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L'opposé de Jacques Attali : Hervé Juvin

Envoyé par Ostinato 
On pourrait s'y reconnaître n'était le redoutable problème du relativisme culturel qu'il n'aborde pas


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Utilisateur anonyme
21 avril 2010, 22:48   Re : L'opposé de Jacques Attali : Hervé Juvin
Il est bien ce Juvin.

Sa conférence sur la mondialisation vaut aussi le détour.

[www.realpolitik.tv]
Je viens de suivre les quatre vidéos de sa conférence. L'homme enterre une certaine mondialisation des années 80, cette "mondialisation naïve" dont certains en Occident ont fait les frais, et certains en Orient, leur beurre.

Les Chinois sont des mondialistes post-thachériens, non naïfs. On ne peut leur parler autrement que sur ce terrain. Il n'est point de réponse intelligente à cette force et cette masse, comme dit Juvin, qui ne soit masse d'Occident. Je crois dur comme fer, pour l'avoir vu et vécu, que l'ingénieur chinois travaillant en Chine, aussi inspiré soit-il, ne parviendra pas à égaler son homologue occidental, non à cause d'une infériorité de l'esprit ou de la créativité, mais à cause de l'infériorioté du cadre à la création. La création individuelle (en art, en industrie) n'est rien sans le cadre qui la permet et la promeut. L'innovation industrielle chinoise ne bénéficie d'aucun cadre où l'échec est permis. Echouer en Chine, c'est pire que la mort ou le ruisseau, d'où il découle que l'innovation n'existe pas. L'Occidental qui échoue, se fourvoie, se perd sans périr, se retrouve, et à qui sa civilisation et sa société continuent de pardonner les errements, jusqu'à la résipiscence de la création qui convainc et justifie le pardon principiel dont il a joui, est supérieur à l'ingénieur chinois qui n'a le droit, tout au plus de se tromper qu'une seule fois en se couchant comme un chien devant ses empereurs qui consentent à ne lui pardonner l'échec que cette fois-là.

Juvin dit qu'il faut partir de la mondialisation telle qu'elle existe pour penser sa suite. Oui, certes, mais surtout pas en ignorant cette unité de l'Occident dans le savoir et la pratique du savoir. Le savoir occidental, et la pratique universelle du savoir en Occident, écrasent la démarche et l'abord orientaux aux savoirs. Le malheur de l'Occident est qu'il ne le sait pas. La pratique du savoir en Occident reste encore aveugle, ignorante de sa valeur, frappée à présent (et en partie à cause d'un certain François Jullien) d'un néfaste complexe d'infériorité face à l'Orient.
La supériorité de la science d'Occident sur la science d'Orient tient au pardon chrétien. L'erreur, en Orient, n'est jamais pardonnée, elle est un péché irrédimable.

Le scientifique, le créateur de technologie, se tire de ses errements par une invocation au grand Pardon Public, lequel, d'essence chrétienne, n'existe pas en Orient, d'où l'infériorité, la condition retardataire du travail inventif en Orient.

Le péché de l'erreur, de l'échec, est puni de mort publique (perte de face/d'honneur) en Orient. Comment voulez-vous dans ces conditions, véritablement civilisationnelles, que ces gens puissent un jour rivaliser avec nous à la source même, incertaine, entachée de doute, de la création ?
» La création individuelle (en art, en industrie) n'est rien sans le cadre qui la permet et la promeut. L'innovation industrielle chinoise ne bénéficie d'aucun cadre où l'échec est permis. Echouer en Chine, c'est pire que la mort ou le ruisseau, d'où il découle que l'innovation n'existe pas

C'est une riche idée, et qui rejoint singulièrement l'intuition de Popper, bien plus subtile qu'il peut sembler au premier abord, qui fonde les conditions de la découverte sur la possibilité de la démonstration de l'erreur.
Je ne suis pas sûr de bien voir le rapport avec le concept de Popper.

L'inexistence du "droit à l'erreur" est certainement un aspect fondamental de la question, mais celle-ci me semble plus vaste, plus générale. Faire de la recherche scientifique, c'est prendre le risque de se tromper mais c'est surtout s'attaquer à la doxa, au dogme, au système de pensée en place, c'est-à-dire, au fond, à l'harmonie du monde tel qu'il est; tel qu'il fonctionne, tel qu'il doit être. N'a-t-on pas ici ces mêmes mécanismes qui sont en place dans toute l'aire de la civilisation extrême-orientale et qui font qu'un jeune employé qui fait du zèle et se fait remarquer par des propositions ou même des résultats spectaculaires est surtout perçu comme destructeur de l'harmonie sociale fondée sur le principe de la hiérarchie de l'ancienneté ?
C'est aspect est fondamental et les faux rationalistes qui nous disent si facilement "qu'il ne faut pas confondre foi et science" sont largement dans l'erreur. A l'origine de la science moderne, de son essor à la Renaissance, il y a des hommes de foi. François Jullien néglige cette dimension; sa formation d'helléniste le porte à l'ignorer lorsqu'il analyse le fait chinois. Sans économie du pardon, point d'audace dans la recherche, et dans un monde, la Chine, où l'erreur est toujours sanctionnable, il est plus sûr, il est moins risqué, de copier, jadis les Anciens, aujourd'hui l'Etranger dans ce que l'on prend pour recettes infaillibles de la réussite universelle. Sans pardon à la clé, les forces de la créativité et surtout, celles de l'originalité et de la singularité chères à Hervé Juvin, ne se libèrent pas. Foi, force, confiance en soi et certitude du pardon ont formé une sphère en Occident qui après avoir protégé l'esprit, puis la communauté des travailleurs de l'esprit et la société qui en a bénéficié, se délite sous nos yeux. Ainsi en France, aucune action originale, aucune loi, aucune entreprise de réforme ou idée de réforme sociale ou institutionnelle ne sont envisageables qu'elles aient reçu l'aval d'une application à l'étranger (généralement dans les pays scandinaves), voilà un signe de la "sinisation" de ce pays.
Utilisateur anonyme
22 avril 2010, 13:54   Re : L'opposé de Jacques Attali : Hervé Juvin
Merci, cher Francis, pour cet instructif éclairage orientaliste. Mais qu'en est-il des japonais, selon vous ? Il me semble qu'il ont un rapport à l'erreur similaire à celui que vous décrivez pour les chinois et pourtant ils sont inventifs et performants en sciences et technologies.
Avant d'aborder la question du Japon, songez à l'exemple coréen de ce scientifique (un biologiste) qui en 2006 avait "arrangé" ses résultats pour ne pas "perdre la face", et accessoirement conserver ses lignes de crédits; il fut confondu et avoua la fraude en confessant son motif: cacher au public et à son administration que lui et son équipe avaient erré.I C I

Le cas du Japon, en un sens est un cas chinois extrême: l'innovation y est un perfectionnement de l'existant, une spirale infini vers l'adéquation aux besoins et aux caprices des hommes, des femmes, des enfants et des femmes-enfants. Il est vrai que le Japon ne copie pas, et il est vrai qu'il invente et crée, mais quoi, mais comment ? en déclinant et en sublimant l'existant, jusqu'à la monstruosité, si fascinante et si charmante dans ce pays. L'inventeur japonais refait tout, ou presque, à partir de zéro et en mieux, mais toujours en prolongement des lignes de force et du concept qui ont guidé l'existant. Pourtant la menace de la sanction pèse là aussi, plus lourdement qu'en Chine encore. Les équipes n'y échappent que par une discipline ou auto-discipline militaire, de tous les instants. La grande différence, bien identifiée et amplement reconnue par les Chinois, du Japon, est évidemment sa capacité extraordinaire d'organiser le travail en équipe, ce qui a une double conséquence: la sanction en devient solidaire ce qui, pour l'individu, en dilue la douleur (l'individu perdant n'est pas isolé, pris pour fou, ou pour dissident, ou pour un moins que rien, comme en Chine), ensuite l'effort groupé, surveillé en interne permet d'éviter les plus grosses toiles, et en tout cas, diminue la peur chez l'innovant individuel dès lors que son groupe endosse solidairement son effort.
Utilisateur anonyme
22 avril 2010, 14:59   Re : L'opposé de Jacques Attali : Hervé Juvin
Merci beaucoup pour cette réponse fort convaincante.
Vraiment passionnant, cher Francis.
Citation
Francis Marche
Echouer en Chine, c'est pire que la mort ou le ruisseau, d'où il découle que l'innovation n'existe pas. L'Occidental qui échoue, se fourvoie, se perd sans périr, se retrouve, et à qui sa civilisation et sa société continuent de pardonner les errements, jusqu'à la résipiscence de la création qui convainc et justifie le pardon principiel dont il a joui, est supérieur à l'ingénieur chinois qui n'a le droit, tout au plus de se tromper qu'une seule fois en se couchant comme un chien devant ses empereurs qui consentent à ne lui pardonner l'échec que cette fois-là.

Un bémol de ma part :

"L'Occidental qui échoue...", certes, mais encore faut-il savoir de quel Occidental on parle. Il y a une dichotomie au sein même de l'Occident entre l'Américain qui s'appuie sur son échec pour rebondir et qui fait d'un mal un bien intégré dans son expérience personnelle de self-made-man, et le Français (par exemple) qui, lui, suite à un échec, se verra refuser les bienfaits de la fiducie et les faveurs de la société. Je mets de côté la cas Tapie, cas d'espèce du fait d'une surmédiatisation.
Cher Francis Marche,
ce que vous dites de la Chine ou du Japon définit assez bien la pensée archaïque : répéter ce qui existe, sans chercher à s'en écarter (voir, par exemple, Mircéa Eliade).
Quant à la question du pardon, pourquoi ne pas remonter au cinquième siècle grec? Entre Homère et la tragédie, on passe d'une conception objective de l'acte à une conception subjective (ou, plus subjective),et morale. Pour Homère, l'erreur, c'est "manquer le but" (hamartia), et ce n'est pas excusable. Avec la tragédie, l'erreur devient la faute, faute morale et envisagée aussi du point de vue de celui qui la commet. On invente la responsabilité ... et toute la vie psychique. L'acte est considéré avec l'environnement des circonstances, qui peuvent devenir atténuantes.
Le pardon chrétien ajoute la rédemption totale au prix du repentir sincère.
Questions fondamentales mais qui demanderaient une étude dont je ne me sens pas capable.
Ce que nous dit Francis est une excellente illustration de l'avantage comparatif de l'occident, essentiellement de l'occident bâti sur le modèle américain (et aussi en partie sur le modèle français).

Il s'agit de la doctrine du "do and dare", à savoir qu'on agit, qu'on ose, qu'on fait des erreurs, qu'on en tire les leçons, qu'on recommence et qu'on gagne. Pour les amoureux des sigles, cela se nomme le PDCA (Plan, Do, Check, Act).

Par ailleurs, il ne faut pas méconnaître le poids respectif des hiérarchies : sous le contrôle de Francis, je suis persuadé qu'une des forces des sociétés occidentales est la possibilité de court-circuiter la hiérarchie, voire de la contester pour le bien commun de l'entreprise, ce qui est inconcevable dans une pensée orientale.

Un des plus nets exemples de la "tétanisation" orientale devant la hiérarchie est l'accident de la Singapore airlines à Taipei, quand le pilote (commandant de bord) au demeurant excellent, engagea son avion sur une mauvaise piste, et que le reste de son équipage n'osa le lui faire remarquer.
C'est à dire qu'en Orient, cher Johannus, l'erreur ne fait pas qu'engager l'avenir, elle révèle, en s'actualisant, que tout l'antécédent de l'erreur, ce que vous appelez "l'acte considéré dans l'environnement des circonstances" est faux, malvenu, injustifiable, voué à l'anéantissement, nul et non advenu, de tout éternité un dispositif-déchet. Le tireur à l'arc, l'intention qui l'habite, la cible et la flèche, ne sont pas quatre éléments disparates à réunir en un, mais, dès l'origine, un seul élément. Si la flèche manque son but, c'est l'unicité de cette composition qui est fausse. A vrai dire, il n'est pas d'erreur humaine à proprement parler, mais une erreur de la nature, une horreur de la nature dans laquelle le responsable de "l'erreur" n'est qu'un élément, partie à l'horreur. En physique du chaos, l'intention de l'archet (ou sa concentration sur la cible), la cible, l'arc et la flèche peuvent être décrits comme un système unique, instable certes mais qui n'en n'est pas moins tout un, et la flèche enfichée au coeur de la cible un arrêt du système (sa mort en fait) dans la stabilité. L'erreur révèle que tout, depuis le début, dans l'être qui en porte la responsabilité, était faux, jusqu'à ses ancêtres et aux circonstances de sa conception.

