le non absolu, celui qui balaie toute relation prédicative est ainsi le mu de la mère niée, que les taoistes firent leur en l'amuisant en ce wu (qui signifie en l'inversant, l'absolue négation de toute matrice ordinaire et terrestre) bien connu de nos philosophes et forts en thèmes des universités: , dont la clé, figurez-vous, loin, très loin de la mer et de l'abîme, est la besogneuse clé du feu des forgerons et des alchimistes.
12 avril 2010, 10:31  
Bien cher Francis,


Le Bù en cause est celui d'Orimont.

La différence entre les deux "non", que vous nous indiquez, est très intéressante et pourrait faire l'objet d'une utile méditation.
12 avril 2010, 13:26   Bù bah bof
C'est un à la romaine, entre le bah et le bof français.
12 avril 2010, 13:59   Bon comme
Bien cher Orimont,

Je vous taquinais, étant familier du Journal romain !

Par ailleurs, je trouve amusant que ce "bù" romain soit écrit exactement comme le "bù" chinois...
... et comme le "bu" shadok ?

Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter