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SOS racisme lance une pétition

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
10 mai 2008, 10:23   SOS racisme lance une pétition
L'association antiraciste lance un appel signé par plusieurs personnalités comme Christiane Taubira ou Lilian Thuram demandant une place pour l'histoire de la colonisation et de l'esclavage dans les programmes scolaires.

A l'occasion de la journée pour la mémoire de l'esclavage, SOS Racisme lance une pétition pour l'enseignement de l'Histoire de la colonisation et de l'esclavage dans les écoles, samedi 10 mai.
Cette pétition intitulée "Appel pour l'enseignement de l'histoire de la colonisation et de l'esclavage" - signée par de nombreuses personnalités dont la députée PRG Christiane Taubira ou le député socialiste Laurent Fabius, les footballeurs Marcel Dessailly et Lilian Thuram, l'historien Benjamon Stora, les actrices Josiane Balasko ou Isabelle Adjani - souligne la nécessité de "continuer le combat" d'Aimé Césaire : "un combat contre les préjugés, contre le racisme et pour le vivre ensemble".

"En négligeant l'enseignement de l'histoire de la colonisation et de l'esclavage, souligne l'association, on conduit un grand nombre de nos concitoyens à se sentir exclus d'une Histoire nationale partagée". De ce fait SOS Racisme, soutenue par les premiers signataires de sa pétition, appelle "le Ministre de l'Education nationale (…) à donner enfin une place digne de ce nom dans les programmes scolaires à l'enseignement de l'histoire du colonialisme et de celle de l'esclavage, parties intégrantes de l'Histoire de France."

Plusieurs manifestations, à l'appel d'associations noires, sont prévues samedi à Paris. Le Cran et la radio Tropiques FM se sont associés pour une "marche des libertés" dont le départ est prévu à 14h00 de la place de la République. Un autre mouvement, le Coffad (Collectif des fils et filles d'Africains déportés) doit se réunir également à partir de 14h00 place de la République mais en direction de la place de la Nation pour commémorer l'abolition de l'esclavage et "demander réparation".
Christiane Taubira, députée (PRG) de Guyane, ainsi que l'écrivain Calixthe Beyala, le chanteur Joey Starr et le journaliste Harry Roselmack devraient être présents dans le cortège qui se rendra vers la Bastille.

NOUVELOBS.COM | 10.05.2008 | 07:34
Ah bon ? Ce n'est pas tous les jours, la journée-pour-la-mémoire-de-l'esclavage ? Bizarre...
Quand je pense à ce qu'il reste des contenus enseignés dans la mémoire des élèves après quinze jours de vacances, la meilleure façon de faire oublier l'esclavage et la colonisation, c'est encore de les leur enseigner.
Utilisateur anonyme
10 mai 2008, 12:52   Re : SOS racisme lance une pétition
L'esclavage et la traite des noirs seront enseignés en primaire dès la rentrée

C'est ce qu'a annoncé Nicolas Sarkozy à l'occasion de la journée pour la mémoire de l'esclavage. Par ailleurs, plusieurs associations ont appelé à manifester à Paris pour commémorer le 160ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage en 1848.

A l'occasion de la journée pour la mémoire de l'esclavage, Nicolas Sarkozy a annoncé, samedi 10 mai, que "la traite des noirs, l'esclavage ainsi que leur abolition" seraient inscrits dans les manuels scolaires de l'enseignement primaire dès la rentrée prochaine. "Cette histoire doit être inscrite dans les manuels scolaires afin que nos enfants puissent comprendre ce qu'a été l'esclavage, puissent mesurer les souffrances que l'esclavage a engendrées, les blessures qu'il a laissées dans l'âme", a-t-il dit.
"La traite des noirs ainsi que l'abolition seront donc introduites dans les nouveaux programmes de l'école primaire dès la rentrée prochaine", a-t-il ajouté.
Lors de cette cérémonie de commémoration dans le jardin du Luxembourg à Paris, le chef de l'Etat a prononcé une allocution dans laquelle il a notamment fait référence à Aimé Césaire, le poète martiniquais récemment disparu.
Plusieurs personnalités étaient présentes aux côtés du chef de l'Etat: Christian Poncelet, président du Sénat, les ministres Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Christine Albanel (Culture) et Yves Jégo, secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer.
Patrick Karam, délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, ont également participé à cette cérémonie.

Le président de la République a également annoncé que le 23 mai deviendrait "une journée commémorative" de l'abolition de l'esclavage "pour les associations qui regroupent les Français d'Outre-mer de l'hexagone et qui souhaitent célébrer le passé douloureux de leurs aïeux". Cependant le choix du 10 mai par Jacques Chirac avait été contesté par les principales associations de Français originaires d'outre-mer.
Le prédécesseur de Nicolas Sarkozy s'était appuyé sur les recommandations d'un comité "ad hoc" présidé par l'écrivain Maryse Condé, originaire de Guadeloupe.
Des associations et des partis, comme le PS, militaient pour le 23 mai, date d'une marche qui avait réuni en 1998 à Paris 40.000 Français originaires des Antilles, de Guyane et de La Réunion.
Bon nombre d'associations ultra-marines ont continuer à boycotter la date du 10 mai, jugée par elles illégitime.
Dans une circulaire du Premier ministre début mai, l'Etat a finalement décidé de reconnaître le 23 mai comme date commémorative en métropole pour les associations regroupant les Français d'outre-mer.

L'abolition de l'esclavage en 1848 avait été commémorée pour la première fois en France le 10 mai 2007, six jours après l'élection du président Sarkozy et dix jours avant sa prise de fonction officielle. Il était apparu, pour l'occasion, aux côtés du président sortant Jacques Chirac.
Au cours de cette cérémonie, qui s'était également déroulée dans le jardin du Luxembourg, un extrait du chant "la liberté des nègres" et des poèmes avaient été lus par de jeunes élèves. Puis Jacques Chirac avait inauguré une sculpture - "Le Cri, l'Ecrit" - de l'artiste français Fabrice Hyber, constituée de trois maillons d'une chaîne brisée.
L'artiste avait alors affirmé que cette sculpture de bronze symbolisait "le cri, marque de l'abolition de l'esclavage, un asservissement aboli par les textes, mais aussi la mise en garde contre l'esclavage moderne".

Par ailleurs, plusieurs manifestations à l'appel d'associations noires sont prévues samedi à Paris, allant de "la marche des libertés" du Conseil représentatif des associations noires (Cran) à un défilé plus traditionnel du Collectif des fils et filles d'Africains déportés (Coffad).
Le Cran et la radio Tropiques-FM se sont associés pour une "marche des libertés" qui partira samedi à 14h00 de la place de la République. Escorté par 90 joueurs de tambours du groupe Miyo, le cortège se dirigera vers la place de la Bastille où devrait être organisée une chaîne humaine, ont annoncé mardi conjointement à la presse, Patrick Lozès, président du Cran et Claudy Siar, directeur de Tropiques-FM.
Patrick Lozès, dont le mouvement fondé en novembre 2005 regroupe plusieurs centaines d'associations noires, a souligné que cet appel à manifester samedi était "tout autant pour commémorer le 160ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage que pour démontrer notre volonté de lutter contre les discriminations".
Un autre mouvement, le Coffad (Collectif des fils et filles d'Africains déportés) se réunira également samedi à partir de 14h00 place de la République mais en direction de la place de la Nation pour commémorer l'abolition de l'esclavage et "demander réparation".
Christiane Taubira, députée (PRG) de Guyane, ainsi que l'écrivain Calixthe Beyala, le chanteur Joey Starr et le journaliste Harry Roselmack devraient être présents dans le cortège qui se rendra vers la Bastille.

NOUVELOBS.COM | 10.05.2008 | 12:39
Utilisateur anonyme
10 mai 2008, 13:20   Re : SOS racisme lance une pétition
""demander réparation"...

Sachant bien que si "réparation" il y a, elle ne sera jamais à la hauteur (vertigineuse) de la demande...
Utilisateur anonyme
10 mai 2008, 13:25   La filière-enseignement
« Quand je pense à ce qu'il reste des contenus enseignés dans la mémoire des élèves après quinze jours de vacances, la meilleure façon de faire oublier l'esclavage et la colonisation, c'est encore de les leur enseigner. »

Vous voyez qu'il ne faut pas désespérer !
Utilisateur anonyme
10 mai 2008, 13:43   Re : SOS racisme lance une pétition
"la meilleure façon de faire oublier l'esclavage et la colonisation, c'est encore de les leur enseigner. »


