Le site du parti de l'In-nocence

Alain Finkielkraut sur RCJ demain

Envoyé par Ostinato 
Dimanche 2 mai, de 11 heures à 11h30, dans l'émission "Le Grand Entretien", Shlomo Malka et Yves Derai reçoivent le philosophe Alain Finkielkraut.
Merci chère ostinato !
Shlomo Malka a-t-il un lien avec le fort intéressant Victor Malka ?
C'est noté. Grâces vous soient rendues, Ostinato.
C'est trop, c'est trop !
- J'insiste, j'insiste...
- Mais vous n'y pensez pas !
- Je suis on ne peut plus sincère, Madame.
- Allons, ne faites pas l'enfant.
- Comment, vous oseriez insinuer que...

etc., etc., etc.
Utilisateur anonyme
02 mai 2010, 11:38   Re : Alain Finkielkraut sur RCJ demain
"Alain Finkielkraut, l'imparfait du présent", un documentaire diffusé ce matin sur la Cinq est visible ici : [documentaires.france5.fr], jusqu'au 7 mai.
Le documentaire de France 5 est également disponible sur Dailymotion.






Cher Félix, un grand merci à vous pour cette mise en ligne, d'une émission superbe à laquelle je ne parvenais pas à accéder par mes propres moyens, pour d'obscures histoires de plugg-in...
Cher Didier Goux, ce n'est pas moi qu'il faut remercier mais le Nouveau Réactionnaire : c'est lui qui a mis la vidéo en ligne ; je n'ai fait qu'en donner le lien.
Un nouveau réactionnaire, c'est un ancien progressiste ?
Finkielkraut : "le rire contemporain est une forme d'incivilité"
Par Sébastien Le Fol le 2 mai 2010

- Qu’est- ce qui fait, selon vous, l’originalité de votre émission "Répliques" sur France Culture (1) ?

Alain Finkielkraut. - Le maître secret de « Répliques », son guide intérieur, c’est Montaigne. Si je devais donner une devise à l’émission, ce serait cette phrase des Essais : « Quand on me contrarie, on éveille mon attention et non pas ma colère. Je m’avance vers celui qui me contredit, qui m’instruit. La cause de la vérité devrait être la cause commune à l’un et à l’autre. » J’accorde, bien sûr, une large place à l’actualité, mais j’essaye aussi de faire entendre la culture, c’est-à-dire la voix des morts. Et puis, j’ai mes hantises : l’école, par exemple, ou, plus exactement, son effondrement, constaté par les professeurs et nié par ces « amis du désastre » que sont aujourd’hui les chercheurs en sciences sociales.

- France Culture est-elle la station idéale pour créer les conditions d’un débat ?

- C’est une station, en tout cas, qui m’offre ce luxe inestimable : le temps. Rien à voir avec la télévision, où le cahier des charges est devenu impossible. On vit sous la terreur du zapping. Je plains les animateurs qui sont tiraillés entre deux exigences contradictoires : donner la parole pour faire vivre le débat et la couper aussitôt pour éviter l’hémorragie de téléspectateurs. Le débat ne se suffit jamais à lui-même : il faut le pimenter. De nos jours, certains chroniqueurs ont pour mission d’être méchants. On les appelle fièrement des « snipers ». Il est normal que la vie intellectuelle sorte des campus. Pour autant, elle ne doit pas se transformer en combat de catch.

- Ce phénomène est-il révélateur de notre époque ?

- Oui, et il ira en s’accentuant du fait d’Internet ! Car les médias traditionnels tendent à s’aligner sur la violence de la Toile. Plus ça cogne, plus ça marche ! La critique argumentée de Freud n’intéresse personne. Le portrait du fondateur de la psychanalyse en monstre et en escroc excite tout le monde. Si c’est cela la modernité, je m’enorgueillis de réaliser avec « Répliques » une émission anachronique, voire rétrograde. Ce qui aggrave encore les choses, c’est le déferlement de la dérision sur toute forme d’autorité ou d’éminence. Les hommes politiques en font les frais. Mais aussi, dans leurs classes, les pauvres professeurs. Le rire contemporain ne relève plus de l’humour. Il est, entre l’injure et le crachat, une forme d’incivilité.

- Les politiques ont-ils une responsabilité ?

- Si une responsable politique (Martine Aubry, NDLR) déclare trouver amusant de se faire traiter de « pot à tabac », dans le but de montrer son fair-play, c’est à désespérer de tout ! Il faudrait que les élus du peuple réagissent et par exemple qu’ils boycottent les émissions où on les outrage.

- Vous êtes souvent, vous-même, sur les plateaux…

- J’ai récemment accepté l’invitation du « Grand journal ». À peine avais-je ouvert la bouche que je me suis fait violemment attaquer par Eric Naulleau. Puis Guy Bedos a raillé mon intellectualisme et m’a ostensiblement tourné le dos. Ce fut un moment très pénible. Mais il me semblait nécessaire d’aller dans la gueule du loup dire son fait à la bien-pensance et au « politiquement ricanant ».

- Que feriez-vous si vous étiez président de France Télévisions ?

- J’imposerais des films en version originale. Je rendrais hommage à Ingmar Bergman, dont la mort est passée scandaleusement inaperçue, par une diffusion de Fanny et Alexandre en première partie de soirée. Et je donnerais « Lectures pour tous » en exemple aux animateurs de talk-shows. Ainsi serais-je licencié dans l’heure et pourrais-je ­reprendre une activité normale.

(1) le samedi à 9h10

Entretien réalisé le 21 avril par Pierre de Boishue et Sébastien Le Fol au domicile d'Alain Finkielkraut. Publié dans Le Figaro du 24 avril.
"Plus ça cogne, plus ça marche !"

Est-ce vraiment nouveau ? A lire la presse d'avant 1914, celle de la Révolution française, plus loin encore les mazarinades, on en viendrait à trouver presque débonnaires les coups de griffe sur la toile ou ailleurs. Toute dérision et haine bue, la détestation d'un Nicolas Sarkozy, président de la République, est encore bien loin de produire ce qu'à pu produire de libelles orduriers, de dessins obscènes, la détestation d'un Henri III, roi de France.
Finkielkraut, se refusant à parler de la "République" pour ce qui concernait l'affaire de la burqua, a eu de très belles phrases sur la France et le respect qu'on devait lui porter, pendant l'émission de RCJ.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter