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Zemmour est passé le 3 mai dans l'émission de Taddei !

Envoyé par Gérard Rogemi 
Il est fascinant de voir les Amis du Désastre au travail et s'acharnant comme il se doit sur Eric Zemmour. Mais comme toujours c'est Mme Dounia Bouzar, francaise de date récente qui nous propose le discours le plus convenu.


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Dounia Bouzar a terminé l'émission sur fond de générique en disant qu'elle voulait rectifier une erreur de Zemmour. D'après elle islam ne vaudrait pas dire Soumission mais Paix. Zemmour encore audible a pu répondre "Jamais entendu dire".
Qu'en est-il exactement ?
Une fois de plus, une personne de confession musulmane surprise en flagrant délit de mensonge : Non, islam ne veut pas dire " paix" mais soumission.Et même s'il voulait dire paix ce ne serait qu'une imposture de plus à mettre à son actif.

Pas étonnant que les musulmans si peu habitués à sortir des sentiers battus de l'idéologie dominante, soient à l'aise en sociologie, discipline qui ne demande aucune culture, aucune curiosité intellectuelle et qui fait si facilement autorité.
Vous avez aimé les sociologues " de souche " , vous allez adorer ceux de la "diversité " !
Il faudra d'ailleurs dresser un jour le livre noir de la sociologie !
Le livre de la sociologie de couleur, s'il-vous-plaît !
Merci Cassandre ! Je me doutais de la réponse mais j'espérais encore que ce mot, comme d'autres, pouvait recouvrir deux réalités différentes et qu'on ne pouvait pas mentir aussi effrontément, en public, devant la caméra, en présence d'historiens et de journalistes. Il faut avoir une mentalité bien étrangère à l'occidentale pour croire qu'on ne peut être atteint par aucun discrédit en mentant pareillement, et adopter d'instinct l'attitude d'esprit à laquelle on est si habitué qu'on pense que les autres ne pourront que s'y conformer. Elle a d'ailleurs dit cela avec le sourire épanoui du sectaire qui fait sa propagande.
Citation
Elle a d'ailleurs dit cela avec le sourire épanoui du sectaire qui fait sa propagande.

Mme Dounia Bouzar ment chaque fois qu'elle ouvre la bouche mais elle est tellement habituée à ce que personne ne la contredise qu'elle n'éprouve pas la moindre gêne à nous bourrer le mou.

Moi ce qui me fait rire c'est sa prétention à vouloir représenter la musulmane libérée alors qu'elle n'est qu'une propagandiste d'un islam conservateur et agressif, bien décidé à ne pas nous faire la moindre concession et avec des collaborateurs-traitres comme Blanchard et Taddei il semblerait qu'elle ait raison de continuer dans cette voie.
Utilisateur anonyme
05 mai 2010, 14:46   Re : Zemmour est passé le 3 mai dans l'émission de Taddei !
Et si Dounia Bouzar avait raison ?

