L'Amérique du sud est un continent très violent, comme chacun sait.
D'autre part, culturellement, le Sud-américain apprécie les fast-foods (on aime grignoter).
J'ai eu la surprise de constater qu'en plus des "jeunes" que le monde globalisé place comme employés dans ce genre d'établissements, on voyait parmi le personnel un certain nombre de dames âgées, une ou deux par restaurant, chose qui n'existait pas autrefois.
J'ai d'abord cru à des questions de revenus (retraitées trop pauvres et contraintes à reprendre un travail), mais j'ai découvert que les raisons étaient autres. Les voici, en vrac :
- apport remarquable à la cohésion des équipes et aide pour la communication avec l'encadrement externe : le fait de ne pas avoir que de jeunes employés permet d'éviter les "chocs culturels" ; de plus, une dame âgée dépassionne souvent les débats, et discute très bien avec l'encadrement extérieur ;
- apaisement des clients (il y a des clients âgés, qui ont le grand mérite de ne pas seulement acheter un hamburger trop mince ou un pâté à la viande bas de gamme, et ces clients aiment bien avoir affaire à d'autres gens que des gamins) ;
- sécurité : ces lieux contiennent pas mal d'argent liquide, et sont une cible facile pour les malandrins. Or, si un malfaisant n'hésitera pas à tirer sur un jeune, il risque d'hésiter à tirer sur une vielle dame. Surtout, s'il tire sur un jeune, personne ne prendra le risque d'intervenir, en règle générale ; s'il tire sur une vieille dame, il y a de nombreux clients et passants armés, et l'hypothèse du "tiroteo" devient fort crédible.