Donc si vous commettez une erreur, vous révélez que vous êtes, depuis très longtemps, partie à une monade corrompue. Ce qui aussi peut expliquer le fait qu'à l'époque communiste le savant qui ne produisait pas les résultats attendus dans les délais prescrits était considéré comme un traître à la nation, une véritable pomme pourrie à extraire du baril, le révélateur d'un être-déchet à proscrire, à bannir, à rayer des livres d'histoire: tout, objets, circonstances, associés, qui avaient entretenu avec lui quelque commerce ou quelque rapport, était faux, intrus dans les systèmes stables de l'exactitude et du vrai.

La force de l'Occident fut puisée dans une spiritualité particulière qui se caractérise, comme chacun sait, par une économie du salut et une dispensation du pardon. L'Occidental ne peut être considéré comme plus intelligent ni plus brave que certains hommes qui ne sont pas lui. Mais la spiritualité qui fut la sienne lui ôta la peur irrationnelle des esprits (des revenants du passé, précisément), qui, partout, dévore les nuits de l'Oriental, fût-il samouraï. Alors, en Occident, toutes ces craintes furent réduites en une seule, celle du péché et du Jugement dernier, c'est ainsi que toute crainte fut ramassée en une seule grande crainte projetée vers le futur d'un jugement qui ne jugera ni ne condamnera aucun antécédent du péché commis. Et la crainte d'une faille révélatrice d'un antécédent condamnable s'étant ainsi évaporée avec l'instauration de cette économie de la rétribution relative et du pardon, l'audace en l'Occidental ne connut plus de bornes, et toutes ses conquêtes en devinrent possibles, sur tous les fronts de l'esprit, des techniques et des armes.

Si l'on s'autorisait à résumer cela un peu brutalement, l'on pourrait dire que l'effacement du péché originel, l'absolution accordée au nom de la Sainte Trinité, du même coup lava l'Occidental de ses craintes ancestrales (dont celle de subir toute rétribution rétroactive des puissances mondaines -- blâme remontant vers l'amont de l'être, comme en Orient-- et celle du châtiment descendant, que sont susceptibles d'infliger en Orient les mauvais esprits et les revenants) et débrida sa créativité en laissant cours à l'invention et aux oeuvres de l'esprit exécutées sans peur. Je ne sais pas si l'on réalise bien la féroce modernité du christianisme paulinien, système qui part d'une table rase, la Révélation, au-delà de laquelle, pour l'homme chrétien seul existe l'avenir !
Cher Francis, je suis d'accord avec vous mais je nuancerai sur le péché originel. Il me semble que c'est, au contraire, cette croyance ancrée dans la culture chrétienne contrairement à la musulmane par exemple, qui explique les performances de la civilisation occidentale. C'est le sentiment de l' imperfection fondamental de l'homme qui a poussé le chrétien d'abord à l'examenr de conscience le plus exigeant, puis à l'autocritique systématique, gymnastiques totalement étrangères à l'islam, et enfin aux défis les plus improbables comme pour se prouver qu'il pouvait dépasser cette imperfection.
Le musulman ne croit pas en son imperfection d'homme, au contraire. Il est content de lui pour pas grand chose . C'est la vanité islamique qui s'oppose au progès, c'est l'humilité chrétienne qui le favorise.
Chère Cassandre,