Pour l'Islam la volonté n'improvise pas, elle est déterminée ou canalisée en vue de la paix contemplative de l'esprit. L'attitude requise est appelée un islâm, un "abandon" à un cadre volitif préexistant ; la racine de ce terme est la même dans le mot salam, "paix", ce qui indique l'idée de "détente surnaturelle", idée que contient également l'inshirâh, l'élargissement de la poitrine par la foi islamique.
05 mai 2010, 14:57   Abandonnement
Tiens, à propos de traduction du mot "islam", on pouvait écouter en fin de matinée, sur France Culture, une bien pieuse sérénade à l'émission "Les nouveaux chemins de la connaissance" dont le thème n'était autre que "la vie du prophète Mahomed" (rien ne m'agace comme ces invités musulmans qui, s'exprimant en français, croient indispensables de postillonner soudain leur "Mohamed" ou "Mahomed" avec l'intonation arabe), bref, quelle extraordinaire bondieuserie que ce prêchi-prêcha ponctué de lectures d'extraits du Coran par Raphaël Enthoven et son débit doucereux et toute son obséquiosité (comment il prend des gants pour, s'excuser, c'est bien son terme, d'oser suggérer à ses invités l'hypothèse d'une lecture thalmudique du Coran) re-bref, au détour de cet étrange chemin pris par la connaissance, voilà t-y pas qu'un de ces corbeaux, avant de répondre à l'animateur qui vient de faire une longue tirade, tient à revenir sur la traduction du mot islam, que le beau Raphaël a traduit, au début de son raisonnement, par le mot "soumission", eh bien non, l'autre revient là-dessus et déclare, texto, qu'on "vient de trouver autre chose" pour cette traduction et c'est le mot "abandonnement" qui serait plus proche du sens véritable, "abandonnement" comme qui dirait soumission volontaire aux décisions de Dieu (Allah), ce terme de Dieu devenant peu à peu, en dépit du cadre "philosophique" de l'émission, une donnée tangible, Mahomed n'a pas fait de miracles ? Mais le miracle, c'est le Coran, tiens, et Mohamed Dib (prénom cette fois prononcé "à la française", le diable est dans les détails) n'a qu'à bien se tenir, enfin, j'étais en voiture, ça m'a tenu compagnie.
Utilisateur anonyme
05 mai 2010, 15:35   Re : Abandonnement
Bien que n'étant pas musulman il me semble que l'Islam, avant tout, c'est une attitude, c'est le désir de s'intégrer à l'Ordre universel, après avoir, naturellement, reconnu que cet ordre existe. Islam signifie donc "soumission", je vous l'accorde, mais soumission à Dieu, à l'ordre universel, et en cela il ne diffère pas des différents monothéismes.
05 mai 2010, 15:38   Joué d'avance
Dans le lien que donne Rogemi, la présentation de l'émission par France 3 :


"Considérée comme une grande nation, la France n’en finit pourtant pas d’inspirer les « déclinologues ». Notre pays serait-il sur le déclin ? Faut-il être nostalgique de sa grandeur passée ? Voici les questions qui seront au centre du débat de ce soir. Avec comme invités : le controversé Eric Zemmour, les historiens Jean Tulard et Pascal Blanchard, l’anthropologue Dounia Bouzard, la politologue Nicole Bacharan et le journaliste québécois Louis-Bernard Robitaille."

Alors que les autres sont historiens, politologues, journalistes, etc., "controversé" est la profession d'Eric Zemmour.
Oui, très juste remarque, cher S. Bily... Par ailleurs, quelqu'un aurait-il des lumières sur le parcours académique de cette dame Bouzard, autoproclamée "anthropologue du fait religieux" ? Quelques recherches sur le web ne m'ont jamais mené qu'à cette rengaine on ne sait d'où surgie...
Utilisateur anonyme
05 mai 2010, 16:00   Re : Paix et Abandon
Islam signifie donc "soumission", je vous l'accorde, mais soumission à Dieu, à l'ordre universel, et en cela il ne diffère pas des différents monothéismes.

Ca me semble très juste, et le passage suivant de l'Imitation de Jésus Christ illustre précisément ce point. Y aurait-il un mot à changer pour qu'il s'appliquât à l'Islam ?

livre 1, chapitre 11 (" Des moyens d'acquérir la paix intérieure, et du soin d'avancer dans la vertu") :

Nous pourrions jouir d'une grande paix si nous ne voulions pas nous mêler de ce que disent et de ce que font les autres, et de ce qui ne nous regarde pas. Comment demeurer longtemps en paix quand on se mêle des affaires d'autrui, quand on cherche des occupations au-dehors, quand on ne se recueille que très peu ou très rarement ? Bienheureux les simples, parce qu'ils possèderont une grande paix ! Pourquoi certains saints ont-ils été si parfaits et contemplatifs ? Parce qu'ils se sont appliqués à faire mourir tous leurs désirs terrestres ; ainsi, ils ont pu s'attacher à Dieu de tout leur coeur, et vaquer librement à leur vie spirituelle. Mais nous sommes trop envahis par nos désirs ; nous nous soucions trop de ce qui passe... Il est rare que nous venions à bout d'un seul défaut ; le souci du progrès quotidien ne nous enflamme pas, et ainsi, nous restons froids ou tièdes.

Si nous étions parfaitement morts à nous-mêmes, sans nos préoccupations intérieures, nous aussi nous pourrions goûter les choses divines, avoir quelque expérience de contemplation. Le plus grand obstacle, l'unique obstacle, c'est que nous sommes trop attachés à nos passions et nos désirs pour entrer dans la voie parfaite des saints.
Magnifique rappel. Merci à vous, cher Guillaume
05 mai 2010, 16:32   Re : Paix et Abandon
"Nous pourrions jouir d'une grande paix si nous ne voulions pas nous mêler de ce que disent et de ce que font les autres, et de ce qui ne nous regarde pas."

