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Dysgénisme

Envoyé par Félix 
11 mai 2010, 11:30   Dysgénisme
Trouvé sur le blog Déclinisme.


Le dysgénisme (du grec dys signifiant "mauvais" et gênnan "engendrer") constitue sans aucun doute la pire menace pesant sur la civilisation européenne. Par "dysgénisme" on entend le déclin génétique d'un peuple au cours des générations du fait de l'accumulation de mutations négatives. Plus spécifiquement le terme est utilisé pour signifier l'affaiblissement intellectuel et biologique d'une population. Mais pourquoi parler de dysgénisme alors que jamais dans l'histoire de l'humanité notre civilisation ne fut aussi riche sur le plan économique, ni avancée sur le plan scientifique que de nos jours ?

En réalité, le confort et la technologie modernes ne nous renseignent nullement sur l'état futur de notre société, ils ne peuvent que nous donner un aperçu de ce qui été accompli par les dernières générations, une sorte de photographie du passé proche. Pour connaître l'évolution et le futur de notre culture, il nous faut observer comment la sélection naturelle a opéré sur nos populations durant les derniers millénaires et si les forces à l'oeuvre par le passé sont toujours d'actualité au XXIe siècle.

L'équation est implacable: dans la nature, vous ne pouvez pas avoir plus de descendants que de ressources dont vous disposez. Chez les Européens, l'économiste Gregory Clark a observé que dès le Moyen-Age le taux de fertilité des individus était relié à leurs revenus. Dit autrement, les plus riches avaient systématiquement plus de descendants que les plus pauvres. Ce raisonnement est tout à fait logique: plus d'argent permet de nourrir plus de bouches. Les études démographiques ont montré qu'avant le XIXe siècle, alors que les plus pauvres des Anglais avaient seulement 4 enfants par femme, les plus fortunés en avaient près du double !
Compte tenu du fort taux de mortalité infantile de l'époque, les plus pauvres des Britanniques étaient juste sous le taux de renouvellement des générations cependant que les plus riches voyaient leurs descendants occuper à chaque génération une part croissante de la population.

Toujours selon Clark, sous l'effet de cette donne démographique favorable, les descendants de la partie de la population la plus riche et la plus éduquée ont donc descendu l'échelle sociale jusqu'à occuper la quasi-totalité des strates de la société vers la fin du XVIIIe siècle. Les fils de grands propriétaires devinrent des petits propriétaires, les petits propriétaires des laboureurs. Les valeurs des classes marchandes de l'époque (aptitude au raisonnement, travail acharné, gratification à long terme, valorisation de l'éducation, inventivité) ont donc, par cascade démographique infusé le capital génétique de l'Angleterre. Lorsque Napoléon traitait l'Angleterre de "nations de boutiquiers", il était loin de se douter que cette appellation recoupait en effet une réalité très tangible.

A la suite de l'Angleterre, le même phénomène s'est produit dans les autres pays d'Europe à des vitesses différentes et avec des fortunes diverses, ainsi qu'en Extrême-Orient bien plus tard, donnant naissance aux révolutions industrielles nationales. Ainsi, grâce à une sélection naturelle qui a favorisé sur le long terme les descendants des individus les plus travailleurs et les plus intelligents, l'ensemble des sociétés occidentales a pu sortir du fameux piège de Malthus pour construire des sociétés d'une puissance et d'une richesse inégalées par le passé, innovant plus vite qu'elle croissaient en démographie. Le cercle vertueux du développement avait eu raison de siècles de relative stagnation technologique.

Cependant, depuis la fin du XIXe siècle, de nombreux scientifiques ont observé une inversion de la tendance décrite ci dessus: les strates les plus pauvres et les moins éduquées ont des taux de natalité très supérieurs à ceux mesurés dans les strates riches et éduquées. Le professeur Richard Lynn a observé que les criminels par exemple, malgré leurs fréquents et longs séjours en prison ont deux fois plus d'enfants que la population générale ! Les causes sont diverses pour expliquer la surnatalité des couches les plus basses de la société: instauration des soins de santé universels, aides sociales aux strates défavorisées, abolition de la peine de mort pour les criminels, utilisation moins stricte de la contraception chez les personnes peu éduquées. Du côté de la faible natalité des classes aisées, on peut penser au coût croissant des hautes études nécessitant d'investir dans la "qualité" plutôt que dans la "quantité" et à une faible religiosité. Quelles que soient les causes, les faits sont là: à chaque génération, les descendants des classes les plus pauvres et les moins éduquées occupent une place croissante dans le pool de la population occidentale, et cela sans même tenir compte de l'effet cumulatif de l'immigration en provenance du Tiers-Monde.

