Communiqué n° 660 : Sur l'immigration culturelle

Le parti de l'In-nocence relève avec un intérêt amusé les propos de S. Exc. M. Mohamed Salia Sokona, ambassadeur du Mali à Paris, qui, lors d'un entretien accordé au journal "Le Monde" à propos des actuelles demandes de régularisation de ses compatriotes (qu'il appuie), déclare, en réponse à une question sur la pertinence qu'il peut y avoir ou pas à se transporter vers la France, pour des Maliens :

« Je dois préciser que leur départ n'est pas toujours lié à une raison économique, c'est très culturel aussi chez nous de partir : ça forge l'homme ».

Le parti de l'In-nocence reçoit cette nouvelle avec d'autant plus de satisfaction qu'il estime hautement culturel aussi, pour la France, le souci de défendre ses modes de vie, ses précaires équilibres ethniques et sa propre culture.

La "satisfaction" du parti de l'In-nocence me semble un peu hâtive, même s'il y entre sa part d'ironie : c'est que l'immigration, qui bénéficiait déjà de la plus grande bienveillance et de la plus active complaisance de la part de tous ceux qui, en France, possèdent une once du pouvoir de la favoriser par tous les moyens, commence doucement à faire accepter l'idée, par le biais de thuriféraires tel M. l'ambassadeur du Mali, que la pauvreté ou la violence subies pourraient bien n'être pas les seuls motifs "recevables" au franchissement des frontières françaises (ou plutôt européennes) par les populations africaines (entre autres, très entre autres). Qu'en somme, est en train de s'instaurer insidieusement comme une sorte de droit moral (et, partant, de droit tout court) de se faire clandestin culturel...

"L'un court et l'autre se tapit (...)"