Il est tout de même plaisant, toute prose religieuse confondue, en effet, ou presque, à quelque nuances près, de découvrir cet appel constant à ne pas se mêler de "ce que disent et de ce que font les autres", alors même que c'est la première occupation de toute religion constituée, et spécialement de l'islam, si bien abonné au qu'en dira-t-on que ses sectateurs se doivent en toute circonstances d'afficher avec ostentation leurs "abandonnement", afin que ceux que "ça ne regarde pas", le voient bien, leur "abandonnement" mystique.

Par ailleurs, sur le fond même de ce qui est dit dans cet extrait, je ne suis pas si sûr que nous gagnerions à ne pas nous "mêler" de ce qui ne nous regarde pas. Qu'aurions-nous appris, goûté, senti, à ne pas nous "mêler de ce qui ne nous regarde pas" ?
05 mai 2010, 16:36   Re : Paix et Abandon
" Parce qu'ils se sont appliqués à faire mourir tous leurs désirs terrestres ; ainsi, ils ont pu s'attacher à Dieu de tout leur coeur, et vaquer librement à leur vie spirituelle."

Mourir tous les désirs terrestres ? Vraiment ? alors qu'il ne viendrait à aucun dignitaire religieux de l'islam , suivant en cela l'exemple de Mahomet, de ne pas prendre épouse, la plus jeune et la plus désirable possible, précisément, et même plusieurs à l'occasion ? alors que pour le musulman le désir masculin est si constitutif de la supériorité masculine qu'il n'éprouve aucun scrupule à violer la femme qui, ne se cachant pas assez le corps , exciterait sa sacro-sainte "virilité" ? alors que le djihad, premier devoir du Croyant est stimulé par la promesse du butin razzié aux infidèles dont le Coran fait la récompense principale des djihadistes ? alors que le paradis dont rêvent tous les pieux musulmans n'est autre qu'un boxon au luxe hollywwoodien ?
"alors que le paradis dont rêvent tous les pieux musulmans n'est autre qu'un boxon au luxe hollywwoodien ? "

C'est pas peu dire !
Et les musulmanes, à quoi rêvent-elles ? Qu'est-ce qui leur est promis ?
Cher Orimont, je soucris à tout ce que vous dites. Rien ne me semble plus répugant que la complaisance avec laquelle certains journalistes de la radio ou de la télévision se prêtent à cette sirupeuse propagande islamique, si manifestement contraire à la réalité.
Utilisateur anonyme
05 mai 2010, 17:05   Re : Zemmour est passé le 3 mai dans l'émission de Taddei !
Pascal ne vous contredirait pas, chère Cassandre.

"Les grandeurs et les misères de l'homme sont tellement visibles qu'il faut nécessairement que la véritable
religion nous enseigne et qu'il y a quelque grand principe de grandeur en l'homme et qu'il y a un grand principe
de misère.
Il faut encore qu'elle nous rende raison de ces étonnantes contrariétés.
Il faut que pour rendre l'homme heureux elle lui montre qu'il y a un Dieu, qu'on est obligé de l'aimer, que notre
vraie félicité est d'être en lui, et notre unique mal d'être séparé de lui, qu'elle reconnaisse que nous sommes
pleins de ténèbres qui nous empêchent de le connaître et de l'aimer, et qu'ainsi nos devoirs nous obligeant
d'aimer Dieu et nos concupiscences nous en détournant nous sommes pleins d'injustice. Il faut qu'elle nous
rende raison de ces oppositions que nous avons à Dieu et à notre propre bien. Il faut qu'elle nous enseigne les
remèdes à ces impuissances et les moyens d'obtenir ces remèdes. Qu'on examine sur cela toutes les religions du
monde et qu'on voie s'il y en a une autre que la chrétienne qui y satisfasse.
Sera-ce les philosophes qui nous proposent pour tout bien les biens qui sont en nous? Ont-ils trouvé le remède à
nos maux? est-ce avoir guéri la présomption de l'homme que de l'avoir mis à l'égal de Dieu? Ceux qui nous ont
égalés aux bêtes et les mahométans qui nous ont donné les plaisirs de la terre pour tout bien, même dans
l'éternité, ont-ils apporté le remède à nos concupiscences ?"
[...]
218-598 Ce n'est pas par ce qu'il y a d'obscur dans Mahomet et qu'on peut faire passer pour un sens mystérieux
que je veux qu'on en juge, mais par ce qu'il y a de clair, par son paradis et par le reste. C'est en cela qu'il est
ridicule
. Et c'est pourquoi il n'est pas juste de prendre ses obscurités pour des mystères, vu que ses clartés sont
ridicules. Il n'en est pas de même de l'Écriture. Je veux qu'il y ait des obscurités qui soient aussi bizarres que
celles de Mahomet, mais il y a des clartés admirables et des prophéties manifestes et accomplies. La partie n'est
donc pas égale. Il ne faut pas confondre et égaler les choses qui ne se ressemblent que par l'obscurité et non pas
par la clarté qui mérite qu'on révère les obscurités.

(c'est moi qui graisse)

Pascal encore met le doigt sur une véritable différence qualitative :

"209-599 Différence entre J.-C. et Mahomet.
Mahomet non prédit, J.-C. prédit.
Mahomet en tuant, J.-C. en faisant tuer les siens.
Mahomet en défendant de lire, les apôtres en ordonnant de lire.
Enfin cela est si contraire que si Mahomet a pris la voie de réussir humainement, J.-C. a pris celle de périr
humainement et qu'au lieu de conclure que puisque Mahomet a réussi, J.-C. a bien pu réussir, il faut dire que
puisque Mahomet a réussi, J.-C. devait périr."

Il y a fort à parier que l'euro dût-il mourir, le portrait de Pascal ne reviendrait pas sur nos francs d'après.
"Mahomet en tuant, J.-C. en faisant tuer les siens."
Ci-après un extrait remarquable d'un livre de Jacob Burckhardt écrit vers 1855. Tout est dit !

MAHOMET ET L’ISLAM

Un peuple supportant les privations, doué d’une vive intelligence et d’une immense fierté individuelle et nationale devait être appelé à adopter une nouvelle foi et, au nom de cette foi, à établir sa domination sur une notable partie du monde.

Il régnait en Arabie une grande variété de religions : à côté de toutes les nuances du paganisme, existait une ancienne croyance à Allah ; de plus, des tribus juives et des Chrétiens d’origine diverse étaient établis dans le pays; en face se trouvaient les Byzantins qui se querellaient à propos des natures du Christ et les Sassanides avec leur religion dualiste; les deux empires étaient politiquement et militairement ébranlés.

Mahomet se trouva en présence d’une coutume particulière, celle du pélerinage à la Kaaba, qui, depuis des temps anciens, dèterminait toute l’existence de la Mecque. Il ne se dressa pas contre cet usage et ne chercha pas à créer un sanctuaire rival: l’antique Kaaba n’avait besoin que d’une «purification» ; la Pierre noire subsista en tant que mystère indispensable.

Bien que la Kaaba et le pèlerinage ne fussent pas nécessairement liés á sa foi, il ne put les éviter ; il fut obligé non seulement de les intègrer à son système, mais d’en faire même le centre de tout le culte. Il devra provisoirement s’enfuir de la Mecque, mais tous ses compagnons exigèrent alors avec d’autant plus d’ardeur le retour à la Kaaba et, plus tard, sa victoire décisive devait être la prise de la Mecque. Il ne pouvait guère prévoir que, par la suite, l’ardent désir de voir la Kaaba se communiquerait comme une contagion á tous les peuples musulmans. Pour l’instant, il interdit ce pèlerinage à tous les Infidèles.

Sa maigre prédication n’aurait pu lui valoir à elle seule que des succès limités et passagers, mais, à partir de l’hégire, il assigna des buts concrets à la foule de ses partisans : il leur promit, outre la Mecque, le pillage des caravanes et les conquêtes en Arabie avec le butin qu’elles comportaient. A quoi se rattache, comme allant de soi, la guerre sainte à l’extérieur, dont la domination universelle est une simple conséquence.