Les manifestations de cette contamination de la société par l'underclass sont chaque jour plus visibles: effondrement du niveau d'alphabétisation des jeunes générations par rapport à leurs aînées, diminution du nombre moyen de mots de vocabulaire, résurgence des maladies sexuellement transmissibles liées à la promiscuité sexuelle, augmentation du taux de délinquance, des grossesses d'adolescentes et des naissances hors mariage. Toutes ces caractéristiques, classiquement associées à l'underclass ont désormais pénétré chez les classes moyennes. Même certains aspects culturels anodins comme la réduction drastique de la durée des plans dans les films et clips vidéos ou le langage sms suggèrent une adaptation aux goûts d'une population de moins en moins capable de réflexion et de pensée élaborée.

Une étude récente a d'ailleurs démontré que le quotient intellectuel (QI) des adolescents à chuté de 2 points en trente ans, ce qui est absolument considérable. Pour illustrer cela, il suffit de dire qu'une baisse de 3 points de QI dans une population fait augmenter le nombre de bénéficiaires du bien-être social de 7 %, les naissances hors-mariage de 8 %, le taux d'emprisonnement de 12 %, le nombre de ceux qui arrêtent leurs études au lycée de 15 % ! Autre exemple, plus cru : une diminution de 5 points de QI dans une population de QI de 100 double la proportion d'attardés mentaux (QI<70)>130). En bref, la diminution du QI affaiblit terriblement la population qui en est victime et la rend incapable d'innover. Si la tendance actuelle (baisse de 2 points de QI tous les 30 ans) se maintient on peut estimer que le QI des populations occidentales s'effondrera dans trois siècles au niveau de celui des chasseurs-cueilleurs d'Australie. L'espèce humaine, ou en tout cas la population européenne, est sur la bonne voie pour, à moyen terme, regrimper dans l'arbre qu'elle a descendu il y a quelques millions d'années.

Il semble que le dysgénisme se développe parce qu'il n'existe plus de mécanisme permettant aux individus intelligents, travailleurs et honnêtes d'avoir un meilleur succès reproducteur que les individus stupides, fainéants et délinquants. Tout du moins, ces mécanismes sont moins efficaces que par le passé. Plus besoin donc de travailler dur pour fonder une famille puisque c'est l'ensemble de la société, via les aides sociales, qui entretient la natalité de la très prolifique underclass ainsi que son bien-être, via des soins de santé toujours plus perfectionnés et dispendieux.

Certains ont imaginé un futur apocalyptique dans lequel une civilisation extrêmement avancée se serait autodétruite par son hybris et son arrogance technologique, comme une explosion en plein vol. De mon côté, je penche plutôt vers une implosion, une lente érosion de la civilisation, presque indolore, au cours de laquelle nos descendants dégénérés s'extasieront devant les "chefs-d'oeuvre" contemporains de la télé-réalité, comme nous devant la chapelle Sixtine.
11 mai 2010, 11:47   Dysgénie de Montijo
Mais... C'est la version hard des théories de Machin-Truc à propos de La Grande Déculturation ! (disparition de la classe cultivée, abaissement considérable du discours public médian, réensauvagement du monde, etc.)

Je crois en effet que le renversement de tendance quant au fort taux de reproduction, qui passe des populations favorisées aux défavorisées, est une date d'une importance considérable. Il faut démocratiser le bas taux de reproduction ! Nos chers cpf doivent avoir droit à l'un enfant et demi des bourgeois (au lieu de dix-huit) !
11 mai 2010, 12:00   Lecture partielle
Les théories de Clark sont connues, et fort intéressantes.

