J'avoue que je suis toujours étonné par la sympathie que la gauche éprouve pour les délinquants et les criminels.
Mesrine, authentique assassin, est devenu grâce à la presse puis au cinéma, un héros puis un martyr.
Frédéric Pottecher, célèbre chroniqueur judiciaire a orchestré une grande campagne pour obtenir la libération d'un braqueur soi-disant innocent : quelques mois plus tard après sa libération, il était arrêté en flagrant délit de braquage !
Silence dans les journaux de gauche...
Au fait, je ne me souviens pas de son nom, quelqu'un peut-il me rafraîchir la mémoire ?
François d'Orcival publie un éditorial pertinent dans l'Opinion.
EDITO
A l’arme de guerre
Le jeudi 20 mai au matin, il y a huit jours, au terme d’une poursuite qui aboutit à Villiers sur Marne, une policière municipale est tuée, un policier blessé à l’épaule, plusieurs autres personnes étant plus ou moins gravement atteintes. Le soir même un premier suspect est arrêté par les policiers : il s’appelle Malek Khider, a bénéficié d’une remise de peine après avoir passé sept ans en prison au lieu de douze pour vol à main armée, violence et séquestration… Un deuxième puis un troisième homme vont être identifiés. Ce fait divers sanglant appelle plusieurs observations.
1 La police municipale (18 000 hommes et femmes) a montré le rôle capital qu’elle pouvait jouer. Intervention tragique, certes dans cette affaire, mais grâce à elle, la bande est découverte et empêchée d’accomplir son crime. Ces policiers municipaux étaient heureusement armés. Bien qu’il s’agisse de polices de proximité par excellence, la gauche fut longtemps hostile aux polices municipales, et elle le fut encore plus à leur armement, estimant que cela devait rester l’exclusivité de la police nationale.
2 Au cours des échanges de tir, un des gangsters a été blessé et a laissé des traces de sang dans une des voitures utilisées. Son «empreinte génétique» a permis de vérifier sa présence dans le fichier de ce type d’empreintes, soigneusement tenu à jour par la police. On se souvient de la polémique lancée à gauche et à l’extrême gauche contre les fichiers ADN il y a deux ans, lorsque Michelle Alliot-Marie (alors ministre de l’Intérieur) avait cherché à les généraliser.
3 L’autre source d’identification a été fournie par les images de caméras vidéo d’un arrêt de bus et de l’autoroute A4 empruntée par la bande. Là encore, l’extrême gauche radicale et une partie de la gauche socialiste se sont toujours opposées aux réseaux publics de vidéosurveillance. Il a fallu beaucoup d’expériences de ce genre pour convaincre des maires d’opposition d’installer à leur tour ces réseaux de caméras.
4 Les gangsters n’hésitent plus à ouvrir le feu à l’arme de guerre sur les policiers. Or ces criminels d’un genre nouveau, souvent déjà passés par la prison, sont issus des quartiers de banlieue «sensibles». C’est là qu’ils ont appris quand ils étaient tout jeunes à agir en bandes, à protéger leurs trafics, à défier la police. Dix ans plus tard, on voit où cela les conduit. A quoi sert la mansuétude des juges ? Les policiers et les gendarmes savent à quoi s’en tenir.
François d’Orcival