Mahomet est, personnellement, un fanatique : c’est là sa force essentielle. Son fanatisme est celui du simplificateur à outrance et, à ce titre, il est parfaitement authentique. C’est un fanatisme de l’espèce la plus coriace, la rage doctrinaire, et c’est ce fanatisme-là qui, allié à la banalité, remporta la victoire, une des plus grandes qu’il ait jamais remportées. Tout le paganisme, tous les mythes, tout ce qu’il y a de liberté dans la religion, toutes les ramifications possibles des anciennes croyances mettent le Prophète dans une véritable fureur. Il survient à un moment – et son génie fut de le sentir – où de larges couches de sa nation étaient sans doute particulièrement accessibles à l’idée d’une simplification extrême des doctrines religieuses. Il se peut d’autre part que les peuples qu’on attaqua les premiers aient été las de leur théologie et de leur mythologie. – Dès sa jeunesse, il passe en revue, avec l’aide de dix personnes au moins, la religion des Juifs, celle des Chrétiens et celle des Parsis ; il en tire les lambeaux qui lui conviennent et les combine à sa fantaisie. N’importe qui trouvait ainsi dans les prédications de Mahomet un écho de son ancienne foi.

Le plus étonnant, c’est que, de cette manière, il ait non seulement obtenu le succès sa vie durant et la soumission de l’Arabie, mais qu’il ait pu fonder une religion universelle capable de subsister jusqu’à nos jours et qui a d’elle-même une très haute opinion.

Dans cette religion nouvelle, tout devait être accessible à l’entendement du peuple arabe. C’est pourquoi l’Islam a le catéchisme le plus simple qui soit. Les principaux éléments en sont : unité de Dieu et de ses attributs ; Allah n’est pas engendré et n’engendre pas ; - révélations par les prophètes Adam, Noé, Moïse, le Christ et Mahomet, celui-ci étant le dernier d’entre eux, mais il est fait allusion à un Mahdî (envoyé attendu d’Allah) ; - décrets irrévocables de Dieu, d’où le fatalisme (que Mahomet appelle soumission), stimulant efficace pour les aspirations des Arabes ; devant une contrariété, on dit : «Mektoub» («C’était écrit») ; - croyance aux anges, reposant sur la croyance antérieure aux divs, aux djinns et aux péris ; - immortalité et jugement dernier, Ciel et Enfer («le paradis se trouve à l’ombre des épées») ; - loi morale, préceptes de toute sorte, entre autres celui de ne pas mentir (le mensonge étant réservé au Prophète) ; à ces préceptes se rattache la loi civile du Coran qui est toujours en vigueur ; - enfin prière, jeûne, pèlerinage.

Indépendamment de la valeur absolue qu’elles peuvent avoir, il faut reconnaître que cette religion et les conceptions qui s’y rapportent sont fort bien adaptées à la nature humaine à un certain degré de son développement intellectuel et moral. Il peut s’y allier – et il s’y est ellié – une véritable ferveur, un mysticisme, une philosophie. Mais ce qu’il y a de profond dans l’Islam lui vient de l’extérieur.

Que cela fût ou non selon les intentions de Mahomet, l’Islam donne aux âmes et aux esprits une forme qui ne leur permet de produire que certains types d’Etats et de civilisation, et non pas d’autres.

Cette religion étriquée a détruit dans de vastes contrées deux autres religions infiniment plus hautes et plus profondes, le christianisme et le dualisme, parce qu’elles étaient toutes deux en état de crise. L’Islam règne de l’Atlantique jusque bien loin vers l’Inde et la Chine et pénètre de nos jours chez les Nègres. On n’a pu lui arracher qu’un petit nombre de pays, et non sans de grands efforts ; les Etats chrétiens qui ont sous leur autorité des populations mahométanes ont eu la sagesse de leur laisser pratiquer leur religion. Le christianisme n’a aucune prise sur l’Islam.

Döllinger pense à tort que l’Islam contient des «germes d’anéantissement» (et notre Europe, n’en contient-elle pas ?) et en donne les raisons suivantes : «L’Islam est une religion aux préceptes fixes et immuables embrassant toutes les sphères de la vie et entravant tout perfectionnement (c’est-à-dire tout «progrès» ; l’Islam serait-il vivant parce qu’il exclut le progrès ?) ; en tant que produit d’un peuple particulier et d’un stade inférieur de culture, ces préceptes, à la longue et en se transmettant à d’autres nations, ne peuvent que se révéler insuffisants et nuisibles et finalement se briser sur les contradictions qu’ils engedrent et sur les exigences de la vie.»