Je pense cependant, bien cher Felix, que l'auteur du post que vous recopiez ne les a pas complètement comprises : un des arguments majeurs au soutien du downward social mobility n'est pas tant le différentiel de natalité que le différentiel de mortalité (en gros, les classes les plus basses ont une hygiène de vie telle que le taux de mortalité est très fort, plus fort que celui des classes plus élevées).

Je joins l'article Survival of the Richest: The Malthusian Mechanism in Pre-Industrial England.


[www.econ.ucdavis.edu]

Vous verrez, notamment dans le graphique de la page 2, que le taux de mortalité baisse plus vite en fonction du revenu que le taux de natalité n'augmente. Il y a donc deux phénomènes, et non un seul.

Par ailleurs, les études sur la population française de la troisième République sont convergentes : le taux de natalité le plus faible est effectivement observé dans la bourgeoisie plus ou moins aisée, et le plus haut chez les manoeuvres et les salariés agricoles.

On se reportera à la remarquable étude de Maurice Febvay, en 1959 :

[www.persee.fr]


Vous y verrez, page 733, que le taux de natalité chez les manoeuvres avant-guerre était de 3,11 contre 1,99 chez les contre-maîtres.

Pour ce qui est des effets du baby-boom, et des allocations familiales couplées au quotient familial, donc pour la période de l'après-guerre, vous verrez que la natalité a beaucoup plus fortement crû dans les catégories supérieures qu'inférieures (schéma de la page 736).
11 mai 2010, 13:36   Re : Dysgénisme
Je n'y crois pas, mais pas du tout...(à la théorie présentée par Felix). La contredire me paraît une tâche fastidieuse donc je ne l'entreprendrai pas.
11 mai 2010, 13:55   Re : Dysgénisme
Machin-Truc a raison.
11 mai 2010, 14:04   Re : Dysgénisme
Je ne crois pas que quiconque ici doutait que Machin-Truc avait raison.
11 mai 2010, 14:11   Re : Dysgénisme
Parfait donc...
Utilisateur anonyme
11 mai 2010, 14:28   Re : Dysgénisme
Cette théorie me laisse perplexe et je ne crois pas à ces affirmations pseudo-scientifiques. Le dysgénisme est une augmentation du nombre des allèles délétères, par conséquent la médecine est par définition dysgénique et non eugénique (c'est ce que Jean Hamburger appelait les belles imprudences de la médecine). Au lieu d'écraser le faible, on le sauve. L'humanité est foncièrement dysgénique, c'est ce qui la distingue de la barbarie.

Faut-il en conclure que les progrès de la médecine, de l'hygiène, de l'agriculture, bref de la science, portent en eux-mêmes la fin de classe cultivée et l'affaiblissement du quotient intellectuel ?
13 juillet 2011, 11:12   Re : Dysgénisme
Relisant ce message (qui est sans doute celui que Renaud Camus recherchait), je partage l'opinion de ceux qui ne croient pas à cette théorie. Il me semble tout simplment que le taux de reproduction des riches et des pauvres était le même, c'est-à-dire élevé, mais que la mortalité infantile chez les pauvres explique le phénomène d'un avantage démographique chez les riches. Ce qui est remis en question par l'article, n'est donc rien d'autre que les progrès de la médecine.

(Il faudrait sans doute "accrocher" ce fil à l'autre, mais je ne sais pas le faire.)
13 juillet 2011, 11:59   Re : Dysgénisme
Je n'ai pas en Bretagne mes livres sur l'histoire de la population mais, de mémoire, dans l'ancien régime démographique (avant la révolution démographique ou transition démographique commencée au XVIIe siècle), la fécondité différentielle opposait surtout les campagnes aux villes (peu fécondes, elles) et non les petites gens aux riches ou aux aristocrates. Ensuite, on a eu une courbe en U légèrement dissymétrique, avec une fécondité (relativement) forte chez les pauvres, notamment ruraux, très faible dans les classes moyennes et plus élevée chez les riches (mais pas tout à fait aussi élevée que dans le premier groupe). Il faudrait actualiser ces données mais je n'ai pas les informations nécessaires.
13 juillet 2011, 12:45   Re : Dysgénisme
C'est exactement cela, Marcel. L'étude remarquable de Febvay pour l'immédiat après-guerre que j'ai mise en ligne supra évoque cette "courbe en U dissymétrique".