Oui, mais la haine du "de souche" et le ressentiment aidant finiront bien par graver tout cela définitivement dans les mémoires.
Utilisateur anonyme
10 mai 2008, 18:01   Re : SOS racisme lance une pétition
Il faut lire le texte en entier, qui vaut le détour. "Si l’on veut qu’une place bien plus importante soit faite dans les programmes scolaires au traitement historique de la colonisation et de l’esclavage, de ses causes, de ses acteurs et de son fonctionnement, ça n’est pas pour le plaisir de la rétrospective". Ils ont au moins l'honnêté de reconnaître qu'ils souhaitent bien enseignement purement idéologique de l'histoire, et non un enseignement scientifique. Le but n'est pas de faire connaître, mais de faire honte. Et surtout de nourrir l'amalgame entre la situation des esclaves et la situations des immigrés en France. On ne voit guère ce qui sépare cet appel de celui des Indigènes de la République. Quel manque de respect que de s'identifier ainsi sans pudeur aux victimes de l'esclavage. Le premier respect à l'égard des victimes devrait être de reconnaître qu'ils sont autres que nous, et que nous avons la chance de ne pas être des victimes. N'étaient-ce pas les mêmes personnages qui s'indignaient il y a peu que les députés prétendent légiférer sur l'enseignement de l'histoire (affaire des "aspects positifs" ) ?




Appel en faveur d’un enseignement effectif de l’histoire de la colonisation et de l’esclavage


A l’occasion du 10 mai 2008, journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, SOS Racisme a initié un appel en faveur d’un enseignement effectif de l’histoire de la colonisation et de l’esclavage. Vous trouverez ci-dessous le texte de l’appel ainsi que les signataires.


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APPEL

Les plus hauts représentants de la République Française étaient présents à Fort-de-France pour célébrer un citoyen d’exception en la personne d’Aimé Césaire. Mais assister à des obsèques ne suffit pas à honorer l’œuvre d’un homme.

Aujourd’hui plus que jamais, il faut continuer le combat qui était le sien : un combat contre les préjugés, contre le racisme et pour le vivre ensemble. Aimé Césaire s’était, dans cette optique, récemment exprimé sur les risques liés à un enseignement partiel de l’Histoire de France. Et de fait, en négligeant l’enseignement de l’histoire de la colonisation et de l’esclavage, on conduit un grand nombre de nos concitoyens à se sentir exclus d’une Histoire nationale partagée et on crée le terreau favorable à la « concurrence des mémoires » attisée et exploitée par tel ou tel démagogue.

Mais surtout, ces lacunes dans l’enseignement de l’Histoire sont dommageables pour le temps présent. Car, en effet, si l’on veut qu’une place bien plus importante soit faite dans les programmes scolaires au traitement historique de la colonisation et de l’esclavage, de ses causes, de ses acteurs et de son fonctionnement, ça n’est pas pour le plaisir de la rétrospective. C’est bien plutôt dans le souci de mieux comprendre le présent et d’éviter la répétition de mécanismes qui ont conduit hier à des crimes perpétrés en toute bonne conscience. Etudier ces pages de notre Histoire, c’est donner les clefs d’analyse aux jeunes générations pour qu’elles puissent comprendre les dangers de ces systèmes de pensée fondées sur des visions essentialistes de l’être humain et sur l’exploitation de ce dernier.

Etudier ce passé, c’est également permettre de détruire des visions historiquement datées qui, encore aujourd’hui, expliquent les images dégradées et stéréotypées de certaines parties de la population frappées de ce fait par le fléau des discriminations.

Il ne faut cependant pas procéder par injonction morale, ce qui risquerait de jeter un voile de suspicion sur une potentielle exploitation de faits historiques. Il faut au contraire faire de l’Histoire, permettre à l’enfant de développer sa conscience citoyenne par une connaissance rigoureuse des faits. Il est aussi temps de sortir du faux débat autour de la repentance. Les sociétés que l’on étudie, leurs actions appartiennent au passé. Il n’y a pas d’un coté les descendants des faibles et des opprimés et de l’autre les descendants d’oppresseurs qui seraient frappés d’une honte héréditaire : nous sommes tous les enfants de l’Histoire.

C’est pourquoi, nous, signataires de cette pétition, appelons le Ministre de l’Education nationale, le Haut Conseil de l’éducation et le Conseil supérieur de l’Education à donner enfin une place digne de ce nom dans les programmes scolaires à l’enseignement de l’histoire de la colonisation et de celle de l’esclavage, parties intégrantes de l’Histoire de France.