En attendant, il a déjà tenu bien longtemps, et c’est par son etroitesse même qu’il se conserve. les Mahométans, quoi qu’il puisse leur arriver, considéreraient comme un immense malheur de ne pas appartenier à cette religion et à cette civilisation. Dans leur orgueil, ils n’éprouvent que pitié pour les mécréants.

La tendance générale de notre esprit est de conclure des grands effets à de grandes causes, - dans le cas particulier, de l’œuvre de Mahomet à la grandeur de son auteur. (Le moins qu’on veuille lui accorder, c’est de n’avoir pas été un imposteur, d’avoir pris son rôle au sérieux, etc.) Mais il peut arriver que semblable conclusion soit erronée et qu’on prenne pour de la grandeur ce qui n’est que de la puissance. En l’occurrence, ce sont surtout les qualités inférieures de la nature humaine qui ont été mises ein pleine évidence. L’Islam représente une victoire de la médiocrité – qui es le propre de la grande masse des hommes. (Les admirateurs actuels de Mahomet se décernent à eux-mêmes un piètre brevet.) Or la médiocrité est volontiers tyrannique : elle aime à imposer son joug à l’esprit qui lui est supérieur. L’Islam a tenté de dépouiller d’anciens et nobles peuples de leurs mythes, les Perses de leur Livre des Rois, et depuis mille deux cents ans, a interdit, de fait et par la force, à d’immenses populations la peinture et la sculpture.
Mahomet fut-il un devin ? un poète ? un magicien ? Il n’est rien de tout cela ; il est le Prophète.

22. LE DESPOTISME DE L’ISLAM.

Toutes les religions sont exclusives, mais tout spécialement l’Islam ; il est devenu très vite un Etat qui semblait ne faire qu’un avec la religion. Le Coran est un code religieux et laïque. Ses prescriptions embrassent tous les domaines de la vie, ainsi que le dit Döllinger, et gardent une immuable rigiditè. La mentalité des Arabes impose son étroitesse à une foule de nations et les transforme à tout jamais (vaste et profond asservissement des esprits !). C’est là la force propere de l’Islam.
En même temps, la forme de son empire universel aussi bien que celle des Etats qui s’en détachent petit à petit ne peut être que celle d’une monarchie despotique. D’ailleurs le fondement et le prétexte de toute son existence, la guerre sainte et la conquête éventuelle du monde, ne souffrent pas d’autre forme, et les peuples soumis, tels que les Byzantins ou les Sassanides, n’offraient pas d’autre tradition que l’absolutisme. Et, bien vite, se manifeste le vulgaire «sultanisme».

Ce n’est guère que lorsque éclate à nouveau la véritable guerre de religion que l’Islam reprend par moment quelque éclat. Alors surgissent des chefs qui ne vivent que pour la cause ; alors la communauté des Musulmans, bien qu’elle ne puisse ni voter ni élire, redevient la maîtresse de l’Etat. Alors, comme ce fut le cas de Nour ed-Din, le prince n’est que le trésorier des Croyants. Et dans les batailles il ne cherche que le martyre.

Mais, aussitôt que cet élan a cessé, c’est le despotisme ordinaire qui réapparaît. L’Islam tolère la prospérité matérielle et parfois la désire, mais il n’accorde jamais au profit une vraie sécurité. Il lui arrive de prendre plaisir à la culture de l’esprit, mais d’autre part les préceptes religieux lui tracent des sentiers dont elle ne peut sortir. Il exclut totalement le «progrès» moderne de l’Occident, et cela sous ses deux formes, l’Etat constitutionnel et le développement illimité du commerce et de l’industrie. C’est ainsi que, contrairement à l’Occident, il garde sa vigueur et qu’il èvite deux écueils : 1°) la transformation de l’Etat constitutionnel en un Etat majoritaire, 2°) la course générale après les places et le travail n’ayant pour but que les jouissances. – Il a appris, il est vrai, à faire des emprunts, mais s’il en vient à rejeter un jour tout le système du crédit et à faire banqueroute, la grande masse de la population ne s’en apercevra peut-être même pas.