La plus forte natalité est celle des classes populaires, la plus faible celle de la petite bourgeoisie, les classes supérieures ayant, elles, une natalité de type "intermédiaire".


Orimont,

Clark dit effectivement que la raison des phénomènes évoqués par le premier message tient au différentiel de mortalité.
Utilisateur anonyme
13 juillet 2011, 15:16   Re : Dysgénisme
Citation
Félix citant "le bloggeur"
« Les valeurs des classes marchandes de l'époque (aptitude au raisonnement, travail acharné, gratification à long terme, valorisation de l'éducation, inventivité) ont donc, par cascade démographique infusé le capital génétique de l'Angleterre. […] Il semble que le dysgénisme se développe parce qu'il n'existe plus de mécanisme permettant aux individus intelligents, travailleurs et honnêtes d'avoir un meilleur succès reproducteur que les individus stupides, fainéants et délinquants. »

L'hérédité des caractères acquis — le lamarckisme — est scientifiquement réfutée. Il s'ensuit que cela est strictement faux.

Citation
Renaud Camus
Il faut démocratiser le bas taux de reproduction ! Nos chers cpf doivent avoir droit à l'un enfant et demi des bourgeois (au lieu de dix-huit) !

Lorsque j'évoquais, dans un autre fil, la nécessité d'une politique malthusienne mondiale, on me raillait. Il me semble que vous la prônez, là, cher Renaud Camus. — Néanmoins, cela, semble-t-il, ne sauvera en rien la culture, déjà morte. Il faudrait, comme le suggère Millet, faire le deuil de la culture, ou encore, comme l'évoque Quignard, recréer des monastères dans lesquels la culture passera encore « de moine en moine, monos à solus, de seul à seul. » Une politique malthusienne mondiale serait plutôt souhaitable en vue de résultats écologiques — pour sauver, non la culture, mais ce qui reste de la beauté du monde.

Citation
Orimont Bolacre
Ce qui est remis en question par l'article, n'est donc rien d'autre que les progrès de la médecine.

Tout à fait, Orimont. Cet article incrimine les effets pervers de la médecine, en écho au foudroiement d'Asklépios par Zeus que nous évoquions dans un ancien fil.
13 juillet 2011, 15:34   Re : Dysgénisme
"Néanmoins, cela, semble-t-il, ne sauvera en rien la culture, déjà morte."
" Si le grain ne meurt, il reste seul, mais s'il meurt il donne beaucoup de fruits" .

Oui, je sais : d'ici là nous serons tous morts aussi. On se console comme on peut.
Utilisateur anonyme
13 juillet 2011, 15:39   Re : Dysgénisme
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
13 juillet 2011, 15:44   Re : Dysgénisme
Citation
Didier Bourjon
Chère Cassandre, soyez rassérénée tout de même : si la culture était "déjà morte", comment pourrait-on le dire ?

« Olorum morte narratur flebilis cantus. »

Pline l’Ancien
Utilisateur anonyme
13 juillet 2011, 15:52   Re : Dysgénisme
(Message supprimé à la demande de son auteur)
13 juillet 2011, 15:54   Re : Dysgénisme
"si la culture était "déjà morte", comment pourrait-on le dire ?"
Logique, cher Didier. J'ose espérer qu'elle ne l'est pas encore, mais au cas où ...
13 juillet 2011, 16:02   Re : Dysgénisme
Merci beaucoup, c'est tout à fait le fil que je cherchais.
13 juillet 2011, 16:09   Chant du cygne
Rhhrraaa... on ne peut pas dire que le rythme (de travail) s'en trouve accéléré, Didier, avec votre musique...
13 juillet 2011, 16:53   Re : Dysgénisme
Voir "social welfare" traduit par "bien-être social" me mettrait les boules si ce n'était déjà fait. Ce texte est un tissu d'inepties, à moins de se persuader que le lamarckisme serait à réhabiliter sans conditions. A propos de l'Angleterre et de ce que l'auteur croit pouvoir affirmer ( "Ainsi, grâce à une sélection naturelle qui a favorisé sur le long terme les descendants des individus les plus travailleurs et les plus intelligents,...") il suffit de penser au fils de Margaret Thatcher, Mark Thatcher, homme aux quatorze accidents d'auto, qui se lançait dans des courses genre Paris-Dakar sans jamais manquer de se perdre dans le désert, qui a failli être emprisonné plusieurs fois et que seule une intervention de sa mère a pu sauver de cette indignité, et qui bien sûr n'a jamais été capable de fournir le moindre travail utilisable par personne, on est en droit de s'interroger sur la transmission des acquis des "individus les plus travailleurs et les plus intelligents", non ?