Les signataires :

Isabelle Adjani, Comédienne ; Akhenaton et Aïcha, Chanteur et productrice ; Gérard Aschieri, Secrétaire général de la FSU ; Dove Attia, Musicien ; Josiane Balasko, Comédienne ; Céline Balitran, Présentatrice ; Delphine Batho, Députée ; Yamina Benguigui, Réalisatrice, Adjointe au Maire de Paris chargée de la lutte contre les discriminations ; Jean Luc Benhamias, Député européen ; Pierre Bergé, Fondation Bergé-YSL ; Dominique Besnéhard, Producteur et acteur ; Serge Bilé, Journaliste et écrivain ; Booder, Comique ; Michel Boujenah, Comédien ; Malek Boutih, Secrétaire National PS chargé des questions de société ; Stomy Bugsy, Chanteur ; Michel Cantal-Dupart, Urbaniste ; Cartouche, Comique ; Abdou Chaoui, Président de la Fédération nationale des Maisons des Potes ; Elie Chouraqui, Réalisateur ; Didier Daenninckx, Ecrivain ; Phil Darwin, Humoriste ; Geneviève de Fontenay, Présidente du comité Miss France ; Marcel Desailly, Footballeur ; Harlem Désir, Député européen ; Philippe Doucet, Maire d’Argenteuil ; Frédéric Encel, Géopolitologue ; Bruno Etienne, Professeur émérite des universités ; Jean Fabbri, Secrétaire général SNESUP-FSU ; Laurent Fabius, Ancien Premier Ministre ; Tiken Jah Fakoly, Chanteur ; Dan Franck, Ecrivain ; Christophe Girard, Adjoint au maire de Paris chargé de la culture ; Sihem Habchi, Présidente de Ni putes ni soumises ; Marek Halter, Ecrivain ; Clara Halter, Artiste plasticienne ; Farid Hamana, Président de la FCPE ; Pierre Henry, Directeur général de France Terre d’Asile ; Anne Hidalgo, Première Adjointe au Maire de Paris ; Bruno Julliard, Adjoint au maire de Paris chargé de la jeunesse ; Ibrahim Keïta Sorel, Président de Banlieues du Monde ; Rachida Khalil, Humoriste ; Jean-François Klein, Historien ; Valérie Lang, Actrice ; Disiz la peste, Chanteur ; Yvan Le Bolloch, Comédien ; Gaël Le Forestier, Présentateur ; Olivier Léonhardt, Maire de Sainte-Geneviève-des-Bois ; Elikia M’Bokolo, Historien ; Tristan Mendès France, Assistant parlementaire et blogueur ; Gilles Moindrot, Secrétaire général du SNUipp ; Benjamin Morgaine, Acteur ; Alix Nicolet, Présidente de la FIDL ; Safia Otokoré, Secrétaire national PS chargée du Sport ; Patrick Pelloux, Médecin urgentiste ; Alda Pereira-Lemaître, Maire de Noisy-le-sec ; Sébastien Pietrasanta, Maire d’Asnières-sur-Seine ; Jean-Baptiste Prevost, Président de l’UNEF ; Princesse Agnès, Chanteuse ; Frédéric Régent, Historien ; Thierry Rey, Judoka ; Anne-Gaëlle Riccio, Présentatrice ; Firmine Richard, Actrice ; Yves Simon, Ecrivain, chanteur ; Singuila, Chanteur ; Dominique Sopo, Président de SOS Racisme ; Amanda Sthers, Ecrivain ; Benjamin Stora, Historien ; Fodé Sylla, Membre du Conseil Economique et Social ; Rachid Taha, Chanteur ; Christiane Taubira, Députée ; Niels Tavernier, Réalisateur ; Louis-Georges Thin, Porte parole du CRAN ; Lilian Thuram, Footballeur ; Patrick Weil, Historien
Le gouverneur général du Canada, Mme Jean, née à Haïti, en visite officielle en France, participe à Bordeaux avec des universitaires français et canadiens à une "table ronde" sur le sujet suivant : "de l'abolition de l'esclavage à la diversité culturelle".
Pour justifier sa présence, elle déclare : "Moi, arrière arrière petite-fille d'esclaves, je vous avoue que c'est avec émotion...." La télévision a montré des images de cette dame. Elle est élégante et distinguée, et de toute évidence, intelligente. Elle a un teint à peine coloré (on pourrait croire qu'elle a villégiaturé un mois aux Antilles ou sur la Côte d'Azur). Les traits de son visage sont, à un infime détail près, "caucasiens", comme on dit aux Etats-Unis.
De fait, si l'on regarde la réalité des choses, et non plus les beaux discours (chacun peut se dire descendant d'esclaves : à la 40e génération, c'est plausible), cette dame, qui doit être octavone (ou seizavone ?), est aussi pour 7/8e d'elle-même, descendante de propriétaires d'esclaves ou de marchands grâce à qui l'esclavage a prospéré. Si nous vivions dans une société esclavagiste, elle aurait au contraire pu rappeler, les discours idéologiques ayant la propriété d'être réversibles à merci, que tous ses ancêtres, sauf un, prospéraient dans l'esclavage.
Utilisateur anonyme
10 mai 2008, 18:48   Les signataires
On a vraiment l'impression de les "reconnaître" (comme ils se reconnaissent entre eux). Sont-ils bien tous là ? Ah non, on dirait qu'Emmanuelle Béard n'a pas été prévenue…
Une nouvelle classe de "méritants par la naissance" est en passe d'apparaître, qui doivent leur enviable et confortable statut de "descendant de victime" à leur seule naissance, tautologiquement, et réclamant réparation au nom de leurs ancêtres, de leurs morts, alors qu'eux-mêmes, le plus souvent, pètent dans la soie (gouverneures, politiciens, "écrivains" prébendés, figures du showbiz, etc..).

On appelle ça des "class action" en Amérique, cette revendication collective du droit; nous sommes en présence de la revendication que le droit devrait être refondé pour s'appliquer catégoriellement et transgénérationnellement. Cela donne le vertige. Ce sont bien des "actions de classe" : nouvelle classe aristocratique composée d'ayants-droits de naissance.

Après Durban I, le gouvernement anglais avait bafouillé dans des déclarations officielles, arguant qu'il n'était pas possible à un gouvernement de "dédommager" des populations entières pour des maux... causés par un gouvernement qui avait exercé ses politiques criminelles ou condamnables (la traite) quelque 300 ans auparavant - bref que le gouvernement britannique de 2001 ne saurait payer la note des dégats commis par le gouvernement britannique de 1711. Ce faisant les hommes de loi anglais qui conseillaient le gouvernement sur l'attitude à adopter bifurquèrent de l'esprit du Droit; leur défense a été passive, elle n'a point défié la démarche des plaignants: au lieu de s'élever contre cette aberration qui consiste à vouloir imposer dans le droit réparations et reconnaissance d'un préjudice supposé dont la définition serait transgénérationnelle et collective, les voilà qui ont prêté le flanc à la négociation, à la surenchère des plaignants, respectant sur le fond leurs motifs.

Gare à la boîte de Pandore ! Cette manif prépare une refonte du Droit par laquelle certains "descendants" de ceci ou de cela se verront fondés de faire valoir des droits sur des "moins biens nés". Une des pires choses qui puisse arriver à la civilisation: le délit de mauvaise naissance, délit de faciès à l'envers en quelque sorte. Certains dictatures communistes, dans leurs pires heures, l'on appliqué: il fallait ainsi prouver pour échapper à la torture et à la mort, que l'on était "fils de paysan pauvre", "rouge de naissance" dans une certaine Chine d'il y a 40 ans où le fait d'être petit-fils de paysans donnait des droits sur la petite-fille du propriétaire foncier fraîchement liquidé ou "rééduqué", etc..

Réparation et rééducation; rééducation (refonte des manuels d'histoire) et réparation, tel semble être le programme de SOS Racisme.