23. L’ISLAM ET SES EFFETS.

Mahomet donne bien sa mesure par sa façon matérielle de dépeindre l’au-delà.
L’Islam est une religion peu élevée, ne faisant guère appel à des sentiments profonds, quoiqu’elle puisse s’allier à l’ascétisme et à la ferveur religieuse qu’elle trouve à l’occasion chez tel ou tel peuple.

Ce qui est très particulier et qu’on ne rencontre guère ailleurs dans l’histoire des religions, c’est l’immense orgueil qu’elle inspire à ses adhérents, le sentiment d’une supériorité absolue par rapport à toutes les autres, qui la rend complètement rebelle à quelque influence que ce soit, - et cela malgré l’absence de toute vraie culture et le manque de jugement dans la conduite ordinaire de la vie.

Le despotisme de l’Etat, qui, des califats, a passé dans les territoires issus de leur démembrement, a eu pour conséquences d’autres traits de caractère. Si l’on peut constater çà et là un vif attachement pour le pays, c’est-à-dire pour le cadre et les habitudes de l’existence, il n’y a pas de véritable patriotisme, d’enthousiasme pour l’ensemble de la nation, ou même de l’Etat (la langue n’a pas de mot signifiant «patriotisme»). L’avantage, c’est que le Musulman se sent partout chez lui dans le monde islamique. L’appel à la guerre ne se fait donc pas au nom d’une patrie politique, mais uniquement au nom de la foi, «ed-Din». Celui qui prêche la guerre sait que ses auditeurs ne peuvent être entraînés que par le fanatisme, alors même que le but réel de la guerre n’a rien à voir avec la foi.

Mais il est d’autres faits qui, du moins pour l’essentiel, résultent du despotisme : en toutes choses, on préfère à la voie droite les chemins tortueux ; on tergiverse, on tire tout en longueur ; au lieu d’avouer franchement ses motifs, ce qui passerait pour de l’arrogance, on recourt à la flatterie et aux intrigues pour atteindre son but ; partout on se mèfie les uns des autres : le mobile par excellence, l’ègoïsme, vise moins les honneurs et les distinctions que l’argent et le profit ; aucune reconnaissance pour les bienfaits reçus.

Parmi les causes de l’esclavage dans l’Islam, il faut compter notamment l’usage du harem, qui ne saurait exister sans eunuques et sans serviteurs noirs. Ceux-ci ont toutefois un sort plus enviable que les Noirs employés naguère dans les plantations américaines. L’eunuque est le meilleur ami du maïtre ; il est craint des femmes qui recherchent la faveur de ce dernier. Les domestiques noirs sont traités comme les enfants de la maison et ont un rang bien supérieur à celui de leurs camarades arabes, les «chadams».

La meilleure preuve de la puissance qu’exerce le despotisme de l’Islam est le fait qu’il pu annihiler tout le passé des peuples qui se sont convertis à lui, coutumes, religion, manière de voir les choses et de les imaginer. Il n’est arrivé à ce résultat qu’en leur inoculant un nouveau sentiment de supériorité religieuse qui a été plus fort que tout et les a amenés au point d’avoir honte de leur passé.
Merci, cher Rogemi, cher Guillaume, pour ces textes si lucides.
Extrait de la lettre que le Père Charles de Foucauld adressa à René Bazin, de l'Académie française, le 29 juillet 1916.

"Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D'une manière générale, non.

Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s'y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l'un, celui du medhi, il n'y en a pas : tout musulman, (je ne parle pas des libres-penseurs qui ont perdu la foi), croit qu'à l'approche du jugement dernier le medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l'islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans.

Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s'il est soumis à une nation non musulmane, c'est une épreuve passagère ; sa foi l'assure qu'il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l'engage à subir avec calme son épreuve ; « l'oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s'il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération », disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu'aux Allemands, parce qu'ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger ; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d'honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles mais, d'une façon générale, sauf exception, tant qu'ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du medhi, en lequel ils soumettront la France.

De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d'un peuple étranger qu'on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ?

Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d'apostasie, un renoncement à la foi du medhi..."
Je rappelle que dans une interview importante donnée à Anne Saint Clair, le précédent roi du Maroc , himself, expliquait qu'il ne souhaitait pas qu'on accordât la nationalité française aux Marocains immigrés en France, parce que disait-il : " nos cultures sont trop différentes et ils feraient de mauvais français ". Texto. je me rappelle que le Monde rendant compte de l' interview avait censuré ce passage.
L'Islam a ses failles et ses faiblesses, beaucoup de musulmans se convertissent au Christianisme, des Kabiles notamment.
Certes, cher Florentin, mais ils se convertissent à la version simplifiée, vidée, plus ou moins "islamisée" du christianisme : l'évangélisme. Cette version sectaire du christianisme cherche même à convertir les catholiques brésiliens (pourtant plutôt fervents), surtout les jeunes. L'oecuménisme n'existe pas pour eux : ils pratiquent une sorte de djihad à coups de dollars (donnés et pris).
Vous avez malheureusement raison, cher Virgil.
Une bonne interview de Zemmour sur le "RING"... très personnelle, donc inhabituelle.



Entretien avec Eric Zemmour

SURLERING.COM - FRANCE - par Laurent Obertone - le 04/05/2010 -

Journaliste, essayiste et polémiste célèbre pour ses délits de réel, "Mélancolie française" a fait de lui un écrivain. Rencontre avec un homme au delta.

Sur Mélancolie Française

- Dans Mélancolie Française, vous semblez approuver la renonciation de Giscard (nous sommes 1%). Compte tenu des profonds bouleversements du monde du travail (et militaire), la démographie est-elle si capitale que cela ?

Giscard avait raison factuellement mais tort politiquement. La démographie, c’est la destinée disent les Américains.

- La couverture de votre récent ouvrage Mélancolie française représente un aigle impérial, fiché sur le blanc du drapeau tricolore. Le symbole est fort. Signifie-t-il que vous y croyez encore, malgré votre mélancolie ?

Ma raison n’y croit plus, mais mon cœur y croit encore.

- Vous avez déclaré, à propos de je ne sais plus quel roman que vous défendiez, que ce sont la forme et le style, bien plus que les idées développées par un auteur, qui vous emportent dans la lecture. Je comprends qu'il s'agit d'ouvrir un livre sans a priori ou chapelle idéologique, mais ne pensez-vous pourtant pas que fond et forme, style et substance, sont inséparables dans toute littérature digne de ce nom ?

Bien sûr. Je voulais seulement dire que la meilleure histoire du monde, servie par un médiocre style n’emportait jamais mon adhésion.

- Des historiens anglo-saxons développent ces temps-ci des théories consistant à dire que les Romains étaient plus "barbares" que les différents peuples qu’ils ont soumis en Occident. Ce ne serait pas Rome la grande civilisation. Cette analyse vous semble-t-elle pertinente ? Peut-on la replacer dans un contexte, le nôtre ?

Les historiens sont toujours de l’époque. Les historiens d’aujourd’hui sont souvent très politiquement correct. Ils nous expliquent que les barbares n’ont pas envahi Rome mais qu’ils étaient des immigrés. Puis, ils nous expliquent qu’ils étaient beaucoup civilisés que les Romains. On ne peut la replacer dans notre contexte, mais on doit : la haine de soi française s’exporte.

- Dans Mélancolie Française, un chapitre réhabilite Pétain en 1940 et le brise en 1917. Étiqueté par vos "dérapages", vous n'êtes plus à ça près. Cependant, pensez-vous que des théories historiques incorrectes puissent voir le jour aujourd'hui, en dépit de l'omerta du politiquement correct ?

Je ne réhabilite pas Pétain en 1940, j’estime que l’armistice est plaidable – d’ailleurs Raymond Aron l’a fait- et surtout qu’il n’a fait alors que ce qu’il avait déjà fait en 1917 : attendre les Américains. Or, c’est parce que nous n’avons pas gagné seuls en 1918, parce que nous ne sommes pas entrés dans Berlin, que nous avons perdu en 1940. Et Pétain le savait mieux que personne.

La suite i c i
Merci, cher Rogemi, pour le texte de Jacob Burckhardt, admirable de justesse et de lucidité.

Concernant l'islam et sa définition exacte, on pourra se référer à Anne-Marie Delcambre (docteur de troisième cycle de l'Université Paris-IV en études islamiques, docteur d'État en droit et agrégée d'arabe classique).
Ci-dessous, une émission de la webradio québécoise Rockik dans laquelle elle intervient :

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