je ne pense pas que l'on puisse déduire de la lecture du Coran (mais je ne l'ai pas lu en entier pour l'instant) que l'islam pousse ses ouailles à la suffisance.
À partir du moment où l'on croit en Dieu, il y a déjà une certaine forme d'humilité qui ramène l'obédient au misérabilisme de sa condition.
En revanche, si vous voulez tout simplement signifier par là que le musulman se sent mieux investi, mieux pourvu que le chrétien, c'est une évidence empreinte de réciprocité.
Cher Gilgamesh, s'il est vrai que tout n'est pas dans tout et que les différences culturelles existent, il faut bien leur trouver une cause. Et celle-ci, à moins d'être raciale, ne peut être que culturelle. Je persiste à croire qu'une des caractéristiques essentielles du christianisme est de développer l'humilité. Pour un vrai chrétien se contenter de croire en Dieu et d'accomplir les rites est nécessaire mais loin d'être suffisant. Au contraire dans l'islam, le simple accomplissement des rites est une fin en soi qui tien lieu de morale et suffit à la bonne conscience du musulman, conscience qui contrairement à celle de l'occidental toujours prompt à débusquer en lui un vice caché, se passe de tout examen . Il n'est même pas bien grave que les règles soient trangressées. Du momnent qu'elles le sont en cachette, on reste un bon musulman et extêmement fier de l'être. En fait ces règles et rites volontairement ostentatoires constituent essentiellement des signes de reconnaissance destinées à forger l'esprit de corps d'une communauté à vocation dominatrice. Ce qui faisait dire , très justement, à lévi Strauss que l'islam est une religion de corps de gardes.
Chère Cassandre,

je conçois mieux où réside selon vous la différence majeure entre le chrétien et le musulman. Mais comme les choses ne vont décidément pas de soi, vous ne pouvez pas parler, de votre point de vue, de l'humilité du "chrétien", de manière monolithique, mais tout au plus du "catholique", puisque vous n'êtes pas sans savoir que du fait de la "Grâce" luthérienne, une partie non négligeable de la chrétienté ne vit plus désormais pour racheter la "chute", mais pour accomplir son fatum. Les égards vis-à-vis du prochain peuvent donc en être d'autant amoindris.
D'autre part, la Zakât, pilier de l'Islam, stipule bel et bien que le fidèle doit, en théorie du moins, se montrer aussi scrupuleux que le chrétien dans son œuvre de charité ; ceci ne le rend-il pas quelque peu humble et généreux à son tour ? Ou bien ne peut-il en tirer que morgue et condescendance ?
Le christ a fustigé les pharisiens qui pratiquent ostensiblement les rites mais sont incapables de compassion vraie pour autrui. Or, en islam, le pharisaïsme est la règle. Si un musulman fait l'aumône c'est le plus souvent davantage pour la galerie que par véritable compassion pour son prochain. Un saint Vincent de Paul, un saint François d'Assises sont inimaginables en islam. En ce qui concerne l'aumône règlementaire Il n'y a aucune institution religieuse, à ma connaissance, même en Arabie, chargée de vérifier les comptes des croyants pour s'assurer qu'ils ont bien donné le montant prescrit , en principe le dixième de leurs biens , et faire de la publicité à ceux qui s'en acquittent, c'est donc, généralement, purement théorique. A moins qu'il n'existe un impôt religieux, mai alors celui qui le verse ne le fait pas par compassion pour son prochain mais par obligation , exactement comme nous quand nous payons des impôts qui servent à financer l'assistanat social. D'autre part, les musulmans ne doivent adopter de comportements charitables ou bienveillants que vis-à-vis d'autres musulmans et surtout pas en faveur des infidèles. Une soeur Téresa, une soeur Emanuelle, un père de Foucauld sont également inimaginables en islam.
Bien entendu, comme je le précise toujours, il peut y avoir de nombreuses exceptions à la règle , mais pas suffisantes pour l'infirmer .
Sous cet angle, Cassandre, inutile de ma part d'essayer d'avoir le dernier mot car vous avez entièrement raison, votre démonstration me convainc.
Mais savez-vous pourquoi un tel amour du prochain ? Par la kenose du Christ : en se mettant à notre niveau, en possédant en lui-même les deux natures, Jésus nous montre dans sa chair et met en pratique la main tendue vers les plus humbles.

Génie du christianisme !
A noter qu'Hervé Juvin sera invité samedi prochain à l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut, qui aura pour thème "culture et mondialisation".
Très juste, j'ai vu ça aussi.
Anna Vassilissa. Anna Vassilissa. Anna Vassilissa.
Utilisateur anonyme
24 avril 2010, 20:54   Re : L'opposé de Jacques Attali : Hervé Juvin
Un seau d'eau glacée pour S. Bily !
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