Ce texte est du sous-Desproges, tout aussi bête et méchant, seulement moins drôle.


Pour en savoir un peu plus sur ce chef-d'oeuvre de sélection naturelle néo-lamarkienne qu'est le barronet Mark Thatcher, on peut lire cet article de l'Independant, où l'on notera que le personnage n'a jamais pu décrocher plus de deux "O" Level dans son école (incapable d'arriver au A-level, equivalent au baccalaureat), et que ses petits camarades appelaient "Thicky" (le Bêta), cependant que sa mère, à la force du poignet ("fille d'épicier", aimait-elle rappeler) se portait à la tête de la dernière révolution politique libérale aux dimensions mondiales.

[www.independent.co.uk]
13 juillet 2011, 17:17   Re : Dysgénisme
Francis,

Je partage totalement votre analyse quant au côté bâclé de ce texte.

Cela étant, je m'interroge sur votre exemple. Vous nous rappelez que Mark Thatcher a commis les facéties qu'on sait, et cela vous conduit à mettre en cause la transmission des acquis.

Certes, Mark Thatcher est le fils de Mme Thatcher. Il est aussi le fils du mari de Mme Thatcher (qui doit avoir un nom, M. Thatcher, pourquoi pas). Or, être le mari de Mme Thatcher est de même nature qu'être le mari d'Eva Joly : ce n'est pas, comme on dit, hévident.

Ces questions de transmission me font toujours penser à cette anecdote attribuée à d'Annunzio. Une belle et jeune femme lui aurait déclaré qu'ils devraient faire un enfant ensemble, que l'enfant aurait la beauté de la dame et l'intelligence du Maître, à quoi le Maître répondit qu'il se pourrait aussi que ce fût l'inverse.
13 juillet 2011, 17:20   Re : Dysgénisme
Jean-Marc, j'ai toujours entendu cette saillie être attribuée à Georges Bernard Shaw.
13 juillet 2011, 17:35   Re : Dysgénisme
Où l'on voit, Francis, que la petite bourgeoisie est capable de prendre les choses en main et de redresser un pays, alors que les héritiers sont fort doués pour le faire verser dans le fossé.

Ce n'est pas pour rien que Churchill, homme de haute naissance, s'appuya sur la petite bourgeoisie conservatrice, se méfiant comme la peste du style "Holy fox". On notera que cette petite bourgeoisie sut amener les Membres du Parlement à la guerre contre l'Allemagne, alors que le noble vicomte eut comme sommet de sa carrière et comme preuve de la réussite de sa politique d'apaisement à envoyer le télégramme suivant :

No. 118.

Viscount Halifax to Sir N. Henderson (Berlin).

(Telegraphic.) Foreign Office, September 3, 1939, 5 a. m.
PLEASE seek interview with Minister for Foreign Affairs at 9 a. m. to-day, Sunday or, if he cannot see you then, arrange to convey at that time to representative of German Government the following communication:-
"In the communication which I had the honour to make to you on 1st September I informed you, on the instructions of His Majesty's Principal Secretary of State for Foreign Affairs, that, unless the German Government were prepared to give His Majesty's Government in the United Kingdom satisfactory assurances that the German Government had suspended all aggressive action against Poland and were prepared promptly to withdraw their forces from Polish territory, His Majesty's Government in the United Kingdom would, without hesitation, fulfil their obligations to Poland.
"Although this communication was made more than twenty-four hours ago, no reply has been received but German attacks upon Poland have been continued and intensified. I have accordingly the honour to inform you that, unless not later than 11 a. m., British Summer Time, to-day 3rd September, satisfactory assurances to the above effect have been given by the German Government and have reached His Majesty's Government in London, a state of war will exist between the two countries as from that hour."
13 juillet 2011, 17:37   Re : Dysgénisme
Francis,

Cela tient au fait que vous avez mené vos études dans un milieu anglophile. Personnellement, je trouve d'Annunzio nettement plus laid que G B Shaw...