M. Bergé de YSL a signé. Mieux vaut suspendre ici mes commentaires en laissant chacun à ses pensées et son jugement sur la signature de M. Bergé au bas d'un tel programme.
Dans la collection Tempus (Perrin) paraît une réédition des Négriers en terre d'islam, VII°-XVI°s, du médiéviste Jacques Heers. L'auteur a repris, corrigé et augmenté son livre paru en 2003. La Nouvelle Revue d'Histoire le recense dans son dernier numéro de Mai-Juin. Ce numéro montre que pour l'instant, c'est bien "à droite" que l'on trouvera le plus de liberté d'esprit, de ton et d'idées (je viens de lire Le magazine littéraire...). Le dossier, inévitablement consacré à Mai 68, est vraiment excellent. On trouvera aussi quatre pages consacrées à Julien Hervier, traducteur des Journaux d'Ernst Jünger dans la Pléiade, un entretien avec François Jullien, philosophe et sinologue, à l'occasion de la parution, aux éditions Fayard, de son essai De l'universel, de l'uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures, etc... Les pages consacrées aux livres qui paraissent sont passionnantes, et d'un choix, d'un goût plus fiables et plus sûrs que celles d'Eléments, où un certain esprit de parti égare le lecteur curieux et lui fait prendre des sottises pour de bons ouvrages, et les acheter. Une collection d'articles de Clément Rosset, parus au Nouvel Observateur en 1969 (il s'est fait renvoyer très vite de ce journal), en particulier son hilarante analyse de La révolution sexuelle de Wilhelm Reich (Une passion homicide) ; un roman historique anti-napoléonien dont même la chaîne Histoire a parlé, Au vent du boulet d'Hubert Monteilhet ; et mille autres ouvrages intéressants dont on peut craindre que la grande presse les "taise à mort", comme elle sait si bien le faire.
Il va devenir indispensable de fouiller toutes les archives du royaume de France, pour se trouver (ce sera chacun le sien et Dieu pour tous) un ancêtre serf, ou vendu aux pirates barbaresques, ou autre chose du même genre, afin de pouvoir relever la tête en toute bonne conscience. C'est une grande cause nationale que je lance là (mine de rien).
Utilisateur anonyme
10 mai 2008, 23:34   Re : SOS racisme lance une pétition
"Amanda Sthers, Ecrivain"

C'est qui cette écrivaine... ?
Il y a l'argument du droit, mais il y a aussi l'humble argument théologique, celui développé par Claudel dans Le Repos du septième jour. Quand les morts, sortant de terre, réclament la nourriture des vivants, c'est que la civilisation n'est pas ce qu'elle devrait être - elle ne rend pas à la sagesse divine son dû; la terre alors, du fond de ses entrailles, vient nous réclamer le sien: une société matérialiste, tout occupée sept jours sur sept à son dialogue exclusif avec les nourritures terrestres, nourrit logiquement la rapacité des Morts qui, habitants et représentants du terreau où leur corps et leur âme se corrompent ensemble, se font auprès des vifs collecteurs de l'impôt dont ces derniers se sont rendus comptables envers elle par affront mécréant au Créateur. Par la bouche des vifs, il nous est demandé de donner la becquée aux morts, tel est aussi le programme de SOS Racisme.

L'anti-racisme transgénérationnel comme culte païen aux Morts, baiser sur la bouche au sorcier nègre, embrassade vaudou.

"Aimez Césaire" clament-ils! Et il faut croire que ce n'est pas pour rien.

Du point de vue strictement théologique, le gros bon sens britannique, aveugle et scrupuleux, ne s'est pas tout de même trop mal défendu: il a rappelé l'argument de l'Empereur de Claudel dans le Repos du septième jour: "L'Empereur est l'empereur des vivants, son empire ne s'étend pas à celui des Morts".
Utilisateur anonyme
11 mai 2008, 06:23   "Une certaine domination primaire."
Entièrement d'accord avec votre message, cher M. Marche.

Cet "anti-racisme transgénérationnel comme culte païen aux Morts" est aussi, et il est bon de le rappeler, la forme ultime, complètement dégénérée, de l'"intellectualisme".

C'est Charles Péguy qui, en 1906, dans un "Cahier de la quinzaine", employa pour la première fois l'expression "parti intellectuel". Quatre ans plus tard, il écrit dans "Notre jeunesse" : "Le débat n'est pas entre une ancienne France qui finirait en 1789 et une nouvelle France qui commencerait en 1789. Le débat est beaucoup plus profond. Il est entre toute l'ancienne France ensemble, païenne (la Renaissance, les humanités, la culture, les lettres anciennes et modernes, grecques, latines, françaises), païenne et chrétienne, traditionnelle et révolutionnaire, monarchiste, royaliste et républicaine, et d'autre part, et en face, et au contraire, une certaine domination primaire qui s'est établie vers 1881, qui n'est pas la République, qui se dit la République, qui est le plus dangereux ennemi de la République, qui est proprement la domination des "partis intellectuels"."


