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La gauche aime les délinquants.

Envoyé par Philippe Versini 
J'avoue que je suis toujours étonné par la sympathie que la gauche éprouve pour les délinquants et les criminels.
Mesrine, authentique assassin, est devenu grâce à la presse puis au cinéma, un héros puis un martyr.

Frédéric Pottecher, célèbre chroniqueur judiciaire a orchestré une grande campagne pour obtenir la libération d'un braqueur soi-disant innocent : quelques mois plus tard après sa libération, il était arrêté en flagrant délit de braquage !
Silence dans les journaux de gauche...
Au fait, je ne me souviens pas de son nom, quelqu'un peut-il me rafraîchir la mémoire ?

François d'Orcival publie un éditorial pertinent dans l'Opinion.


EDITO
A l’arme de guerre


Le jeudi 20 mai au matin, il y a huit jours, au terme d’une poursuite qui aboutit à Villiers sur Marne, une policière municipale est tuée, un policier blessé à l’épaule, plusieurs autres personnes étant plus ou moins gravement atteintes. Le soir même un premier suspect est arrêté par les policiers : il s’appelle Malek Khider, a bénéficié d’une remise de peine après avoir passé sept ans en prison au lieu de douze pour vol à main armée, violence et séquestration… Un deuxième puis un troisième homme vont être identifiés. Ce fait divers sanglant appelle plusieurs observations.

1 La police municipale (18 000 hommes et femmes) a montré le rôle capital qu’elle pouvait jouer. Intervention tragique, certes dans cette affaire, mais grâce à elle, la bande est découverte et empêchée d’accomplir son crime. Ces policiers municipaux étaient heureusement armés. Bien qu’il s’agisse de polices de proximité par excellence, la gauche fut longtemps hostile aux polices municipales, et elle le fut encore plus à leur armement, estimant que cela devait rester l’exclusivité de la police nationale.

2 Au cours des échanges de tir, un des gangsters a été blessé et a laissé des traces de sang dans une des voitures utilisées. Son «empreinte génétique» a permis de vérifier sa présence dans le fichier de ce type d’empreintes, soigneusement tenu à jour par la police. On se souvient de la polémique lancée à gauche et à l’extrême gauche contre les fichiers ADN il y a deux ans, lorsque Michelle Alliot-Marie (alors ministre de l’Intérieur) avait cherché à les généraliser.

3 L’autre source d’identification a été fournie par les images de caméras vidéo d’un arrêt de bus et de l’autoroute A4 empruntée par la bande. Là encore, l’extrême gauche radicale et une partie de la gauche socialiste se sont toujours opposées aux réseaux publics de vidéosurveillance. Il a fallu beaucoup d’expériences de ce genre pour convaincre des maires d’opposition d’installer à leur tour ces réseaux de caméras.

4 Les gangsters n’hésitent plus à ouvrir le feu à l’arme de guerre sur les policiers. Or ces criminels d’un genre nouveau, souvent déjà passés par la prison, sont issus des quartiers de banlieue «sensibles». C’est là qu’ils ont appris quand ils étaient tout jeunes à agir en bandes, à protéger leurs trafics, à défier la police. Dix ans plus tard, on voit où cela les conduit. A quoi sert la mansuétude des juges ? Les policiers et les gendarmes savent à quoi s’en tenir.
François d’Orcival
Cher Geronimo, peut-être voulez-vous parler de Roger Knobelspiess. Vous trouveriez ici un compte-rendu du procès d'assises qui donne assez à voir l'émotion des belles âmes de la gauche de l'époque
Oui c'était bien le procès contre Roger Knobelspiess qui entraina toute la gauche de l'époque dans une croisade contre l'inique justice fasciste.

Knobelspiess était le demi-frère d'un autre gauchiste dont j'ai oublié le nom qui fut lui assassiné.
Merci Eric Veron ; j'avais oublié aussi les trémolos !
Ah, oui, mais Mesrine n'aimait pas les racistes, qui comme chacun sait sont les seuls vrais méchants, donc il était de toutes façons dans le camp du Bien et pardonné d'avance.
Si la gauche éprouve une certaine sympathie pour les délinquants, c'est qu'elle considère que les vrais criminels sont les fruits du capitaliste, du pouvoir ou des "dominants". De plus, la gauche n'aime pas la police car elle symbolise l'ordre. Les délinquants, étant à la fois issus du peuple et se jouant de la police, ne peuvent que recueillir les faveurs des bien-pensants (d'autant plus si le voyou a un côté "rebelle" ou "Robin des Bois").
Ce que vous relevez, Félix, prend partiellement racine dans l'œuvre et la figure de Victor Hugo, caution littéraire et morale bien pratique.
N'est-il pas évident, pour les grands cœurs et les bonnes consciences de gauche, qu'il y a une part de Jean Valjean en tout criminel : victime de la société et quasi-saint en puissance?
Ni Barbey ni Baudelaire ne s'y trompent. Le second commente ainsi, dans une lettre à sa mère, l'article diplomatiquement élogieux qu'il vient d'écrire sur la première partie des «Misérables» : «Ce livre est immonde et inepte. J'ai montré, à ce sujet, que je possédais l'art de mentir. Il m'a écrit, pour me remercier, une lettre absolument ridicule. Cela prouve qu'un grand homme peut être un sot.» (À madame Aupick, Dim. 10 août 1862 – Corresp. II, pléiade p.254)
Ceci dit, sans rien ôter à Hugo de son immense talent. Et «Les Misérables», quel sacré bouquin !
"Ah, oui, mais Mesrine n'aimait pas les racistes, qui comme chacun sait sont les seuls vrais méchants, donc il était de toutes façons dans le camp du Bien et pardonné d'avance. "

Cependant, son antiracisme ne l'a pas empêché de refroidir un proxénète nord-africain qui avait démoli une des ses amies prostituées, ainsi qu'il le raconte dans son autobiographie.
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