Je suppose que l'anecdote doit exister sous des formes très diverses.
13 juillet 2011, 17:51   Re : Dysgénisme
Petit exercice de mathématiques.

Le tiers d'une Population donnée compose un groupe Avantagé. Il s'accapare les trois tiers des richesses totales, à l'inverse de l'autre groupe Désaventagé qui, quant à lui, possède un tiers des richesses et représente les trois tiers restants de cette même Population. Or admettons que chaque couple d'Avantagés aient trois enfants lorsqu'un couple de Désavantagés en a un. Sachant qu'une règle civile et morale impose un minimum de répartitions entre les descendances de chaque couple pour conserver l'harmonie dans le groupe, combien faut-il de génération pour aboutir à une égalité des richesses moyennes entre les deux groupes, c'est-à-dire entre tous les membres de cette Population ? (la solution est une, mais surtout il y en a une.)

Morale de l'exercice.

Fort de l'existence d'une réponse à cet exercice, ne peut-on pas dire qu'un tel principe - mis ou laissé en application d'une façon certes peut-être beaucoup plus atténuée que dans l'expérience ci-dessus - fait tendre la répartition des richesses, quelles qu'elles soient d'ailleurs, vers une égalité entre tous ? (on pourrait dire une égalité-par-le-haut !)

Contre-principe politique.

À contrario, ne peut-on pas comprendre que toute volonté inverse à notre admission requise dans l'exercice, donc tout encouragement à multiplier les Désavantagés aux dépens des Avantagés - devenus selon ce principe À-désavantager -, toute politique d'équilibrage forcé par un moyen extérieur tel le prélèvement-redistribution des richesses, n'est-elle pas à terme génératrice d'inégalités ? (une politique vulgairement-égalitaire amplifie paradoxalement l'inégalité ?!)
13 juillet 2011, 19:04   Re : Dysgénisme
D'après ce que je sais, il s'agirait d'un dialogue entre George Bernard Shaw et Isadora Duncan.
13 juillet 2011, 20:31   Re : Dysgénisme
Les avis divergent. On dit que l'interlocutrice de Shaw aurait été Eleonora Duse, et qu'Isadora lui aurait été substituée pour son intérêt pour l'eugénisme (elle aurait été mieux inspirée de s'intéresser à la mécanique).
Utilisateur anonyme
13 juillet 2011, 22:00   Re Gundula
Votre Gundula chante fort mal, elle n'articule pas et la réverbération est insupportable. A ceci près, c'est très très méritoire si l'on suppose que sa mère était muette et son père sourd.
Utilisateur anonyme
13 juillet 2011, 22:02   Re : Re Gundula
(Message supprimé à la demande de son auteur)
13 juillet 2011, 22:17   Re : Dysgénisme
Je n'en crois pas mes oreilles !!! Rendu à ce point ce n'est plus un sonotone qu'il faut...
Utilisateur anonyme
13 juillet 2011, 22:20   Re : Dysgénisme
(Message supprimé à la demande de son auteur)
13 juillet 2011, 23:11   Re : Dysgénisme
En l'honneur des Gundula / Gudule, les choeurs de l'In-nocence interprèteront, sous la direction d'Orimont Bolacre, connu pour son goût des gadgets et objets ménagers :

Autrefois pour faire sa cour
On parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son coeur
Aujourd'hui, c'est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l'oreille
Ah? Gudule !


Viens m'embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
14 juillet 2011, 00:21   Re : Dysgénisme
La Schwazkopf n'est pas mal non plus dans ces quatre derniers Lieder.
Utilisateur anonyme
14 juillet 2011, 07:45   Re : Dysgénisme
(Message supprimé à la demande de son auteur)
14 juillet 2011, 10:28   Re : Dysgénisme
On peut dire n'importe quoi, la preuve, mais cela n'a pas la moindre importance : comme on dit, c'est son problème à lui.
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