Donc "une certaine domination primaire" méprisant toute idée de sélection, de concurrence (sauf victimaire), d'affrontement (sauf mémoriel), de hiérarchie, d'inégalité...
Ah oui, cher Bernard, c'était vraiment le bon temps quand nos ancêtres faisaient suer le burnous.
N'est-ce pas ?
Mais je voulais suggérer, à propos du droit anglais, que si l'Inde se mettait à revendiquer le prix de ses richesses dérobées...

(C'était donc, à l'attention de Boris, le coin du petit Indien.)
"Cela donne le vertige. Ce sont bien des "actions de classe" : nouvelle classe aristocratique composée d'ayants-droits de naissance."

Cher Francis, je partage d'autant plus votre analyse qu'ici même j'avais posté il y a quelques semaines un texte, dont je me permets de remettre une partie allant exactement dans votre sens.
"...nos dialogueux qui voient dans toute autorité même la plus légitime, dans toute règle, y compris de grammaire, dans tout toute union sans libre consentement entre un homme et une femme, le signe du pire fascisme, ont fait preuve à l'encontre de leur peuple de ce qu'aucun roi, aucun chef, aucun dictateur si despotique qu'il fût ne se serait jamais permis de faire, à l'exception de quelques monstres reconnus comme tels: obliger leur peuple à faire cadeau de son pays à des populations étrangères hostiles , à unir de force l'un aux autres et pour la vie. Le peuple essaya bien de protester, on le rappela vertement à l'ordre et les récalcitrants, accusés de racisme, furent menacés de prison. Or donc, foin de dialogue, de concertation et de respect, la décision serait sans appel : nos antifascistes hystériques ouvriraient les frontières pour que viennent se substituer au peuple de leur pays n'importe quelle population, si arriérée fût-elle, puisque au nom d'un relativisme culturel érigé en Absolu, il n'y avait plus de différence entre arrièration et progrès, entre barbarie et civilisation . Passées à la trappe, également, les vertus séculaires qui vous valaient depuis la nuit des temsp la considéuration de vos semblables, Ce neson plus, en effet, les mérites éminents, guerriers ou autres, les services rendus au monarque ou au pays, l'étendue du savoir qui valent titres de gloire, privilèges de toutes sortes dont, bientôt, droit de cuissage sur les autochtones, mais le seul fait d'avoir eu des aïeux serviles ou soumis, c'est-à-dire, au fond, incapables. On s'honore de ses quartiers de servage ou de colonisation, comme jadis de ses quartiers de noblesse. Du coup, un machin bizarre, repoussant, sans nom dans aucune langue est en train de se constituer, que même le père Ubu le plus fou n'aurait pas rêvé : une sorte d'aristocratie" négative, à l'envers : une "pariacratie" ... "
L'image suivante montre "A servant serving wine to lovers" où le serviteur est indien, comme le sont les amants. Que les descendants de ce serviteur commencent à s'expliquer avec ceux de ces amants, et qu'ils viennent ensuite réclamer des comptes à l'Anglais aux sideburns et aux pieds fins si ça leur chante ou s'il en reste, des Anglais chaussés de soie blanche comme dans l'image. La colonisation anglaise en Inde ne fut pas une colonisation: elle fut la greffe d'une élite sur une autre élite, une alliance de compromission. Les "fair womenfolk" qui en 180 ans sont venues des îles britanniques donner naissance et allaiter leur progéniture en Hind se comptent sur les doigts de la main - quelques épouses d'ingénieurs, d'administrateurs, vite reparties, pas ou peu de "petits blancs", de colons prêts à "gratter la terre de leurs ongles" (Claudel) pour coloniser un pays (comme en Australie, Nlle-Zélande, Nlle-Calédonie, Canada, Nlle-Angleterre, Argentine, Brésil, Mexique, etc.); à noter qu'il en fut autrement à Ceylon ou en dans l'Archipel malais, terres quasi vides, se prêtant à l'organisation de grandes plantations avec leurs régisseurs sans grande chance de retour au pays, volontiers faiseurs de métis, faisant suer le burnous certes mais y laissant aussi leur sang et leur semence.
» La colonisation anglaise en Inde ne fut pas une colonisation : elle fut la greffe d'une élite sur une autre élite

C'était en effet une colonisation sui generis, et la ramener à cet endroit n'était pas très pertinent. J'étais en train de visiter le site très original des frères Kamat, et j'avoue m'être entraîné par la drôlerie de l'image, et le désir de vous la montrer...
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